Roye (Somme)

Roye est une commune française, chef lieu de canton et siège de la communauté de communes du Grand Roye, située dans le département de la Somme, en région Hauts-de-France.

Pour les articles homonymes, voir Roye.

Roye

L'hôtel de ville.

Héraldique
Administration
Pays France
Région Hauts-de-France
Département Somme
Arrondissement Montdidier
Intercommunalité CC du Grand Roye
Maire
Mandat
Pascal Delnef
2020-2026
Code postal 80700
Code commune 80685
Démographie
Gentilé Royens
Population
municipale
5 709 hab. (2018 )
Densité 367 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 41′ 52″ nord, 2° 47′ 21″ est
Altitude Min. 67 m
Max. 96 m
Superficie 15,55 km2
Type Commune urbaine
Unité urbaine Roye
(ville isolée)
Aire d'attraction Roye
(commune-centre)
Élections
Départementales Canton de Roye
(bureau centralisateur)
Législatives 5e circonscription de la Somme
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
Roye
Géolocalisation sur la carte : Somme
Roye
Géolocalisation sur la carte : France
Roye
Géolocalisation sur la carte : France
Roye
Liens
Site web http://www.roye80.fr/

    Géographie

    La commune est située dans les riches plaines du Santerre. Elle est accessible par la sortie no 12 de l'autoroute A1 et se trouve à 110 km de Paris, à 120 km de Lille et à 45 km d'Amiens. L'Avre, un affluent de la Somme, la traverse.

    Nature du sol et du sous-sol

    Le sol des plateaux qui environnent la commune au nord et au sud est formé de couches argileuses du limon des plateaux. Au-dessous, le sous-sol est composé de la craie blanche qui affleure sur toutes les pentes des vallées. En surface, la terre végétale très fertile est perméable à l'infiltration des eaux. Les terrains de la vallée de l'Avre sont composés d'alluvions modernes formés de mauvaises tourbes et de dépôts terreux amenés par les eaux des coteaux voisins[1].

    Relief, paysage, végétation

    Le plateau est coupé d'est en ouest par la vallée de l'Avre et du nord au sud jusqu'à cette rivière par le ruisseau de Saint-Firmin. Une colline s'incline vers l'Avre au sud et à l'ouest vers le ruisseau de Saint-Firmin. Sur le bord opposé de ces deux cours d'eau, prennent naissance d'autres collines qui dominent la vallée marécageuse[1].

    Hydrographie

    Roye est sur l'Avre au sud du bassin de la Somme.

    La nappe aquifère se situe à 25 mètres de profondeur environ. La commune est arrosée par deux cours d'eau. L'Avre, qui prend sa source à km de Roye, près d'Avricourt. Ce ruisseau se trouve grossi des eaux descendant des « montagnes de Lagny » et celles provenant de la forêt de la Bonveresse. Cette rivière serpente dans un lit étroit creusé sur la partie déclive des collines. Elle longe les marais de Roiglise et arrive au hameau de Saint-Georges. À la sortie de la ville, l'Avre coule dans un lit de 4 mètres de large et reçoit les eaux du ruisseau de Saint-Firmin[1].

    Urbanisme et aménagement du territoire

    La ville de Roye est construite en amphithéâtre sur une colline qui descend au sud vers l'Avre. Le faubourg Saint-Gilles a été construit au sud et le faubourg Saint-Médard à l'ouest.

    Transports en commun routiers

    La localité est desservie par les lignes d'autocars du réseau Trans'80, Hauts-de-France, tous les jours sauf le dimanche et les jours fériés (ligne no 40, Roye - Hangest-en-Santerre - Amiens ; ligne no 44, Montdidier - Chaulnes - Péronne - Roisel)[2].

    Communes limitrophes

    Urbanisme

    Typologie

    Roye est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[3],[4],[5]. Elle appartient à l'unité urbaine de Roye, une unité urbaine monocommunale[6] de 5 786 habitants en 2017, constituant une ville isolée[7],[8].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Roye, dont elle est la commune-centre[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 35 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[9],[10].

    Occupation des sols

    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (62,4 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (70,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (58,2 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (21,1 %), zones urbanisées (15,9 %), zones agricoles hétérogènes (4,2 %), eaux continentales[Note 3] (0,6 %)[11].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[12].

    Toponymie

    Avant de prendre son nom actuel, la localité a été successivement mentionnée sous les formes suivantes[13] :

    Rodium sur la table de Peutinger reproduction d'une ancienne carte romaine, Rodrina sur le Manuel de géographie de Ptolémée vers 150, Roudium [identification incertaine] sur l'itinerarium de Tongres vers 200, Rauga en 933, Rogia, Regia et Rugia vers 1190, Roya en 1103, Roga en 1149, Roye en 1175, Roie en 1196, Roae en 1256, Ruya en 1278, Villa Royensis en 1280, Roye-en-Vermandois en 1373, Roye-en-Santerre en 1420, puis Roye-sur-l'Avre, Raga dans le dictionnaire de Vosgien et Avre-Libre en l'an III de la République.

    Les habitants s'appellent les Royens[14].

    Histoire

    Préhistoire

    La présence de l'homme sur le territoire de la commune de Roye est attestée au Néolithique.

    Époque gallo-romaine

    Les Romains créèrent le vicus de Rodium (Roiglise) à l'intersection de la via Agrippa de l'Océan qui reliait Lugdunum (Lyon) à Gesoriacum (Boulogne-sur-Mer) et de la voie romaine reliant Caesaromagus (Beauvais) à Bagacum Nerviorum (Bavay). Roye dépendait alors de la civitas Viromanduorum, en Gaule belgique, dont la ville principale était Augusta Viromanduorum (Saint-Quentin).

    L'archéologie aérienne a permis de révéler la présence de vestiges de deux villas gallo-romaines situées à l'ouest de la ville à proximité de l'autoroute A 1 et de la ligne TGV Paris-Lille[15]. Au lieu-dit le Vieux-Catil, à l'ouest de Roye, subsistaient jusqu'à la Première Guerre mondiale, les vestiges d'un camp romain[16]-[17].

    Les invasions barbares

    Il est vraisemblable que le vicus de Roiglise ayant été dévasté par les incursions germaniques, le site fut délaissé par les habitants au profit de Roye.

    Haut Moyen Âge

    En 486, Clovis traversa Roye en se dirigeant vers Soissons.

    En 891, après avoir pillé Balâtre, les Vikings semèrent la terreur dans la région puis arrivant à Roye, incendièrent la chapelle Saint-Firmin et le faubourg de Thoule puis Roiglise et se dirigèrent ensuite vers Noyon.

    Moyen Âge classique, la mort d'une reine à Roye

    En 1030 une terrible famine décima la population de Roye.

    La Maison de Roye donna des seigneurs à la ville et plusieurs conseillers et chefs militaires et dignitaires religieux au royaume de France tels, à la fin du XIIe siècle et au début du XIIIe siècle, Barthélemy de Roye conseiller du roi de France Philippe II Auguste qui embellit la cité. En 1214, le seigneur de Roye et les milices communales royennes s'illustrèrent lors de la bataille de Bouvines, mais y perdirent six chevaliers.

    Le roi Philippe le Long avait épousé Jeanne II de Bourgogne, la fille d’Othon IV de Bourgogne et de la comtesse Mahaut d'Artois. À la mort de Mahaut, la reine Jeanne – par ailleurs rendue célèbre dans l’affaire dite de la tour de Nesle – se rendant en Artois pour prendre possession de son comté, fit étape à Roye, dans une hostellerie fort en renom qui se situait sur la place du Marché. La Reine se fit servir un splendide festin et se mit à boire, peut-être outre mesure, d’une liqueur sucrée faite de vin et d’épices appelée « claré » ou « clairet » que lui versait son « bouteiller » Huppin. Elle passa la nuit à se divertir et le lendemain, [19], elle expirait soit par l’excès de libation soit par le poison. Si l’on en croit l’auteur de la Chronique de Flandre, il semblerait plutôt que ce fut le poison : « Tantôt que la Reine fut en son lit, il luy prit la maladie de la mort et assez tôt rendit son esprit et coula du venin par la bouche, par les yeux, par le nez et par les oreilles et devint son corps tout taché de blanc et de noir. » On soupçonna Robert d’Artois d’être l’auteur de cet empoisonnement[20].

    Organisation ecclésiastique de la ville

    Au XIIe siècle et XIIIe siècle, les paroisses de la ville et de ses faubourgs formaient un doyenné particulier[13].
    Outre la collégiale de Saint-Florent, la ville possédait quatre paroisses : Saint-Pierre dans l'enceinte de la cité, Saint-Georges dans le faubourg Saint-Georges, Saint-Médard de Toulle et Saint-Gilles dans les faubourgs de même nom.

    La collégiale fut dotée d'un chapitre de chanoines, fondé en 990 par Herbert III comte de Vermandois et sa femme Hermengarde, sous le vocable de Saint-Georges, pour 25 chanoines. La fondation fut confirmée en mai 1184 par une bulle du pape Luce III.
    Au XIe siècle, la collégiale adopta le nom de saint Florent, prêtre solitaire en Anjou, lorsque le corps de ce saint y fut transféré le par Hugues-le-Grand comte de Vermandois qui l'avait enlevé à l'abbaye Saint-Florent de Saumur au cours d'une expédition militaire.

    Bas Moyen Âge, Roye au cœur de la rivalité franco-bourguignonne

    Durant la Guerre de Cent Ans, en 1369, le commandant anglais Robert Knowles à la tête de 12 000 hommes dévasta la région, prit la ville, la livra aux Flamands[21] qui la réduisirent en cendres.

    En juin 1373, le duc de Lancastre fils du roi d'Angleterre, ravagea la Picardie, investit Roye en juillet et la détruisit au point qu'elle devint inhabitée[21].

    En 1406, le duc de Bourgogne Jean sans Peur, s'empara de la ville et la pilla. En 1411, les Armagnacs reprirent la ville qui fut ensuite reconquise par les Bourguignons. En 1415 la ville fut reprise par Charles de Falvy, seigneur de Nesle pour le compte des Armagnacs. En 1417, les Royens se livrèrent à Jean sans Peur. En 1419, 500 hommes commandés par Jean Desquesnes dit Carados seigneur de Saresviller près de Montdidier et Charles de Flavy gouverneur de Compiègne prirent la ville au nom du roi de France, mais Jean de Luxembourg en fit le siège pour le compte du duc de Bourgogne. La ville fut prise après 6 semaines de siège et la garnison sortit avec armes et bagages sous le sauf-conduit de Jean de Luxembourg mais, à quelques lieues de la ville, elle fut attaquée et massacrée par une troupe anglaise.

    En 1435, le traité d'Arras laissa les « villes de la Somme »  dont Roye  à Philippe le Bon, duc de Bourgogne.

    En 1463, Louis XI racheta la ville, faisant ainsi jouer la clause de rachat des « villes de la Somme », figurant dans le traité d’Arras. Le , la population de Roye épouvantée par la nouvelle du massacre à Nesle, voisine d’une dizaine de kilomètres au nord, se rendit sans combattre à Charles le Téméraire, |duc de Bourgogne, qui déclara la guerre au roi de France qu'il accusa d'avoir fait assassiner son frère et héritier Charles de France[22]. La ville disposait d'une garnison de 1 400 francs archers et 200 lances de l’arrière-ban commandés par le seigneur de Mouy et Louis de Gomel, seigneur de Balagny, gouverneur de Beauvais. La place étant forte et bien munie, ils avaient la volonté de se défendre. Mais les francs archers effrayés de ce qui était arrivé à Nesle, refusèrent de combattre et se rendirent aux Bourguignons. Les commandants de la ville furent donc contraints de se rendre. Charles le Téméraire leur laissa la vie sauve, ainsi qu’aux soldats, les laissant tous partir avec un bâton à la main vêtus d’un simple pourpoint. Ils se|retrouvèrent quelques jours plus tard lors du Siège de Beauvais.

    En 1473, Louis XI de France mit le siège devant la ville qui se rendit le 6 mai. Le roi, irrité de la reddition sans combattre de l'année précédente, fit démanteler le château fort et incendier la cité.

    Epoque moderne, Roye sous la menace espagnole

    En 1634, des réfugiés illuministes originaires de Séville tentèrent de s'établir en France. Deux religieuses rejoignirent l'abbaye de Maubuisson au début de 1628, mais leur prosélytisme les désigna à l'attention de la mère supérieure, Angélique Arnauld, qui les fit arrêter. Poursuivant leur route, ces Alumbrados convertirent Pierre Guérin, curé de la paroisse Saint-Georges. Se prétendant directement inspiré par des messages célestes, Guérin fit de nombreux disciples, appelés les Guérinistes. Systématiquement recherchés, ils furent finalement tous exécutés en 1635.

    Pendant la Guerre de Trente Ans, en 1636, les Impériaux et les Espagnols commandés par Thomas de Savoie, Jean de Werth et Jean de Nassau s'emparèrent de la ville. Elle fut reprise l'année suivante par les troupes françaises.

    Le , la ville fut investie de nouveau par les Espagnols conduits par Condé, qui envahirent la Picardie[23]. Jusqu’en 1659, année de la signature du traité des Pyrénées, Roye était très proche de la frontière, qui passait par Marché-Allouarde. Elle était donc en première ligne lors des guerres de l’Ancien Régime.

    Révolution française, Gracchus Babeuf, un Royen célèbre

    François-Noël Gracchus Babeuf.

    Né à Saint-Quentin le 23 novembre 1760, François Noël Babeuf se fera appeler plus tard Gracchus Babeuf en hommage aux Gracches, les deux tribuns de Rome qui avaient proposé une réforme agraire et payé de leur vie cette audace. Après avoir travaillé au creusement du canal de Saint-Quentin, il était devenu clerc chez Me Hullin, notaire à Flixecourt, puis « feudiste » chez le seigneur de Damery, une commune voisine de Roye. C’est là qu’il rencontre sa future femme, Marie Anne Victoire Lenglet, au service du châtelain de Damery. Il l’épouse en 1782.

    Il s’installe à Roye, d’abord au 80, rue de Paris et, plus tard, au 11, rue Saint-Gilles. Il est alors « feudiste » et « commissaire à terrier » (géomètre). Son rôle, comme « feudiste » est de recenser pour le compte des seigneurs qui l’emploient, les droits et privilèges liés à leur condition seigneuriale et dont certains sont tombés en désuétude.

    C’est ce qui l’amènera à imaginer un « cadastre perpétuel » sur lequel serait fondé, sans contestation possible la perception des droits. Dans son métier, il acquiert une bonne connaissance des questions foncières et fiscales et de leurs conséquences humaines dans les usages de l’époque. D’origine modeste, mais autodidacte passionné Babeuf s’intéresse à tout, l’aérostation, la vaccination, le magnétisme, l’électricité… et entretient des relations avec les esprits éclairés de son époque, avec l’Académie d’Arras à laquelle appartiennent Robespierre et Carnot.

    Dès 1785, il préconise l’exploitation des terres en fermes collectives, le travail en commun et la répartition des fruits du travail. Il demande que la dîme soit payée par tous. Il propose de remplacer les gabelles et les aides par un impôt unique proportionnel aux revenus. Le 17 juillet 1789, peu après la prise de la Bastille, il se trouve à Paris où il cherche à éditer son « cadastre perpétuel ». Les événements révolutionnaires l’enthousiasment mais il déplore, dans une lettre à sa femme, la cruauté exercée par le peuple contre les défenseurs de la Bastille. En abolissant les privilèges, la Révolution réduit à néant le métier de Babeuf. Qu’importe, il se reconvertit un temps dans le journalisme puis revient à Roye le 18 octobre 1789.

    Ce jeune homme de 29 ans va se heurter à la municipalité modérée de Roye. Les cabaretiers de Roye s’opposent au versement des impôts d’ancien régime. Babeuf, à son retour de Paris, se montre solidaire du combat des cabaretiers, des tanneurs, des tisserands, dénonçant l’injustice des anciens impôts. Il adresse un libelle à la municipalité de Roye. Il adresse un message de félicitations à l’Assemblée Nationale qui a supprimé les gabelles, message qui est qualifié de « libelle incendiaire » par l’Assemblée nationale. Babeuf est emprisonné une première fois à Paris le 19 mai 1790. Il n’est libéré quelques semaines plus tard qu’à la suite d’une campagne de soutien du révolutionnaire Marat. Mais Longuecamp, le maire de Roye, profitera de cette condamnation pour faire annuler l’élection de Babeuf au « conseil général » de la commune.

    Après un accueil triomphal à Roye, Babeuf récidive. Devant la municipalité de Roye, il défend à nouveau les cabaretiers et l’idée que « tous les impôts doivent être répartis sur chaque citoyen en proportion de ses facultés ».

    Lorsqu'en juillet 1791, le maire Longuecamp organise l’élection du juge de paix, il mobilise la garde pour empêcher Babeuf d’accéder à la salle de vote, de peur qu’il ne soit candidat et qu’il ne soit élu.

    À partir d’octobre 1790, Babeuf rédige et imprime le Correspondant Picard, dont il fait une tribune politique. Il y réclame le suffrage universel, la suppression du droit de déshériter les enfants, celle du droit de champart qui permettait aux seigneurs de prélever une partie des récoltes.

    Pour l’abolition effective des privilèges, Babeuf se rend, à la tête de quelques patriotes, au château de Champien pour y brûler les papiers de famille. A Roye, il fait dresser un bûcher de tous les actes féodaux de la noblesse locale. Il soutient les habitants de la commune de Davenescourt contre leur châtelaine, la comtesse Philipinne de la Myre.

    En février 1791, il se lance dans un nouveau combat tendant à faire reconnaître les marais de Bracquemont qui appartenaient aux Célestins d’Amiens, comme propriété communale. À la tête d’un groupe de citoyens, il occupe la mairie jusqu'à ce que soit signé un écrit déclarant que les marais sont « propriété communale appartenant au peuple » ; Babeuf est à nouveau arrêté, incarcéré à Montdidier le 8 avril, libéré le 13 et accueilli triomphalement à Roye.

    Il est élu conseiller général de la Somme en 1792, par un électorat pourtant modéré, mais pour peu de temps, car, devenu administrateur du district de Montdidier, il est poursuivi pour un faux commis dans un acte de procédure. Il s’enfuit à Paris.

    Arrêté en 1793, élargi grâce aux Jacobins, il est libre quand tombe Robespierre. Il conspire contre le Directoire avec des hommes comme Drouet  l’homme qui avait reconnu Louis XVI à Varennes  et Buonarroti. Il est l’animateur de ce qu’on appellera la « Conjuration des Égaux » et mourra guillotiné le 28 mai 1797 à Vendôme.

    Cet homme aux idées avancées et généreuses  on parlera de « babouvisme »  le feront désigner comme le premier « communiste ». Il est, à ce titre, connu dans le monde entier.

    Première Guerre mondiale, Roye totalement ruinée

    Char allemand à Roye, 21 mars 1918 (photo d'archive allemande).

    Roye est durement touchée par les combats de l'été 1914, en 1916 et surtout en 1918, au cours de la bataille du Kaiser et de l'Offensive des Cent-Jours.

    Pendant la bataille de la Somme et le repli allemand sur la ligne Hindenburg, selon l'abbé Calippe, alors que la bataille n'a causé que des dégâts réparables, les Allemands organisent la ruine systématique de toutes les industries. Ils pillent tout ce qui peut être envoyé en Allemagne, saccageant les arbres et détériorant tout le matériel[24].

    L'offensive alliée des Cent-jours autour de Roye.

    Le , au début de la bataille du Kaiser, l'armée allemande pénètre dans Roye.

    La ville de Roye est libérée de l'occupation allemande par la grande offensive des Alliés dite offensive des Cent-Jours entre Amiens et Mons qui commence le 8 août 1918.

    Dans le secteur de Roye, c'est la 56e division d'infanterie (DI) commandée par le général Demetz qui est chargée de mener l'offensive contre les forces allemandes. Le 16 août, le 65e bataillon de chasseurs à pied (BCP) s'empare de Villers-lès-Roye.

    Le 20 août 1918, « la 56e DI ayant reçu l'ordre d'attaquer dans la direction de Roye  d'où on suppose que l'ennemi va se replier  le 65e BCP reçoit la mission de suivre la progression et d'assurer le nettoyage de Roye. L'attaque, déclenchée à 14 heures, échoue […]. La 3e compagnie (Le Couppey) du 65e BCP occupe durant toute la nuit les rives nord de l'Avre en première ligne devant les ponts de Saint-Mard[25] ».

    La ville de Roye, durement bombardée, est libérée dans les jours suivants, après de terribles combats.

    Seconde Guerre mondiale, Roye sous le feu de l'ennemi

    Lors de la Bataille de France, Roye fut sévèrement bombardée du 18 mai au , puisque étant dans l'axe d'attaque de deux divisions blindées allemandes. 36,8 % des immeubles de la ville furent détruits[26].

    Politique et administration

    Rattachements administratifs et électoraux

    La commune se trouve dans l'arrondissement de Montdidier du département de la Somme. Pour l'élection des députés, elle fait partie depuis 2012 de la cinquième circonscription de la Somme.

    Elle était depuis 1793 le chef-lieu du canton de Roye[27]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, ce canton, dont la commune est désormais le bureau centralisateur, est modifié et étendu.

    Intercommunalité

    La commune était le siège depuis 1972 du syndicat intercommunal à vocation multiple (SIVOM) du canton de Roye, composé de 29 des 33 communes de l'ancien canton de Roye. Ce SIVOM se transforme en communauté de communes en 2012 et prend la dénomination de communauté de communes du Grand Roye.

    Dans le cadre des dispositions de la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République du , qui prévoit que les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre doivent avoir un minimum de 15 000 habitants, la préfète de la Somme propose en un projet de nouveau schéma départemental de coopération intercommunale (SDCI) qui prévoit la réduction de 28 à 16 du nombre des intercommunalités à fiscalité propre du département.

    Après des hypothèses de regroupement des communautés de communes du Grand Roye (CCGR), du canton de Montdidier (CCCM), du Santerre et d’Avre, Luce et Moreuil[28], la préfète dévoile en son projet prévoit la « fusion des communautés de communes du Grand Roye et du canton de Montdidier », le nouvel ensemble de 24 805 habitants regroupant 62 communes[29],[30]. À la suite de l'avis favorable des intercommunalités concernées[31] et de la commission départementale de coopération intercommunale en [32], la préfecture a sollicité l'avis formel des conseils municipaux et communautaires concernés en vue de la mise en œuvre de la fusion le [33].

    La nouvelle intercommunalité, qui conserve la dénomination de communauté de communes du Grand Roye, est créée par un arrêté préfectoral du , et la commune en demeure le siège.

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1944 1947 André Coël SFIO Architecte
    Conseiller général de Roye (1945 → 1973)
    octobre 1947 mai 1953 M. Bodin RPF  
    mai 1953 mars 1977 André Coël[34] SFIO
    puis PS
    Architecte
    Conseiller général de Roye (1945 → 1973)
    mars 1977 mai 2017[35] Jacques Fleury[36] PS
    puis SE
    Avocat
    Député de la Somme (6e cir.) (1986 → 1993 puis 1997 → 2002)
    Conseiller général de Roye (1973 → 1992 puis 1998 → 2001)
    Vice-président de la CC du Grand Roye (2014 → 2019)
    Démissionnaire.
    mai 2017[37] En cours
    (au 25 mai 2020)
    Pascal Delnef PS Directeur d'école retraité
    Conseiller départemental de Roye (2015 → )
    Réélu pour le mandat 2020-2026[38]

    Jumelages

    Les premiers contacts entre la ville de Roye et la ville allemande de Wedemark ont lieu en 1978, le jumelage est officialisé en 1984[39]

    Démographie

    Évolution démographique

    D’après le recensement Insee de 2007, Roye compte 6 233 habitants (soit une diminution de 5 % par rapport à 1999). La commune occupe le 1 557e rang au niveau national, alors qu'elle était au 1 405e en 1999, et le 7e au niveau départemental sur 782 communes.

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués à Roye depuis 1793. Le maximum de la population a été atteint en 1982 avec 6 650 habitants.

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[40]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[41].

    En 2018, la commune comptait 5 709 habitants[Note 4], en diminution de 5,81 % par rapport à 2013 (Somme : −0,18 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    3 1123 1763 2733 3003 6363 6703 7273 9443 775
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    3 7363 7973 9933 9153 9734 0283 8883 9314 304
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    4 3494 3814 5154 3725 3095 3524 9564 3904 635
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2008
    4 9125 2116 2656 6506 3336 5296 2686 2336 199
    2013 2018 - - - - - - -
    6 0615 709-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[27] puis Insee à partir de 2006[42].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Pyramide des âges

    La population de la commune est relativement âgée. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (23,1 %) est en effet supérieur au taux national (21,6 %) et au taux départemental (21 %). À l'instar des répartitions nationale et départementale, la population féminine de la commune est supérieure à la population masculine. Le taux (51,8 %) est du même ordre de grandeur que le taux national (51,6 %).

    La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2007, la suivante :

    • 48,2 % d’hommes (0 à 14 ans = 20,7 %, 15 à 29 ans = 19,9 %, 30 à 44 ans = 20,2 %, 45 à 59 ans = 19,6 %, plus de 60 ans = 19,6 %) ;
    • 51,8 % de femmes (0 à 14 ans = 18,4 %, 15 à 29 ans = 18 %, 30 à 44 ans = 18,7 %, 45 à 59 ans = 18,5 %, plus de 60 ans = 26,4 %).
    Pyramide des âges à Roye en 2007 en pourcentage[43]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,3 
    90 ans ou +
    1,4 
    7,0 
    75 à 89 ans
    11,5 
    12,3 
    60 à 74 ans
    13,5 
    19,6 
    45 à 59 ans
    18,5 
    20,2 
    30 à 44 ans
    18,7 
    19,9 
    15 à 29 ans
    18,0 
    20,7 
    0 à 14 ans
    18,4 
    Pyramide des âges du département de la Somme en 2007 en pourcentage[44]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,3 
    90 ans ou +
    1,0 
    5,9 
    75 à 89 ans
    9,1 
    12,1 
    60 à 74 ans
    13,3 
    20,6 
    45 à 59 ans
    20,0 
    21,0 
    30 à 44 ans
    19,8 
    20,6 
    15 à 29 ans
    19,3 
    19,5 
    0 à 14 ans
    17,5 

    Sports

    • Football : l'US Roye-Noyon évolue en Régional 1 (D6), lors de la saison 2020-2021.
    • Tennis : le Roye Tennis Club évolue[Quand ?] en Championnat de France Nationale 2.

    Économie

    Activités économiques et de services

    L'économie de la ville de Roye est surtout liée à l'agro-industrie et aux services.

    • L'industrie-agro-alimentaire est représentée par la sucrerie du Groupe Saint-Louis et la conserverie Bonduelle. (L'industrie Bonduelle n'est plus en activité).
    • La position de Carrefour de Roye et la sortie de l'autoroute du Nord ont développé les services automobiles.
    • Le tissu commercial, artisanal et bancaire de Roye est assez étoffé en centre-ville, les moyennes surfaces se situant à la périphérie.
    • Les services éducatifs sont représentés par les écoles maternelles, collèges et lycée professionnel publics et privés.
    • Les services de santé par les cabinets médicaux et paramédicaux, le centre hospitalier et la maison de retraite.

    Culture et patrimoine

    Lieux et monuments

    L'église Saint-Pierre.

    Église Saint-Pierre

    Elle fut reconstruite partiellement en béton en 1930, après les destructions de la Première Guerre mondiale, mais elle a conservé son chœur du XVIe siècle[45],[46].  Classé MH (1908, 1924, 1997)

    Église Saint-Gilles

    Édifice en brique du XVe siècle qui succéda à une première église de la fin du XIIIe siècle incendiée en 1475. Elle subit de graves dommages pendant la Grande Guerre mais fut restaurée en 1926.

    Les remparts et la tour Saint-Laurent

    Les remparts à l'époque de la Première Guerre mondiale.

    La construction des remparts de la ville remonte au XIe siècle. Ils ont été remaniés au XVe siècle. Les vestiges sont encore imposants. Sept tours et trois portes fortifiées donnant accès à la ville complétaient le dispositif. La tour Saint-Laurent porte encore les traces des boulets lancés par l'artillerie du Grand Condé lors du siège de Roye de 1653. Cette tour ainsi que les vestiges de l’enceinte ont été  Inscrit MH (1992)[47].

    Chapelle Notre-Dame-de-la-Paix

    La chapelle actuelle en brique et pierre dont la construction serait antérieure à 1600 était située dans un cimetière qui fut déplacé. Vers le milieu du XIXe siècle, la chapelle reçut un pavage en marbre. En 1994, le clocheton et sa croix de fer ont été refaits de même que la plaque en marbre sur laquelle a été gravé : « Passants qui passez, priez pour les trespassez ». La Vierge en mosaïque de l'oculus du fronton a été rénovée de même que les deux vantaux de la porte d'entrée ornés d'ancres marines[48].

    Hôtel de ville

    L'hôtel de ville reconstruit après la Grande Guerre, n'est plus situé au bord de la rue de Paris mais à l'intérieur de la place d'Armes, qui deviendra plus tard la place de l'Hôtel-de-Ville, et si de par sa silhouette il rappelle la maison commune de Pierre Dercheu (le beffroi est placé au même endroit), son traitement et son aspect extérieur sont typiques de l'architecture de l'entre-deux-guerres et du style régionaliste issu de la Renaissance nordique.

    Le parc Demouy

    Espace de détente et de promenade d'environ un hectare, ouvert au public grâce à l'achat par la ville de Roye de la propriété de monsieur Demouy. Traversé par un bras de l'Avre, le parc est composé de plusieurs îlots sur lesquels on pénètre par des ponts de bois. On peut y observer diverses essences d'arbres feuillus et résineux, des oiseaux palmipèdes, canards, oies, etc.

    Monument aux morts

    Situé place des Combattants, le monument aux morts fut réalisé en pierre de Romanèche par Jules Déchin et l'architecte Rubin. La composition, sur deux côtés opposés, représente deux allégories de la guerre (la veuve et l'orphelin) et de la paix (la ville de Roye reconstruite). Le monument fut inauguré en 1927 par Édouard Herriot.

    Équipements culturels

    • Musée installé dans une maison jouxtant le parc Demouy
      • Reconstitution d'une salle de classe sous la IIIe République.
      • Exposition permanente d'archéologie, fruit des fouilles effectuées à Beuvraignes et à Roye lors des travaux de construction du TGV Paris-Lille.
    • Bibliothèque municipale située au 7 boulevard du Général-Leclerc
    • Théâtre de l'Avre, inauguré en , situé boulevard du Général-Leclerc. Proposant par exemple des concerts, représentations théâtrales et disposant d'un grand écran pour des projections cinématographiques

    Personnalités liées à la commune

    Héraldique

    Les armes actuelles de la commune sont celles de la Maison de Roye qui possédait le château de Roye jusqu'à la fin du XVIe siècle auxquelles a été ajouté un chef de France. C'est le roi de France Philippe Auguste qui octroya à la ville une charte communale en 1183. La commune possédait au XIIIe et XIVe siècles un sceau différent présentant un lion couronné.

    Blasonnement :

    • de gueules à la bande d'argent, au chef cousu d'azur chargé de trois fleurs de lys d'or.

    Ornements extérieurs :

    • Croix de guerre 1914-1918 avec palme. Citation à l'ordre de l'armée du 3 novembre 1920 : « Envahie dès le début de la guerre, a été en grande partie détruite par les nombreux bombardements, et à la suite des violents combats de 1914-1918, dont elle a été témoin, a stoïquement supporté les pires rigueurs de l'ennemi sans avoir vu ébranler la foi de sa vaillante population dans le triomphe final de la France ».
    • Croix de guerre 1939-1945 avec étoile d'argent. Citation à l'ordre de la division du 11 novembre 1948 : « Carrefour important, violemment bombardé du 18 mai au 5 juin 1940, s'est trouvé dans l'axe de l'attaque de deux divisions blindées allemandes. Témoin des furieux et durs combats menés à ses lisières les 6 et 7 juin 1940 par la 29e D.I.A. vu les 2/5 de ses immeubles détruits, huit de ses fils tués et vingt autres touchés. Bourg vaillant et courageux, au cœur magnifique et au patriotisme exemplaire, qui a dignement surmonté sa douleur et s'est remis avec foi et ardeur à l'ouvrage[50] ».

    Pour approfondir

    Bibliographie

    • Émile Coët : Histoire de Roye - Paris, Champion Éditeur, 1880
    • André Ducastel, Chronique de l’histoire de Roye, 1997
    • Raymond Dutriaux, Souvenirs de Royen, 1996

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. Notice géographique et historique sur la commune de Roye, rédigée par Monsieur Souverain, instituteur, 1899, Archives départementales de la Somme.
    2. « Le réseau Trans'80 en ligne ».
    3. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    5. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    6. « Unité urbaine 2020 de Roye », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    7. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    8. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur insee.fr, (consulté le ).
    9. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Roye », sur insee.fr (consulté le ).
    10. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    11. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    12. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    13. Dictionnaire historique et archéologique de la Picardie T5
    14. Habitants.fr, « Nom des habitants des communes françaises » (consulté le ).
    15. Henri de Saint-Blanquat, Archéo-TGV, 450 km d'histoire, Paris, Casterman, 1992 (ISBN 2 - 203 - 23 303 - 6).
    16. Louis d'Allonvile, Dissertation sur les camps romains du département de la Somme, Clermont-Ferrand, Thibaud(Landroit, 1828
    17. Michel de La Torre, Guide de l'art et de la nature Somme, Paris, Éditions Nathan, 1985 (ISBN 9 782 092 863 800).
    18. Lorsque les Huns d'Attila traversèrent le Clermontois
    19. Foundation for Medieval Genealogy, « Jeanne de Bourgogne » (consulté le ).
    20. E. Coët, Histoire de Roye, éditions Champion 1880
    21. Histoire de la ville de Roye, département de la Somme par Grégoire d'Essigny
    22. Henri Martin, Histoire de France, Volume 7, Furne, (lire en ligne).
    23. Henry Méchoulan, L'État classique : Regards sur la pensée politique de la France dans le second XVIIe siècle, Vrin, , 504 p. (ISBN 978-2-7116-1275-8, présentation en ligne).
    24. Charles Calippe, La Somme sous l'occupation allemande - 27 août 1914-19 mars 1917, 1994, office de diffusion et d'édition du livre d'histoire, Chaulnes, p. 214
    25. Journal des marches et des opérations (JMO) du 65e BCP en date du 20 août 1918.
    26. Liste des localités de la Somme endommagées pendant la Seconde Guerre mondiale, A. d. Somme 26 W 580, publiée dans Textes et documents sur la Somme n° 55, janvier 1994
    27. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    28. Cécile Latinovic, « Haute-Somme : Moreuil exclue des projets de fusions intercommunaux ? », Le Courrier picard, édition du Santerre, (lire en ligne).
    29. « Coopération intercommunale : La préfète présente un nouveau schéma départemental » [doc], Communiqué de presse, Préfecture de la Somme, (consulté le ).
    30. Aude Collina, « haute-somme - Fusion des intercommunalités: une dette en guise de dot : Des intercommunalités doivent se marier, charriant leurs dettes, qui varient de quelques dizaines d’euros par habitant à 700€, avec une mention hors catégorie pour Moreuil », Le Courrier picard, édition Albert et environs, (lire en ligne).
    31. Vincent Fouquet et Cécile Latinovic, « haute-somme - La nouvelle carte du territoire fait réagir les présidents : La révélation de la nouvelle carte du département, et des découpages des intercommunalités fait réagir les présidents, qui sont majoritairement satisfaits », Le Courrier picard, édition Péronne et sa région, (lire en ligne).
    32. « Somme, la CDCI valide des projets de fusion d’ECPI », Décideurs en région, (lire en ligne).
    33. « Arrêté préfectoral du 15 avril 2016 portant projet de périmètre de la communauté de communes issue de la fusion de la communauté de communes du Grand Roye et de la communauté de communes du canton de Montdidier », Recueil des actes administratifs de la préfecture de la Somme, nos 2016-031, , p. 88-90 (lire en ligne [PDF]).
    34. « Le bronze d’André Coël revient au club de foot de Roye, 40 ans après : Le petit-fils de celui qui a donné son nom au stade a tenu à rendre au club le bronze de son aïeul, dimanche 6 mai », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ) « André Coël a été maire de 1953 à 1977, date à laquelle Jacques Fleury a pris la succession. Il a été conseiller général de 1945 à 1973 et capitaine de la Compagnie d’archers ».
    35. « « Écœuré », Jacques Fleury démissionne : Il a déjà envoyé sa lettre de démission au préfet. Jacques Fleury, maire de Roye depuis 40 ans jette l’éponge. La politique nationale a beaucoup joué dans sa prise de décision », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ) « Si le préfet accède à sa demande, Jacques Fleury redeviendra conseiller municipal de Roye et concerverait son mandat de vice-président chargé de l’aménagement de l’espace de la Communauté de communes du Grand Roye (...) Ce qui « écœure », «  indigne » ou encore «  fatigue » l’édile est la tournure que prend la politique nationale. Une déception qu’il n’a pas caché ces dernières années. Au contraire. La cérémonie des vœux était pour lui l’occasion de rappeler ses désaccords avec la politique menée par François Hollande (PS), président de la République. Des différends idéologiques qui l’ont même poussé à ne plus reprendre sa carte au Parti socialiste, dès 2013 ».
    36. Aude Collina, « L’ancien maire Jacques Fleury démissionne du conseil municipal de Roye : À un an des élections municipales, Jacques Fleury, devenu, par choix, simple conseiller en mai 2017, se retire totalement de la politique », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ) « En mai 2017, c’était le coup de semonce : Jacques Fleury rendait son écharpe de maire, « écœuré », déjà, par la tournure que prenait la politique nationale. Il choisissait de rester au conseil, comme simple élu. C’est son premier adjoint, Pascal Delnef, qui tient les rênes de cette ville de 6000 habitants depuis lors, selon le choix des élus municipaux ».
    37. « Pascal Delnef élu maire de Roye », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ).
    38. « La nouvelle équipe municipale de Roye entre en scène : Il y a exactement trois ans, Pascal Delnef devenait maire de Roye à la suite du départ de Jacques Fleury. Il a été reconduit dans ses fonctions à l’Espace Guy-Maréchal samedi 23 mai. L’opposition, Olivier Spinelli en tête, a annoncé la couleur », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ).
    39. Jumelage sur le site de la ville
    40. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    41. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    42. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    43. « Évolution et structure de la population à Roye en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le ).
    44. « Résultats du recensement de la population de la Somme en 2007 » [archive du ], sur le site de l'Insee (consulté le ).
    45. Source : quotidien Le Courrier picard (édition de la Somme) du .
    46. « L'église Saint-Pierre de Roye », notice no PA00116231, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    47. « Les anciens remparts de Roye », notice no PA00116286, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    48. André Guerville, Chapelles et oratoires en Pays de Somme, Abbeville, 2003, F. Paillart Éditeur
    49. Brantôme, (7e discours du 2d recueil des Dames) et E. Coët (Histoire de Roye)
    50. Jacques Estienne et Mireille Louis, Armorial du Département et des Communes de la Somme, préface de Pierre-Marcel Wiltzer, Préfet de la région Picardie, Préfet de la Somme, Abbeville, 1972, Imprimerie F. Paillart
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