Réseau ferroviaire de Toulouse
Le réseau ferroviaire de Toulouse est un réseau ferré traversant Toulouse. Créé en 1856, avec l'ouverture de la gare Matabiau, aujourd'hui gare principale de Toulouse, il comporte six lignes, ou huit branches, disposées en étoile.
Réseau ferroviaire de Toulouse | ||
Logotype des trains de Toulouse | ||
Photographie de la gare Saint-Cyprien–Arènes | ||
Situation | Toulouse Métropole, Haute-Garonne, France | |
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Type | Train | |
Entrée en service | [1] | |
Longueur du réseau | 41 km (Lignes urbaines) | |
Lignes | 6 lignes, dont 3 intégrées au réseau urbain | |
Gares | 27 | |
Trains | TER, TGV, Intercités, Véhicules spéciaux mis en place par Tisséo | |
Écartement des rails | 1 435mm | |
Propriétaire | SNCF Réseau | |
Exploitant | Tisséo et SNCF | |
Lignes du réseau | Lignes urbaines : |
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Réseaux connexes | TC à Toulouse : Train urbain |
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Réseau
L'étoile ferroviaire
Le réseau des chemins de fer de Toulouse est grossièrement en forme d'étoile. L'axe structurant est la ligne Bordeaux-Saint-Jean - Sète-Ville, qui traverse l'agglomération dans une orientation générale nord-ouest - sud-est, suivant sur une partie du tracé le canal du Midi. À proximité du centre-ville se situe la gare la plus importante de la ville, la gare de Toulouse-Matabiau.
En partant de cette dernière et en remontant vers Bordeaux, on atteint tout d'abord la gare de Toulouse-Raynal, vaste ex-gare de triage et actuel garage des rames TGV, automotrices, autorails et voitures voyageurs située non loin de la gare de voyageurs. Puis, un embranchement en triangle permet de rejoindre la ligne Brive-la-Gaillarde - Toulouse-Matabiau via Capdenac, axe majeur de communication du nord-est de Midi-Pyrénées puisque c'est de celle-ci que se détachent toutes les lignes tertiaires (Ligne Montauban-Ville-Bourbon - La Crémade, ligne Tessonnières - Albi, ligne Lexos - Montauban-Ville-Bourbon…) du secteur, et qui permet de desservir d'importantes villes comme Albi, Rodez, Castres, Mazamet… Ligne à voie unique la plus chargée de France, elle fait actuellement l'objet d'importants travaux dans le cadre du Plain Rail de la Région. Création entre 2011 et 2013 d'une double voies entre Toulouse et Saint-Sulpice-la-Pointe[2].
En continuant toujours en suivant la vallée de la Garonne, il est possible d'accéder à plusieurs gares du nord de la ville et de la proche agglomération, ainsi qu'à la grande gare de triage de Saint-Jory, où se situera la connexion de la LGV Bordeaux - Toulouse. Puis, plus au nord encore se trouve la gare de Montauban-Ville-Bourbon d'où part la ligne des Aubrais - Orléans à Montauban-Ville-Bourbon (ou POLT, acronyme de « Paris – Orléans – Limoges – Toulouse »), qui est l'ancien itinéraire rapide qu'empruntait le TEE Capitole et permet de rallier la capitale sans passer par Bordeaux.
Au sud de Toulouse-Matabiau, les différentes voies de chemin de fer de la ville forment un arc de cercle. Tout d'abord, sur quelques kilomètres, la totalité des voies descendent vers le sud, parallèlement au Canal du Midi. Elles se séparent ensuite peu après les tunnels jumeaux de Guilhemery, la moitié continuant vers le sud-est et, après avoir traversé la petite gare de Montaudran et plusieurs gares de l'agglomération (Labège-Innopole, Labège-Village, Escalquens, Montlaur, Baziège), continuent vers Sète, Marseille ou l'Espagne via Perpignan ; l'autre moitié prend la direction du sud-ouest.
Après avoir traversé la gare Saint-Agne, et sa correspondance avec la ligne B du métro, la ligne Toulouse - Bayonne traverse la Garonne et l'Île du Ramier, d'où se séparent des voies déclassées qui permettaient à l’origine de desservir les usines de la SNPE et celles d'AZF aujourd'hui détruites à la suite de la catastrophe du même nom. Puis une seconde bifurcation a lieu :
- D'une part, en voie double, vers Portet, d'où il est possible de rejoindre l'ouest de l'Espagne avec la ligne Toulouse - Bayonne, ou de continuer vers l'est des Pyrénées ou l'Andorre avec la ligne de Portet - Puigcerda. Les deux lignes desservent alors dans l'aire urbaine soit la gare de Muret (Toulouse-Bayonne), soit celles de Pinsaguel et de Pins-Justaret (Portet - Puigcerda);
- D'autre part, en voie unique : cette dernière ligne, dite ligne Saint-Agne - Auch, après la halte de Galliéni, remonte plein nord pour atteindre les Arènes. Bien qu'il soit nécessaire de faire un large détour par le sud de la ville, cette situation est due au fait qu'il était plus simple à la construction de la ligne de suivre l'ouvrage déjà existant et de passer par ce qui était encore la périphérie de la ville que de traverser l'hypercentre. Après la gare Arènes-Saint-Cyprien et ses correspondances avec la ligne A du métro et le tramway, la ligne traverse l'ouest de la ville, avec les gares du TOEC, de Lardenne ou des Capelles, de Saint-Martin-du-Touch et des Ramassiers. À la sortie de la ville, la gare de Colomiers est le terminus occidental de la ligne C du réseau de transports en commun de Toulouse qui commence aux Arènes. Puis, en direction d'Auch, on trouve les petites gares du Lycée International, de Pibrac et de Brax-Léguevin.
Le réseau urbain
La ville de Toulouse dispose d'un réseau ferroviaire urbain dont les lignes parfois semblable au RER ou au Transilien d'Île-de-France. Toutes les lignes sont exploitées par la SNCF dans le cadre des TER Occitanie.
Ligne | Caractéristiques | ||||||||
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C |
Ligne C | ||||||||
Arènes ⥋ Colomiers | |||||||||
Ouverture / Fermeture / — |
Longueur 7 km |
Durée 15 min |
Nb. d’arrêts 6 |
Matériel X 73500, AGC (B 81500), Régiolis |
Jours de fonctionnement L, Ma, Me, J, V, S, D |
Jour / Soir / Nuit / Fêtes O / N / N / O |
Voy. / an 610 676 [3] |
Dépôt — | |
Desserte : Toulouse, Colomiers
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Autre :
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TER 1 | Ligne 1 du TER Occitanie | ||||||||
Matabiau ⥋ Saint-Sulpice (Tarn) | |||||||||
Ouverture / Fermeture — / — |
Longueur 26 km |
Durée 30 min |
Nb. d’arrêts 6 |
Matériel — |
Jours de fonctionnement L, Ma, Me, J, V, S, D |
Jour / Soir / Nuit / Fêtes O / O / N / O |
Voy. / an — |
Dépôt — | |
Desserte : Toulouse, Montrabé, Gragnague, Montastruc-la-Conseillère, Buzet-sur-Tarn, Roquesérière, Saint-Sulpice-la-Pointe
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Autre :
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12 | Ligne 12 du TER Occitanie | ||||||||
Matabiau ⥋ Muret | |||||||||
Ouverture / Fermeture / — |
Longueur 21 km |
Durée 16 min |
Nb. d’arrêts 4 |
Matériel X 73500, AGC (B 81500, Z 27500), Régiolis et Regio 2N |
Jours de fonctionnement L, Ma, Me, J, V, S, D |
Jour / Soir / Nuit / Fêtes O / O / N / O |
Voy. / an 2 229 055 [4] |
Dépôt — | |
Desserte : Toulouse, Portet-sur-Garonne, Muret
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Autre :
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25 | Portion de la ligne 25 du TER Occitanie | ||||||||
Matabiau ⥋ Escalquens | |||||||||
Ouverture / Fermeture — / — |
Longueur 13 km |
Durée 16 min |
Nb. d’arrêts 5 |
Matériel — |
Jours de fonctionnement L, Ma, Me, J, V, S, D |
Jour / Soir / Nuit / Fêtes O / O / N / O |
Voy. / an 244 924 [5] |
Dépôt — | |
Desserte : Toulouse,
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Autre :
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Ligne Nord
Le RER nord est un projet de ligne ferroviaire devant voir le jour en 2024. Elle est actuellement desservie par des trains TER Occitanie et reliera la gare Matabiau à celle de Castelnau-d'Estrétefonds en passant par celles de Route de Launaguet (La Vache), Lalande - Église, Lacourtensourt, Fenouillet – Saint-Alban et Saint-Jory. Elle fait partie de la ligne de Bordeaux à Sète.
Service
Le réseau est desservi par plusieurs types de trains :
- Les trains à grande vitesse roulant à vitesse moyenne, exploités par la SNCF, sur la ligne classique Bordeaux - Toulouse et celle vers Narbonne.
- Les trains Intercités sur la plupart des lignes.
- Les trains Intercités de nuit sur la ligne des Aubrais - Orléans à Montauban-Ville-Bourbon, et sur la Ligne de Portet-Saint-Simon à Puigcerda (frontière)[6].
- Les TER Occitanie. Exploités par la Région, ce sont eux qui desservent les "petites" lignes inadaptées aux TGV et aux voitures Intercités, telles que la ligne Toulouse - Auch, ou Toulouse - Latour-de-Carol.
- Les trains de la ligne C. Ce service, empruntant une partie de la ligne Toulouse - Auch, a été mis en place en 1993 et relie la gare de Toulouse-Saint-Cyprien-Arènes à la gare de Colomiers avec une fréquence soutenue, en complément aux transports en commun. Sur ce tronçon spécifique les trains sont accessibles avec un titre de transport Tisséo.
Futur[7]
- Depuis l'élection de Jean-Luc Moudenc à la tête de la municipalité de Toulouse, son adjoint au transport, Jean-Michel Lattes a relancé des études pour la future troisième ligne de métro. Cette ligne devrait relier l’aéroport de Toulouse-Blagnac au pôle technologique et aéronautique de Montaudran. Cependant les études ne sont encore qu'à leur stade préliminaires, le lancement de cette ligne devant coïncider avec l'arrivée de la future LGV à Toulouse en 2024[8]. Il s'agit d'un projet dont le coût est estimé entre 1,7 et 2,2 milliards d’euros dans une politique de 3,8 milliards d’euros, pour 734 914 habitants (soit entre 2313 et 2993 euros par habitant pour le seul métro).
- La mise en service des lignes à grande vitesse Sud Europe Atlantique en 2017 et Bordeaux-Toulouse en 2024 amèneront la durée de ce trajet à 1 h, de Toulouse-Paris à 3 h et de Toulouse-Lille à 5 h approximativement[9]. Cette ligne aboutirait à priori à Toulouse-Matabiau. Une rénovation et une extension de la gare Matabiau sera par ailleurs prévue, doublant le nombre de voies actuelles. La troisième ligne de métro, en plus d'avoir une hypothétique correspondance avec la ligne A à Marengo-SNCF, devrait avoir droit à un arrêt en liaison directe avec la gare TGV, baptisée pour le moment Raynal TGV.
- D'ici 2017, le nombre de passagers de Toulouse-Matabiau doublera, atteignant les 14 millions de voyageurs. Un vaste plan d'aménagement urbain de la gare elle-même et des quartiers environnants devrait être mis au point d'ici là[10].
- En parallèle de l'arrivée de la LGV Bordeaux-Toulouse, une ligne type RER, sera construite entre Saint-Jory et Toulouse Matabiau par le doublement des voies de cette section[11].
- A long terme une LGV Toulouse - Narbonne est envisagée , en lien avec un éventuel contournement ferroviaire de Toulouse [12], passant soit le long de la rocade Est (terrains réservés) ou un grand contournement à l'est ou a l'ouest de l'agglomération .
Notes et références
- Date de mise en service de la Gare Matabiau
- Inauguration de la double voie entre Toulouse et Saint-Sulpice
- Cumul de la fréquentation des 6 stations de la ligne : https://ressources.data.sncf.com/explore/dataset/frequentation-gares/table/
- Cumul de la fréquentation des 4 stations de la ligne sans Matabiau : https://ressources.data.sncf.com/explore/dataset/frequentation-gares/table/
- Cumul de la fréquentation des 5 stations de la ligne, sans Matabiau : https://ressources.data.sncf.com/explore/dataset/frequentation-gares/table/
- « Intercités – Paris Austerlitz – Latour-de-Carol – Luchon – Cerbère | Ligne de nuit | SNCF », sur www.sncf.com (consulté le )
- Issu de l'article Gare Matabiau
- « Métro toulousain : où pourrait passer la 3e ligne ? »
- « Mise en service de la ligne Bordeaux-Toulouse en 2024 »
- Source : site web de l'Express
- « Le futur «RER» du Nord toulousain roulera en 2024 »
- Schéma de Cohérence Territoriale (SCOT) de l’agglomération toulousaine - Accessibilité et échanges dans l’aire urbaine (lire en ligne), p. 88
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
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