Osny

Osny [oni] est une commune du Val-d'Oise, région Île-de-France, située sur la Viosne et un autre bras de celle-ci nommé la Couleuvre. Ses habitants se nomment les Osnyssois et Osnyssoises. Malgré son urbanisation récente relativement rapide, il existe encore aujourd'hui de très vastes champs sur le territoire de la commune.

Osny

Le château d'Osny.

Blason
Administration
Pays France
Région Île-de-France
Département Val-d'Oise
Arrondissement Pontoise
Intercommunalité CA de Cergy-Pontoise
Maire
Mandat
Jean-Michel Levesque (LR)
2020-2026
Code postal 95520
Code commune 95476
Démographie
Gentilé Onyssois, Onyssoises
Population
municipale
17 402 hab. (2018 )
Densité 1 390 hab./km2
Population
agglomération
16 537 hab. (2013)
Géographie
Coordonnées 49° 04′ 00″ nord, 2° 04′ 00″ est
Altitude 30 m
Min. 27 m
Max. 102 m
Superficie 12,52 km2
Type Commune urbaine
Unité urbaine Paris
(banlieue)
Aire d'attraction Paris
(commune du pôle principal)
Élections
Départementales Canton de Cergy-1
Législatives 10e circonscription du Val-d'Oise
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Île-de-France
Osny
Géolocalisation sur la carte : Val-d'Oise
Osny
Géolocalisation sur la carte : France
Osny
Géolocalisation sur la carte : France
Osny
Liens
Site web http://www.osny.fr

    Village du Vexin français, la commune a connu une importante poussée démographique à partir des années 1970 consécutive à son incorporation dans la ville nouvelle de Cergy-Pontoise. Lieu de séjour des peintres impressionnistes et post-impressionnistes Camille Pissarro, Paul Gauguin et surtout Georges William Thornley, elle conserve un patrimoine historique assez remarquable.

    Géographie

    Localisation et communes limitrophes

    Entourée de Pontoise à l'est, Cergy au sud, Puiseux-Pontoise et Boissy-l'Aillerie à l'ouest, Génicourt et Ennery au nord, Osny compte près de 16 000 habitants concentrés surtout autour du vieux village (rue Aristide-Briand, ancienne route de Paris à Rouen) et du parc d'activité des Beaux-Soleils. Avec sa superficie totale de 12,52 km2, Osny possède le territoire le plus étendu de l'agglomération de Cergy-Pontoise ; cela lui permet de conserver une activité agricole encore importante malgré son urbanisation rapide.

    Le vieux village, la gare, les quartiers de la Ravinière, du Vauvarois et du Val de Viosne (ex-Moulinard) (cités) qui doivent leurs noms à d'anciens termes locaux constituent l'essentiel des lotissements de la commune au sud.

    Le nord est composé de quartiers pavillonnaires, de terres agricoles et de zones boisées (la moitié du territoire).

    À la suite du développement de la RD 915 et du viaduc de la Viosne pour Pontoise, il existe en outre sur le nord du territoire communal deux importantes zones commerciales (l'Oseraie et la Croix Saint-Siméon) ainsi qu'un pôle médical majeur centré sur la clinique Sainte-Marie dont le déménagement depuis Pontoise a été réalisé en .

    Réseau routier

    Chemin d'Immarmont, au nord de la commune, vers Génicourt.

    Les voies routières les plus importantes en trafic qui traversent la commune sont l'autoroute A15 au sud, à deux fois deux voies, et la route départementale 915, au nord, également à deux fois deux voies. Osny est par ailleurs traversée par la ligne de chemin de fer Paris Saint-Lazare - Pontoise - Gisors, au trafic assez modéré.

    Ces différentes infrastructures terrestres ont un impact assez élevé en termes de pollution sonore selon la réglementation[3]. Les principales voies routières du centre-ville au trafic peu soutenu sont classées en catégorie 4 ou 5, de niveau modéré. La voie ferrée est classée en catégorie 4. En revanche, la D 915 est classée en catégorie 2 (élevée) et l'autoroute A15 est classée en catégorie 1, le plus élevé[4]. Cependant ces infrastructures se situent pour l'essentiel à distance des zones habitées.

    Transports en commun

    Climat

    Osny comme toute l'Île-de-France est soumis à un climat océanique dégradé. Il se différencie du climat de Paris intra-muros par un écart de température de quelques degrés, particulièrement notable au lever du jour, et qui a tendance à s'accentuer au fil des années. Cet écart, de 2° en moyenne mais qui peut atteindre 8° par une nuit claire et un vent faible, s'explique par la densité urbaine qui augmente la température au cœur de l'agglomération. La température moyenne annuelle est de 11 °C, le mois le plus le froid est janvier avec +4 °C ; les mois les plus chauds sont juillet et août avec +19 °C (moyenne journalière)[5].

    MoisJanvFévMarsAvrMaiJuinJuilAoûtSeptOctNovDécAnnée
    Températures maximales moyennes (°C) 6 7 11 14 18 21 24 24 21 15 9 7 14,8
    Températures minimales moyennes (°C) 1 1 3 6 9 12 14 14 11 8 4 2 7,1
    Températures moyennes (°C) 4 4 7 10 14 17 19 19 16 12 7 5 11,2
    Source : Climatologie mensuelle - Aéroport de Roissy, France[6]

    Urbanisme

    Typologie

    Osny est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[7],[8],[9]. Elle appartient à l'unité urbaine de Paris, une agglomération inter-départementale regroupant 411 communes[10] et 10 785 092 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[11],[12].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune du pôle principal[Note 2]. Cette aire regroupe 1 929 communes[13],[14].

    Toponymie

    Attestée sous les formes Oeny en 1099[15], Ooniacus[Quand ?][16], Ooniacum en 1249[17]. On voit successivement apparaître du XIIe au XIXe siècles : Oony[Quand ?], Ony[Quand ?],Oni, Aulsny et Osny[Quand ?][18].

    Il s'agit d'un type toponymique gaulois ou gallo-roman en -(i)acum, suffixe locatif à l'origine, ayant plus tardivement désigné la propriété[15].

    Le premier élément Osn- est obscur, en tout cas, le s graphique apparu tardivement sert à marquer la fermeture et l'allongement de la voyelle o (on prononce d'ailleurs « ôni »). L'existence de cette voyelle redoublée dans les plus anciennes formes, doit résulter de l'amuïssement d'une consonne intervocalique difficile à déterminer.

    Ernest Nègre propose l'anthroponyme germanique Audenus[15], répertorié par Marie-Thérèse Morlet[19], mais il se base sur la seule forme Oeny de 1099. La présence de noms de personnes germaniques dans les formations en -(i)acum est par ailleurs avérée dans le Nord de la Gaule.

    Histoire

    Les origines

    Les plus anciennes traces d'habitation à Osny se situent surtout sur les terres d'Immarmont, où des bifaces ont été retrouvés proches les uns des autres, validant la thèse d'une implantation préhistorique. Des poteries ainsi que des mégalithes montrent quant à eux la sédentarisation des hommes préhistoriques à Osny. Sous la domination romaine, Osny jouissait de sa position sur une voie de passage important, la chaussée Jules César, qui traversait le sud-est du village. La présence romaine favorisa la culture de la vigne en exploitant les coteaux orientés vers le sud et vers l'est.

    Au début du IXe siècle, une partie de la seigneurie d'Osny fut léguée aux abbayes de Saint-Denis, Saint-Martin de Pontoise et Chelles. Le premier seigneur d'Osny à céder une terre fut Guérin Lasne. Raoul Vasleth, seigneur d'Osny et de Génicourt, fit également un don, au diocèse de Rouen. Ainsi, les seigneurs d'Osny se montrèrent généreux envers l'Église, mais aussi à l'égard d'autres organismes à but lucratif dont la léproserie Saint-Lazare de Pontoise. Barthélémy d'Osny ainsi que son épouse Aude furent d'ailleurs cités comme bienfaiteurs de cet établissement.

    Moyen Âge - XIXe siècle

    Plusieurs familles se succédèrent par la suite à Osny, souvent connues à la cour du roi de France. On peut ainsi citer les Rouvray Saint-Simon, mais surtout les Le Sueur. Cette famille, en quelques années, devint l'une des plus riches de la région. À partir de 1500, maître Jacques Le Sueur commença une série d'acquisitions à Osny. Guillaume I, seigneur d'Osny, était conseiller du Roi et Maître Ordinaire de la Chambre. En 1630, Nicolas Le Sueur devint maître du domaine. Il fut conseiller du roi en son Conseil d'État ; il avait pour épouse Marie Sublet, cousine du secrétaire d'État de Louis XIII.
    François Sublet de Noyers devint seigneur d'Osny lorsqu'il épousa Isabeau Le Sueur, fille de Guillaume Le Sueur et Marie du Bouchet. À la mort de son fils en 1673, le domaine revint à Louis Le Sueur. En 1678, le maréchal de Chamilly devint seigneur d'Osny à la suite de plusieurs acquisitions sur les héritiers Le Sueur.
    Après plusieurs ventes successives à la suite de la mort de ce dernier en 1715, la seigneurie d'Osny revint finalement à Antoine de Nicolay en 1719, puis à Jean Aymar, son père, en 1731. La seigneurie demeura propriété des Nicolay jusqu'en 1785, date à laquelle Jean Baptiste de Picot en prit possession avec son gendre, le comte de Lameth. Ce dernier, seigneur d'Osny puis maire du village mourut en 1832. Son gendre, Scipion de Nicolay, devint propriétaire du château d'Osny cette année-là, et la légua à son fils Cypien de Nicolay.
    En 1728, la paroisse d'Osny compte 71 feux (soit environ 280 habitants). Le revenu de cette terre se compose de 3 fermes : l'une dans le bas d'Osny, une autre à l'entrée de l'avenue vis à vis du château et la dernière à Immarmont.

    Le XIXe siècle

    Paul Gauguin (1848 - 1903), Rue du village, Osny, 1883.
    La rue Aristide-Briand aujourd'hui.

    Au XIXe siècle, Osny était un petit village comptant une centaine de maisons. Après l'abdication de Fontainebleau, Osny est occupée, du au , par un escadron de lanciers de garde impériale russe. Le village est de nouveau occupé après Waterloo entre juillet et .

    En 1860, construction de la voie de chemin de fer de Paris à Dieppe et d'une halte désenclave la commune. À partir de 1860, le confort de ces maisons s'améliora nettement : la surface habitable des logements augmenta et les cours extérieures devinrent plus vastes. Les vieux bâtiments en ruine furent remplacés par des constructions neuves. Les matériaux de construction connurent aussi une amélioration. L'activité agricole dominante était celle des céréales.

    L'ouverture de la gare en 1866 contribua à augmenter considérablement la population du village, qui passa ainsi de 495 habitants en 1836 à 677 habitants cette année-là. En effet, sa proximité avec Pontoise et Paris constituait un sérieux atout pour le développement du village, qui percevait déjà un revenu important du fait de la présence dans la commune de moulins à blé actionnés par moteur hydraulique et utilisés par les habitants des villes de Sartrouville, Houilles, Maisons-Laffitte et L'Isle-Adam. Mais progressivement, ces moulins furent vendus par leurs propriétaires avant d'être reconvertis. Osny suivait ainsi son développement industriel, en produisant notamment des tissus de coton et des sangles ou encore en effectuant la taille de l'acier et le polissage des tonneaux.

    Lors du siège de Paris, durant la guerre franco-allemande de 1870 Osny est occupée par les troupes allemandes.

    Le un orage causa de gros dégâts à Neuville, et dévasta Jouy-le-Moutier, Vauréal, Boisemont, Courdimanche, Osny, Cergy, Puiseux, et Pontoise.

    Les XXe et XXIe siècles

    Durant la Première Guerre mondiale, Osny fut touchée, au même titre que les autres communes du pays, par des réquisitions, qui consistaient en des versements de fourrage, de vivres, de bois et de combustibles. Après la guerre, la ville reçut le Maréchal Joffre.

    La Seconde Guerre mondiale vit l'occupation allemande d'Osny peu après l'armistice du 22 juin 1940. Madame de Grouchy, propriétaire du château d'Osny, déposa alors plainte pour pillage de la demeure. Pendant cette guerre, la ville connut deux bombardements (l'un toucha le quartier de la Groue et l'autre Immarmont) ; les dégâts matériels furent importants. La Résistance à Osny était représentée par l'abbé Léonard, curé de la ville. Ce dernier n'hésitait pas à critiquer l'occupant, alors que certains officiers ennemis assistaient à l'office. La ville est libérée le .

    Depuis les années 1930, le nombre d'habitants à Osny n'a cessé de croître, atteignant plus de 16 000 habitants en 2006. Ceci est dû en particulier à l'essor impressionnant de la ville ces dernières décennies où bon nombre d'entreprises et d'activités se sont installées sur le territoire de la commune, notamment dans la zone industrielle des Beaux Soleils ainsi que le centre commercial de l'Oseraie, mais aussi en centre-ville, qui a vu de nombreux petits commerces apparaître.

    Création du canton d'Osny, par la division du canton de Pontoise, en 1976, qui est supprimé en 1985 après la création du canton de l'Hautil.

    Le château de Grouchy est acquis par la municipalité qui y installe sa mairie.

    Politique et administration

    Rattachements administratifs et électoraux

    Osny se trouve dans l'arrondissement de Pontoise. Historiquement membre du canton de Cergy-Nord, elle a été rattachée au canton de Cergy-1 dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France

    La commune fait partie de la juridiction d’instance, de grande instance ainsi que de commerce de Pontoise[20],[21]. Une maison d'arrêt se situe à Osny et a été mise en service en 1990. Elle remplace l'ancienne prison de Pontoise, considérée comme la plus vétuste de France avant sa fermeture définitive[22].

    Intercommunalité

    La ville est membre de la communauté d'agglomération de Cergy-Pontoise.

    Tendances politiques

    Osny était une commune ancrée à droite, l'évolution de la population nouvelle fait que le vote de droite s’érode.

    À l’élection présidentielle de 2007, le premier tour a vu se démarquer nettement en tête Nicolas Sarkozy avec 34,43 %, suivi par Ségolène Royal avec 24,84 %, François Bayrou avec 19,41 %, et Jean-Marie Le Pen avec 9,55 %, puis Olivier Besancenot avec 3,81 %, aucun autre candidat ne dépassant le seuil des 2,5 %. Le second tour a vu arriver largement en tête Nicolas Sarkozy avec 56,28 % (résultat national : 53,06 %) contre 43,72 % pour Ségolène Royal (national : 46,94 %)[23].

    À l'élection présidentielle française de 2012, sur 10035 inscrits et 7924 votants, le candidat en tête au premier tour fut François Hollande 28,18 % suivi à quelques voix de Nicolas Sarkozy 28,13 %, Marine Le Pen était à 17,66 %, Jean-Luc Mélenchon 10,51 %, François Bayrou 9,87 %, Nicolas Dupont-Aignan 1,94 %, Eva Joly 1,92 %. Au second tour Nicolas Sarkozy récolta 51,05 % des voix sur François Hollande.

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    15 mars 1790 1791 Jean-Baptiste Subtil   Jardinier
    1791 1792 Jean Squeville    
    1792 1794 Armand Le Loir   Cultivateur et meunier
    1794 1795 Jean-Baptiste Subtil   Jardinier
    1795 1795 Pierre Belhague    
    1795 1800 Pas de maire (municipalité de canton)    
    1800 1808 Nicaise Noël   Ancien agent municipal sous la municipalité de canton
    1808 1809 Charles-Malo de Lameth    
    1809 1813 Scipion de Nicolaï    
    1813 1824 Léon-Aimard Rambour    
    1824 1826 Jean-Baptiste Pierre    
    1826 1830 Scipion de Nicolaï   Marquis
    1830 1832 Charles-Malo de Lameth   Comte
    1832 1838 Scipion de Nicolaï   Marquis
    1838 1873 Scipion-Louis de Nicolay   Marquis, fils du précédent
    1873 1880 Eléonor Legrand   Propriétaire
    1880 1886 Bénoni Leduc   Cultivateur
    1886 1891 Eléonor Legrand   Propriétaire
    1891 1896 Jean-Louis Carbonnier   Maraîcher
    1896 1912 François Squeville    
    1912 1920 Eugène Ancourt    
    1920 1929 Victor Sergent    
    1929 1930 Charles Oriot    
    1930 1935 Fernand Laurence    
    1935 1945 Albert Pelletier    
    1945 1947 Marcel Gorce    
    1947 1950 Louis Meeus    
    1950 1971 Paul Roth    
    1971 2011[24],[25] Christian Gourmelen UDF-PR puis DL
    puis UMP
    Député du Val-d'Oise (2e circ.) (1993 → 1997)
    Conseiller général de Cergy-Nord (1985 → 2001)
    Démissionnaire en octobre 2011
    15 octobre 2011[26] En cours
    (au 10 juillet 2020)
    Jean-Michel Levesque UMPLR Ancien directeur informatique de la maison Hermès
    Vice-président de la CA Cergy-Pontoise (2014 → )
    Réélu pour le mandat 2020-2026[27],[28]

    Jumelages

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[29],[Note 3]

    En 2018, la commune comptait 17 402 habitants[Note 4], en augmentation de 5,85 % par rapport à 2013 (Val-d'Oise : +3,67 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    422426455479482495495497471
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    462467677506473428445450488
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    5125226275185856721 1521 5162 226
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    2 7383 9057 19510 73612 19514 30915 99616 33316 869
    2018 - - - - - - - -
    17 402--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[30] puis Insee à partir de 2006[31].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Enseignement

    • Écoles :
      • Lameth (élémentaire/maternelle)
      • Saint-Exupery (élémentaire)
      • La Ravinière (élémentaire/maternelle)
      • Charcot (maternelle)
      • Immarmont (maternelle/élémentaire)
      • Paul-Roth (maternelle/élémentaire)
      • Les Vignes (maternelle)
      • Yves-Le Guern (anciennement L'Oseraie) (maternelle/élémentaire)
    • Collèges :
      • Collège La Bruyère
      • Collège Saint-Stanislas (privé) (dans le parc de Busagny)

    La ville abrite par ailleurs le siège de l'inspection académique du Val-d'Oise.

    Économie

    • Zone commerciale régionale de L'Oseraie
    • Zone commercial de la Croix Saint-Siméon, limitrophe de la commune de Pontoise
    • Zone d'activité des Beaux Soleils
    • Maison d'arrêt du Val-d'Oise
    • Pôle de Santé comprenant le CHP Sainte-Marie (clinique privée avec service d'urgences), le Centre Ophtalmologique du Val d'Oise, un centre d'imagerie médicale, un centre de radiothérapie et d'oncologie médicale, un laboratoire d'analyses biologiques, un centre de psychothérapie, une maison médicale accueillant des médecins spécialistes, une clinique de Soins de Suite et de Réadaptation (SSR) ainsi que deux résidences médicalisées pour seniors.

    Lieux et monuments

    Monuments historiques

    Osny compte cinq monuments historiques sur son territoire, le château, son parc à fabriques et son colombier étant protégés par le même arrêté.

    • Église Saint-Pierre-aux-Liens, rue Aristide-Briand (clocher inscrit monument historique par arrêté du , chœur inscrit par arrêté du [34]) : elle date en partie du XIIIe siècle et succède à une ancienne chapelle romane du XIe siècle dont les vestiges peuvent se retrouver dans la construction actuelle ; ils constituent le croisillon nord du sanctuaire actuel. La croisée du transept, en même temps base du clocher central, conserve à ses quatre extrémités des colonnes aux chapiteaux romans. Le clocher est caractéristique de la transition du roman vers le gothique. Ses deux hautes baies abat-son en arc brisé par face sont cantonnées de colonnes à chapiteaux et surmontées d'un tore. Des colonnes à chapiteaux ornent également les quatre angles du clocher, coincées entre les contreforts. Hormis ces éléments, seul une partie du chœur est ancien. En effet, ce dernier est reconstruit en 1895, et la nef est entièrement remplacée en même temps. L'église actuelle se compose d'une nef aveugle de quatre travées avec des bas-côtés, d'un transept, d'un chœur au chevet plat de deux travées, flanqué de deux chapelles latérales d'une seule travée[35].
    • Château de Grouchy, actuelle mairie, rue William-Thornley (inscrit monument historique par arrêté du [36]) : Construit au XVIIIe, il trouve vraisemblablement ses origines au Xe siècle. Le bâtiment de style classique comporte deux étages. Le corps de logis central porte sur onze travées ; il est flanqué de deux pavillons de trois travées aux extrémités, qui offrent un fronton vers la façade principale. Les baies du rez-de-chaussée sont des portes-fenêtres plein cintre ; les autres baies sont rectangulaires. La façade très austère n'est ornée que par des bossages, des chaînages d'angle très soulignés sur les deux pavillons, et des simples corniches de corbeaux en haut des murs. Propriété municipale depuis 1987, le château abrite l'hôtel de ville, une galerie de peintures, l'espace William-Thornley exposant des œuvres de cet artiste-peintre, ainsi que le musée départemental des sapeurs-pompiers du Val-d'Oise[37]. Ce dernier présente véhicules, pompes attelées ou à bras, mannequins en tenue de 1830 à 1976, casques, médailles et autres matériels rappelant l'évolution des moyens d'intervention des hommes du feu[35].
    • Parc de Grouchy, rue William-Thornley : propriété municipale, il est accessible à tous, et offre un espace privilégié de détente, de loisirs et de promenade. Bien que dévasté par les bombardements alliés du , du fait que le château appartenait à l'Entr'aide française, le parc conserve plusieurs fabriques de jardin. La plus remarquable est un péristyle rond reposant sur sept colonnes, baptisé temple d'Amour. Au milieu, trône la copie d'une statue de Christophe-Gabriel Allegrain, représentant une nymphe sortant du bain. L'original est au musée du Louvre. Le parc abrite également une glacière de m de profondeur et un petit pavillon de chasse, dans le même style que le château[35].
    • Colombier du château : il a été aménagé dans une tour du Xe siècle, qui était probablement le donjon du château féodal. Les vestiges de ce dernier sont encore visibles sur place. La terrasse avec son jardin est le vestige d'une galerie du XIVe siècle, destiner à faire communiquer avec le parc et la tour les anciens appartements du premier étage[35].
    • Colonne de Réal, au carrefour rue des Marines / chemin de la Colonne (inscrite monument historique par arrêté du [38]) : Dite aussi pyramide des Lameth, c'est en réalité un obélisque érigé par Charles-Malo de Lameth en l'honneur de ses neveux Alfred et Adolphe de Lameth, et Malo de Montozon, morts en jeune âge lors des guerres napoléoniennes[35].

    Autres éléments du patrimoine

    • Château de Busagny, actuel collège Saint-Stanislas, rue des Pâtis : il remonte au début du XVIIe siècle et a vu se dérouler une partie de l'affaire Marie Lafarge au XIXe siècle. L'édifice actuel date de l'époque du Directoire.
    • Moulin d'Ars, rue Henri-Léchauguette : la roue à aubes de ce moulin à eau de la fin du XVIIe siècle a été remise en état de fonctionnement par l'actuel propriétaire. Le moulin a laissé son nom à un quartier d'Osny, devenu Moulinars puis Moulinard[35].
    • La partie rurale est encore présente avec le hameau d'Immarmont, la rue Aristide-Briand (anciennement Grand' Rue), rue centrale du village, et les vieux bâtiments de la rue des Pâtis menant à Pontoise[39].

    Culture

    Héraldique

    Les armes d'Osny se blasonnent ainsi :

    D'azur à l'aulne fruité d'or issant d'un nid du même posé sur des ondes d'argent mouvant de la pointe, une levrette courante du même au collier de gueules bordé et bouclé aussi d'or, brochant sur le fût de l'arbre ; au chef aussi d'azur semé de fleurs de lys d'or brisé d'un lambel d'hermine ; le chef soutenu d'une devise d'argent. Elles sont des Armes parlantes (rébus : Aulne - nid).

    Camille Pissarro, 1830-1903, Les Chataîgniers à Osny, 1873.

    Osny dans les beaux-arts

    Osny est un des lieux peints par Camille Pissarro qui y vécut en 1883 et 1884 et représenta la commune dans au moins soixante-dix-huit toiles, et quelques autres peintres impressionnistes ou post-impressionnistes tels Paul Gauguin puis Alexandre-René Véron et William Thornley.

    Depuis 2009, huit grandes salles de cérémonie de la mairie abritent, tous les ans le « Salon du Val de Viosne »[40] qui a lieu en début novembre. Il s'agit d'un des meilleurs salons de peintures et sculptures du département de par le cadre prestigieux du château de Grouchy mais aussi le nombre d’œuvres exposées et leur diversité.

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
    4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Communes limitrophes d'Osny » sur Géoportail..
    2. « Communes limitrophes d'Osny » sur Géoportail..
    3. Prévention du bruit des infrastructures de transports terrestres - Législation et réglementation
    4. Classement sonore des infrastructures terrestres du Val-d'Oise
    5. Météo France - Climatologie
    6. L'aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle distant de 30 kilomètres au sud-est en plaine constitue la station de référence pour le département du Val-d'Oise.
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    23. Scrutin présidentiel de 2007 - Osny
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    25. « « J'ai été l'un des bâtisseurs de Cergy-Pontoise » : Christian Gourmelen, maire d'Osny pendant quarante ans, passe la main. Le conseil municipal désigne ce matin son successeur », Le Parisien, édition du Val-d'Oise, (lire en ligne).
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    27. Christophe Lefevre, « Municipales: à Osny, les appétits sont aiguisés : Maire depuis 2011 et la démission de Christian Gourmelen, Jean-Michel Levesque se présente comme tête de liste pour la première fois. Et doit faire face à une gauche unie et une candidature menée par un ancien adjoint », Le Parisien, édition du Val-d'Oise, (lire en ligne).
    28. Jérôme Cavaretta, « Municipales 2020. Osny : Jean-Michel Levesque réélu : Seul candidat en lice, Jean-Michel Levesque a été réélu maire d'Osny », La Gazette du Val-d'Oise, (lire en ligne, consulté le ) « L’abstention culmine à 80 %. Jean-Michel Levesque avait pris la succession de Christian Gourmelen en 2011 ».
    29. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
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    31. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    32. « « Osny : égalité femmes-hommes, Paul-Émile-Victor à la pointe » : Le ministre de l’Éducation nationale s’est rendu au lycée d’Osny pour évoquer les actions mises en place par l’établissement en faveur de l’égalité hommes-femmes. », La Gazette du Val d'Oise, (lire en ligne).
    33. « « Au lycée d’Osny, c’est François Hollande qui assure le cours sur l’Europe » : L’ancien président de la République a entamé une tournée nationale auprès des jeunes pour faire de la pédagogie sur l’Union européenne. Le lycée Paul-Emile-Victor est le seul du Val-d’Oise sur sa feuille de route. », Le Parisien, (lire en ligne).
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    39. Cergy-Pontoise - Description d'Osny

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Jacques Dupâquier, Osny : du village à la ville, éd. des Etannets, 1997, 303 p.
    • Emmanuelle-Anne Fernandez, Osny au fil du temps… : l'histoire d'Osny et de ses monuments, éd. Val de Viosne, 1995, 103 p.
    • Bernard Hirsch, L’invention d’une ville nouvelle : Cergy-Pontoise, 1965-1975, Paris, Presses de l'école nationale des ponts et chaussées, 2000.

    Articles connexes

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