Jean-Michel Blanquer

Jean-Michel Blanquer, né le à Paris, est un juriste, haut fonctionnaire et homme politique français.

Pour les articles homonymes, voir Blanquer.

Jean-Michel Blanquer

Jean-Michel Blanquer en 2017.
Fonctions
Ministre de l'Éducation nationale, de la Jeunesse et des Sports[alpha 1]
En fonction depuis le
(4 ans, 4 mois et 3 jours)
Président Emmanuel Macron
Premier ministre Édouard Philippe
Jean Castex
Gouvernement Philippe I et II
Castex
Prédécesseur Najat Vallaud-Belkacem (Éducation nationale)
Patrick Kanner (Jeunesse)
Roxana Maracineanu (Sports)
Directeur général de l'enseignement scolaire

(2 ans, 10 mois et 29 jours)
Ministre Luc Chatel
Prédécesseur Jean-Louis Nembrini
Successeur Jean-Paul Delahaye
Recteur de l'académie de Créteil

(2 ans, 9 mois et 2 jours)
Prédécesseur Bernard Saint-Girons
Successeur William Marois
Recteur de l'académie de la Guyane

(2 ans, 2 mois et 26 jours)
Prédécesseur Jean-François Bellegarde
Successeur Bernard-Marie Grossat
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Paris (France)
Nationalité Française
Parti politique LREM (depuis 2017)
Conjoint Anna Cabana (depuis 2020)
Diplômé de Université Panthéon-Sorbonne
IEP de Paris
Université Panthéon-Assas
Profession Juriste
Haut fonctionnaire

Ministres français de l’Éducation nationale

Après avoir été recteur d'académie et directeur adjoint du cabinet du ministre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche Gilles de Robien, il est directeur général de l'enseignement scolaire auprès du ministre de l'Éducation nationale Luc Chatel sous la présidence de Nicolas Sarkozy, puis directeur de l'École supérieure des sciences économiques et commerciales (ESSEC).

À partir de 2017, il est ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse dans les gouvernements d'Édouard Philippe. Il devient ministre de l'Éducation nationale, de la Jeunesse et des Sports au sein du gouvernement Jean Castex, en 2020.

Situation personnelle

Famille

Jean-Michel Blanquer naît le dans le 8e arrondissement de Paris, du mariage de Roland Blanquer, avocat[alpha 2], personnalité de la communauté pied-noir[2], et d'Anne-Marie Vendeuil, enseignante[3]. Il connaît une jeunesse aisée à Paris, où sa famille habite dans un appartement de 240 m2 boulevard Haussmann[4].

Il est père de quatre enfants[3]. Ses trois premiers enfants sont issus de son premier mariage en 1991 avec Sophie de Puybaudet[5], dont il divorce en 2012[6]. Après 16 ans de relation[7], iI se marie en 2018[8] en secondes noces avec son ancienne élève à l'Institut d'études politiques de Lille Aurélia Devos, vice-procureure et cheffe de section auprès du tribunal de grande instance de Paris[9],[10],[11] ; le couple se sépare en 2020[12]. Depuis l'été 2020, il partage sa vie avec Anna Cabana une journaliste et écrivaine française[13],[14].

Études et diplômes

Il effectue toute sa scolarité au collège Stanislas[3], établissement privé catholique situé dans le 6e arrondissement de Paris[15]. En 1982, il y obtient un baccalauréat B[16]. Durant ces années, il se lie d'amitié avec François Baroin, futur ministre sarkozyste, avec qui il fonde sa première aventure professionnelle : Try'Pomme, une petite boîte de DJ « montée pour animer les rallyes BCBG »[4].

En 1987, alors qu'il est étudiant à l'Institut d'études politiques de Paris, il rédige avec deux amis rencontrés au collège Stanislas, François Baroin et Richard Senghor (petit-neveu du président sénégalais Léopold Sédar Senghor), une « Déclaration du troisième millénaire », qui se veut une version actualisée de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789[17],[18]. Il reste ensuite proche de François Baroin, qu'il dira être son « presque frère »[15], tandis que Richard Senghor sera plus tard son conseiller spécial au ministère de l'Éducation nationale[19].

Il est un temps étudiant à l'université Harvard, grâce à la bourse d'excellence Lavoisier du ministère des Affaires étrangères[20].

Il est titulaire d'un diplôme d'études approfondies (DEA) de droit public, d'une maîtrise de philosophie, d'un second DEA en science politique (IEP Paris, 1989)[3],[21]. Il devient ensuite docteur en droit (université Panthéon-Assas, 1993)[22],[23] puis agrégé de droit public (1996)[3].

Comme son ami François Baroin, Jean-Michel Blanquer est proche de la franc-maçonnerie ; il participe régulièrement à des événements de cette communauté dont il semble apprécié, mais déclare ne jamais avoir pris le temps d'être initié[4].

Parcours professionnel

Attaché d'enseignement et de recherche

Entre 1989 et 1991, Jean-Michel Blanquer est chercheur coopérant à l’Institut français d'études andines à Bogota, en Colombie, où il part sans parler un mot d'espagnol[4]. Il est attaché temporaire d'enseignement et de recherche à l’université Panthéon-Assas de 1992 à 1994, puis maître de conférences en droit public à l’université de Tours. En 1996, il devient professeur agrégé de droit public à l’Institut d'études politiques de Lille[20], où il se lie d'amitié avec le futur directeur de l'institut, Pierre Mathiot[24]. De 1996 à 1998, il est également professeur à l'université Lille-II[20].

Directeur de l'IHEAL

En 1998, il est nommé directeur de l'Institut des hautes études de l'Amérique latine (IHEAL) de l'université Paris III Sorbonne-Nouvelle, et y enseigne le droit constitutionnel, la théorie du droit et le droit communautaire. En 2004, il est nommé recteur de l'académie de la Guyane pour deux ans, en dépit du fait qu'il n'avait encore jamais travaillé dans l'Éducation nationale. Puis, en 2006, il rejoint le cabinet du ministre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Gilles de Robien, comme directeur adjoint, poste qu'il quitte le pour devenir recteur de l’académie de Créteil, quand Xavier Darcos, dont il est proche, devient ministre. Sous sa direction, et avec l'appui du ministre, cette académie deviendra un laboratoire[15] où sont expérimentées des mesures telles qu'un microlycée pour les décrocheurs[25], les conventions d'éducation prioritaires avec Sciences Po[26] et l'internat d'excellence de Sourdun qu'il qualifie lui-même d'« utopie éducative concrète »[27],[28] et qu'il est chargé de développer en France.

Directeur général de l'enseignement

Le , il devient le directeur général de l'enseignement scolaire (DGESCO) de Luc Chatel au ministère de l'Éducation nationale. Il est alors chargé d'élaborer et de mettre en œuvre la politique relative aux écoles, aux collèges ainsi qu'aux lycées généraux et professionnels. À l’automne 2011, lorsque le projet de repérage à la maternelle des élèves présentant des risques lors des apprentissages, dont il est l'inspirateur[29], provoque un tollé chez les syndicats, il déclare que « les professeurs sont en attente d'un outil comme ça », le projet s'inscrivant à ses yeux dans le plan de lutte contre l'illettrisme[30].

Il est alors, selon les mots de Saïd Benmouffok, « le fil conducteur de la politique éducative du sarkozysme. D’ailleurs, on le surnomme à l’époque le « ministre bis », puisqu’il est en contact avec l’Elysée et s’autorise à prendre les devants sur de nombreux sujets sans passer par son ministre de tutelle. Il est l’homme fort de la droite à l’éducation, bien plus que les ministres successifs. Blanquer est bien celui qui a conduit l’essentiel des réformes » du quinquennat Sarkozy, et organise notamment la suppression de 80 000 postes d’enseignants entre 2007 et 2012, ainsi que de l'année de stage qui permettait aux enseignants de découvrir le métier avec un temps de travail réduit la première année assorti d'un système de tutorat et de formation continue[31].

Jean-Michel Blanquer aura aussi été l'homme qui aura sacrifié le « fonds social lycéen » (une bourse pour aider les élèves les plus modestes à se payer la cantine ou des lunettes), diminuant sa dotation de 73 à 32 millions d'euros en dix ans, avec une première baisse sous Robien (dont Blanquer était directeur adjoint de cabinet), et une seconde en tant que directeur des programmes[4].

La parenthèse Hollande et l'ESSEC

Entre 2012 et 2017, le quinquennat Hollande éloigne Jean-Michel Blanquer des responsabilités, celui-ci étant étroitement associé au sarkozysme.

Après avoir quitté le ministère le , il tente une candidature infructueuse à la direction de l'IEP de Paris. Il fait partie des trois candidats, sur 32 prétendants, retenus par le comité de recherche[32]. Selon Patrick Fauconnier du Nouvel Obs, des universitaires membres des conseils de Sciences Po auraient subi des pressions pour voter Frédéric Mion. Jean-Michel Blanquer aurait aussi perdu des voix en ne proposant pas de projet d'« école d’affaires publiques ou de gouvernement » à Sciences Po contrairement à Frédéric Mion[33].

En 2013, il est finalement nommé directeur de l'ESSEC (École supérieure des sciences économiques et commerciales), prestigieuse école de commerce privée de région parisienne[34] ; il y restera jusqu'en 2017.

L'ambition politique de Jean-Michel Blanquer n'est cependant pas terminée, et celui-ci propose ouvertement ses services aux candidats de droite de la présidentielle suivante, synthétisant son projet dans un livre, L'École de demain : Propositions pour une Éducation nationale rénovée[35]. Le futur ministre y dévoile sa pensée et son ambition : « le but de toute la démarche est la "recherche de la performance". Pour y parvenir, il est nécessaire d’aller vers une plus grande "responsabilisation des acteurs". Comment faire ? En passant par la "contractualisation" à tous les étages ». Le chef d’établissement a des pouvoirs accrus et devient « véritablement le patron de son établissement », « les résultats des élèves deviennent le critère majeur d’évaluation » des enseignants. Une agence extérieure mesure l’efficacité des équipes pédagogiques, les résultats sont « communiqués aux familles qui peuvent comparer les établissements mis en concurrence et choisir les plus performants »[31]. Plusieurs lecteurs y voient l'alignement de l'éducation sur le système entrepreneurial néo-libéral[36].

Il est à cette époque aussi décrit comme proche d'Alain Juppé[37] et du think tank Institut Montaigne (« qui a toujours défendu un courant libéral de l’enseignement »[38]). En 2015, il est invité par Sens commun, organisation proche de La Manif pour tous, à une table ronde à Marseille sur le thème de la réformabilité de l’école, mais déclarant finalement ne pas pouvoir s'y rendre, il se prête à une interview filmée[39]. À la même période, il intervient régulièrement sur les sites réputés très à droite Causeur.fr et SOS Éducation, mais les articles seront supprimés des sites web à son retour au gouvernement[4].

Ministre de l'Éducation nationale

Il est nommé ministre de l'Éducation nationale dans le premier gouvernement Philippe le [29]. Le portefeuille de la Jeunesse est ajouté à ses attributions le [40],[41]. Il est le ministre de l'Éducation nationale resté le plus longtemps en poste sous la Ve République[42].

Son directeur de cabinet est Christophe Kerrero, ancien membre du cabinet de Luc Chatel au ministère de l'Éducation nationale et membre du lobby néo-libéral l'iFRAP[43]. Son directeur adjoint de cabinet est Raphaël Muller, normalien, son ancien directeur de la communication à l'ESSEC, et son chef de cabinet est Christophe Pacohil, qui occupait le même poste auprès de François Baroin au ministère de l'Économie[44]. Il est le seul membre du gouvernement à avoir pratiqué le système des dépouilles annoncé par Emmanuel Macron au cours de sa campagne (changement d'une grande partie des directeurs d’administration centrale après une élection présidentielle). En effet, au moment de son arrivée, le ministre aurait rencontré tous ses directeurs et laissé à chacun la possibilité de s’associer ou non à sa ligne politique[45]. Il procède notamment au remplacement du directeur général de l’enseignement scolaire (DGESco), un poste clé de son administration[46] ; L'Opinion indique : « S’il a pu le faire, c’est qu’il connaît « la maison ». Et qu’il avait sous la main les hommes de rechange. Par ailleurs, il a fait l’inverse de ses prédécesseurs, qui à leur arrivée « faisaient tourner » les recteurs d’académie, mais laissaient en place la plupart des directeurs »[47]. Pour Saïd Benmouffok, « il connait ses rouages par cœur et sait où sont les postes clés. C’est donc en stratège qu’il y a nommé des alliés, désamorçant tout contre-pouvoir en interne, toute autonomie des acteurs institutionnels »[36]. Il modifie également par décret les règles de nomination des recteurs : désormais 40 % d’entre eux ne sont plus obligés d’être des universitaires pour postuler, ce qui lui permet de nommer plusieurs de ses collaborateurs à ce poste stratégique, comme Charline Avenel à la tête de l'académie de Versailles, la plus importante de France[48],[49].

Il annonce être membre de La République en marche en [50].

Ses premières mesures au ministère (notamment, le dédoublement des classes de CP dans le réseau d'éducation prioritaire) sont reçues avec enthousiasme par une partie de l'opinion, mais beaucoup de personnes interrogées doutent encore de ses capacités à réformer efficacement l'Éducation nationale dans un contexte budgétaire étriqué[51]. Cette réforme, considérée comme un des piliers de l'action du ministre et coûtant plusieurs milliers de postes, fera finalement l'objet d'une évaluation défavorable dans deux notes de la direction de l'évaluation, de la prospective et de la performance (DEPP), pointant que « les progrès sont maigres voir inexistants »[52].

La première action de Jean-Michel Blanquer est de revenir sur une partie de la réforme du collège de sa prédécessrice immédiate, Najat Vallaud-Belkacem, en publiant un décret qui rétablit les classes bilangues, renforce les langues anciennes, rend facultatifs les enseignements pratiques interdisciplinaires et augmente l'autonomie des établissements[53].

Peu avant la rentrée des classes 2017, il affirme vouloir que les enseignants s’appuient sur la méthode syllabique pour l'apprentissage de la lecture, et non pas sur la méthode globale[54], ce qui entraîne de fortes contestations parmi les syndicats d'enseignants[55].

En , il annonce compter renforcer l'interdiction du téléphone portable dans les écoles et collèges dès la rentrée 2018, ce qui soulève les questions de sa difficulté d'application[56].

Toutes ces petites mesures font l'objet d'une importante couverture médiatique : sur l'année 2017, son nom a ainsi été cité dans 1 138 articles de presse, bien plus que n'importe quel autre ministre de son rang ; certains journalistes ont vu dans cette surmédiatisation très sarkozyenne une tactique consistant à « jouer l'opinion publique contre son administration »[4].

En 2018, il mène une vaste réforme du lycée général et professionnel, ce qui entraîne des tensions avec la communauté éducative[46] car vivement critiquée par le corps professoral[36] ainsi que les syndicats lycéens.

En , il annonce la suppression de 1 800 postes dans l'enseignement secondaire sur les postes administratifs, amorçant une tendance opposée à l'évolution de la démographie scolaire puisque le nombre d'élèves devrait croître de 170 000 élèves entre les rentrées 2017 et 2022[57].

À partir de la rentrée 2018, un mouvement de contestation intervient contre son action. La réforme du lycée et du baccalauréat, la loi pour « une école de la confiance » et l'absence de revalorisation salariale sont au centre de la contestation[58]. Le mouvement a au début une tournure classique, s’organisant autour des syndicats enseignants et lycéens, mais, sur le modèle du mouvement des Gilets jaunes, des enseignants mènent ensuite des actions sous l'appellation des « Stylos rouges »[59]. Lors des épreuves du baccalauréat de 2019, pour la première fois depuis la création du baccalauréat, des enseignants convoqués pour assurer la surveillance des épreuves se mettent en grève[60]. Ne recevant pas de proposition de discussion, une partie des enseignants correcteurs du baccalauréat décident alors de ne pas saisir les notes dans le logiciel de remontée au niveau national[61]. La veille des résultats du baccalauréat, environ 80 000 copies manquent selon le secrétaire d'État auprès du ministre de l’Éducation nationale[58], entraînant des dysfonctionnements dans les jurys[62]. Afin que tous les élèves puissent avoir leurs résultats le , Jean-Michel Blanquer demande que les notes du contrôle continu issues du livret scolaire soient utilisées pour attribuer les notes manquantes[63].

D’ à , il est la deuxième personnalité politique la plus présente dans les matinales, avec 47 passages, derrière Yannick Jadot[64].

En , un sondage Odoxa fait état d'une forte baisse de sa popularité, indiquant que 46 % des Français ont une bonne opinion de lui, soit 16 points de moins que dix-huit mois plus tôt[65]. Le même sondage indique que ses réformes sont soutenues par l’opinion publique, exceptée la réforme du lycée et du bac[65].

En , il prend position sur le port du voile dans la société française, alimentant une polémique[66],[67] jusqu'au sein de la majorité gouvernementale[68].

Il annonce dans le même temps une consultation des 850 000 enseignants du primaire et du secondaire. Cette consultation prend la forme d'un questionnaire en ligne réalisé par l'institut de sondage privé OpinionWay, dont les résultats doivent être transmis au Conseil scientifique de l'Éducation nationale[69],[70].

En un rapport d’audit fait état de gros problèmes à la DGESCO : « une pression constante, des consultations médicales qui explosent, les postes vacants se multiplient… » En , un groupe d’enseignants, de chercheurs, d’inspecteurs généraux, de directeurs académiques et de hauts cadres de l’administration centrale signe une tribune publique dans laquelle on peut lire : « Dans ce climat aux ordres, le cabinet ministériel manie contrôles, censures, dans un management autoritaire fondé sur la suspicion, la menace, le verrouillage de toute expression qui ne serait pas « dans la ligne ». Les recteurs et les directeurs d’académie sont convoqués pour une grand-messe qui nie leur marge d’autonomie et d’expertise. Ces procédés sont inédits, jamais vus à ce niveau dans l’école de la République »[31].

Son passage au gouvernement est également marqué par la fermeture des établissements scolaires dans le cadre de la pandémie de Covid-19. Durant cette période, il est mis en place des outils de travail à distance, après une formation personnelle de chaque professeur sur leur temps libre, tandis que les épreuves du baccalauréat et du diplôme national du brevet sont remplacées par un contrôle continu[71]. Cependant, lorsqu'il annonce le son plan de déconfinement pour les établissements d'enseignement, il prend de court le Premier ministre : « Blanquer a fait ses annonces alors que les arbitrages n’avaient pas été validés avec Matignon et qu’on lui avait demandé de ne pas communiquer sur ce sujet »[72],[73],[74].

En 2020, il remplace par décret le Conseil national d'évaluation du système scolaire (Cnesco), institution parlementaire indépendante, par le Conseil d’évaluation de l’école (CEE), qui dépend directement et intégralement du Ministère, permettant donc au ministre d'évaluer lui-même l'efficacité de sa politique[31].

Peu après, il fusionne l’IGEN (inspection pédagogique) avec l’IGAENR (versant administratif) et créée l’IGESR, un corps d'inspection désormais cantonné aux missions de contrôle et d’évaluation[31].

Il adopte dès le la position de non fermeture des écoles, collèges et lycées, même en cas de reconfinement.

Début 2021, dans le sillage d'un mécontentement croissant de l’Éducation Nationale contre son ministre et de la « défiance sans précédent » d’une « communauté éducative vent debout face à la déferlante de réformes néolibérales », paraissent trois ouvrages signés par des enseignants : Cas d'école - Histoires d'enseignants ordinaires[75] (de Remedium, professeur des écoles en Seine-Saint-Denis) Jean-Michel Blanquer, l’Attila des écoles[76] (de Pascal Bouchard, agrégé de lettres) et Le Fiasco Blanquer[36] (de Saïd Benmouffok, agrégé de philosophie), évoquant le mal-être enseignant et synthétisant les trois années du ministère Blanquer à l’Éducation Nationale, qualifiées d'« échec »et d'« entreprise de maltraitance généralisée »[77].

Il est pressenti début 2021 pour mener la liste LREM aux élections régionales d'Ile-de-France mais il préfère renoncer au profit de la candidature de Laurent Saint-Martin[78].

Controverses

Syndicat Avenir Lycéen

En , Mediapart révèle que Jean-Michel Blanquer et son ministère ont attribué deux subventions de 65 000 euros en 2019 puis 30 000 euros en 2020 (le versement de cette dernière étant suspendu après les révélations de Mediapart[79]) au syndicat lycéen à la ligne pro-gouvernementale « Avenir Lycéen », dont la plupart des membres sont également adhérents des Jeunes avec Macron, pour un congrès qui ne se tiendra pas, et de nombreuses dépenses (hôtels luxueux, restaurants étoilés, matériel électronique onéreux) paraissant injustifiées au regard des statuts et objectifs de l'association[80].

À la suite de ces révélations, le président du syndicat ainsi que sept dirigeants démissionnent, dont aucun ne fait cependant partie des personnes citées par Mediapart comme ayant bénéficié des fonds de l'association[81]. Le ministère, qui n'a pas tenu compte des avertissements écrits de certains des membres du syndicat, annonce à la suite de la publication de cet article qu'il diligente une enquête[79],[82]. Mediapart publie ensuite les écrits qui « prouvent que le ministère de l’éducation nationale a été informé des dérapages financiers au sein d’Avenir lycéen »[83]. Dans un autre article, le journal révèle, documents et témoignages à l'appui, que, contrairement à ce qu'assure le cabinet du ministre, « Jean-Michel Blanquer a […] personnellement échangé avec plusieurs dirigeants du syndicat […] sur des projets politiques en cours » et a donné personnellement son approbation pour la création de l'association[84].

Ces accusations sont confortées par une enquête de Libération qui révèle « comment la structure, officiellement apolitique, a été créée fin 2018 et pilotée depuis la Rue de Grenelle pour servir les intérêts du ministère et contrecarrer la mobilisation contre la réforme du bac »[85]. L'enquête révèle également qu'à plusieurs reprises en 2018, et dans plusieurs académies, notamment celle de Créteil et d'Orléans-Tours, les rectorats ont fait pression sur des élèves élus aux Conseils académiques de la vie lycéenne (CAVL) afin que ceux-ci relaient sur les réseaux sociaux des textes écrits par les services de communication du rectorat, et leur ont demandé de mentionner le syndicat Avenir lycéen, avant même la déclaration en préfecture de ce syndicat soutenu financièrement et techniquement par le ministère de l'Éducation nationale[85]. Après les dénégations du ministère, Libération publie les preuves de cette implication[86].

Ces révélations provoquent une vague d'indignation chez les organisations de jeunesse et les parlementaires de gauche, notamment LFI, PCF et socialiste, qui appellent à signer une proposition de résolution pour créer une commission d’enquête parlementaire sur l’activité du syndicat Avenir lycéen et ses liens avec l’exécutif[87],[88],[89],[83], tandis que des députés LREM apportent leur soutien au ministre dans une tribune[90].

Le parquet de Paris mène une enquête depuis sur des soupçons de « détournement de biens publics » dans cette affaire[91].

La controverse du passé simple

Le , Jean-Michel Blanquer publie une tribune intitulée Le passé simple, une exigence de justice sociale. Il y exprime l'exigence que les élèves maîtrisent les temps de conjugaison, notamment le passé simple à un niveau scolaire sixième pour ne pas « [priver] ainsi certains enfants de pans entiers de notre littérature et même d'une vision complète de la richesse de notre langue. »[92]

Le , lors de son passage dans l'émission Au tableau ! sur la chaîne C8, il échoue à conjuguer le verbe « courir » au passé-simple : il propose « je couru » (au lieu de « je courus ») et « il/elle courra » (au lieu de « il/elle courut »). Il est corrigé en direct par les jeunes élèves qui participent à l'émission[93].

Cet incident devient un cas d'école en linguistique : il est analysé dans le manuel de linguistique Le Français est à nous comme « une belle illustration de la différence entre discours sur la langue et pratique de la langue, et même entre pratique personnelle de la langue et l'idée qu'on s'en fait. »[94]

Ouverture des écoles lors de la pandémie de Covid-19

Lors de la crise sanitaire de la Covid-19, Jean-Michel Blanquer n'est pas favorable à l'option de fermeture des établissements scolaires. Ainsi, le , il affirme que même en cas de circulation épidémique active, les écoles ne fermeront pas, ce qui est infirmé par l'allocution présidentielle du [95]. Le ministre se montre en faveur d'un retour des élèves à l'école dès fin avril, ce qui pèse ensuite dans la décision présidentielle de déconfiner rapidement le 11 mai[réf. nécessaire].

La décision de maintenir les établissements scolaires ouverts en novembre malgré le deuxième confinement émane en grande partie de M. Blanquer et divise alors l'opinion[réf. nécessaire]. Une contestation des élèves apparaît alors sur les réseaux sociaux[réf. nécessaire] ainsi que lors de manifestations dénonçant l'inexistence de gestes barrières, notamment à la cantine, malgré la situation grave et le prétendu protocole sanitaire renforcé[96]. Les lycéens et professeurs obtiennent cependant du ministre l'autorisation d'un régime hybride en demi-groupes en lycée dès le .

En encore, alors que se profile un troisième confinement et que de nombreux pays européens ont fermé les écoles, Jean-Michel Blanquer reste dans une logique de non-fermeture[réf. nécessaire]. Les écoles, collèges et lycées proposeront finalement des cours à la maison au mois d', ce qui participa à la baisse de nombre de cas de la troisième vague observée début mai.

Cas d'école

Cas d'école - Histoires d'enseignants ordinaires est une bande dessinée de Remedium parue le , dont plusieurs épisodes ont été prépubliés sur Mediapart. En octobre 2020, au lendemain de l'assassinat de Samuel Paty et d'un discours sur la liberté d'expression, Jean-Michel Blanquer menace par le biais de ses avocats le site d'un procès s'il ne retire pas un épisode qui retrace son parcours personnel[97].

L'auteur accepte à la demande d'Edwy Plenel de caviarder l'une des cases de l'épisode paru sur le site afin d'éviter à Mediapart la charge d'un procès. Ce caviardage ne s'applique toutefois pas au livre, dont les dessins et le texte restent inchangés[98].

Agnès Tricoire, avocate à l'origine de l'Observatoire de la liberté de création de la Ligue française des droits de l'Homme, estime que la pression exercée par Jean-Michel Blanquer va à l'encontre du droit, notant que « la question principale ici est celle de l'intérêt général et du droit du public à être informé, droit essentiel dans une société démocratique. Or il a déjà été jugé que ce droit peut porter sur des aspects de la vie privée de personnalités politiques lorsqu'ils viennent éclairer son action politique[99] ». Elle ajoute que « la bande dessinée n'a pas seulement un but de divertissement, elle contribue à la variété de l'information disponible au public ».

Le Fiasco Blanquer

Le Fiasco Blanquer est le titre d'un livre publié le par Saïd Benmouffok, professeur de philosophie dans l’Éducation nationale[36] ; il est le second de ce type après Jean-Michel Blanquer. L'Attila des écoles de Pascal Bouchard, paru de manière plus confidentielle en 2020[77].

Revenant sur chacune des réformes impulsées par le ministre, il invite à y voir une succession d'échecs, et sa politique une machine orientée vers une prise de pouvoir autoritaire de la part du ministre, détruisant tous les contre-pouvoirs, contraignant les fonctionnaires au silence, et ne profitant au final qu'à l'enseignement privé, qui s'est considérablement développé pendant ces trois ans[36]. Tout cela fait de Jean-Michel Blanquer, selon l'auteur, « le ministre le plus impopulaire de la rue de Grenelle depuis - au moins - Claude Allègre »[36].

Chasse aux « islamo-gauchistes »

En , après l'assassinat de Samuel Paty, professeur d'histoire-géographie au collège, il affirme sur Europe 1 et au Sénat que « l’islamo-gauchisme fait des ravages à l’université », soutenant qu'il existe « des courants islamo-gauchistes très puissants dans les secteurs de l’enseignement supérieur qui commettent des dégâts sur les esprits ». La Conférence des présidents d'université (CPU) fait alors part de « l'émotion suscitée » par les propos du ministre[100]. Dans une tribune du Monde, une centaine d'universitaires dénoncent au contraire « les frilosités de nombre de leurs pairs sur l’islamisme » et les « idéologies indigénistes, racialistes et décoloniales » et soutiennent les propos du ministre de l'Éducation[101]. Ils sont à leur tour dénoncés, ainsi que Jean-Michel Blanquer, par deux tribunes parues dans les colonnes du même journal rassemblant à elles deux plus de deux mille signatures d'universitaires et de chercheurs[102],[103].

Travaux

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Son mémoire de diplôme d'études approfondies[104] analyse les lois Savary sur l’éducation et leur conformité avec les grands principes constitutionnels. Son travail de thèse intitulé « les méthodes du juge constitutionnel » porte sur le Conseil constitutionnel français[105]. Il met en évidence une théorie de la hiérarchie des normes qui aboutit à une mise en cause de la notion de bloc de constitutionnalité pour lui préférer celle de système de références au travers d’une analyse de l’influence constitutionnelle et des processus de décision du juge. La constitution de la Cinquième République est analysée comme la résultante de l’histoire constitutionnelle française depuis 1789 en utilisant les critères de la théorie du régime mixte[106].

En parallèle, Jean-Michel Blanquer développe une réflexion sur un autre terrain avec Changer d’ère[107]. Il publie en 1999 avec Olivier Beaud un ouvrage collectif sur la responsabilité des gouvernants[108].

Il publie en 2015 avec Marc Milet un ouvrage sur deux grands juristes du début du XXe siècle, L’invention de l’État : Léon Duguit, Maurice Hauriou et la naissance du droit public moderne (Odile Jacob)[109].

Publications

  • Avec Dario Fajardo, La decentralizacion en Colombia, estudios y propuestas, Ediciones IFEA/UNC, Bogotá, 1991.
  • Michel Baroin, les secrets d'une influence. Plon, Paris, 1992.
  • Avec Jérôme Cordelier, Le Sérail, histoire d'une promotion de l'ENA. Librairie académique Perrin, Paris, 1995. Il s'agit pour l'ENA de la promotion 1957-1959 « Vauban » d'où furent notamment issus Jacques Chirac, Bernard Stasi et Jacques Friedmann.
  • Changer d'ère : progrès, déclin, transformation. Descartes & Cie, Paris, 1996.
  • Dir. avec Christian Gros, La Colombie à l'aube du troisième millénaire, IHEAL, Paris, 1996.
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  • Les Études de la documentation française : Amérique latine, 2002.
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  • Avec Marc Milet, L'invention de l'État : Léon Duguit, Maurice Hauriou et la naissance du droit public moderne, Paris, Odile Jacob, 2015
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  • École ouverte, Gallimard, 2021[110].

Distinctions

Décorations

Prix

Notes et références

Notes

  1. Le portefeuille de la Jeunesse est officiellement ajouté le 16 octobre 2018. Celui des Sports est ajouté le 6 juillet 2020.
  2. Roland Blanquer (1924-2010), avocat à la cour d'appel de Paris, membre en 2006 du Haut Conseil des rapatriés auprès du Premier ministre, est mort en 2010, il était alors président de l'Académie des sciences d'outre-mer[1].

Références

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Voir aussi

Bibliographie

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  • Claude Meunier-Berthelot (préf. Didier Rochard), Blanquer n'est pas celui que vous croyez, Saint-Nicolas-de-Port, Le Verbe Haut, .
  • Saïd Benmouffok, La Fiasco Blanquer, Les Petits Matins, .

Liens externes

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