Mozac

Mozac (Mosac en occitan[1]) est une commune française, située dans le département du Puy-de-Dôme en région Auvergne-Rhône-Alpes. Elle fait partie de l'aire urbaine de Clermont-Ferrand. Avec 3 877 habitants, elle est la quatrième commune la plus peuplée de la communauté d'agglomération Riom Limagne et Volcans qui regroupe trente-et-une communes, soit plus de 67 000 habitants.

Ne doit pas être confondu avec Mauzac ou Meauzac.

Mozac

Le centre-bourg de Mozac vu du clocher de l'église.

Blason

Logo
Administration
Pays France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Puy-de-Dôme
Arrondissement Riom
Intercommunalité Communauté d'agglomération Riom Limagne et Volcans
Maire
Mandat
Marc Régnoux
2020-2026
Code postal 63200
Code commune 63245
Démographie
Gentilé Mozacois ou Mozadaires
Population
municipale
3 877 hab. (2018 )
Densité 957 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 53′ 38″ nord, 3° 05′ 42″ est
Altitude Min. 340 m
Max. 424 m
Superficie 4,05 km2
Type Commune urbaine
Unité urbaine Riom
(banlieue)
Aire d'attraction Clermont-Ferrand
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Châtel-Guyon
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Mozac
Géolocalisation sur la carte : Puy-de-Dôme
Mozac
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Mozac
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Mozac
Liens
Site web ville-mozac.com

    Mozac se prononce moza comme dans mosaïque.

    Les habitants de Mozac sont appelés les Mozacois et précédemment les Mozadaires.

    Géographie

    Site et localisation

    Le territoire de Mozac se situe dans la plaine de la Limagne, au pied de la chaîne des Puys, limitrophe de Riom et à 15 km au nord de Clermont-Ferrand. Jusqu'en mars 2015, elle était située dans le canton de Riom-Ouest ; depuis cette date, à la suite du redécoupage des cantons du département, elle est intégrée dans le nouveau canton de Châtel-Guyon[2].

    Avant l'an mil, la première formation du bourg de Mozac (environ 1,15 hectare) s'est développée contre la voie romaine Augustonemetum-Avaricum. Ce regroupement d'habitations est bordé à 50 m au sud par le ruisseau d'Ambène qui permit de séparer naturellement le bourg de l'abbaye (sa porte générale et ses remparts ont été édifiés contre le ruisseau qui traverse le territoire d'ouest en est).

    Le bourg se situe à l'est de la commune actuelle, à son point le plus bas : 354 m d'altitude.

    Les limites du territoire de Mozac ont été fixées pour la première fois le 3 juin 1348, à la suite d'un conflit entre les religieux de l'abbaye de Mozac et les consuls de la ville de Riom[3]. Pour l'occasion, sept bornes dites de justice en pierre de Volvic ont été plantées entre Riom et Mozac sur l'actuel tracé de la rue Henri-Pourrat, mitoyenne aux deux communes. Une borne est restée en place ; deux autres en meilleur état sont conservées au musée lapidaire de Mozac. Une face représente une crosse symbole de l'abbaye de Mozac, tandis que sur le revers est gravée une fleur de lys désignant la ville royale de Riom.

    Le territoire de Mozac était constitué jusqu'à la Révolution de deux paroisses avec l'église Saint-Paul au nord (contre la mairie actuelle) et l'église Saint-Martin au sud (près du cimetière actuel). La commune de Mozac créée en 1790 est donc la conséquence du regroupement de ces deux paroisses.

    Communes limitrophes

    Limites administratives des communes autour de Mozac.

    Quatre communes sont limitrophes de Mozac :

    Communes limitrophes de Mozac
    Enval Riom
    Malauzat Marsat

    Hydrographie

    Réseau hydrographique de Mozac avec le ruisseau de l'Ambène.

    La commune est traversée d'ouest en est par le ruisseau de l'Ambène.

    Le ruisseau dit des Moulins-Blancs (aussi appelé « de Saint-Genest »), qui émerge également à l'ouest (Saint-Genest-l'Enfant, commune de Malauzat) et qui fait partie du bassin versant de l'Ambène, traverse aussi Mozac pour se jeter dans l'Ambène au lieu-dit des Boules à l'est, en limite des communes de Mozac et de Riom.

    Un troisième ruisseau prend sa source à l’est du hameau de Viallard (commune de Volvic) puis descend jusqu'à Mozac à travers la vallée de Barret (contre le flanc est du puy de la Bannière) au village de Crouzol (commune de Volvic). Il prend d'ailleurs son nom : « le Crouzol ». Il est le principal affluent de l'Ambène.

    Ces ruisseaux ont été détournés et canalisés dans l'ancien enclos de l'abbaye de Mozac et ont ainsi créé un réseau hydrographique fourni qui favorisait la défense du site (au nord contre le village de Mozac, les enceintes bordent le ruisseau d'Ambène) et qui a permis de bâtir deux moulins à eau dans l'enclos monastique (un au nord sur l'Ambène, et un au sud sur le ruisseau des Moulins-Blancs) ; le territoire mozacois comptera au fil des siècles jusqu'à dix-sept moulins. Les ruisseaux ont pu également alimenter au Moyen Âge les douves ceinturant l'abbaye.

    Climat

    Le climat de Mozac se rattache aux relevés de Clermont-Ferrand qui est la station météorologique la plus proche, à 15 km au sud.

    Située à l'est de la chaîne des Puys, la région clermontoise est caractérisée par une des plus fortes amplitudes thermiques annuelles de France. L'été chaud est marqué par des orages tandis que l'hiver est froid et sec. La station de mesures de Météo-France a ainsi enregistré les températures extrêmes de +40,7 °C en juillet 1983 et de −29,0 °C en février 1929. La région clermontoise se situe en zone de rusticité 8a.

    Ville Ensoleillement
    (h/an)
    Pluie
    (mm/an)
    Neige
    (j/an)
    Orage
    (j/an)
    Brouillard
    (j/an)
    Médiane nationale 1 852835162550
    Mozac[5] 1 907591222726
    Paris 1 66263712178
    Nice 2 7247331271
    Strasbourg 1 693665262851
    Brest 1 5301 21071276
    Bordeaux 2 03594433169
      Relevés météo, station de Clermont-Ferrand (altitude : 329 m)[6]
    MoisJanvFévMarsAvrMaiJuinJuilAoûtSeptOctNovDécAnnée
    Températures minimales moyennes (°C) 0 1 3 5 8 12 14 14 11 8 3 3 6,8
    Températures maximales moyennes (°C) 7 9 13 15 20 23 26 26 22 18 11 8 16,5
    Moyennes mensuelles de précipitations (mm) 29 27,3 29,5 45,2 91,9 67,5 47,8 73,8 57,8 51,3 36 33,5 590,8

    La pluviométrie est l'une des plus faibles de France avec 590 millimètres de précipitations par an[6] ; les pluies provenant de l'ouest sont arrêtées par la chaîne des Puys (d'où les sources, comme celle de Volvic). L'ensoleillement est de 1 900 heures par an[7].

    Voies routières

    Mozac est accessible depuis l'autoroute à deux numéros A71/A89, par la sortie 13 desservant l'agglomération de Riom, ainsi que la route départementale 2029, anciennement route nationale 9 traversant Riom.

    Le centre-ville est traversé par la route départementale 986, ancienne route nationale 686 reliant Riom à Volvic et à l'ouest du département.

    Transports en commun

    La commune est desservie par plusieurs lignes d'autobus et d'autocars :

    • la ligne 73 du réseau départemental Transdôme, reliant Clermont-Ferrand à Châtel-Guyon[8] ;
    • la ligne 1 du réseau RLV Mobilités, reliant Volvic et Enval à l'ouest, à la gare SNCF de Riom et à Ménétrol à l'est[9].

    Urbanisme

    Typologie

    Mozac est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[10],[11],[12]. Elle appartient à l'unité urbaine de Riom, une agglomération intra-départementale regroupant 6 communes[13] et 33 691 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[14],[15].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Clermont-Ferrand dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 209 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[16],[17].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (54,3 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (49,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones urbanisées (47,3 %), zones agricoles hétérogènes (45,8 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (7 %)[18].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[19].

    Blason

    Blason de Mozac

    La composition du blason de la commune de Mozac est : Parti, au premier d'azur à la clef d'or posée en pal, au second du premier à la fleur de lys aussi d'or.

    Il était jusqu'à la Révolution celui de l'abbaye de Mozac avant qu'il ne soit repris par la commune dans les années 1960.

    La clef rappelle le patronage de saint Pierre, puisque l'abbaye était appelée « Saint-Pierre de Mozac ». La fleur de lys renvoie à l'appartenance royale depuis 764 ou 848 lorsque le roi, Pépin le Bref ou Pépin II d'Aquitaine rédigea une charte de protection et de donations pour l'abbaye.

    Toponymie et prononciation

    Au VIe siècle, Grégoire de Tours cite l'existence d'un vicus de « Mussiacas »[20] : mais ce lieu doit être identifié à Moussages (Cantal). D'après une autre version, il appellerait Mozac vicus Musiacus, ce qui signifierait « le séjour des muses »[21].

    • Sur les documents médiévaux, la forme latinisée de Mozac était très variable : Mauzaco[22], Mosaco, Mausaco[réf. souhaitée], Mozaco[23], Mauzacum, Mausiacum, Mausiacus[24], Mauziaci en 1184, Moissacus vers 1315, Mausat en 1373, Mauziacus en 1392, Moziacus en 1467[25] notamment.
    • Il en va de même en ancien occitan et français : Mauzac, Mozat, Mozac, Mausac, etc. Comme tout nom de lieu, aucune graphie n'était fixe.
    • Ce n'est que lors de la constitution de la commune en 1790 que l'on retient la forme Mozat. Cette appellation perdure jusque vers les années 1870 où l'on commence à préférer Mozac. Pourtant Mozac est un des rares exemples d'une suffixation en -ac en Basse-Auvergne, où l'on retrouve, de nos jours, plus volontiers des communes dont le nom se termine en at comme : Blanzat, Cébazat, Ennezat, Malauzat, Manzat, Marsat.
    • Pourtant Mozac continue de se prononcer Moza, comme s'il y avait un t muet à la fin.
    • Les formes -ac et -at (sous sa variante auvergnate, et limousine parfois) viendraient d'un suffixe gallo-roman -acum qui signifie le lieu de. D'après Albert Dauzat, il est précédé du nom de personne latin Maletius ou gaulois Mausos. Homonymie avec les nombreux Mauzac, Mozac, Mozé, Mauzé, Mouzay, etc. Une autre définition toponymique est aussi avancée : « placé au milieu des eaux », vu les nombreux ruisseaux (Ambène, Moulins-Blancs…) qui auraient déterminé l'implantation de l'abbaye en cet endroit.
    • On peut donc nommer les habitants les Mozacois (Mozac) ou les Mozadaires (Mozat). Une distinction populaire appelait Mozadaires toute personne qui était originaire de Mozac ; les Mozacois étant alors les nouveaux habitants.
    • Traditionnellement, on parle de la « commune de Mozac », mais on l'écrit « Mozat » lorsqu'on évoque le Mozac historique ou qu'on traite de l'abbaye de Mozac.

    Histoire

    L'abbaye de Mozac

    Période contemporaine

    Politique et administration

    Tendances politiques et résultats

    En 2014, un nouveau maire a été élu : Marc Régnoux de la liste « Bien vivre à Mozac »[26] avec 51,71 % des voix contre la liste « Mozac Avenir et Solidarité »[26] conduite par André Chanudet (48,29 %). Le taux de participation est de 69,95 %. Le conseil municipal doit se composer de 27 membres dont 6 sont également élus au conseil communautaire[27].

    Formation de la commune

    La commune de Mozac a été officiellement instituée le [28] regroupant les deux paroisses du territoire mozacois dépendant de l'abbaye : Saint-Paul et Saint-Martin. Ces deux églises sont supprimées par décision de l'évêque le . Les six derniers moines quittent l'abbaye dont l'église devient la seule du village, devenant la « paroisse Saint-Austremoine ».

    À deux reprises dans l'histoire, la municipalité voisine de Riom tenta en vain d'annexer la commune de Mozac dans son territoire : dès la formation des communes en 1790, les élus de Riom portèrent une pétition au conseil général du Puy-de-Dôme, puis lorsque le le maire de Riom, Annet Tallon, présenta devant son conseil municipal un exposé « sur la situation de Riom vis-à-vis du village de Mozat et la nécessité de la réunion des deux communes ». Les élus mozacois défendirent leur autonomie dans des contre-exposés et obtinrent toujours gain de cause.

    Liste des maires

    Hôtel de ville de Mozac.

    Depuis 1790, vingt-quatre maires se sont succédé à la tête de la municipalité. Le maire actuel est Marc Régnoux ; il fut désigné par le conseil municipal le 29 mars 2014, à la suite du premier tour des élections municipales, le 23 mars 2014.

    Liste des maires successifs depuis la Libération
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    mai 1945 novembre 1947 Victor Domas SFIO  
    novembre 1947 mai 1953 Eugène Thivrier SFIO  
    mai 1953 mars 1965 Raymond Hulet DVD Enseignant.
    Directeur-économe de l'hospice de Volvic.
    mars 1965 juin 1995 Edmond Vacant PS Instituteur.
    Député de la 5e (1973 → 1986) puis de la 6e circonscription du Puy-de-Dôme (1988 → 1993)
    Conseiller général du canton de Riom-Ouest (1967 → 1988)
    Conseiller général du canton de Pionsat (1992 → 1997)
    Conseiller régional d'Auvergne.
    18 juin 1995 15 mai 2006 Michel Lepetit DVD Chimiste chez Michelin.
    Premier vice-président de Riom-Communauté chargé de l'économie (2000 → 2008)[NoteM 1]
    mai 2006 mars 2014 Michel Arsac DVD Premier vice-président de Riom-Communauté chargé de l'économie (2008 → 2014)[NoteM 2]
    mars 2014 En cours
    (au )
    Marc Régnoux DVG Expert-comptable.
    Vice-président du Grand Clermont.
    Vice-président de Riom Limagne et Volcans délégué aux finances et à l'administration.
    Réélu le [29]
    1. Sa liste « Réussir Mozac » est réélue pour un second mandat lors des élections municipales du 11 mars 2001 (58,44 % face à la liste de gauche menée par Gérard Lachaud qui obtient 41,56 %). Michel Lepetit se présente à l'élection cantonale partielle de Riom-Ouest en mars 2006, sans étiquette mais soutenu par l'UMP, mais est battu au second tour par la candidate socialiste, Dominique Bosse. Il annonce sa démission le 10 mai 2006 pour raison de santé, mais il reste au conseil municipal et vice-président de Riom-Communauté jusqu'à la fin du mandat en mars 2008.
    2. Il a été élu par le conseil municipal à la suite de la démission de Michel Lepetit.

    Jumelages

    La commune de Mozac a conclu un premier jumelage avec la ville espagnole d'Albalat de la Ribera (proche de Valence) le . Le serment de jumelage a été officiellement signé à Mozac le entre Michel Lepetit, maire de Mozac, et Juan-Baptiste Ferrando-Miedes, maire d'Albalat de la Ribera.

    Le conseil municipal de Mozac, en séance du , a décidé de se jumeler avec une deuxième ville. Il s'agit de Bagolino en Italie[30]. Le serment de jumelage a été signé à Mozac le entre Michel Arsac, maire de Mozac, et Gianluca Dagani, maire de Bagolino[31].

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[32]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[33].

    En 2018, la commune comptait 3 877 habitants[Note 3], en augmentation de 1,57 % par rapport à 2013 (Puy-de-Dôme : +2,82 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 0521 1271 1451 1041 1521 1551 1381 2311 258
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 2981 2881 2391 1611 1711 1401 1231 0901 087
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 0561 0861 0348959389389921 1461 164
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2009 2014
    1 4211 7952 1273 0573 4963 6713 5293 6203 858
    2018 - - - - - - - -
    3 877--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[34] puis Insee à partir de 2006[35].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    D'après la définition de l'INSEE, Mozac était une commune rurale jusqu'au recensement de 1975, lors duquel elle dépasse pour la première fois le seuil des 2 000 habitants. En 1982, elle dépasse les 3 000 habitants. Un pic est atteint lors du dernier recensement exhaustif en 1999 avec 3 671 habitants. Puis, la croissance démographique a marqué le pas ; à cause de sa petite superficie (environ km2), l'urbanisation de la commune arrive à son summum, avec une forte densité de 963 habitants/km2. Toutefois, depuis 2007, Mozac gagne de nouveaux résidents tous les ans, pour atteindre le chiffre record de 3 899 habitants en 2016 (dernières données en date).

    La forte croissance de la population de Mozac est un phénomène qui coïncide avec l'étalement urbain de l'agglomération de Clermont-Ferrand pendant les Trente Glorieuses, et aussi avec la présence limitrophe de la sous-préfecture de Riom.

    La situation géographique de Mozac a favorisé l'implantation immobilière accrue rencontrée après la Seconde Guerre mondiale (dernier mouvement d'exode rural terminé en 1975). Deux facteurs sont à souligner : la proximité de la capitale auvergnate et le site en lui-même (plaine de la Limagne).

    Deux maires successifs, qui ont administré Mozac, ont construit de nouveaux quartiers résidentiels, en dehors du bourg (centre historique) : Raymond Hulet (de 1953 à 1965) et surtout Edmond Vacant (de 1965 à 1995). Ainsi, à partir de 1973, une bonne partie du sud du territoire communal accueille un vaste lotissement, géré à l'origine par la société Michelin pour loger ses salariés[Note 4].

    Enseignement

    École communale de Mozac construite dans les années 1880.

    Les établissements scolaires de Mozac sont rattachés à l'académie de Clermont-Ferrand. La commune dispose sur son territoire de deux écoles publiques : une école maternelle appelée « La Mosaïque » (par jeu de mots avec le nom de la commune) et une école élémentaire (rue Louis-Sanitas, nom d'un ancien directeur). Le plus vieux bâtiment du groupe scolaire a été construit dans les années 1880 sous la municipalité de Jacques Jabot.

    Une partie des enfants de Mozac, conformément à la carte scolaire vont à l'école élémentaire Jean Rostand située dans la rue des Boules de la commune voisine, Riom, limitrophe du territoire de Mozac. Réciproquement, des enfants riomois du quartier du Champ d'Ojardias et du faubourg de Mozac (jouxtant Mozac) sont inscrits à Mozac.

    Pour leur scolarité dans le secondaire, les élèves mozacois peuvent se rendre ensuite dans les collèges et lycées riomois : collège public Michel de L'Hospital, collège public Pierre Mendès France, lycée public Claude et Pierre Virlogeux (pour les filières générales et STMG), collège et lycée privé Sainte-Marie.

    Les études supérieures post-bac se font généralement à l'université Clermont-Auvergne.

    Manifestations culturelles et festivités

    Infrastructures sportives

    À côté de la salle de l'Arlequin, se trouve un important complexe sportif appelé « Edmond-Vacant » (du nom de l'ancien maire, de 1965 à 1995) qui se situe au lieu-dit les Haires. Il comprend un terrain d'honneur de football avec des tribunes, deux terrains d'entraînement, un gymnase (avec une salle de basket-ball), une salle de gymnastique équipée, et un dojo de judo). Contre les terrains d'entraînements de football, il y a une piste homologuée de BMX rénovée en 2009 et un terrain de pétanque de compétition. Le complexe sportif possède également un centre de tennis couverts Henri-Cochet avec un club-house.

    Associations sportives

    Plusieurs associations sportives (loi de 1901) sont présentes à Mozac dont :

    • le club « Mozac Volvic Basket » ;
    • Energie Cycles Mozac, Club dynamique de jeunes vététistes. Régulièrement sélectionnés aux championnats de France et organisateurs d'evènements tels que trails de course à pied ou randonnées (cyclistes et pédestres).
    • le club de football US Mozac : l'équipe a atteint en 2006 la division d'Honneur, le plus haut niveau régional, enchaînant ainsi deux montées en deux ans. Cette même année, l'US Mozac s'est également hissée jusqu'au huitième tour de la Coupe de France.

    Économie

    À l'ouest de la commune, au bord de la route départementale 986, s'étend sur 90 hectares une zone artisanale et industrielle appelée « Espace-Mozac ». Elle se poursuit sur les communes voisines d'Enval, Malauzat et Volvic (où se trouve l'usine d'embouteillage des eaux de Volvic).

    Espace-Mozac est né dans les années 1990 de la volonté des communes de Mozac, Enval et Malauzat pour regrouper les commerces qui s'étaient implantés de manière anarchique à partir des années 1960. Aujourd'hui, la gestion économique et administrative d'Espace-Mozac est du ressort de la communauté de communes Riom-Communauté qui en a la compétence exclusive à la place des communes[37].

    Sur cette même route, Mozac accueille le siège de la Chambre de commerce et d'industrie de Riom. Elle gère un hôtel d'entreprises.

    La commune abrite le siège social de deux grandes entreprises (réalisant plus de 10 M€ de chiffre d'affaires).[réf. nécessaire]

    Culture et patrimoine

    Abbaye de Mozac

    Église abbatiale Saint-Pierre de Mozac.

    L'abbaye de Mozac, qui a été fondée au VIIe siècle par saint Calmin, était jusqu'à la Révolution l'une des plus puissantes d'Auvergne, avec une quarantaine de prieurés dans la province dont, pour les plus importants, Marsat (couvent de moniales), Volvic, Royat, Saint-Germain-des-Fossés, etc. L'abbaye de Mozac fut rattachée à l'ordre de Cluny en 1095, lors du lancement à Clermont de la première croisade, par le pape Urbain II.

    L'édifice roman a été très endommagé par des tremblements de terre au XVe siècle. Le chœur, le transept, le bas-côté sud et le cloître ont été restaurés par l'abbé Raymond de Marcenat, dans un nouveau style architectural, le gothique, et en utilisant un matériau connu seulement depuis le XIIIe siècle, la pierre de Volvic. Les éléments tombés à terre, comme les nombreux chapiteaux romans, en calcaire, ont été réemployés dans la reconstruction gothique. Ainsi, une trentaine de chapiteaux du XIIe siècle ont été découverts et sont aujourd'hui exposés dans le musée lapidaire attenant à l'église.

    Seuls le bas-côté nord (façade visible depuis la rue) et la nef ont subsisté des destructions. Sur les colonnes de la nef, quarante-sept chapiteaux romans font de Mozac un haut lieu de la sculpture romane, comme Conques, Autun ou Vézelay. L'église abbatiale adoptait un plan basical et par son architecture aurait pu être classé parmi les édifices majeurs de l'art roman auvergnat au même titre qu'Issoire, Notre-Dame du Port, Saint-Nectaire et Saint-Saturnin.

    La commune de Mozac adhère à la Fédération européenne des sites clunisiens, association européenne qui s'occupe de la promotion des sites historiques qui dépendaient de l'ordre de Cluny éteint à la Révolution.

    Classée « monument historique » en 1840, l'abbaye de Mozac est surtout considérée comme un « site emblématique » dans le Grand itinéraire culturel européen, label décerné à la Fédération européenne des sites clunisiens par le Conseil de l'Europe.

    Les nuits du cloître

    La ville de Mozac organise depuis 2021 un festival intitulé Les nuits du cloître - abbaye de Mozac qui consiste en six rendez-vous culturels pendant la saison estivale, de juin à septembre. Les soirées sont éclectiques : concert rock, musique classique, pièce de théâtre, déambulation guidée nocturne, spectacle vivant, etc. Comme son nom l'indique, le festival se déroule dans la cour du cloître de l'abbaye (les galeries ayant disparu après la Révolution), les bâtiments monastiques et la façade sud de l'église étant illuminés pour l'occasion.

    Au mois d'août, en journée mais dans des conditions nocturnes (toujours dans le cadre du festival), une exposition d'artistes se déroule dans le bâtiment monastique sud (grand escalier construit en 1671 et les trois salles du premier niveau qui étaient le réfectoire à l'origine).

    La coulée verte, un site remarquable

    Un système hydraulique très complexe composé d'un répartiteur et d'une série de biefs permettait le partage des eaux entre l'abbaye, les moulins et les zones de maraîchage depuis Enval jusqu'à Riom. Certains éléments sont encore visibles[38]

    Borne de justice

    Sur les sept bornes en pierre de Volvic plantées en 1348 pour délimiter les territoires de la ville de Riom et de l'abbaye de Mozac (voir supra : « Site »), une seule est restée en place. Rappelons que les officiers révolutionnaires ont repris intégralement cette frontière du XIVe siècle pour créer la limite de communes.

    Cette borne se situe au croisement des rues Henri-Pourrat et Saint-Calmin. Elle représente sur une face la fleur de lys symbolisant la ville royale de Riom, et sur l'autre, une crosse abbatiale est sculptée pour l'abbaye de Mozac. Elle est classée monument historique depuis 1972 et elle est propriété de la commune[39].

    Château de Portabéraud

    Château de Portabéraud (façade Sud).

    Cette gentilhommière, inscrite au titre des monuments historiques depuis le [40], a été construite au sud de l'abbaye au XVIIe siècle. L'origine de son nom, Portabéraud, est mystérieuse mais laisse supposer qu'il s'agissait d'une porte (porta) de l'ancienne enceinte de l'abbaye.

    Cette demeure seigneuriale fut transformée et réaménagée au XVIIIe siècle par l'architecte Legay. C'est un parfait exemple des folies construites par les notables du siècle des Lumières. Il faut admirer le portail et les escaliers ornés de ferronneries très typiques de l'art auvergnat du XVIIIe siècle, les statues de terre cuite du jardin, les pièces principales du château avec leurs portes sculptées, les plafonds à la française, les boiseries de style Louis XV, les sols en pierre de Volvic. La chapelle privée présente des panneaux de gypserie et des peintures naïves. Ces dernières ont été peintes par la fille de Gabriel Mercier, propriétaire du château à la fin du XVIIIe siècle.

    Portabéraud était donc la résidence du premier magistrat de la commune, Gabriel Mercier (maire du 28 février 1790 au 13 novembre 1791). C'est la raison pour laquelle le château est également appelé « folie Mercier ».

    Moulin Cheminat

    Ce moulin situé non loin de l'abbaye avait la particularité d'être alimenté par deux ruisseaux : l'Ambène et les Moulins-Blancs.

    Maisons remarquables

    • Maison Gaby, du XVIe siècle.
    • Maisons vigneronnes traditionnelles, avec un escalier extérieur donnant accès au logement et, au rez-de-chaussée, la cave et la soue (porcherie).

    Équipements culturels

    L'Arlequin : La commune de Mozac est propriétaire d'une salle de spectacles, L'Arlequin (rue Louis-Dalmas). Ce complexe d'animation est utilisé en priorité par les associations mozacoises, la commune pour les événements culturels, et par les particuliers en location. La municipalité organise chaque année une saison culturelle, de septembre à juin[41] : théâtre, concerts, spectacles humoristiques, etc.

    La salle de L'Arlequin est modulable en différentes configurations avec une cloison mobile (grande salle de 370 m2) et contient 500 places assises pour les conférences et les spectacles ; 215 places pour les repas et conférences.

    La salle capitulaire : L'ancienne salle de réunion du chapitre des moines, située au rez-de-chaussée du presbytère de l'abbaye, est propriété communale et est utilisée par la commune et les associations comme lieu d'expositions d'art.

    La maison des associations : Quelques associations à vocation culturelle comme l'harmonie municipale sont réunies allée des Peupliers, dans une maison des associations, inaugurée en septembre 2011. Ces locaux peuvent accueillir des expositions ou des manifestations ponctuelles.

    Personnalités liées à la commune

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    4. Les voiries ont été cédées à la commune de Mozac en 2009.

    Références

    1. Philippe Olivier, Jean-Pierre Chambon, Johan Picot, « Contribution à l’histoire de l’ancien occitan de basse Auvergne. Un accord amiable en ancien occitan auvergnat réglant un différend fiscal entre les consuls de Mozac et ceux de Riom (1360) », Bulletin historique et scientifique de l’Auvergne, Clermont-Ferrand, Académie des sciences, belles-lettres et arts de Clermont-Ferrand, , p. 179-188 (ISSN 1153-2580, lire en ligne).
    2. Décret no 2014-210 du 21 février 2014 portant délimitation des cantons dans le département du Puy-de-Dôme.
    3. Hippolyte Gomot, Histoire de l'abbaye royale de Mozat, , p. 257-262, note 12 : « Lettres patentes de Philippe VI portant délimitation de la justice de l'abbaye royale de Mozat ».
    4. Données de la station météorologique de Clermont-Ferrand (arrondies à l'unité supérieure), sources : Site de l'Internaute, Encyclopédie des villes
    5. Données de la station météorologique de Clermont-Ferrand (arrondies à l'unité supérieure), sources : Site de l'Internaute, Encyclopédie des villes
    6. Moyenne 1961-1990. Source : Mémorial de la météorologie nationale, Quid 2007, p. 984.
    7. Moyenne 1991-2000 - Source : Météo France
    8. « Châtel-Guyon – Riom – Clermont-Ferrand » [PDF], Conseil départemental du Puy-de-Dôme, (consulté le ).
    9. « Transports », sur rlv.eu, Communauté d'agglomération Riom Limagne et Volcans (consulté le ).
    10. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    11. « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    12. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    13. « Unité urbaine 2020 de Riom », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    14. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    15. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    16. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Clermont-Ferrand », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
    17. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    18. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    19. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    20. Alfred Jacobs, Géographie de Grégoire de Tours : le pagus et l'administration en Gaule, Paris, Furne éditeur, (lire en ligne), p. 118.
    21. Abbé Cohadon, « Recherches historiques sur Mauzac, son abbaye, son église », dans Tablettes historiques de l'Auvergne, , p. 1-2.
    22. Capitula generalia ordinis cluniacensis, habita annis 1685, 1693, ... - Page 163
    23. Statuts, chapitres généraux et visites de l'ordre de Cluny - Volumes 8 à 9 - Page 34
    24. https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k408313d/f244.image
    25. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, t. 2 : Formations non-romanes, p. 751.
    26. Listes aux élections municipales de 2014 sur le site du Ministère de l'Intérieur
    27. Résultats des élections municipales de 2014 sur le site du Ministère de l'Intérieur
    28. Constitution de la commune de Mozac le 24 février 1790 (Wikisource)
    29. « Marc Regnoux entame son second mandat à Mozac (Puy-de-Dôme) », La Montagne, (consulté le ).
    30. Compte-rendu du Conseil municipal de Mozac du 23 mars 2009
    31. Programme du serment de jumelage entre Mozac et Bagolino, sur le site du Comité de jumelage de Mozac.
    32. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    33. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    34. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    35. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    36. [PDF] Bulletin municipal de Mozac n°54 de juin 2015, p. 26.
    37. Article sur la zone Espace-Mozac sur le site web de Riom-Communauté
    38. « La Coulée verte de l'Ambène d'Enval, Riom | Villes et Pays d'art et d'histoire en Auvergne-Rhône-Alpes », sur vpah-auvergne-rhone-alpes.fr (consulté le ).
    39. Cf. la fiche sur la base Mérimée.
    40. Notice no PA00092211, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    41. Saison culturelle de l'Arlequin
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