Enval

Enval est une commune française, située dans le département du Puy-de-Dôme en région d'Auvergne-Rhône-Alpes. Elle fait partie de l'aire urbaine de Clermont-Ferrand.

Enval

Bourg d'Enval vu depuis la table d'orientation du sentier de l'APAGE.
Administration
Pays France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Puy-de-Dôme
Arrondissement Riom
Intercommunalité Communauté d'agglomération Riom Limagne et Volcans
Maire
Mandat
Christian Melis
2020-2026
Code postal 63530
Code commune 63150
Démographie
Gentilé Envalois
Population
municipale
1 520 hab. (2018 )
Densité 312 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 54′ 00″ nord, 3° 03′ 01″ est
Altitude Min. 378 m
Max. 720 m
Superficie 4,87 km2
Type Commune urbaine
Unité urbaine Riom
(banlieue)
Aire d'attraction Clermont-Ferrand
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Châtel-Guyon
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Enval
Géolocalisation sur la carte : Puy-de-Dôme
Enval
Géolocalisation sur la carte : France
Enval
Géolocalisation sur la carte : France
Enval
Liens
Site web enval.net

    Géographie

    Localisation

    Enval est située à l'ouest de Riom.

    Six communes sont limitrophes[1] :

    Hydrographie

    La commune est traversée par l'Ambène[1].

    Voies routières

    Le territoire communal est traversé par les routes départementales 15, 138 et 405[1].

    Transports en commun

    Depuis le 3 septembre 2018, Enval est desservie par la ligne 1 du réseau RLV Mobilités reliant Volvic et Enval à la gare SNCF de Riom et à Ménétrol via Mozac[2].

    La ligne 64 (Enval – Clermont-Ferrand via Volvic) du réseau interurbain du département (Transdôme) dessert également la commune[3].

    Urbanisme

    Typologie

    Enval est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[4],[5],[6]. Elle appartient à l'unité urbaine de Riom, une agglomération intra-départementale regroupant 6 communes[7] et 33 691 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[8],[9].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Clermont-Ferrand dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 209 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[10],[11].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (35,8 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (47,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (35,6 %), zones agricoles hétérogènes (29,7 %), zones urbanisées (22,4 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (6,2 %), prairies (6,1 %)[12].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[13].

    Histoire

    Ancien Régime : entre la seigneurie de Tournoël et les nominations de l'abbaye de Mozac

    Jusqu'à la Révolution française, tous les terroirs composant aujourd'hui la commune d'Enval dépendaient de la seigneurie de Tournoël : la paroisse disparue de Saint-Jean-d'en-Haut, les villages de Beauvaleix et de la Sauzède (paroisse de Saint-Hippolyte) et le village d'Enval (séparé entre la paroisse de Saint-Hippolyte et la paroisse de Saint-Genès-l'Enfant)[14].

    Quant au pouvoir ecclésiastique, il résidait dans la nomination de la cure de Saint-Jean-d'en-Haut (paroisse sur les hauteurs, éloignée du bourg d'Enval) du ressort exclusif de l'abbaye de Mozac.

    Création tardive de la commune

    La commune d'Enval fut créée par amputation d'une partie du territoire de Saint-Genest-l'Enfant (commune de Malauzat depuis 1928) et de Saint-Hippolyte (commune de Châtel-Guyon depuis 1973) le 12 mars 1874.

    La rive droite du ruisseau de l'Ambène appartenait à Saint-Genest-l'Enfant et la rive gauche de l'Ambène à Saint-Hippolyte.

    Aux XVIIIe et XIXe siècles, Enval est un village vigneron. Le vignoble couvre en 1814 près de 80 hectares et produit un vin au goût de terroir assez prononcé. Le phylloxéra à la fin du XIXe siècle (1893-1900) ainsi que l’évolution des goûts expliquent sa lente disparition. De cette époque subsistent des maisons vigneronnes dans la rue de l'Ambène et des caves à vin voûtées sur l'autre rive du ruisseau, rue des Caves.

    George Sand, qui a séjourné plusieurs fois à Enval, note le caractère rude du lieu et la qualité de son eau minérale et de son vin[15]. À l'occasion de son dernier séjour, elle remarque des changements importants, notamment dans l'habitat : « La civilisation y a pénétré ».

    Au XXe siècle, Enval abrite deux établissements d'accueil des tuberculeux : l'un se trouve aux Graviers, dans le bas du village, l'autre est le sanatorium Étienne-Clémentel, construit entre 1927 et 1934 sur les hauteurs du village, à l'initiative d'Étienne Clémentel et sous la direction de l'architecte Jean Amadon. Son architecture se rattache à l’esthétique Art déco.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    avant 1981  ? Louis Domas PS  
    juillet 1987[Note 3] mars 2014 Jean Caillaud DVG Vice-président de Riom-Communauté (2001-2008)
    mars 2014
    (réélu en 2020)
    En cours
    (au 13 août 2020)
    Christian Melis[16],[17]   Retraité[18]

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1876. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[20].

    En 2018, la commune comptait 1 520 habitants[Note 4], en augmentation de 11,11 % par rapport à 2013 (Puy-de-Dôme : +2,82 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906 1911 1921
    760736713705690658627591513
    1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975 1982
    5065547297587025075345981 057
    1990 1999 2006 2011 2016 2018 - - -
    1 3221 3521 4521 3701 4711 520---
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[21] puis Insee à partir de 2006[22].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Enseignement

    Enval dépend de l'académie de Clermont-Ferrand ; elle gère une école élémentaire publique, où cent élèves sont scolarisés pour l'année scolaire 2016-2017[23].

    Les élèves poursuivent leur scolarité à Riom, au collège Pierre-Mendès-France[24] puis au lycée Virlogeux pour les filières générales et sciences et technologies du management et de la gestion ou au lycée Pierre-Joël-Bonté pour la filière sciences et technologies de l'industrie et du développement durable[25].

    Manifestations culturelles et festivités

    En mai 2010 et en juin 2011, ont eu lieu les championnats de France des Jeunes et de semi-rapide pour les seniors (adultes) du jeu de dames.

    Cette compétition a eu lieu du 26 au 28 mai 2012 au même endroit (les Graviers), le week-end de la Pentecôte[26].

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Église Saint-Jean-Baptiste.
    • Église Saint-Jean-Baptiste (XIXe siècle). Construite en 1838-1839 dans le style néo-gothique et agrandie en 1874, elle a succédé à l'ancienne église Saint-Jean-d'En-Haut. La nef unique composée de trois travées s'achève par un chœur semi-circulaire ; deux chapelles latérales forment une sorte de transept. Deux verrières d'Émile Thibaud (1806-1896) représentant une Vierge à l'Enfant et le Christ[Note 5] et deux verrières d'Adrien Baratte (1868-1940) : sainte Jeanne d'Arc et saint Jean-Baptiste. Restaurée avec l'aide de la fondation du Patrimoine en 2010-2011.
    • Croix et fontaines :
      • Croix de l'ancien cimetière de Saint-Jean-d'En-Haut (classée au titre des Monuments historiques en 1913[27]). Richement décorée, elle porte sur son socle une inscription qui la date de 1506 : L'an mil V C et VI fut faicte la p[rés]ente croix.
      • Croix de mission près de l'église, de style gothique refaite par l’École départementale de sculpture et d’architecture de Volvic en 1948. Socle d’origine (1863) ;
      • Fontaine et croix de Lauriat (1895) : fontaine en pierre de Volvic surmontée d'une croix en fonte ;
      • Croix du Fresne (1860) en fonte, à l'entrée de la rue de l'Ambène ;
      • Croix des Mâtres (1658) ;
      • Croix des Graviers (XVe siècle) : croix pattée en pierre de Volvic portant, dans un médaillon, un christ en croix ;
      • Croix de la Sauzède (1669), proche de la précédente : cette croix en pierre de Volvic porte dans des médaillons le monogramme du Christ et celui de la Vierge Marie ; une inscription donne la date et rappelle Charlote Colombier vefve (veuve) de sieur G. Valette. À proximité se trouve la fontaine de la Sauzède.
    • Source Marie. Cette source, exploitée au XIXe siècle pour les qualités médicinales de son eau gazeuse ferrugineuse, a été oubliée après la Première Guerre mondiale et redécouverte en 1999. George Sand aimait cette eau[28].

    Pays d'art et d'histoire de Riom

    Depuis 2005, la commune d'Enval est labellisée Pays d'art et d'histoire, et forme avec les communes de Chambaron-sur-Morge, Le Cheix-sur-Morge, Marsat, Malauzat, Ménétrol, Mozac, Pessat-Villeneuve, Riom, et Saint-Bonnet-près-Riom, le Pays d'art et d'histoire de Riom.

    Un parcours piétonnier permet de découvrir la commune.

    Patrimoine naturel

    Une grande partie du territoire de la commune est occupée par les gorges d'Enval, site naturel classé « zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique », très fréquenté par les touristes et les promeneurs.

    Personnalités liées à la commune

    • George Sand : elle appréciait Enval, qu'elle a visité à plusieurs reprises[29].
    • Guy de Maupassant : il avait l'habitude de résider dans une maison de briques rouges située au pied des gorges d'Enval. Il a par ailleurs donné le nom de l'ancien bar situé sur la place principale du village : « Au Retour du Bout du Monde ». Enval est aussi le cadre de son roman Mont-Oriol, publié en 1887.

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Enval hier et aujourd'hui, , 180 p.

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. À la suite du décès du maire Robin.
    4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    5. Offertes en 1848 par Dorothée Lebrun de Plaisance, comtesse de Chabrol-Volvic.

    Références

    1. Carte d'Enval sur Géoportail.
    2. « Transports », sur rlv.eu, Communauté d'agglomération Riom Limagne et Volcans (consulté le ).
    3. « Enval – Clermont-Ferrand » [PDF], Conseil départemental du Puy-de-Dôme, (consulté le ).
    4. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    6. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    7. « Unité urbaine 2020 de Riom », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    8. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    9. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    10. « Liste des communes composant l'aire d'attraction d'Clermont-Ferrand », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
    11. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    12. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    13. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    14. Édouard Gatian de Clérambault, Le château de Tournoël (Auvergne). Les seigneurs - Le château - La seigneurie, Paris, Éditions Champion, , p. 185-186.
    15. George Sand, Dernières pages, Paris, Calmann-Lévy, (lire en ligne), p. 262-265.
    16. « Liste des Maires du Puy-de-Dôme » [PDF], Préfecture du Puy-de-Dôme, (consulté le ).
    17. « Liste des Maires du Puy-de-Dôme », sur amr63.asso.fr, Association des maires ruraux du Puy-de-Dôme (consulté le ).
    18. Supplément « Annuaire des maires Puy-de-Dôme », La Montagne, , p. 27 (édition du Puy-de-Dôme).
    19. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    20. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    21. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    22. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    23. « École élémentaire publique », Ministère de l'Éducation nationale (consulté le ).
    24. « SECTORISATION - DEPARTEMENT du PUY-DE-DÔME » [PDF], Direction des services départementaux de l'Éducation nationale du Puy-de-Dôme, (consulté le ).
    25. « Sectorisation des lycées - Département du Puy-de-Dôme » [PDF], Direction des services départementaux de l'Éducation nationale du Puy-de-Dôme, (consulté le ).
    26. Site du championnat.
    27. « Croix de chemin du 16e siècle », notice no PA00092121, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    28. « Je ne veux pas oublier la source minérale d'Enval, propriété d'une vieille bonne femme qui l'a enfermée dans une cahute et qui la vend aux amateurs. C'est une eau limpide et acidulée, délicieuse au goût et dont les habitants de Riom font usage comme eau de Seltz. Ceux d'Enval la prisent à l'égal du vin, et, pour mon compte, je la préférerais beaucoup, quoique le vin des coteaux environnants soit très bon. » Loc. cit., p. 265.
    29. « Il y a un petit coin, aux environs de Riom, où je me plaisais singulièrement jadis. C'est un hameau nommé Enval... ». Loc. cit., p. 262.
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