Congrès de l'Union pour un mouvement populaire de 2012

Le congrès de l'Union pour un mouvement populaire de 2012 désigne l'Assemblée générale renouvelant les instances dirigeantes de ce parti à la suite de la défaite de Nicolas Sarkozy à l'élection présidentielle et à celle du parti aux élections législatives au printemps 2012. Il s'agit du quatrième congrès de l'UMP depuis sa création en 2002. Il se tient le par un vote décentralisé au niveau des fédérations auquel sont invités à participer 325 000 adhérents. Les conditions d'organisation, les résultats très serrés concernant la présidence de l'UMP et l'exposition médiatique nationale et internationale conduisent à la première crise ouverte de l'histoire de l'UMP.

Congrès de l'Union pour un mouvement populaire de 2012
Date

Jean-François Copé, nouveau président de l'UMP.

Président élu Jean-François Copé
Élection du président Copé : 50,28 %
Fillon : 49,72 %
Vote sur les mouvements La Droite forte :
27,77 %

La Droite sociale :
21,69 %

France moderne et humaniste :
18,17 %

Gaullistes :
12,31 %

La Droite populaire :
10,87 %

La Boîte à idées :
9,19 %
Vote sur la Charte des valeurs Oui :
96,10 %

Non :
3,90 %
Site internet www.u-m-p.org/congres-de-lump/accueil

Le soir du vote, l'équipe de Jean-François Copé (président), Luc Chatel (vice-président) et Michèle Tabarot (secrétaire générale) proclame sa victoire, qui est aussitôt contestée par François Fillon et ses soutiens. Après 24 h de vérifications, la Commission d'organisation et de contrôle des opérations électorales (COCOE) déclare l'équipe de Jean-François Copé victorieuse, avec 50,03 % des voix. Le 26 novembre, après une semaine de maelström politique et médiatique, la Commission nationale des recours (CoNaRe), saisie par les deux camps, porte cette avance à 50,28 %. L'équipe de François Fillon met en cause l'impartialité des différentes instances du parti et menace d'un recours en justice. Par la suite, un groupe parlementaire dissident est formé à l'Assemblée nationale par les fillonistes et différentes tentatives de réconciliation ont lieu, aboutissant à la décision unanime du bureau politique du parti d'organiser un nouveau vote en 2013.

Une nouvelle « Charte des valeurs » est largement approuvée et cinq mouvements sont reconnus représentatifs : La Droite forte, La Droite sociale, France moderne et humaniste, Le Gaullisme, une voie d'avenir pour la France et La Droite populaire.

Organisation du congrès

Localisation

Les deux premiers congrès du parti ont eu lieu au Bourget en 2002 et 2004, et le suivant a eu lieu en 2007 au Parc des expositions de la porte de Versailles. Afin de faciliter les opérations de votes et de limiter le coût de l'organisation, le congrès de 2012 est décentralisé dans chaque fédération départementale.

Calendrier

En juillet 2012, le bureau politique de l'UMP fixe la date du prochain congrès aux 18 et 25 novembre 2012[1].

Les candidatures pour la présidence, la vice-présidence et le secrétariat général du parti, ainsi que les déclarations de principe des mouvements, doivent être transmises à la commission d'organisation du scrutin avant le 18 septembre. Elles sont validées par celle-ci, après vérification du respect des conditions de parrainage, au plus tard le 4 octobre. La campagne officielle se déroule entre le 5 octobre et le 17 novembre. L'élection de l'équipe dirigeante et le vote de soutien aux déclarations de principe a lieu le 18 novembre par vote papier dans chaque fédération départementale[2].

Liste électorale

Le corps électoral est constitué des membres de l'UMP ayant adhéré entre le 1er janvier et le 31 décembre 2011, qui peuvent se mettre à jour de cotisation jusqu'au jour du scrutin inclus, et de ceux ayant adhéré entre le 1er janvier et le 30 juin 2012[3].

Enjeux

Ligne politique

La question des alliances électorales sont largement abordées, notamment celle avec le Front national soulevée par Gérard Longuet[4] qui est désapprouvée par la majorité des ténors de l'UMP mais qui reçoit pour la première fois dans un sondage le soutien d'une majorité de sympathisants UMP[5]. La place des centristes au sein de l'UMP, les prochaines échéances électorales et la question des primaires ouvertes pour désigner le candidat du parti à l’élection présidentielle en 2016 font également partie des débats. Pour Alain Juppé, le président élu à l'automne 2012 ne devra pas se présenter à la prochaine présidentielle car selon lui l'unité du parti n'y résisterait pas [6].

Présidence du parti

Président de l'UMP puis élu président de la République, Nicolas Sarkozy fait procéder à une modification des statuts du parti[7], qui prévoient, à l’article 48, une disposition instaurant un secrétariat général pour la durée du quinquennat (2007-2012). Nicolas Sarkozy n’étant plus président de la République depuis le 16 mai 2012, l’UMP doit procéder à l’élection d’un nouveau président[8].

Pour pouvoir se porter candidat, il faut obtenir le soutien d'au moins 3 % des militants UMP à jour de cotisation au 30 juin 2012, soit 7 924 parrainages en provenance d'au moins dix fédérations départementales. Chaque candidat à la présidence forme un « ticket » avec deux autres membres du parti pour les postes de vice-président et de secrétaire général.

Candidats

Nom, âge Fonctions et notes
Jean-François Copé
(48 ans)
François Fillon
(58 ans)

Candidats déclarés n'ayant pas suffisamment de parrainages

Personnalités pressenties ou déclarées ayant renoncé à se présenter

  • François Baroin, 47 ans, maire de Troyes, député de la troisième circonscription de l'Aube et ancien ministre, dont le nom est évoqué par les médias, ne se porte pas candidat[23] et soutient la candidature de François Fillon.
  • Xavier Bertrand, 47 ans, maire de Saint-Quentin, député de la deuxième circonscription de l'Aisne et ancien ministre, annonce le 16 septembre qu'il se retire, tout en affirmant détenir 8 200 parrainages. Il explique ce choix par sa volonté de se présenter à la primaire du parti, prévue en 2016, pour désigner le candidat de l'UMP à l'élection présidentielle française de 2017.
  • Dominique Dord, 52 ans, maire d'Aix-les-Bains, député de la première circonscription de la Savoie et trésorier de l'UMP, annonce sa candidature au début du mois de juillet 2012, avant de renoncer le 22 août suivant, en dénonçant le seuil des parrainages nécessaires pour se présenter, qu'il juge trop élevé[24]. Il apporte son soutien à François Fillon[24].
  • Christian Estrosi, 57 ans, maire de Nice, député de la cinquième circonscription des Alpes-Maritimes et ancien ministre. Candidat déclaré à la présidence du parti, il annonce le 4 septembre son retrait au profit de François Fillon.
  • Alain Juppé, 66 ans, maire de Bordeaux, président de l'UMP de 2002 à 2004 et ancien Premier ministre, pressenti par les médias comme pouvant faire la synthèse et garantir l'unité face au duo Copé - Fillon, qui se disputent âprement la direction du parti[25]. Le 2 juillet 2012, Alain Juppé annonce qu'il ne sera pas candidat en cas de candidature de Jean-François Copé et de François Fillon, et que dans cette perspective, il ne donnerait pas de consigne de vote[26].

Mouvements

Prévue par les statuts de l'UMP, la possibilité que des courants internes (désignés sous le terme de « mouvements ») représentants les différentes sensibilités du parti déposent des déclarations de principe lors des congrès n'a jamais été mise en pratique avant ce congrès par crainte de voir se recréer le clivage entre anciens membres de l'UDF et du RPR et en raison du consensus autour de Nicolas Sarkozy et de ses propositions.

Après la décision de Jean-François Copé d'appliquer les statuts et de permettre le dépôt de déclarations de principe par les mouvements, certains membres du parti s'inquiètent du risque de divisions de l'UMP entre des « chapelles », à l'image des querelles agitant ponctuellement le Parti socialiste.

D'après les statuts, les mouvements dont la déclaration de principe, parrainée par au moins dix parlementaires membres d'au moins dix fédérations départementales, obtiennent au moins 10 % des suffrages exprimés lors du congrès sont officiellement reconnus et sont représentés au sein des instances dirigeantes de l'UMP. Ils disposent en outre d'une autonomie financière grâce à une dotation annuelle fixe et à une dotation annuelle proportionnelle aux suffrages obtenus. L'ensemble des sommes versées aux courants est limitée à 30 % du montant de l'aide publique annuelle versée par l'État à l'UMP. Une partie du financement de la formation politique revient donc directement aux mouvements qui en font un usage libre[27].

Quelques mouvements se sont déjà formés et structurés au cours du quinquennat de Nicolas Sarkozy, tels la Droite populaire ou la Droite sociale en 2010. D'autres groupements plus anciens, jusqu'ici associations ou partis associés à l'UMP, comme Le Chêne ou Les Réformateurs, participent également au processus en déposant des déclarations de principe.

Les parlementaires peuvent soutenir plusieurs déclarations de principe. Toutefois, pour être validée, une déclaration de principe doit être soutenue par au moins dix parlementaires sans qu'il y ait de doublon avec une autre déclaration de principe. Le non-respect de cette règle conduit au rejet de Demain la droite.

Au cours de la campagne, par abus de langage et par mimétisme avec le PS, le terme de « motions » est utilisé, tant par les médias que par des membres de l'UMP, pour désigner les déclarations de principe.

Déclarations de principe validées

Déclaration de principe rejetée

Charte des valeurs

La charte des valeurs de l'UMP, reprenant les valeurs fondamentales du parti, est mise à jour[36]. Elle porte la conclusion suivante:

Partageant le même dessein pour la France, nous voulons réhabiliter la politique avec des principes simples : efficacité, pragmatisme, ouverture, dialogue. Nous plaçons notre engagement sous le signe du courage pour préparer l’avenir, de l’autorité pour protéger chacun et de la générosité pour renforcer la justice.
À partir de la charte que nous proposons aux Françaises et aux Français, nous voulons construire ensemble une société créative et solidaire, une République dont les Françaises et les Français soient fiers, une démocratie exigeante et juste, une Europe qui renoue avec l’espérance, une France en mouvement.

Elle est approuvée avec 96,10 % des votes sur 156365 suffrages exprimés.

Sondages

Sondages réalisés auprès des sympathisants de droite et de l’UMP

Source Date de réalisation Panel Personnalités et leur pourcentage d’intentions de vote Intitulé de la question

BVA

23 au 1304 François Fillon 41 | Alain Juppé 25 | Jean-François Copé 16 | Nathalie Kosciusko-Morizet 9 | Xavier Bertrand 9 Parmi les personnalités suivantes, laquelle préfériez-vous voir diriger l’UMP ?

TNS Sofres

1011 François Fillon 69 | Jean-François Copé 22 Lequel ferait d’après vous le meilleur président pour l’UMP ?

Ifop

25 au François Fillon 62 | Jean-François Copé 20 | Une autre personnalité 13 | Aucune de ces personnalités 5 Qui souhaitez-vous comme dirigeant de l’UMP pour les prochaines années ?

BVA

31 mai et 998 François Fillon 51 | Alain Juppé 28 | Jean-François Copé 19 Dans les années à venir, qui souhaitez-vous voir diriger l’UMP ?
François Fillon 72 | Jean-François Copé 27

Ifop

10 au 609 François Fillon 62 | Jean-François Copé 21 | Une autre personnalité 11 | Aucune de ces personnalités 6 Qui souhaitez-vous comme dirigeant de l’UMP pour les prochaines années ?

Ifop

9 au 400 François Fillon 48 | Jean-François Copé 24 | Nathalie Kosciusko-Morizet 7 | Xavier Bertrand 5 | Bruno Le Maire 2 | Christian Estrosi 1 | Dominique Dord 0 | Aucune de ces personnalités 13 Qui souhaitez-vous comme dirigeant de l’UMP pour les prochaines années ?

BVA

10 au NSP François Fillon 67 | Jean-François Copé 22 | Aucun des deux 13 Les militants de l'UMP vont voter pour élire le président du parti.Quelle personnalité souhaitez-vous voir élue?

Le corps électoral se limite aux adhérents de l'UMP alors que les sondages sont réalisés sur un échantillon plus large incluant les sympathisants. La quasi-totalité des personnes interrogées lors de ces sondages ne prend pas part au scrutin. Le résultat de celui-ci est effectivement beaucoup plus serré, ce que les médias analysent comme un décalage entre les adhérents et les sympathisants, à l'image des résultats de la primaire présidentielle écologiste de 2011.

Ces sondages sont ainsi critiqués par Jean-François Copé, qui rappelle régulièrement que ce sont les adhérents et non les sympathisants qui votent[37]. Les partisans de ce dernier dénoncent l'utilisation de ces sondages par François Fillon, qui a notamment envoyé un sms aux militants pour porter à leur connaissance un sondage dans lequel il est préféré à son adversaire face à François Hollande[38].

Campagne

Présence médiatique

Jean-François Copé interviewé à Sainte-Marguerite (Vosges), le 27 octobre 2012.

La campagne officielle dure deux mois (du 18 septembre au 18 novembre). François Fillon possède une large avance chez les sympathisants[39] et de nombreux parlementaires et cadres du parti se rallient à lui. Jean-François Copé se présente lui comme le « candidat des militants » contre celui des « barons »[40], et introduit dans la campagne des thèmes tels que le racisme antiblanc[41],[42]. Il met en avant un concept de « droite décomplexée », cette stratégie semblant être adressée aux militants de l'UMP plus droitiers[43].

Un débat télévisé a lieu le 25 octobre, dans le cadre de l'émission Des paroles et des actes[44]. Tout en se plaçant dans le cadre d'un dialogue en apparence « amical » et malgré une proximité sur le plan des idées et des soutiens (chacun bénéficiant autant de soutiens de personnalités plutôt centristes que plutôt conservatrices), les deux candidats affichent surtout leur différence de style et de tempérament, mais aussi de fond sur des sujets sociétaux, tels le mariage entre personnes de même sexe ou le racisme antiblanc[45]. Jean-François Copé promet, le 29 octobre, d'appeler à manifester dans la rue contre des « projets de loi qui viendraient soit porter atteinte à l'intérêt supérieur de notre pays, soit déstructurer les piliers qui assurent la cohésion de notre société ou qui font monter le communautarisme »[46]. Pour le Front national, Marine Le Pen se déclare prête à manifester avec l'UMP, tout en appelant les adhérents de l'UMP à rejoindre le FN[47]. François Fillon, dans une lettre aux adhérents UMP, dit qu'il ne manifestera pas et qu'il n'a d'ailleurs « jamais cédé aux intimidations de la rue »[48]. Il reproche à son rival de « rechercher le buzz à tout prix », tandis que celui-ci critique le respect du « politiquement correct » et conclut que « cette campagne interne a bien révélé deux lignes politiques distinctes »[49].

Organisation financière

Jean-François Copé est autorisé par la Commission d'organisation et de contrôle des opérations électorales (COCOE) à rester secrétaire général de l'UMP, bien qu'une « période de réserve » soit imposée à l'équipe dirigeante et qu'il ne puisse « faire usage de son titre dans le cadre de la campagne ». Il peut ainsi bénéficier des moyens du parti et garder autorité sur le personnel technique[50],[51]. Le 16 octobre, le directeur juridique de l'UMP, David Biroste, est licencié, pour « faute grave », par le directeur général, Éric Cesari, à la suite d'un conflit sur l'utilisation de l'expression « génération sarkozyste » par le courant politique La Droite forte[52]. Dominique Dord, rallié à François Fillon, reste à son poste de trésorier jusqu'au 26 novembre. Après avoir quitté ses fonctions, il estime à « plus de 200 000 euros l'avantage représenté par la prise en charge de l'équipe Copé, salariée par le Mouvement »[53].

Résultats

Résultats annoncés par la Commission d'organisation et de contrôle des opérations électorales (COCOE)

Résultats par département selon la COCOE.
  • François Fillon >65%
  • François Fillon 60-65%
  • François Fillon 55-60%
  • François Fillon <55%
  • Jean-François Copé >65%
  • Jean-François Copé 60-65%
  • Jean-François Copé 55-60%
  • Jean-François Copé <55%
Élection de l'équipe dirigeante[54],[55],[56]
Candidat Colistiers Résultat
# %
Jean-François Copé Luc ChatelMichèle Tabarot 87 388 50,03
François Fillon Laurent WauquiezValérie Pécresse 87 290 49,97
Inscrits 324 945 100,00
Votants 176 608 54,35
Blancs ou nuls 1 930 1,09
Suffrages exprimés 174 678 98,91

Ces résultats font l'objet de contestations (voir infra) qui aboutissent à une nouvelle proclamation par la Commission nationale des recours de l'UMP (voir ci-dessous).

Résultats après décision de la Commission nationale des recours (CoNaRe)

La Commission nationale des recours annule les résultats dans trois bureaux de vote (deux bureaux des Alpes-Maritimes et celui de Nouvelle-Calédonie), réintègre les résultats de Mayotte et de Wallis-et-Futuna et confirme la victoire de Jean-François Copé. Ces résultats, ainsi que l'impartialité de cette commission, sont à nouveau formellement contestés par François Fillon et ses soutiens[57].

Élection de l'équipe dirigeante
Candidat Colistiers Résultat
# %
Jean-François Copé Luc ChatelMichèle Tabarot 86 911 50,28
François Fillon Laurent WauquiezValérie Pécresse 85 959 49,72
Inscrits 324 945 100,00
Votants
Blancs ou nuls
Suffrages exprimés 172 870 53,20

Mouvements

Vote sur les déclarations de principe[55],[56]
Déclaration Résultat
# %
La Droite forte – Génération France forte 2017 41 758 27,77
La Droite sociale 32 609 21,69
France moderne et humaniste 27 311 18,17
Le Gaullisme, une voie d'avenir pour la France 18 504 12,31
La Droite populaire 16 344 10,87
La Boîte à idées, la motion anti divisions ! 13 822 9,19
Inscrits 324 945 100,00
Votants 168 833 51,96
Blancs et nuls 18 836 11,16
Exprimés 150 348 89,05

Cinq des six déclarations de principe déposées recueillent plus de 10 % des votants. Les mouvements qui les ont déposés sont reconnus comme représentatifs. Le nombre important de bulletins blancs est dû à la possibilité de cocher une case « ne vote pour aucun mouvement » sur le bulletin de vote. À noter que l'addition du total des bulletins blancs et nuls et du total des suffrages exprimés est supérieur de 351 voix au nombre de votants annoncés.

Certains observateurs extérieurs analysent ces résultats comme étant la conséquence d'une « droitisation » opérée sous la direction de Nicolas Sarkozy. La journaliste du Monde Françoise Fressoz et le politologue de l'Ifop Jérôme Fourquet affirment ainsi que l'« UMP reste entièrement sous l'emprise idéologique de Nicolas Sarkozy », ce qui serait démontré par le très bon score (27,8 %) de la motion « La Droite forte », « portée par deux trentenaires, Guillaume Peltier et Geoffroy Didier, disciples de Patrick Buisson ». Cette motion est la seule à dépasser 10 % dans tous les départements, avec des scores élevés dans le quart sud-est malgré la concurrence de la « Droite populaire ». Elle arrive en tête dans 60 départements métropolitains, dont 37 qui ont choisi Jean-François Copé et 23 qui ont opté pour François Fillon. Selon ces observateurs, cette « droitisation, fruit du sarkozysme, transcende le duel Copé-Fillon »[58].

Charte des valeurs

Vote sur la charte des valeurs de l'UMP[55],[56]
Vote Résultat
# %
Oui 150 267 96,10
Non 6 098 3,90
Inscrits 324 945 100,00
Votants
Blancs et nuls
Exprimés 156 365

Contestations et conséquences

Jean-François Copé (à gauche) et François Fillon (à droite) revendiquent chacun la victoire à la présidence de l'UMP en novembre 2012.

Le soir du , alors que le dépouillement est en cours, Christian Estrosi, soutien de François Fillon, considère que la victoire de ce dernier « est acquise »[59], déclaration que nuancent par la suite les partisans de l'ancien Premier ministre.

Cependant, les premiers résultats sont beaucoup plus serrés que ce qu'annonçaient les sondages et ne permettent pas de déterminer le vainqueur. L'équipe de Jean-François Copé fait état de fraudes dans les Alpes-Maritimes, après quoi les partisans de François Fillon font de même dans d'autres départements.

En fin de soirée, Jean-François Copé annonce sa victoire et ses partisans indiquent que son avance est de l'ordre d'un millier de voix. Peu après, son adversaire estime qu'il l'a emporté avec environ 224 voix. La Commission d'organisation et de contrôle des opérations électorales (COCOE), chargée de proclamer les résultats, est alors saisie de demandes d'annulation des résultats dans plusieurs bureaux de vote, déposées par les représentants des deux candidats[60]. La commission annonce un recomptage des bulletins dans la nuit, avant d'interrompre son travail et de le reprendre le lendemain. Finalement, le président de la COCOE, Patrice Gélard, annonce, le au soir, que la commission n'a retenu aucun des recours déposés et que l'équipe dirigeante composée de Jean-François Copé, Luc Chatel et Michèle Tabarot l'emporte avec une courte avance de 98 voix[61]. Jean-François Copé, dans une intervention, « propose à François Fillon de [le] rejoindre ». Quelques minutes plus tard, l'ancien Premier ministre annonce avoir « pris acte des résultats », tout en dénonçant de « nombreuses irrégularités » dans le scrutin et en constatant une « fracture […] à la fois politique et morale » au sein du parti[62].

Le 21 novembre, suite aux vérifications des résultats effectuées par Isabelle Schmid, collaboratrice de Fillon, Éric Ciotti affirme que les votes de Nouvelle-Calédonie, Wallis-et-Futuna et Mayotte n'ont pas été pris en compte pour l'élection de l'équipe dirigeante. Ces trois fédérations, qui représentent 1 304 voix, permettraient à François Fillon de l'emporter avec 26 voix d'avance avec 88 004 votes favorables contre 87 978 pour son adversaire. Patrice Gélard déclare que la COCOE ne peut plus se prononcer[63]. Jean-François Copé estime que l'équipe de François Fillon doit saisir la Commission nationale de recours et rappelle les problèmes rencontrés à Nice, pour lesquels il pourrait également formuler des recours. François Fillon propose qu'Alain Juppé prenne l'intérim de la présidence. Cette demande est soutenue par 134 parlementaires proches de François Fillon[64]. L'équipe de l'ancien Premier ministre fait savoir qu'en cas de refus de la proposition de la présidence intérimaire par Alain Juppé de la part de l'équipe de Jean-François Copé, ils pourraient faire « scission » de l'UMP. François Fillon déclare au journal de 20 heures de TF1 qu'il « renonce à la présidence de l'UMP », mais qu'il « irai jusqu'au bout »[65].

Le 22 novembre, Jean-François Copé annonce qu'il saisit la Commission nationale des recours de l'UMP, composée, selon les sources, à parité de soutiens des deux candidats[66] ou majoritairement de soutiens de Jean-François Copé[67], et propose que ses travaux soient supervisés par des observateurs des candidats et des personnalités jugées impartiales, telles Alain Juppé[68]. Alors que François Fillon annonce qu'il refusera toute décision émanant de la Commission nationale des recours, Alain Juppé pose le 23 novembre ses conditions pour une médiation, notamment le départ de la Commission nationale des recours des partisans de chaque camp. Ces conditions sont refusées par Yanick Paternotte, président de la Commission nationale des recours et soutien de Jean-François Copé pendant la campagne, ainsi que par Jean-François Copé lui-même[69]. Le 25 novembre, une partie des fillonistes suspend sa participation à la Commission nationale des recours. Le lendemain, alors qu'un huissier a été envoyé au siège du parti pour saisir le matériel électoral à la suite de l'assignation en référé déposée par François Fillon l'avant-veille[70], la Commission nationale des recours proclame, à l'unanimité, la victoire de Jean-François Copé avec 50,28 % des suffrages et 952 voix d'avance[71],[72].

Jean-François Copé tenant une réunion publique en pleine contestation du résultat du scrutin, le 2 décembre 2012, à Nancy.

La crise interne se poursuit néanmoins. Après une première tentative avortée de conciliation proposée par Alain Juppé, Nicolas Sarkozy propose aux deux rivaux l'idée d'un référendum auprès des militants pour envisager une nouvelle élection[73]. Cette proposition est acceptée, puis refusée par Jean-François Copé[74]. Finalement, celui-ci s'y rallie et pose comme condition préalable la dissolution du Rassemblement-UMP, groupe parlementaire dissident formé à l'Assemblée nationale par les fillonistes. En effet, le 27 novembre, a été créé à l'Assemblée nationale un groupe présidé par François Fillon et comportant 72 membres[75]. Parallèlement, Jean-François Copé reprend l'idée de Nicolas Sarkozy d'un référendum sur la tenue d'un nouveau vote concernant la présidence de l'UMP. La proposition est acceptée par François Fillon sous certaines conditions, notamment celle d'un vote par Internet, sous la supervision d'une commission indépendante des candidats. Jean-François Copé annonce de son côté qu'il compte rester président jusqu'au référendum, puis jusqu'à l'éventuel nouveau scrutin[76]. Le lendemain, affirmant que la constitution par le camp Fillon d'un groupe autonome à l'Assemblée constitue un « casus belli », il retire sa proposition d'un référendum[77]. Luc Chatel, vice-président proclamé de l'équipe Copé, se déclare pour sa part le 1er décembre favorable à une nouvelle élection après modification des statuts[78]. Le lendemain, Jean-François Copé propose d'organiser en janvier 2013 un double référendum sur une proposition de modification des statuts du parti et sur une proposition de réduction de son mandat à deux ans, jusqu'en novembre 2014. François Fillon dit « se féliciter du consensus autour du principe d'un nouveau vote » et affirme que « ce nouveau vote doit avoir lieu dans les plus brefs délais », rejetant le calendrier proposé par son rival[79]. Les « non-alignés » de l'UMP, représentés par Bruno Le Maire et Nathalie Kosciusko-Morizet, réclament pour leur part « une élection pour la présidence du parti au printemps 2013, avec congrès préalable pour fixer les règles du jeu »[80].

Le 17 décembre 2012, un accord de sortie de crise est finalement trouvé entre Jean-François Copé et François Fillon, acté sous la forme d'un communiqué transmis aux médias[81]. Cet accord en sept points prévoit la tenue d'un nouveau scrutin avant octobre 2013, organisée par une haute autorité assurant l'égalité stricte entre les candidats, avec une mise en réserve des salariés et des services de l'UMP, ainsi que du Président s'il est candidat. Un comité de rédaction des statuts doit être créé, composé notamment des anciens Premiers ministres du mouvement et des partis fondateurs, des anciens présidents des assemblées parlementaires et des anciens secrétaires généraux. L'équipe dirigeante à constituer et installer en janvier 2013 prévoit implicitement à côté du trio copéiste l'entrée des deux colistiers de François Fillon, ainsi que d'autres représentants « de toutes les sensibilités et motions ». Ceci doit entraîner la dissolution du groupe parlementaire Rassemblement-UMP. Enfin, les deux parties s'engagent à renoncer à des poursuites internes ou devant la justice, concernant l'élection du 18 novembre 2012[82]. Le lendemain, l'accord est entériné par le bureau politique du parti[83].

La mise en place initiale de cet accord est fixée en janvier 2013, notamment par une réorganisation et une confirmation des postes au sein du parti (la plupart des postes sont ainsi doublés) : les copéistes Luc Chatel et Michèle Tabarot sont respectivement vice-président délégué et secrétaire générale ; les fillonistes Laurent Wauquiez et Valérie Pécresse vice-président et secrétaire générale déléguée. Christian Estrosi, Gérard Longuet, Henri de Raincourt (pro-Fillon), Jean-Claude Gaudin, Brice Hortefeux et Roger Karoutchi (pro-Copé) deviennent également vice-présidents du parti. Marc-Philippe Daubresse est nommé secrétaire général adjoint, Catherine Vautrin demeure trésorière du parti, Jean-Pierre Raffarin président du Conseil national de l’UMP, Hervé Mariton est responsable du pôle projet, assisté par la copéiste Valérie Debord et le filloniste Bruno Retailleau. Édouard Courtial (pro-Copé) et Éric Ciotti (pro-Fillon) deviennent délégués généraux chargés des fédérations ; Nadine Morano (pro-Copé) et Dominique Bussereau (pro-Fillon) sont eux chargés des élections. La conseillère de Paris Danièle Giazzi et première adjointe à la mairie mairie du 16e arrondissement de Paris (pro-Fillon) devient déléguée générale aux fédérations professionnelles avec le copéiste Sébastien Huyghe. Le porte-parole de François Fillon, Jérôme Chartier, est nommé délégué général à l'animation du parti avec le copéiste Philippe Cochet. La filloniste Anne Grommerch et la copéiste Marie-Anne Montchamp sont, elles, chargées de la formation. La commission des investitures et celle des statuts (qui devra préparer le scrutin de l’automne 2013 et la primaire de 2016) sont coprésidées par Jean-François Copé et François Fillon ; à noter que le rapporteur général de la commission des statuts sera Anne Levade, professeur de droit constitutionnel et qui avait participé au comité Balladur de 2008. Il n’y a pas de porte-paroles officiels. Chaque semaine, une réunion bipartisane de vingt personnes (cinq copéistes, cinq fillonistes, cinq non-alignés et cinq « personnalités » choisis par Jean-François Copé et François Fillon) se réuniront. Quant à lui, le groupe RUMP est dissous[84],[85]. Copé nomme, le 3 février 2013, de nouveaux vice-présidents, portant leur nombre total à 20 : Hubert Falco, Rachida Dati, Hervé Gaymard, Christian Kert, Jean-François Lamour, Jean-Paul Fournier et Jean-Pierre Audy[86], ainsi qu'« au titre des mouvements » : Guillaume Peltier, Jean Leonetti, Thierry Mariani, Patrick Ollier et Bernard Perrut. 12 nouveaux secrétaires généraux adjoints: Marc-Philippe Daubresse, Valérie Boyer, Franck Riester, Dominique Dord, Michel Herbillon, Philippe Dallier, Geoffroy Didier, Éric Berdoati, Camille Bedin, Fabien de Sans Nicolas, Marie-Louise Fort et Guy Geoffroy viennent appuyer la fonction occupée par Michèle Tabarot et Valérie Pécresse[87]. De nombreux médias qualifient cette nouvelle organisation d'« armée mexicaine »[88],[89]. 52 conseillers politiques sont nommés le 21 février 2013[90], tandis que le filloniste Lionel Tardy écrit qu'il refuse d'être « colonel dans l’armée mexicaine »[91]. Enfin, 248 secrétaires nationaux sont nommés le 5 avril 2013[92].

Fin mai 2013, un accord conclu entre Jean-François Copé et François Fillon propose de soumettre la question d'un nouveau vote pour la présidence de l’UMP aux militants. En effet, afin d'éviter une nouvelle « guerre des chefs », Jean-François Copé irait finalement au bout de son mandat, soit jusqu’en novembre 2015[93]. Les 28, 29 et 30 juin 2013, lors d'un congrès extraordinaire, les militants approuvent les nouveaux statuts de l'UMP et le report de l'élection à novembre 2015. Il est également prévu que les élections des comités départementaux, délégués de circonscription et représentants des fédérations au conseil national du parti soient reportées après les élections sénatoriales de 2014[94].

Le , Le Point affirme que, selon certains cadres de l'UMP, le nombre d'adhérents à jour de cotisation serait de 84 000, et avance pour expliquer cette baisse les résultats du duel fratricide Copé-Fillon[95]. Parallèlement, un plan d'économie drastique est appliqué aux frais de fonctionnement du parti[96].

Le congrès fait plus tard l'objet d'un livre-enquête de deux journalistes d'investigation intitulé Le coup monté, qui accuse Jean-Francois Copé d'avoir tenté de voler l’élection[97]. Un avis partagé par l'essayiste d’extrême droite Alain Soral[98] et par l'éditorialiste Franz Olivier Giesbert[99].

Notes et références

  1. L'élection du président de l'UMP aura lieu les 18 et 25 novembre.
  2. « Calendrier des opérations électorales du Congrès sur le site de l'UMP »(ArchiveWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?) (consulté le ).
  3. « Guide électoral sur le site de l'UMP p. 11 »(ArchiveWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?) (consulté le ).
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  5. Le souhait d’accords entre l’UMP et le FN aux élections locales.
  6. « Pour Alain Juppé, le futur président de l'UMP ne devra pas briguer la présidentielle 2017 », sur sudouest.fr, (consulté le ).
  7. Les nouveaux statuts de l'UMP.
  8. « Copé vs. Fillon, et s'il existait un autre leader pour l'UMP ? », sur Marianne, (consulté le ).
  9. « Loyal », Hortefeux rallie Copé, Le Figaro, 21 octobre 2012.
  10. Geoffroy Didier soutient Copé, Le Figaro, 7 octobre 2012.
  11. Guillaume Peltier : « Copé est un homme de rassemblement », Le Figaro, 6 novembre 2012.
  12. Jean Sarkozy officialise son soutien à Jean-François Copé, Le Figaro, 5 novembre 2012.
  13. Présidence de l'UMP : Accoyer vote Fillon, Le Point, 28 octobre 2012.
  14. Benoist Apparu soutient François Fillon, Le Point, 27 octobre 2012.
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  16. UMP : Douillet n'a pas aimé les petites phrases de Copé, Le Point, 10 octobre 2012.
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  91. Le député UMP filloniste Lionel Tardy ne veut pas d’une "fonction bidon dans un organigramme obèse" Le Lab Europe1, 26/02/2013.
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  94. Judith Waintraub, « L'UMP renvoie des élections à l'après-2014 », in Le Figaro, jeudi 13 juin 2013, page 5.
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  96. UMP : Union pour un mouvement pauvre Le Point, 13/06/2013.
  97. « UMP : le livre qui accuse Jean-François Copé d'avoir truqué son élection », sur France Télévision,
  98. « Alain Soral : Copé vs Fillon ».
  99. « Franz-Olivier Giesbert se paye Jean-François Copé », sur zap-télé.com.

Voir aussi

Bibliographie

  • Neïla Latrous, Jean-Baptiste Marteau, Bal tragique à l’UMP. Coups bas, fraudes et trahisons, Paris, Éditions Flammarion, , 192 p. (ISBN 978-2-08-130043-9 et 2081300435)
  • Carole Barjon, Bruno Jeudy, Le coup monté. Comment ils ont roulé Fillon, Paris, Plon, , 133 p. (ISBN 978-2-259-22129-0)

Lien externe

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