Bruno Le Maire

Bruno Le Maire, né le à Neuilly-sur-Seine, est un essayiste et homme politique français.

Pour les articles homonymes, voir Le Maire et BLM.

Pour le conseiller économique de Marine Le Pen, voir Bruno Lemaire.

Bruno Le Maire

Bruno Le Maire en 2017.
Fonctions
Ministre de l'Économie, des Finances et de la Relance[N 1]
En fonction depuis le
(4 ans et 4 mois)
Président Emmanuel Macron
Premier ministre Édouard Philippe
Jean Castex
Gouvernement Philippe I et II
Castex
Prédécesseur Michel Sapin
Député français

(1 mois)
Réélection 18 juin 2017
Circonscription 1re de l'Eure
Législature XVe (Cinquième République)
Groupe politique LREM
Prédécesseur Guy Lefrand
Successeur Séverine Gipson

(4 ans, 11 mois et 28 jours)
Réélection 17 juin 2012
Circonscription 1re de l'Eure
Législature XIVe (Cinquième République)
Groupe politique UMP (2012-2015)
LR (2015-2017)
Prédécesseur Guy Lefrand
Successeur Guy Lefrand

(1 an, 6 mois et 24 jours)
Élection 17 juin 2007
Circonscription 1re de l'Eure
Législature XIIIe (Cinquième République)
Groupe politique UMP
Prédécesseur Françoise Charpentier
Successeur Guy Lefrand
Conseiller régional de Haute-Normandie

(5 ans, 9 mois et 9 jours)
Élection 21 mars 2010
Président Alain Le Vern
Nicolas Mayer-Rossignol
Ministre de l'Agriculture, de l'Alimentation, de la Pêche, de la Ruralité et de l'Aménagement du territoire[N 2]

(2 ans, 10 mois et 17 jours)
Président Nicolas Sarkozy
Premier ministre François Fillon
Gouvernement Fillon II et III
Prédécesseur Michel Barnier (Agriculture et Pêche)
Michel Mercier (Ruralité et Aménagement du territoire)
Successeur Stéphane Le Foll (Agriculture)
Cécile Duflot (Égalité des territoires)
Secrétaire d'État aux Affaires européennes

(6 mois et 10 jours)
Président Nicolas Sarkozy
Premier ministre François Fillon
Gouvernement Fillon II
Prédécesseur Jean-Pierre Jouyet
Successeur Pierre Lellouche
Directeur de cabinet du Premier ministre

(10 mois et 3 jours)
Premier ministre Dominique de Villepin
Prédécesseur Pierre Mongin
Successeur Jean-Paul Faugère
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Neuilly-sur-Seine (France)
Nationalité Français
Parti politique UMP (jusqu'en 2015)
LR (2015-2017)
LREM (depuis 2017)
Diplômé de ENS Paris
Université Paris-Sorbonne
IEP de Paris
ENA
Profession Diplomate
Religion Catholicisme

Ministres français de l'Économie et des Finances

Normalien et énarque, il est directeur de cabinet du Premier ministre Dominique de Villepin entre 2006 et 2007 puis est élu député UMP dans l'Eure à partir de cette dernière année.

Il occupe ensuite les fonctions de secrétaire d'État aux Affaires européennes de 2008 à 2009, puis de ministre de l'Agriculture pendant près de trois ans au sein des deuxième et troisième gouvernements de François Fillon. Il est de nouveau élu député en 2012 et brigue sans succès la présidence de l'UMP en 2014 face à Nicolas Sarkozy. Il se présente à la primaire de la droite et du centre en vue de l'élection présidentielle de 2017, obtenant 2,4 % des voix.

En , il devient ministre de l'Économie dans le premier gouvernement Philippe, sous la présidence d'Emmanuel Macron. Son portefeuille est élargi aux Finances le mois suivant, dans le second gouvernement Philippe, puis à la Relance dans le gouvernement Castex. Sa principale réforme est la loi relative à la croissance et la transformation des entreprises (dite « loi PACTE »), adoptée en 2019.

Biographie

Famille et études

Bruno Le Maire est le fils de Maurice Le Maire, cadre du groupe Total, dont il finit secrétaire général, et de Viviane Fradin de Belâbre, issue d'une famille noble et directrice des établissements scolaires privés catholiques Notre-Dame de France dans le 13e arrondissement de Paris, puis du « petit collège » (primaire) du lycée Saint-Louis-de-Gonzague dans le 16e arrondissement, dans lequel Bruno Le Maire étudie jusqu'à l'obtention du baccalauréat.

Après avoir effectué ses classes préparatoires littéraires au lycée Louis-le-Grand[1], il intègre l'École normale supérieure (ENS) en 1989 (section lettres)[2]. Il obtient une licence d'allemand en 1990[3], puis une maîtrise de lettres à l'université Paris-IV en 1991 (avec un mémoire intitulé « La statuaire dans À la recherche du temps perdu », sous la direction de Jean-Yves Tadié)[N 3]. En 1992, il est reçu premier de l'agrégation de lettres modernes et enseigne durant deux ans[3]. Diplômé de l'Institut d'études politiques de Paris en 1993 (section Service public)[4], il intègre l'École nationale d'administration (ENA) au sein de la promotion Valmy (1996-1998) d'où il sort classé 20e[5].

Collaborations avec Dominique de Villepin

En 1998, à sa sortie de l'ENA, Bruno Le Maire entre au ministère des Affaires étrangères, à la Direction des affaires stratégiques, de sécurité et du désarmement.

Il rejoint ensuite l'équipe du secrétaire général de la présidence de la République de Jacques Chirac, Dominique de Villepin. Il le suit au ministère des Affaires étrangères en 2002 en tant que conseiller pour les affaires étrangères au sein de son cabinet[6], au ministère de l'Intérieur en 2004 avec la même attribution[7], puis à Matignon en mai 2005, où il devient le conseiller politique du Premier ministre.

En juillet 2006, il est nommé directeur de cabinet du Premier ministre, en remplacement de Pierre Mongin[8]. Il reste à cette fonction jusqu’au départ de Dominique de Villepin en 2007. À ce poste, il suit notamment la privatisation des autoroutes conclue en 2006. En 2019, alors promoteur de la privatisation d'Aéroports de Paris en tant que ministre de l'Économie, il reconnaît que « des erreurs ont été faites » à l’époque par manque de « garantie suffisante », et indique en avoir « tiré les leçons »[9].

Élections législatives de 2007

Lors des élections législatives de juin 2007, candidat de l'UMP, il est élu député avec 58,3 % des suffrages, face à la socialiste Anne Mansouret, dans la 1re circonscription de l'Eure, occupée pendant plus de deux décennies par Jean-Louis Debré, démissionnaire en raison de sa nomination au Conseil constitutionnel[10]. Mediapart souligne qu'il n'a alors « aucune attache dans l’Eure, aucune expérience du terrain non plus »[11].

Secrétariat d'État aux Affaires européennes

Devenu conseiller politique de l'UMP en , il est nommé secrétaire d'État aux Affaires européennes le , en remplacement de Jean-Pierre Jouyet[12].

Ministre de l'Agriculture

Le , à la faveur d'un remaniement ministériel, Bruno Le Maire est nommé ministre de l'Alimentation, de l'Agriculture et de la Pêche.

Peu après sa nomination, il déclare que chercher à rétablir le régime des quotas laitiers reviendrait à « livrer [une] bataille inutile ou perdue d’avance »[13].

Lors du Conseil des ministres du , il présente un projet de loi de modernisation de l'agriculture et de la pêche, dont le texte est promulgué six mois plus tard[14],[15],[16].

Seul candidat, Bruno Le Maire est désigné par les militants UMP pour conduire la liste du parti aux élections régionales de mars 2010 en Haute-Normandie[17]. Il ne réussit pas à ravir la région au président sortant socialiste, Alain Le Vern, la liste qu'il conduit obtenant 30,70 % des voix dans le cadre d'une triangulaire avec le Front national ; il est néanmoins élu conseiller régional.

Lors de la formation du troisième gouvernement Fillon, le , il est reconduit dans ses fonctions ministérielles, et obtient en plus les portefeuilles de la Ruralité et de l'Aménagement du territoire. Sa connaissance de la langue allemande est présentée comme un atout dans le cadre de négociations avec les dirigeants européens[18].

Candidature à la présidence de l'UMP

Bruno Le Maire en campagne pour la présidence de l’UMP, à Strasbourg, en novembre 2014.

Lors du second tour des élections législatives de 2012, il est réélu député dans la 1re circonscription de l'Eure avec 58 % des voix. Il démissionne ensuite du corps des conseillers aux affaires étrangères, estimant que le statut d'élu doit être incompatible avec le maintien dans la fonction publique[19],[20]. Il prône alors la réduction du nombre de parlementaires et l'impossibilité pour ceux-ci d'effectuer plus de trois mandats successifs[20].

En , après la défaite de la droite aux élections présidentielle et législatives, il se déclare candidat à la présidence de l'UMP, mais ne parvient pas à recueillir les parrainages nécessaires à sa candidature[21],[22]. Il refuse de prendre parti dans le duel entre Jean-François Copé et François Fillon et apparaît comme le chef de file des élus « non alignés » du parti[23]. À l'automne 2012, il tente selon plusieurs sources de lancer son propre parti politique, ce dont il se défend, préférant parler de « nouvelle offre politique »[23].

Bruno Le Maire est à nouveau candidat à la présidence de l'UMP en 2014. Il propose alors plusieurs mesures[24] : transparence des comptes et financements du parti (en référence à l'affaire Bygmalion) ; élaboration d'un nouveau projet politique porté par les militants lors d'« assises du renouveau » se tenant au sein des fédérations locales de l'UMP, ouvertes aux militants mais aussi à tous signataires d'une Charte de valeurs[25] ; respect de la loi de parité homme/femme ; consultation accrue des élus locaux avec la création d'un conseil national devant être consulté avant chaque grande orientation du parti ; investitures du parti accordées aux élus par les fédérations locales. Opposé à l'ancien président Nicolas Sarkozy et à Hervé Mariton, il bénéficie du soutien de 52 parlementaires UMP[26]. Le 29 novembre 2014, il obtient 45 317 voix sur 155 285 exprimées, soit 29,18 %[27].

Primaire de la droite et du centre de 2016

Logo de Bruno Le Maire pour la primaire présidentielle des Républicains de 2016.

En février 2016 à Vesoul, Bruno Le Maire officialise sa candidature à la primaire française de la droite et du centre de 2016[28].

Invité de L'Émission politique sur France 2 le , Bruno Le Maire présente et détaille quelques-unes de ses propositions[29] :

  • Suppression de l'impôt sur la fortune ;
  • Suppression du droit de certains syndicats à être seuls à pouvoir présenter des candidats au premier tour des élections syndicales ;
  • Réduction des indemnités chômage et du revenu de solidarité active ;
  • La mise en place de « petits boulots » payés à hauteur de 5 euros par heure, pour les bénéficiaires des minima sociaux.

Il déclare également vouloir, en cas d’élection, « gouverner par ordonnances […] au lieu de négocier avec les syndicats »[30].

Il se classe cinquième du premier tour de la primaire avec 2,4 % des voix. Pour le second tour, il annonce voter pour François Fillon, après avoir pourtant assuré durant sa campagne qu'il « ne [se] rallierai[t] à aucun candidat au second tour »[31].

Il est nommé représentant pour les affaires européennes et internationales dans le cadre de la campagne présidentielle de François Fillon[32]. Il démissionne de cette fonction le , à la suite de la convocation par le parquet national financier pour mise en examen du candidat dans le cadre de l'affaire Fillon. Il annonce toutefois le qu'il votera pour François Fillon en vertu des engagements pris dans le cadre de la primaire[33].

Après avoir estimé durant la campagne pour l'élection présidentielle de 2017 qu'Emmanuel Macron est « l'homme sans projet »[34] et qu'il porte « une idéologie qui a planté la France »[35], il se dit prêt, quelques heures après la victoire du candidat En marche, à le rejoindre, souhaitant avec lui « travailler dans une majorité de gouvernement ». Il est alors qualifié de « traître » par plusieurs personnalités des Républicains[36],[37].

Ministre de l'Économie et des Finances

Le 17 mai 2017, il est nommé ministre de l'Économie dans le gouvernement Édouard Philippe I. Bernard Accoyer, secrétaire général des Républicains, annonce alors qu'il n'est plus membre du parti[38]. Si François Baroin annonce dès le lendemain qu'il n'est pas formellement exclu du parti[39], Bruno Le Maire se présente toutefois pour un nouveau mandat sous l'étiquette La République en marche dans la première circonscription de l'Eure lors des élections législatives[40]. Dans un contexte de forte abstention, il est réélu au second tour face à la candidate du Front national, Fabienne Delacour.

Le 21 juin 2017, il est nommé ministre de l'Économie et des Finances dans le gouvernement Édouard Philippe II. Son directeur de cabinet est Emmanuel Moulin, passé par la direction générale du Trésor, Eurotunnel et la banque d'affaires Mediobanca, ancien directeur de cabinet adjoint de Christine Lagarde à Bercy, ex-conseiller économique de Nicolas Sarkozy au palais de l’Élysée, et ami d’Alexis Kohler, secrétaire général de l'Élysée[41],[42]. Son directeur de cabinet adjoint est Bertrand Dumont, lui aussi ancien du Trésor, passé par la banque HSBC[41]. Le journaliste Laurent Mauduit estime, au regard de ces nominations, que « tout l'encadrement du cabinet du ministre vient de la banque privée » et qu'il n'y a « rien d'excessif à constater que la finance a procédé à une véritable colonisation de l'État »[41].

Il annonce rejoindre le parti présidentiel, La République en marche, le [43].

En novembre 2017, il promeut la double surtaxe sur les très grandes entreprises. Cette surtaxe de 5,4 milliards d'euros compense le contentieux perdu par l'État sur la taxe à 3 % sur les dividendes[44],[45].

En 2018, il porte la loi PACTE. Elle est définitivement adoptée par le Parlement le 11 avril 2019[46].

Bruno Le Maire indique en juillet 2019 qu'il n'est pas candidat à un poste au FMI ou à la Commission européenne après le début de la procédure de nomination de Christine Lagarde, directrice générale du FMI, à la présidence de la BCE[47],[48],[49].

Début 2020, Bruno Le Maire appelle les entreprises à augmenter le salaire des employés[50]. Il considère que « le gouvernement a fait sa part du chemin », avec la défiscalisation des heures supplémentaires, la baisse de l'impôt sur le revenu et l'augmentation de la prime d'activité[51],[52].

En pleine crise de Covid-19, en mai 2020, il interpelle l'industrie automobile, qui a selon lui « trop délocalisé »[53] : « Si on dit aux constructeurs « nous sommes prêts à vous aider, nous sommes prêts à améliorer par exemple les primes à la conversion, nous sommes prêts à regarder ce qui peut améliorer votre compétitivité sur les sites de production français », la contrepartie, ce doit être : quelles relocalisations est-ce que vous envisagez[54] ? »

Il est maintenu à la tête de son ministère au sein du gouvernement Jean Castex, en obtenant de nouvelles attributions : les comptes publics, la mise en œuvre du plan de relance et de sa bonne exécution, le « renforcement des chaînes de valeur et d’approvisionnement critiques », l’économie sociale et solidaire et la politique de l’espace[55].

En juin 2021, alors que plusieurs membres de l'exécutif réfléchissent à la possibilité de reculer l'âge légal de départ à la retraite d'ici à l'élection présidentielle de 2022, il se déclare favorable à ce que le gouvernement recule cet âge de 62 à 64 ans, estimant qu'il ne faut pas « remettre à demain ce que l'on peut faire aujourd'hui »[56].

Littérature

Bruno Le Maire a écrit plusieurs livres ayant été plutôt bien accueillis par la critique littéraire et ayant rencontré un certain succès en librairie. C’est notamment le cas de Des hommes d'État, en 2008[57]. Grand lecteur de Proust[58], il publie les romans Musique absolue (2012)[59], Jours de Pouvoir (2013)[60],[61] ou encore Paul (2019)[62],[63].

En s'inspirant de sa femme, il est par ailleurs l’auteur de romans érotiques. Le plus connu est Le Ministre[64]. Vers sa vingtaine d'années, il aurait écrit un livre aux éditions Harlequin sur le thème d'une histoire d'amour dans le milieu hospitalier, sous le pseudonyme « Duc William »[65].

Vie privée

Bruno Le Maire avec son épouse et deux de ses enfants en 2007.

Bruno Le Maire est marié à Pauline Doussau de Bazignan[66], avec qui il a quatre fils : Louis, Adrien, Matthias et Barthélémy[67]. Son épouse, présentée par Paris Match comme « artiste-peintre, petite-fille et nièce d'agriculteurs du Gers »[68],[69],[70], est l'une de ses assistantes parlementaires de 2007 à 2013[71].

Le , il déclare avoir été testé positif au coronavirus et s'être mis à l'isolement[72].

Prises de position

Le politologue Pascal Perrineau situe Bruno Le Maire dans la famille « néo-gaulliste »[73].

Le 3 octobre 2012, Bruno Le Maire démissionne de la fonction publique (corps des conseillers des affaires étrangères). Il considère que tout élu doit faire de même afin de promouvoir un « renouvellement des pratiques démocratiques ». Il dénonce une « logique de caste » qui permet aux hommes politiques membres de la fonction publique de pouvoir jouir d'une « sécurité totale » tout en demandant des efforts au reste des Français[74]. Il prône la suppression de la fonction publique territoriale et la fusion des conseils départementaux et régionaux[75].

Cumul des mandats

Bruno Le Maire se prononce en mars 2016 contre le cumul des mandats[76] et avait déjà déposé, en 2012, une proposition de loi prévoyant une limitation de trois mandats successifs par élu[74]. Néanmoins, il a cumulé à partir de 2010 son mandat de député et celui de conseiller régional pendant un peu moins de six ans ; en outre, cette prise de position publique intervient deux mois après la fin de son cumul. De plus, il a voté en janvier 2014 contre la loi interdisant le cumul des fonctions exécutives locales avec le mandat de représentant au Parlement européen[77].

Mariage pour tous

Lorsque la question de l'abrogation de la loi de 2013 ouvrant le mariage aux couples de personnes de même sexe s'est posée dans la campagne pour la présidence de l'UMP en 2014, Bruno Le Maire s'est prononcé contre[78]. Lors du vote de la loi, il s'était abstenu.

Droit du travail

En 2015, Bruno Le Maire réclame un code du travail de 150 pages, une allocation sociale unique[79], un traitement en six mois des demandes d’asile, une réforme complète de la fiscalité favorable au risque et au travail induisant selon lui la suppression de l'impôt de solidarité sur la fortune (ISF)[80] et l'abaissement de l'Impôt sur les plus-values.

Éducation

En matière d'éducation, il veut que le collège soit constitué d'un tronc commun de vingt heures par semaine dans lequel seraient enseignés mathématiques, français, histoire, langue vivante et auquel seraient adjointes des options. Il se prononce contre le projet de réforme du collège présenté par Najat Vallaud-Belkacem au printemps 2015[81].

Europe

Concernant l'Union européenne, il souhaite « un nouvel élan franco-allemand », qui conduirait à la redéfinition par les six États fondateurs des objectifs de la construction européenne. En ce qui concerne la France, il souhaite demander un référendum « consultatif » dans le courant d'un éventuel quinquennat, afin de « refermer la blessure de 2005 »[82]. Celui-ci porterait « sur les modifications des traités nécessaires à de nouvelles orientations européennes »[83].

International

Il plaide en faveur d’une intervention au sol en Syrie, notamment après les attentats du 13 novembre 2015[13].

Indemnisation des élus

En 2016, lui-même rémunéré par plus de 130 000 euros net par an, il considère la classe politique « mal rémunérée », une déclaration qu'il fait dans le cadre du thème de la corruption des politiciens, une théorie affirmant que des hauts revenus pourraient les en prémunir[84]. Lui-même a reçu une montre de 85 000 euros offerte par l'émir du Qatar en 2009, mais a décidé qu'il ne pouvait pas garder un cadeau d'une telle valeur, estimant que cela serait se mettre « sous influence d'un État étranger »[85]. Bruno Le Maire déclare au sujet des dirigeants des monarchies du Golfe : ils « fonctionnent avec de la flatterie. Ils sont d'une grande amabilité. Ils vous proposent des cadeaux. Regardez les poignets de bon nombre de ministres ! »[86].

Bitcoin

En janvier 2018, il dit refuser « les risques de spéculation et les possibles détournements » liés au Bitcoin et aux cryptomonnaies. Il confie à Jean-Pierre Landau, ancien sous-gouverneur de la Banque de France, une mission sur ce sujet[87].

Soupçons d’emploi fictif de sa femme à l’Assemblée nationale

Le 8 octobre 2013, Mediapart révèle que Pauline Le Maire, l’épouse de Bruno Le Maire, a été rémunérée aux frais de l’Assemblée en tant qu’assistante parlementaire à temps plein entre 2007 et 2013, période entrecoupée d’une longue interruption pour congé de maternité[88]. L’enquête entreprise par le site rappelle que Pauline Le Maire n’a jamais été présentée publiquement comme l'assistante parlementaire de son mari, et suggère qu'elle a bénéficié à cette époque d’un emploi non pas, à proprement parler, fictif mais de complaisance. L’absence de référence explicite à cet emploi de la part de Bruno Le Maire a donc été interprétée, au terme de cette enquête, comme un élément intrigant, propre à susciter des doutes sur la nature exacte des fonctions concernées[89],[90].

Décorations

Françaises

Étrangères

Publications

Bruno Le Maire au Salon du Livre en 2013.

Culture populaire

Dans le film biographique La Conquête de Xavier Durringer, qui retrace la campagne présidentielle française de 2007 de Nicolas Sarkozy, il est interprété par l'acteur Emmanuel Noblet.

Il apparaît dans le film Quai d'Orsay (2013) de Bertrand Tavernier, jouant son propre rôle.

Notes et références

Notes

  1. Ministre de l'Économie jusqu'au . Le portefeuille de la Relance est ajouté à partir du 6 juillet 2020.
  2. Portefeuille de la Ruralité et de l'Aménagement du territoire ajouté le 14 novembre 2010.
  3. Application Halley du Catalogue commun de la Bibliothèque générale de l'École normale supérieure.

Références

  1. « Bruno Le Maire, le goût du pouvoir », lesechos.fr, (lire en ligne, consulté le ).
  2. « Fac-similé JO du 22/11/1989, texte 4522 », sur legifrance.gouv.fr (consulté le ).
  3. Marie-Laure Delorme, De bons élèves, Stock, (lire en ligne).
  4. Alumni Sciences Po, « l'Association des Sciences-Po - Fiche profil », sur sciences-po.asso.fr (consulté le ).
  5. « Le Maire veut la supprimer : qui a brillé à l'ENA ? Qui en est sorti "dernier de la classe" ? », LCI, (lire en ligne, consulté le ).
  6. Arrêté du 30 juillet 2002 portant nomination au cabinet du ministre.
  7. Arrêté du 22 avril 2004 portant nomination au cabinet du ministre.
  8. Arrêté du 12 juillet 2006 relatif à la composition du cabinet du Premier ministre
  9. Raphaël Legendre, « Bruno Le Maire: «Des erreurs ont été faites lors des précédentes privatisations. J’en ai tiré les leçons» », sur lopinion.fr, (consulté le ).
  10. Christophe Jakubyszyn, « Nicolas Sarkozy adoube dans l'Eure le directeur du cabinet de M. de Villepin », Le Monde, .
  11. Lucie Delaporte, « Dans l’Eure, l’autre visage de Bruno Le Maire », sur Mediapart, (consulté le ).
  12. Communiqué officiel du ministère des Affaires étrangères et européennes,
  13. Ellen Salvi, « Bruno Le Maire cuisine son «renouveau» dans les vieux pots de la droite », sur Mediapart, (consulté le ).
  14. Site du Gouvernement
  15. Texte complet du projet de loi de modernisation de l'agriculture et de la pêche enregistré à la Présidence du Sénat le 13 janvier 2010
  16. Loi de modernisation de l'agriculture et de la pêche
  17. « Les résultats aux primaires régionales ».
  18. « Bruno Le Maire allemand de cœur », sur parismatch.com
  19. Journal officiel de la République française, 22 octobre 2012.
  20. « Bruno Le Maire : "Il faut en finir avec cette logique de caste" », sur lemonde.fr
  21. Bruno Le Maire : « Pourquoi je suis candidat », Le Figaro, 19 août 2012.
  22. « Nathalie Kosciusko-Morizet ne briguera pas la présidence de l'UMP », sur lemonde.fr
  23. Ellen Salvi, « UMP: dans les coulisses de la petite entreprise de Bruno Le Maire », sur Mediapart, (consulté le ).
  24. « La Mutualité s'enflamme pour le renouveau ! », sur Bruno Le Maire (consulté le )
  25. Ces Assises seraient organisées autour de quatre sujets : autorité de l'État, liberté des entrepreneurs, éducation, et renouveau démocratique. Les conclusions de ces assemblées citoyennes formeront la base inaliénable du programme de l'UMP, engageant ainsi les candidats à respecter les objectifs déterminés par les citoyens au niveau local.
  26. « Présidence de l'UMP : 52 parlementaires soutiennent Bruno Le Maire », Le Parisien, (lire en ligne)
  27. Jean-Baptiste Garat, « Présidence de l'UMP : avec 29 % des voix, Bruno Le Maire devient incontournable», sur lefigaro.fr, 29 novembre 2014.
  28. « À Vesoul Bruno Le Maire annonce sa candidature à la primaire », sur Le Monde
  29. « Bruno Le Maire à visage découvert sur France 2 », L'Humanité, (lire en ligne, consulté le ).
  30. Mathilde Damgé, « Emmanuel Macron champion du recours aux ordonnances… derrière François Hollande », sur lemonde.fr, (consulté le ).
  31. Ellen Salvi, « Fidèles, sarkozystes, droite extrême: les soutiens empoisonnés de Fillon », sur Mediapart, (consulté le ).
  32. « François Fillon présente son équipe de campagne », parismatch.com, 15 décembre 2016.
  33. « Bruno Le Maire annonce qu’il votera pour François Fillon à l’élection présidentielle », Le Monde.fr, (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consulté le ).
  34. « Pour Bruno Le Maire, Emmanuel Macron est "l'homme sans projet" », bfmtv.com, 19 février 2017.
  35. « Pour Bruno le Maire, "Emmanuel Macron, c’est toujours une idéologie qui a planté la France" », francetvinfo.fr, 12 janvier 2017.
  36. « Le Maire est prêt à rejoindre Macron et se demande qui sont les traîtres », ouest-france.fr, 8 mai 2017.
  37. Tristan Quinault Maupoil, « Bruno Le Maire confirme être en contact avec Macron, la droite parle de "trahison" », lefigaro.fr, 8 mai 2017.
  38. « Bruno Le Maire et Gérald Darmanin exclus des Républicains », midilibre.fr, 17 mai 2017.
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Voir aussi

Bibliographie

  • Olivier Biscaye, Bruno Le Maire, l'insoumis, Paris, éditions du Moment, , 248 p. (ISBN 978-2-35417-437-8 et 2-35417-437-3)

Liens externes

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