Col roulé

Un col roulé est un type de col ajusté qui se rabat et couvre le cou, c'est aussi le nom donné au vêtement unisexe se caractérisant par son haut col roulé.

Sous-pull blanc à col roulé porté sous un chemisier.

Si dans les années 1970, il est un basique du vêtement féminin, à compter des années 1980, l'introduction de l'élasthanne a permis de réaliser des versions moulantes d'un grand confort. De nouveau présent sur les podiums lors des défilés de mode depuis les années 2000, le col roulé retrouve une place capitale au sein de la garde-robe quotidienne sous les climats tempérés en Occident. Appréciés pour leur discrétion et la chaleur qu’ils procurent, ils font parfois office de hauts chics et tendance, bcbg.

Définition

Le col roulé est un « pull-over en maille fine se caractérisant par son col »[1] ; aussi est-il également appelé pull à col roulé, sous-pull à col roulé ou simplement sous-pull quand il sert de sous-vêtement. Le Petit Larousse définit le sous-pull comme un « pull-over à mailles fines et à col roulé »[2], Le Petit Robert précise que ce mot est apparu en 1975[3].

Historique

Deux plastrons.

Le pull à col roulé, comme la plupart des pull-overs, apparaît dans les années 1890 en tant que vêtement de sport. Il est utilisé au départ dans les sports de plein-air (c'est encore le cas pour les gardiens de but dans les années 1950). Son utilisation est ensuite étendue aux deux sexes, et rendue très populaire dans une version plus légère, pour le golf et le hockey. De vêtement de sport, le pull à col roulé est utilisé comme vêtement professionnel, notamment chez les marins. Son côté unisexe est très vite exploité par les féministes qui utilisent leur pull de hockey comme vêtement de tous les jours, « à la fin des années 1960, l'idéologie de gauche met en valeur certains vêtements portés par les ouvriers, notamment les pulls marins à col roulé »[4]. Dans les années 1960, compte tenu du côté très pratique du col roulé pour se protéger du froid, apparaît le plastron, pièce de tissu que l'on place sous un vêtement. Vêtement unisexe, le pull en laine à col roulé est décliné homme, femme et enfant, à une époque où l'on tricote encore beaucoup [alpha 1]. Le pull col roulé sous sa forme sous-pull « a connu son heure de gloire dans les années 1970, époque à laquelle les vêtements se portaient moulants »[5]. L'apport de la mode et l'apparition de nouvelles fibres synthétiques, en particulier l'élasthanne, transforment ensuite l'usage de ce vêtement. On peut toutefois remarquer la réapparition de ce plastron dans la mode homme proposée fin 2008 dans la collection Dior Homme[6].

Vêtement masculin

Mannequin habillé d'un pull à col roulé.

Initialement assez épais, en laine, les pulls à col roulé sont ensuite réalisés dans des matières plus légères et dans une grande variété de couleurs. Leur adoption par Noel Coward dans les années 1920 les rend populaires. De nouveau, les féministes utilisent le côté unisexe de ce vêtement. Intégré par la mode au milieu du XXe siècle, le pull à col roulé est alors considéré comme un moyen de se libérer du formalisme de la cravate.

Vers 1965-1966, apparaissent les hauts moulants[7]. Dès 1966, les stylistes essayent de créer une mode unisexe, où à la fois les mannequins hommes et femmes sont vêtus de sous-pulls blancs[8][source insuffisante]. Dans sa collection été 1967, Pierre Cardin habille les mannequins hommes d'un sous-pull blanc moulant sous une veste à large fermeture éclair[9].

Le sous-pull à col roulé blanc était l'un des fétiches du commandant Cousteau[10] de même que René Dumont toujours vêtu d'un pull rouge à col roulé[11]. La tentative lancée dans les années 1980, par des stylistes de la mode masculine, du port du sous-pull à col roulé glissé sous la chemise n'a pas été reprise par l'homme de la rue, la cravate ayant retrouvé à la fin des années 1990 son initiale raison d'être : être remarquable et remarquée[12]. Des stylistes toutefois continuent à le proposer lors des défilés de mode, comme le belge Raf Simons[13].

Le port du col roulé pour les hommes, en particulier pour les hommes politiques, est associé à la décontraction. C'est ainsi que Florence Muller, spécialiste de l’histoire de la mode, note dans le journal La Vanguardia que : « Quand il adopte un look décontracté, Nicolas Sarkozy ose le col roulé noir, et c’est sans doute là le choix vestimentaire qui lui va le mieux[14] ». Cette décontraction se retrouve dans le code vestimentaire utilisé dans les entreprises le vendredi, le Friday wear ou casual Friday, où le col roulé peut remplacer l'ensemble chemise/cravate ou, porté sous la chemise pour protéger le cou, remplacer l'écharpe.

Durant les défilés de mode début 2011, le port du col roulé est présenté comme une composante du vestiaire masculin : impeccable pour être à la fois élégant et avoir chaud. On le voit, chez quelques stylistes, décliné en différentes matières, chez Hermès et Jil Sander par exemple où il se porte parfois sous des chemises[15]. Quant à l'homme Lanvin, il porte sous sa chemise un sous-pull à col roulé assorti, et les chemises blanches larges se portent obligatoirement en superposition d’un col roulé « seconde peau » dans un ton foncé. Durant les podiums de l'hiver 2013, « les mannequins roulent leur col […] chez Lanvin, col roulé ultra-luxe du côté de la maison Hermès, près du corps à la limite du moulant chez Raf Simons »[16]. Les matières continuent à évoluer : « le sous-pull millésimé hiver 2015/16 n’a plus rien à voir avec son ancêtre »[17]. Le magazine GQ consacré à la mode et à la culture écrit fin 2016 « en maille fine et matières nobles, blanc ou noir, matin et soir, le col roulé a toutes les qualités pour réussir son come-back […] Il est beaucoup plus élégant de porter un col roulé sous un costume qu’une chemise ouverte sans cravate »[18].

Vêtement féminin

Du pull à col roulé au sous-pull à col roulé

Son utilisation croissante à la fin des années 1960 par les femmes se transforme en manie parmi les adolescentes. L'ensemble col roulé, minijupe et bottes devient un uniforme de la jeunesse[19]. Hollywood s'empare alors de cette image et l'exploite dans nombre de films où les adolescentes sont le plus souvent vêtues de ce vêtement. C'est également le cas du cinéma d'autres pays qui montre ses actrices en col roulé telles Jeanne Moreau dans Jules et Jim habillée d'un mélange féminin/masculin dont un col roulé trop grand pour elle, Catherine Deneuve en blanc dans La Chamade, Romy Schneider dans Otley ou d'autres actrices le portant avec élégance: Sophia Loren[20], Marilyn Monroe en 1953[21] dont un commentateur de la mode écrit : « l’archétype de la sweater girl : Marilyn Monroe est photographie en 1953 par le photographe de Life, elle apparaît à la fois détendue et séduisante, dans son pull-over de cachemire noir à col roulé, manches relevées aux coudes ; le pli sur la poitrine souligne les contours du soutien-gorge obus qui se trouve dessous, exaltant du même coup la plastique voluptueuse de la vedette »[22], Audrey Hepburn[23], Jackie Kennedy « De la ligne Givenchy dans sa garde-robe personnelle, Jackie Kennedy ajoute des éléments quotidiens arrangés de façon toujours originale, notamment des cols roulés noir très fins » mais aussi des cols roulés blancs[24]

Dans sa collection de 1968, Emanuel Ungaro propose le pull col roulé « chaussette » en maille 2 sur 2 : « Je veux que la femme nouvelle se sente bien dans sa peau, et que sa nouvelle carrosserie l'empêche de vieillir »[25]. Ce « pull-chaussette » à col roulé, très répandu à la fin des années 1960 est unisexe, « porté à la fois par les hommes et par les femmes », l'une de ses égéries en est Lana Turner[26] puis Raquel Welch[27].

Dans les années 1970, cette mode est bien installée aux États-Unis parmi les étudiantes, alors qu'en France, elle se répand chez les intellectuels de gauche, notamment le col roulé noir, tendance « Saint-Germain des Prés »[26].

Un vêtement qui se répand chez les féministes

Col roulé moulant avec manches.
Col roulé moulant sans manches.

Cette tendance continue dans les années 1960 et les années 1970 : le sous-pull blanc est adopté comme un basique par les féministes, généralement vu comme unisexe et non lié à une classe spécifique. Le sous-pull devient alors un article standard de garde-robe, utilisé par les deux sexes pendant cette période. C'est à cette époque que ce vêtement moulant est associé au fétichisme sexuel, tant il donne l'impression d'une « seconde peau ». Le sous-pull est en effet un vêtement très apprécié des femmes tant pour le confort et la chaleur qu'il procure que pour son côté séduction[28].

Années 1980

Dans les années 1980, malgré sa présence sur les podiums des créateurs japonais, le sous-pull est moins à la mode, quoique toujours considéré comme un basique de la garde-robe : la rue s'en est emparée définitivement[29]. Apparaît alors dans les collections, le body à col roulé, maillot se fermant par des boutons-pression au niveau de l'aine. Dans sa collection automne-hiver 1985-1986, la styliste Donna Karan présente un mannequin en body noir à col roulé sous un chemisier blanc : dans la tradition du sportswear américain, cet ensemble est emblématique de ses collections, solutions vestimentaires pour faciliter la vie quotidienne sans se départir d'une élégance décontractée[30]. Les années 1990 voient le retour du sous-pull dans les défilés de mode, tel le défilé de la collection automne-hiver 1989-1990 de Jean Paul Gaultier[31], et il regagne alors sa place d'article populaire de mode, sur le Continent et aux États-Unis tel que porté par la top model américaine Christy Turlington par exemple.

Retour à la mode dans les années 2000

Sous-pull blanc moulant à col roulé.

Dans les années 2000, le sous-pull revient à la mode emporté par la tendance de retour aux années 1960 : le must de cette tendance est la robe-tablier portée sur un sous-pull. Vêtement de base par excellence, il fait son retour plus « mode » et plus chic[32]. Le sous-pull à col roulé est intégré aux collections de prêt-à-porter au début des années 2000, le meilleur de la production de nombreux fabricants repose sur des modèles ultra moulants. De nombreuses couvertures de magazines féminins le mettent en avant : telles que Femme actuelle valorisant le sous-pull moulant de couleur jaune[33], ou de couleur fuchsia[34], de même que le col roulé porté sous un chemisier, telles les photos du mannequin Tasha Tilberg dans le magazine Vogue.

Bien que le col roulé sans manche ait été porté par Grace Kelly dès 1954[35], c'est au début des années 2000 que les stylistes le proposent en twin-set, assorti à un cardigan boutonné. Très rapidement, cette mode se répand, à l'exemple de nombreuses personnalités : actrices, universitaires, présentatrices de télévision[36].

Lors des défilés de , les créateurs habillent les femmes de pulls « le plus moulant possible pour une classe non ostentatoire »[37] tels Calvin Klein ou Givenchy. Qualifié de « must saison » en 2008 par le magazine ELLE[38] ou encore de « must have de la saison », le sous-pull a depuis retrouvé sa place de pièce capitale de la garde-robe et « se hausse le col »[39] sur les podiums lors des défilés de mode de  : « Il cumule en prime deux fonctions : la première est de rendre portable les pièces d'hiver à manches trois-quarts ou à décolleté très échancré, la seconde est d'insuffler de la structure à un vêtement large et flou ». Saint Laurent, Louis Vuitton[40], Lacoste[41] ou encore Dolce&Gabbana[42] par exemple, l'intègrent dans différentes tenues de leurs collections 2008-2009[43],[44][source insuffisante]. Quant à la styliste belge Veronique Branquinho (nl), elle continue à le placer, de façon toujours aussi inconditionnelle, dans ses collections, en 2008[45] et encore en 2013[46]. En 2010, noir, fin et moulant, sous une robe ou un pull en journée, seul pour une soirée avec un grand sautoir à breloques, il reste un « must have » de la saison hivernale.

Col roulé, porté roulé.
Col roulé, porté déroulé.

En 2008, Stefano Pilati n'offre aux tenues de ses mannequins pas d'autres fioritures que la semi-transparence du sous-pull. Celui-ci devient alors suggestif, sexy et très féminin. Si le sous-pull s'offre une place de choix chez les plus exigeantes des marques de mode, « c’est parce que l'on y prend le soin de le traiter tel un haut de mousseline fragile, à savoir avec finesse, goût et attention », écrit une critique de mode[43].

D'article populaire dans les années 1980, ce basique, compte tenu de son faible prix redevient « attractif grâce à de nouvelles matières »[47]. Qualifié de « style bcbg »[48], il s’affiche en invité des garde-robes présentées par les stylistes, allant de pair avec toutes les tendances du moment. À la vue des défilés et des étals de boutiques, le sous-pull, sexy et finalement très féminin[43], occupe donc une place majeure au sein du dressing code, et cela tant dans nos pays européens qu'en Amérique, comme le Canada. Ayant longtemps souffert d’une mauvaise réputation : unisexe et assexué, sans formes, triste, démodé, le sous-pull des années 2000 est devenu une figure imposée de la garde-robe féminine grâce à l'évolution des matériaux : à la fois confortable, fashion et chic, sexy, abordable et multi-saison[49]. Le sous-pull redevient « attractif grâce à de nouvelles matières »[47].

Les défilés de l'année 2008 remettent à la mode le port du collier, voire de multiples colliers superposés, sur le sous-pull, tels les mannequins de Vuitton ou de Givenchy[50].

Lors de ces derniers défilés, de nombreux mannequins portent le col roulé « déroulé » contrairement aux années précédentes. C'est ainsi également que le mannequin de la publicité de la société Hermès le porte en 2007[51], ou encore pour la publicité Clarins[52], ce qui fait dire en 2015 au magazine Marie France « Le col roulé peut être porté déroulé comme toute fashionista de 2015 qui se respecte » [53].

En hiver, le sous-pull est l’allié des robes bustier ou robes sans manches, voire des robes d’été[54].

En septembre 2011, la directrice artistique de Céline déclare : « le sous-pull sera incontournable cette saison », très près du corps, il s’adapte facilement au style minimaliste-chic des défiles Automne-Hiver 2011/2012[55]. En septembre 2012, « la valeur sûre [est] le pull moulant à col roulé gris souris » proposé par la maison Dior[56]. En 2014, le sous-pull connaît un regain d'intérêt auprès des modeuses, qui n'hésitent plus à le traiter comme une pièce à part entière de leur garde-robe automnale[57]. Fin 2015, le magazine Marie Claire écrit « réminiscence stylistique de l’enfance pour certains, incarnation d’un style (trop ?) BCBG pour d’autres, le col roulé, aux allures faussement rétro, est de nouveau plébiscité par les enseignes de prêt-à-porter »[58].

Couleur et port

Col roulé porté long et haut.

À l'inverse du sous-pull noir, associé à des tenues féminines de style décontracté, le sous-pull blanc moulant est associé depuis longtemps aux tenues de style classique et élégant. Il est ainsi porté par des célébrités que l'on voit dans les revues telles que Point de vue, par exemple la photo officielle de la famille royale de Belgique où l'une des princesses porte un sous-pull blanc moulant à col roulé[59].

En , Céline fait défiler des mannequins en sous-pull blanc hyper-moulant[60],[61] où, loin d'être cantonné dans les tenues de sport d'hiver, il « gagne en élégance »[62] dans un style qualifié de « sport chic »[63].

À l'inverse des femmes qui portent un double-menton et à qui les stylistes recommandent d'éviter le port du col roulé moulant, ces stylistes recommandent les cols roulés portés longs et hauts près du cou : « le col roulé ajusté au corps raffine et allonge la silhouette. Ça donne du style »[64].

Aspect « confort » et lien avec le fétichisme sexuel

Mode des années 2000 : top col roulé moulant sans manche et bottes de cuir.

L’apparence de « seconde peau » et le côté agréable au toucher des tissus ont provoqué un effet de fétichisme sexuel lié à ces nouvelles matières. Ce phénomène a notamment été rencontré dans les années 1970-1980 avec l'apparition de vêtements qui étaient essentiellement constitués à cette époque de fibres synthétiques qui se sont révélées peu agréables à l'usage.

Dans les années 1990, de nouvelles fibres synthétiques ouvrent de nouveaux horizons, en particulier l'élasthanne, fibre appréciée pour sa fonctionnalité et sa texture intéressante[65]. L'introduction dans ces vêtements de ces nouvelles fibres a permis de réaliser de nouveau des vêtements moulants qui peuvent provoquer, chez tout un chacun, un fétichisme sexuel, c'est-à-dire une attirance sexuelle caractérisée par une forte excitation érotique à la vue, à l'évocation ou au toucher de ces vêtements[66].

Les femmes désireuses de séduire ne s'y sont pas trompées. C'est aussi le cas de nombreuses publicités quinmettent en scène des femmes ainsi vêtues de tops moulants à col roulé, par exemple pour un fournisseur de services internet[67]. Le regard de l'autre, porté sur ce vêtement moulant laissant largement entrevoir les pointes des seins, provoque un trouble certain chez la personne séduite. Cela est d'autant plus visible que le vêtement est blanc, voire porté sans soutien-gorge.

Col roulé associé à un décolleté.

Cette séduction s'exerce également au niveau de la nuque, mis en valeur par le col roulé. C'est pourquoi, ces hauts ont parfois un col bien moulant et très haut, de façon à mettre en valeur les longs cous. De nature unisexe, le « pull à col roulé est un vêtement à haut potentiel sensuel : son côté moulant épouse les formes féminines et le col montant souligne la délicatesse du port de tête »[68]. Comme l'indique un site spécialisé dans le domaine de la lingerie féminine : « À col roulé, le body n’occulte pas l’incomparable beauté de notre cou de cygne. Bien au contraire, il le moule pour mieux mettre en exergue sa ligne effilée et son allure altière tout en le protégeant du froid glacial ». Pour parfaire cette mise en valeur, la couleur utilisée recherche le contraste avec la couleur de la peau. De plus, pour renforcer cette séduction qui s'exerce au niveau du cou, on voit aujourd'hui des vêtements avec un col roulé montant tout en offrant un décolleté, parfois suggestif. Cette mode est apparue après que des célébrités se furent montrées portant ce type de vêtements, telle la princesse Stéphanie de Monaco[69][source insuffisante],[70].

Plusieurs sites Internet sont dédiés au port du col roulé, au fétichisme qui lui est lié et aux personnalités qui en sont adeptes. Certains recensent les présentatrices de télévision (journal télévisé, météo) qui apparaissent à la télévision vêtues d'un col roulé. Le port du sous-pull sans manches et moulant, peut être vu chez les présentatrices françaises[71][source insuffisante],[72].

Sous-pull à col roulé et uniforme

Le sous-pull blanc moulant, associé aux tenues de style classique et élégant, a été, depuis longtemps, souvent choisi comme pièce d'uniforme. C'est le cas d'uniformes dans des collèges et chorales, d'uniformes d'hôtesses d'accueil : par exemple top bleu des étudiantes de l'École d'hôtesses Tunon ou top blanc hyper moulant des hôtesses d'accueil dans les salons automobiles, des hôtesses de l'air : par exemple sous-pull blanc pour le personnel de la SAS Scandinavian Airlines[73], sous-pull fuchsia pour la compagnie autrichienne Styrian Spirit[74].

À l'image des Frères Jacques quelques décennies plus tôt, ou du groupe de musique The Chase, le chanteur Philippe Katerine est généralement vêtu, dans ses concerts et sur ses couvertures de disques, d'un sous-pull à col roulé, très moulant, souvent de couleur assez vive. Philippe Katerine a déclaré en 2007 : « Le sous-pull est la parure de demain »[75].

En Belgique, depuis le , un arrêté royal précise que l'uniforme porté par les fonctionnaires de police lors de missions de maintien et de rétablissement de l'ordre public comprend le sous-pull.

Le col roulé au cinéma

Dans Tout peut arriver de 2003, ode au col roulé, version estivale, l'actrice Diane Keaton déclare : « I'm a turtleneck kinda gal », ce qui peut se traduire par « je suis une fille à col roulé », comme l'actrice Gwyneth Paltrow dans le film Pile et face où elle porte toute une garde-robe de cols roulés parfaits[76].

Voir aussi

Bibliographie

  • Pamela Golbin, Créateurs de mode, Éditions du Chêne, , 224 p. (ISBN 2-84277-110-9)
  • Antonio Mancinelli, Fashion Box : les icônes de la mode, Éditions du Chêne, , 480 p. (ISBN 978-2812304262), « Col roulé », p. 154 à 181
    Court historique du col roulé au cinéma, complété de plusieurs images

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

Notes

  1. Dans le Modes et travaux de un col roulé se tricote en cotes 1/1 avec du no 4 1/2 et dans le Mon tricot no 107 du 3e trimestre 1973 un modèle au col roulé se tricote en cotes 1/1 avec du no 3 et un modèle en jersey et cotes 3/2 (aiguilles 3 1/2).

Références

  1. Sophie George, Le vêtement de A à Z, 4e édition, éditions Falbala, p. 204.
  2. Le Petit Larousse, édition 2014, p. 1084.
  3. Le Petit Robert, édition 2014, p. 2414.
  4. Ouvrage collectif sous la direction de Geneviève Dreyfus-Armand, Les années 68, le temps de la contestation, p. 145, éditions Chronique, (ISBN 2-80480-138-1).
  5. Sophie George, Le vêtement de A à Z, 4e édition, éditions Falbala, p. 127.
  6. Collection Dior Homme, revue Capital Tentations, supplément du no 207, , p. 44.
  7. James Laver, Histoire de la mode et du costume, p. 261.
  8. Amy de la Haye, La mode au 20e siècle
  9. Yvonne Deslandres et Florence Müller, Histoire de la mode au XXe siècle, p. 268.
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    « Ce sont leurs caractéristiques visuelles, tactiles ou olfactives et leur connotation symbolique qui donnent à certains matériaux leur puissance érotique. »
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