Années 1990 en mode

Dans les années 1990, la mode change profondément, laissant les tendances des années 1980 disparaître. Mouvement majeur au tout début des années 1990, l'Antifashion apparaît alors comme un rejet du matérialisme des années 1980, avec ses « modernistes », « minimalistes » appelés à durer, ou « conceptuels » déjà instaurés lors de la précédente décennie. Ce mouvement aux multiples courants variés engendre le grunge dès le début de la décennie[n 1]. L'« authenticité », émanant de l'écologie ou inspiré de modes ethniques, s'installe de façon durable ; elle entraînera une éphémère tendance « bohème » à l'aube de l'an 2000.

À l'opposé, les maisons italiennes dynamisent la mode en introduisant des styles sophistiqués et colorés, et également la sexualité comme inspiration majeure de leur image. Leur succès durera toute cette période. En parallèle, le sportswear, apparu bien avant avec l'usage des vêtements de sport par la rue, est toujours présent avec des créations plus sophistiquées. Les créateurs voguent pour la plupart à travers ces tendances, passant de l'une à l'autre au cours des années, de telle sorte qu'il est impossible de retenir un unique nom, style ou courant de mode.

De son côté, la haute couture parisienne, déjà en déclin depuis de nombreuses années malgré l'euphorie de la décennie précédente, subit des récessions économiques et la chute du nombre de clientes, ainsi que le renouveau du prêt-à-porter luxueux des italiens ou abordable par les américains. Les marques, jusque-là le plus souvent indépendantes, sont regroupées peu à peu dans de grands groupes de luxe tels LVMH, ou Pinault-Printemps-Redoute à la fin de la décennie. Le sac à main, source de revenus complémentaires, devient un élément primordial pour ces marques, au même titres que les lignes complémentaires de prêt-à-porter et accessoires.

Historique

La mode des années 1990 subit de nombreux bouleversements ; la récession du début des années 1990 entraîne un refus de la mode matérialiste ostentatoire des années 1980[2], elle est sombre et conceptuelle[3]. La Guerre du Golfe marque un recul de la haute couture et des ventes de parfums en boutiques hors taxes[4]. Comme s'ils souhaitaient se retourner sur le passé, de nombreux créateurs et marques reprennent des éléments clefs des trente dernières décennies[4]. Les années 1960 et 1970 inspirent plusieurs collections[5].

Si la haute couture a été de tout temps une influence pour la rue, la mode en général puise également son inspiration de cette rue. Le sportswear est l'amalgame des tenues sportives et du prêt-à-porter, essentiellement américain ; la musique techno ou l'acid house engendrent une culture qui développe ses propres codes vestimentaires[6],[7]. Le streetwear et la mode hip-hop, apparues à la fin de la décennie précédente restent dynamiques. Le succès du rock alternatif dès 1991 répand le grunge[8], ce mélange de superpositions de vêtements colorés et style débraillé avec boots, hérité de la mode punk et hippie[4],[n 2]. En parallèle du grunge, le kinderwhore apparait. Reprenant les symboles de ce mouvement, la « Couture » ne rencontre pas le succès, les clientes de celle-ci attendant traditionnellement des vêtements plus strictes[12]. Le piercing et le tatouage apparaissent comme un complément classique de la tenue vestimentaire, et se diffusent dans toutes les couches de la société[4],[n 3].

Loin du grunge et de la mode de rue, les créateurs italiens[n 4], milanais, établissant une mode colorée, sexy, et sophistiquée, sont en première place dans les médias ; leurs créations sont dynamiques, souvent à base d'imprimés[15], de broderies dorées ou de véritable fourrure[16]. « Glamour » est le maître-mot durant toute la décennie pour ces stylistes qui ne verront pas leur succès faiblir. Les stars du cinéma ou de la musique s'affichent en marques italiennes, donnant une visibilité mondiale à celles-ci. Malgré tout, Paris reste le centre mondial de la mode, bénéficiant de l'influence de créateurs nationaux ou étrangers[3],[17], comme plusieurs créateurs japonais installés dès les années 1980, ou les Six d'Anvers établis dans la capitale française et qui présentent une mode majoritairement monochrome[18], minimaliste, ou « déconstructive »[n 5], promouvant le mouvement Antifashion (en) anti-mode ») qui s'est instauré auparavant[n 6].

Cette anti-mode est soutenue par la vague des « modernistes »[n 7] qui diffusent leurs créations minimalistes, décontractées, épurées, mais féminines et élégantes[23] dans des tons les plus souvent neutres[24]. Ce courant moderniste est représenté par quelques très rares créateurs mais a un retentissement important[17]. Insufflée par ce courant, la discrétion et surtout la disparition du logo sera une tendance de cette fin de décennie pour toutes les marques[22],[25].

La mode « écoresponsable » par l'usage de produits naturels[26],[n 8], la mode durable[28], mais aussi l'« authenticité » avec des créations aux inspirations ethniques, arrivent peu à peu sur le devant de la scène[4]. En réponse à ces aspirations ethniques, l'Asie et le Proche-Orient entrent dans les collections des stylistes et couturiers vers le milieu des années 1990[12]. Cette période de milieu de décennie voit parfois le retour de certains aspects des années 1980, comme les épaules accentuées[5], héritage du Power dressing.

La mode masculine s’adoucit, la silhouette s'affine[26]. Les tailleurs anglais accueillent une nouvelle génération, le costume sur mesure retrouve son intérêt auprès d'une clientèle plus jeune[26]. Tendance initié aux États-Unis, l'uniforme pour le travail s'autorise des moments plus décontracté[26].

Le milieu des années 1990 voit également la naissance du mouvement des « cyber-modes », vêtements futuristes ou industriels faisant usage de matières techniques alors nouvelles dans l’habillement telles que le néoprène ou des microfibres[26] ; celui-ci trouve de multiples sources issues de la mode punk, de la science-fiction, du virtuel, des tenues de sport, de la mode fétichiste et même de films comme les Mad Max[29]. La technique s'incruste également dans les défilés qui deviennent des spectacles destinés à être filmés puis diffusés[3].

Les maisons parfois familiales sont concentrées peu à peu dans de grands groupes de luxe[3]. Le plus important, LVMH, participe à la mutation de la mode, par ses acquisitions, mais également par ses nominations de jeunes créateurs à la tête des maisons qu'il possède[30]. Ces derniers, surtout les britanniques, vont présenter une mode théâtralisée[10], transformant leurs défilés en démonstrations conceptuelles. Le défilé n'est plus destiné à présenter le vêtement qui sera disponible en boutique[3], mais la créativité est omniprésente[31]. Malgré tout, le modèle économique de la haute couture s'épuise[32] face à tous ses bouleversements[33].

Alors que jusqu'ici cohabitaient principalement deux lignes de produits  le luxe et le prêt-à-porter  au sein des maisons les plus prestigieuses, celles-ci vont diversifier à outrance leurs gammes de produits et lignes[34],[n 9] ; les accessoires, et plus particulièrement les sacs, dont la dimension va croitre peu à peu au cours de la décennie[5], deviennent un marché primordial[36].

Dans la prolongation de la mode sexy des Italiens qui triomphe toujours année après année, le Porno chic du trio Ford-Roitfeld-Testino devient une tendance très présente dans la publicité et les magazines, jusqu'à influencer de nombreux autres créateurs.

Mais la crise économique asiatique entraîne un chute de la consommation pour toutes les maisons de mode ; celles-ci présentent par la suite des collections très sobres. Jusque-là occasionnel, le minimalisme est plus que jamais d'actualité. L'autre tendance qui cohabite  temporairement  dans les collections vers la fin de ces années est le « Bohème chic »[37], un style bohémien, fluide et coloré[5].

La fin du siècle a rejeté l'Antifashion dont il ne reste qu'une partie du courant minimaliste[10], tandis que le sportswear a traversé l'époque[n 10] et le grunge marqué celle-ci[17]. Versace, McQueen, Galliano et Chanel avec Lagerfeld sont des noms incontournables du luxe. Tommy Hilfiger, Calvin Klein ou Ralph Lauren continuent à étendre leurs empires, ainsi que Gap ou Zara. Toutes les capitales du monde veulent leur Fashion week[31].

Mannequins

Dans la continuité de leurs importantes carrières des années 1980, les Supermodels Christy Turlington, Linda Evangelista ou Naomi Campbell sont omniprésentes en couverture des magazines et dans les publicités[39]. Claudia Schiffer voit sa carrière lancée à la suite d'une publicité pour les jeans Guess photographiée par Ellen von Unwerth[40]. Mais une nouvelle génération de mannequins arrive avec la vague du grunge et de l'Antifashion[41], dont Kate Moss sera la plus emblématique représentation. Celle-ci, alors âgée de seize ans, apparaît pour la première fois en juillet 1990 dans le magazine The Face. D'autres mannequins, repoussant les canons du glamour, incarnent les goûts de la Génération X[10].

Dans la lignée de Kate Moss, le milieu de la décennie voit apparaître plusieurs mannequins très maigres ou prépubères[29], parfois rattachés à la tendance « Héroïne chic », pour finalement revenir en quelque temps à des femmes plus glamour.

Photographes

Steven Meisel devient une star de la photographie grâce à ses publicités pour Dolce & Gabbana, Valentino, Gap, ou Calvin Klein[42] ; il est suivi de Ellen von Unwerth, alors peu connue au début de cette époque, qui introduit un érotisme propre à son habitude[43]. Patrick Demarchelier devient le portraitiste personnel de Lady Diana après avoir publié des photos de la princesse dans le British Vogue. Kate Moss pose pour les campagnes publicitaires de Calvin Klein sous l'objectif de son ex-petit ami Mario Sorrenti. Le Calendrier Pirelli invite tous les plus grands photographes : Herb Ritts, Richard Avedon, Peter Lindbergh, Bruce Weber.

Magazines

La vague des créateurs italiens des années 1990, dont Versace, est poussée par le Vogue Italia, devenu influent depuis sa reprise par Franca Sozzani quelques années avant.

Plusieurs magazines de mode jouent un rôle notable sur la mode : le tout jeune anglais Dazed & Confused renouvelle le genre par une approche graphique jamais vue[10], Visionaire (en) est lancé, il sera plus tard décliné en V. En France, le magazine Dépèche Mode talonne les ventes des deux institutions que sont le Vogue français et L'Officiel Paris[44]. Liz Tilberis quitte le British Vogue pour rejoindre le Harper's Bazaar américain[45].

Le succès des magazines people va en grandissant ces années-là, mettant sur le devant des personnalités ; certaines marques ont bien compris l'intérêt publicitaire que cela représente, l'époque de la « culture des célébrités » débute[46]. Vogue termine le siècle par un numéro Millenium Special avec trois générations de mannequins en couverture[n 11] dont Lauren Hutton qui a tant fait de couvertures au cours de sa arrière, Iman l'égérie de Saint Laurent, Paulina Porizkova, Stephanie Seymour la protégée d'Alaïa à ses débuts, Patti Hansen, Kate Moss ou Gisele Bündchen[47] qui va devenir un immense top-model.

Télévision et cinéma

Julia Roberts se transforme dans Pretty Woman, chaque détail de sa garde-robe montre l'évolution de son personnage[48],[n 12]. MC Hammer triomphe avec son titre U Can't Touch This et popularise la mode du « pantalon parachute » rapidement renommé le « pantalon Hammer »[49]. La série AdFab rencontre le succès : les vêtements, parfois ridicules, des deux protagonistes sont au centre de chaque épisode[50]. Pulp Fiction impose le look d'Uma Thurman[51]. Jennifer Aniston porte, pour les deux premières saisons de Friends, une coupe de cheveux, The Rachel, qui devient rapidement un phénomène de mode[52],[53].

Chronologie sélective

1990

  • Janvier : Première ligne de prêt-à-porter masculine par Dolce & Gabbana, un an après le lancement des collections lingerie et maillots de bain.
  • Rifat Özbek (en), créateur reconnu depuis les années précédentes, présente une collection toute blanche intitulée New Age[6],[n 13].
  • Madonna est habillé de l'iconique lingerie rose aux seins coniques créé par Jean Paul Gaultier.
  • Lancement de la ligne plus jeune Versus par Versace ; Donatella Versace en prend la responsabilité.
  • Carla Sozzani ouvre sa galerie d'art à Milan, mélangeant mode, design, et photographie ainsi que sa boutique.
  • Bien que le mouvement connaisse son apogée à la fin de la décennie, cette année est retenue symboliquement comme début du ganguro, courant de mode japonais ; cette même époque voit également émerger le Lolita[54].

1991

1992

  • Collection automne-hiver Bondage de Versace. La même année, Sting se marie en Versace.
  • Plus d'une décennies après ses débuts rencontrant le succès, Thierry Mugler signe sa première collection en haute couture.

1993

1994

  • Tom Ford est nommé directeur artistique de Gucci.
  • avril : Marc Jacobs fait un retour remarqué après avoir été renvoyé de chez Perry Ellis quelque temps auparavant.
  •  : mort de Franco Moschino.
  • Liz Hurley, alors actrice relativement inconnue, porte ce qui deviendra l'iconique That Dress de Versace et connait par la suite une consécration mondiale.
  • Paul Smith, jusque-là cantonné à la mode masculine, créé sa première collection féminine.
  • Eva Herzigova pose pour la publicité Wonderbra : en France, le slogan est « Regardez-moi dans les yeux... j'ai dit les yeux ».

1995

1996

1997

1998

1999

Notes et références

Notes

  1. Si Cally Blackman dans son ouvrage considère que le grunge émane de l'idée d'antifashion du début de cette époque, Paula Reed de son côté fait remarquer que le grunge « était tellement éloigné de la mode que ce n'était même pas de l'antifashion » et que le « grunge était un look qui rassemblait les personnes qui s'efforçaient d'avoir un non-look »[1].
  2. Marc Jacobs (qui fera une collection très remarquée[9] et très mal vendue — pour la marque Perry Ellis (en) habituellement plutôt preppy) ou Anna Sui s'inspirent du grunge[10], puis Donna Karan d'une façon plus sobre[4]. Cette dernière survolera plusieurs tendances de cette époque, du grunge, au sportswear surtout, toujours dans son principe de vêtements « faciles à porter »[11].
  3. Dans les années 1990, plusieurs personnalités s'affichent avec des tatouages, à l'image de Carré Otis, Angelina Jolie, Drew Barrymore, Britney Spears ou Christina Aguilera[13].
  4. Armani pour une mode plus classique, mais surtout Versace ou Dolce & Gabbana sont des marques incontournables pour la mode féminine ou masculine[14] à cette époque. Plusieurs années après, les livres retiennent Versace comme un emblème de cette période.
  5. L’étymologie de « déconstructive » vient de la déconstruction, idée de la philosophie contemporaine[19] ; cette mode eut être mise en parallèle avec le déconstructivisme en architecture. Issey Miyake, Martin Margiela, Rei Kawakubo surtout, Hussein Chalayan ou Ann Demeulemeester sont des représentants majeurs de ce courant de mode[20].
  6. Cette idée d'« anti-mode » est cyclique. Déjà dans les années 1970 une forme d'anti-mode était présente[21] (fin du mouvement hippie, déclin de la haute couture, etc.) ; le renouveau des créateurs apparus sur le devant de la scène dès le début des années 1980 a annihilé cette idée, jusqu'à son retour au début des années 1990.
  7. Les principaux stylistes considérés comme représentatifs des « modernistes » sont Helmut Lang et Jil Sander, mais plus souvent qualifiés de « minimalistes ». Ces deux marques seront toutes deux acquises par Prada à la fin de cette décennie[22].
  8. Patagonia, précurseur, est l'archétype des marques dites « éco-responsable »[27].
  9. Il est possible de remarquer que ce principe a été développé très largement par Christian Dior dès la fin des années 1940. Mais jusqu'ici, la haute couture (ou le luxe) dominait l'image de marque et servait à vendre du parfum par exemple ou tout autre produit griffé. Dans les années 1980, toute une nouvelle génération de stylistes sont entrés dans la mode avec un immense succès sans passer par la haute couture. Dans les années 1990, les lignes considérées jusqu'ici comme « secondaires » envahissent les podiums[34] ; les collections de prêt-à-porter défilent durant les Semaines de la mode à New York ou Milan et y rencontrent une reconnaissance artistique ainsi que commerciale. Le prêt-à-porter devient l'image permettant de vendre sacs, lunettes ou autres accessoires, parfois exagérément logotés[35]. La rentabilité acquise, toutes les lignes sont étendues ; Ralph Lauren possède plus de vingt lignes, Calvin Klein avec ses vêtements luxueux est pourtant connu pour son sportswear, sa lingerie, ou ses parfums[34].
  10. Le sportswear, dont le développement date des années 1980, est source d'inspiration pour de nombreux stylistes pourtant plus traditionnels ; ceux-ci utilisent les tissus habituellement destinés aux tenues de sport[38]. La décennie est également marquée par le bling-bling de certains rappeurs ; les vêtements de marques, souvent sportswear ou streetwear, et les gros bijoux sont la norme[31].
  11. Couverture de Vogue photographiée par Annie Leibovitz.
  12. La costumière du film Pretty Woman est Marilyn Vance.
  13. Rifat Özbek, créateur d'origine turque, est pratiquement inconnu ou a été oublié, mais est régulièrement cité dans les ouvrages sur la mode comme un styliste ayant marqué les années 1980 à 1990.

Références

  1. Reed - Grunge: the triumph of 'unfashion', p. 44
  2. (en) Deirdre Clancy Steer, The 1980s and 1990s, Chelsea House Publishers, , 64 p. (ISBN 978-1-60413-386-8), p. 6 à 7
    « During the last two decades of the twentieth century, huge changes occured in society at large. The 1980s were the area of materialism […] An economic recession in the early 1990s forced people to curb their spending […] In fashion terms, while the 1980s could be described as the area of excess, the 1990s were sometimes referred to as the "anti-fashion" decade, with subdued, minimalist styles that were a reaction against the materialisme of the 1980s.[…] »
  3. Reed - The 1990s, p. 6
  4. Mendes 2011, p. 252
  5. Mendes 2011, p. 269
  6. Blackman 2013, p. 296
  7. Reed - Acid House, p. 38
  8. Blackman 2013, p. 298
  9. Blackman 2013, p. 301
  10. Fogg 2013, p. 483
  11. Blackman 2013, p. 274
  12. Mendes 2011, p. 254
  13. Reed - Piercing & tattoos - Body art goes mainstream, p. 58
    « […] tattoos and increasingly aggressive body piercings became commonplace […] it didn't take long for the mainstream to co-opt these underground fashions. »
  14. Mendes 2011, p. 259
  15. Fogg 2013, p. 466 et 467
  16. Fogg 2013, p. 469
  17. Catherine Pleeck, « Le retour des années 1990 », L'Express Styles, Groupe Express, no 3255, , p. 50 à 53
    « Grunge, sportwear ou minimalisme, les styles nés dans les nineties reviennent […] Outre la mouvance grunge, la dernière décennie du XXe siècle marque aussi l'avènement du sportswear. le jogging descend dans la rue, des marques jusqu'alors cantonnées aux stades et salles de fitness, comme Nike ou Adidas, sont portées aux nues. […] la réinterprétation [des années 2010] est moins extrémiste que la version originale, celle de Helmut Lang, le pape du vêtement minimaliste, ou des Belges et des Japonais, qui révolutionnaient la sphère fashion à grands coups de looks architecturés. »
  18. Mendes 2011, p. 260
  19. Fogg 2013, p. 498
  20. Cités dans le chapitre La mode déconstructive, in : Fogg 2013, p. 498 à 501
  21. Metcalf 2013, p. 392
  22. Fogg 2013, p. 475
  23. Mendes 2011, p. 262
  24. Metcalf 2013, p. 410
    « Le mouvement antimode émerge alors avec des créateurs qui épurent les looks et utilisent une palette de couleurs unie […] C'est aussi l'heure de gloire des créateurs déconstructivistes […] Ces stylistes ont une approche intellectuelle de la mode […] »
  25. En complément sur ce sujet, lire : Selvane Mohandas du Ménil, « La critique de l'ostentation appliquée à la marque de luxe », Mode de recherche, Institut français de la mode, vol. Marques et société, no 3, , p. 12 à 18 (lire en ligne, consulté en )
  26. Mendes 2011, p. 256
  27. Fogg 2013, p. 487
  28. Fogg 2013, p. 486
  29. Mendes 2011, p. 258
  30. Mendes 2011, p. 264
  31. Metcalf 2013, p. 386
  32. Laurence Benaïm, Azzedine Alaïa, le Prince des lignes, Paris, Grasset, coll. « Documents Français », , 156 p. (ISBN 978-2-246-81055-1, notice BnF no FRBNF43689192, présentation en ligne), « Anatomie du temps », p. 118
    « Au milieu des années quatre-vingt-dix, la haute couture va se laisser ensevelir sous sa propre surcharge d'or, de paillettes, qui la condamneront à n'être plus que le reflet costumé de sa propre gloire. »
  33. Mendes 2011, p. 271 et 273
  34. Mendes 2011, p. 266
  35. Valérie de Saint-Pierre, « Le culte du fétichic », Madame Figaro, no supplément au Figaro n022123 et 22124, 25 et 26 septembre 2015, p. 158 (ISSN 0246-5205)
    « Dans les années 1990, le nom ou les initiales des marques cultes étaient partout, du sac à l'élastique de caleçon (qu'il fallait exhiber Calvin Klein), en passant par les pantalons de jogging griffés. […] Évidemment, le phénomène a fini par lasser… »
  36. Mendes 2011, p. 267
  37. Mendes 2011, p. 270
  38. Metcalf 2013, p. 388
  39. Reed - Supermodels, p. 22
  40. Reed - Claudia Schiffer. Fashion favourite sex kitten, p. 28
  41. Fogg 2013, p. 482
  42. Reed - Steven Meisel, p. 14
  43. Fogg 2013, p. 468
  44. Chiffres « circulation » mensuelle des magazines en 1997, Depeche Mode 89 000 exemplaires pour 93 000 à Vogue Paris et 103 000 pour L'Officiel, in : Pierre Albert, La Presse française, Paris, Documentation Française, 1998, p. 149
  45. Reed - Liz Tiberis, p. 32
  46. op. cit. Deirdre Clancy Steer 2009, p. 44
  47. (en) June Marsh, History of Fashion : New Look to Now, Vivays Publishing Ltd, , 304 p. (ISBN 978-1-908126-21-4), p. 224 à 225
  48. Reed - Julia Roberts in Pretty Woman, p. 10
  49. Reed - Hammer pants, p. 20
  50. Reed - Absolutely Fabulous. Sending up the fashionistas, p. 26
  51. Reed - Uma Thurman in Pulp Fiction - The decade's femme fatale, p. 58
  52. Reed - The Rachel - The hairstyle of the 1990s, p. 64
  53. Metcalf 2013, p. 387
  54. Fogg 2013, p. 506
  55. Metcalf 2013, p. 390
  56. Metcalf 2013, p. 403
  57. Blackman 2013, p. 367

Sources principales

  • Valerie Mendes et Amy de la Haye (trad. Laurence Delage, et al.), La mode depuis 1900 [« 20th Century Fashion »], Paris, Thames & Hudson, coll. « L'univers de l'art », , 2e éd. (1re éd. 2000), 312 p. (ISBN 978-2-87811-368-6, notice BnF no FRBNF42605410), chap. 9 (« 1989 - 199 La mondialisation de la mode »)
  • Marnie Fogg (dir.) et al. (trad. Denis-Armand Canal et al., préf. Valerie Steele), Tout sur la mode : Panorama des chefs-d’œuvre et des techniques, Paris, Flammarion, coll. « Histoire de l'art », (1re éd. 2013 Thames & Hudson), 576 p. (ISBN 978-2-08-130907-4, notice BnF no FRBNF43747217), chap. 6 (« De 1990 à nos jours »), p. 464 et ss.
  • (en) Design Museum et Paula Reed, Fifty fashon looks that changed the 1990s, Londres, Conran Octopus, coll. « Fifty Fashion Looks », , 112 p. (ISBN 978-1-84091-627-0, présentation en ligne)

Sources complémentaires

  • Cally Blackman (trad. Hélène Tordo), 100 ans de mode [« 100 years of fashion »], Paris, La Martinière, , 399 p. (ISBN 978-2-7324-5710-9, notice BnF no FRBNF43706831, présentation en ligne), p. 274 et ss.
  • Jonathan Metcalf (dir.) et al., Fashion : la mode à travers l'histoire [« Fashion. The Ultimate Book of Costume and Style »], Londres, DK, , 480 p. (ISBN 978-2-8104-0426-1, notice BnF no FRBNF45337813), p. 386 à 413

Voir aussi

Articles connexes

Reportage

Lien externe

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