Bande dessinée québécoise

La bande dessinée québécoise, communément appelée « BDQ » (ou encore « BDK » dans la décennie 1970[1]), désigne généralement la bande dessinée créée par un ou des Québécois, éditée par une maison d'édition québécoise, distribuée et vendue au Québec. Toutefois, de nombreux bédéistes québécois publient aussi à l'étranger.

Pour les articles homonymes, voir BDQ et BDK.

Historique

Les précurseurs

La bande dessinée au Québec émerge d'abord graduellement de la caricature à saveur politique et de la presse satirique.

1792 : « À tous les électeurs »

Trente-deux ans après la conquête de la Nouvelle-France, l’acte constitutionnel de 1791 crée le Bas-Canada et le Haut-Canada. En 1792 se tiennent les premières élections de l'Assemblée législative du Bas-Canada. Deux groupes s’opposent : celui qui deviendra le Parti canadien, formé de Canadiens français généralement membres de professions libérales, et le Parti bureaucrate, formé principalement de la classe bourgeoise et marchande anglophone. Alors que les murs de la capitale sont tapissés d’affiches électorales, deux partisans du Parti bureaucrate, les marchands Mathew et John Macnider, d'origine écossaise, font produire, à 150 exemplaires, une affiche intitulée À tous les électeurs. Celle-ci, non signée, est généralement attribuée au graveur d’origine allemande John George Hochstetter. Elle soutient la candidature du marchand William Grant contre l’avocat Jean-Antoine Panet. L’affiche est composée de quatre cases où les dialogues des personnages sont présentés au moyen de bulles. Dans la première case, des marchands dressent un inventaire de produits exportés alors que des personnages portent des commentaires favorables à ceux-ci, ce qui vise à associer la prospérité au Parti bureaucrate. Les deux cases suivantes présentent des dialogues de citoyens aux prises avec un avocat fortement antipathique, allusion évidente au candidat Antoine Panet. Dans la dernière case, un personnage, vraisemblablement le candidat Grant, s’adresse à des Canadiens français, leur disant « Vous devez nous soutenir. ».

L'utilisation de phylactères dans l'affiche provient de l’influence des colons britanniques, qui en sont adeptes dans leurs caricatures depuis le XVIIe siècle. Certains considèrent qu'il s'agit là de la plus ancienne bande dessinée à bulles d’expression française recensée à ce jour[2],[3],[4].

1850 : « La Ménagerie annexioniste »

En 1850, un mouvement annexionniste voit le jour dans la Province du Canada. Le sujet n’est pas nouveau. Dès 1764, cherchant à promouvoir l’annexion de la colonie britannique en tant qu'État américain, Benjamin Franklin convainc l’éditeur William Brown, de Philadelphie, d’installer la première imprimerie du Québec. Brown y publie alors le journal bilingue La Gazette de Québec. En 1775, Franklin tente de nouveau de convaincre les notables d’adhérer aux États-Unis, sans succès.

En janvier 1850, dans la ville de Québec, le candidat annexionniste Joseph Légaré affronte le député réformiste sortant, Jean Chabot. Depuis l’apparition des imprimés, la tradition d’écrits satiriques s'est solidement implantée. Notamment, le Journal de Québec publie plusieurs textes satiriques contre le candidat Légaré. En janvier 1850, le journal publie une caricature à phylactères, intitulée La Ménagerie annexioniste (sic), attribuée à William Augustus Leggo. Celui-ci y dépeint un Joseph Légaré en aveugle guidant les aveugles en compagnie d'autres annexionnistes dont Napoléon Aubin, Marc-Aurèle Plamondon et Télesphore Fournier. Les paroles inscrites dans les phylactères puisent en grande partie dans les textes satiriques du journal. La caricature n'apparait pas dans le journal lui-même, mais aurait constitué un insert dans celui-ci. Il est aussi possible qu’elle ait été diffusée indépendamment.

Les anti-annexionnistes ne sont pas seuls à avoir eu recours à ce moyen d'expression. On les retrouve représentés à leur tour dans une gravure à phylactères intitulée La Fête des Ventrus[5],[6],[7][8],[9],[10],[11].

1840-1910 La presse humoristique et satirique

La période de forte effervescence politique qui suit la rébellion de Patriotes donne lieu à la naissance de nombreux journaux ayant pour thème la satire politique et sociale. Dès 1837, Napoléon Aubin publie Le Fantasque. En 1844 apparait Le Charivari canadien[12], premier journal humoristique illustré au Canada. Entre 1844 et 1900, 70 périodiques voient le jour. À partir de 1870, l’arrivée des presses rotatives permet de réduire les coûts et d’augmenter les tirages, contribuant à la prolifération des titres. Dans la seule année 1878, 21 périodiques sont créés. La plupart de ceux-ci sont éphémères. Parmi les titres les plus souvent mentionnés, on retrouve La Scie (1863 à 1865)[13], Le Perroquet (1865), Le Canard (1877 à 1936)[14], fondé par Hector Berthelot, qui vend son journal et fonde Le Grognard en 1881[15]. On remarque également Le Farceur (1878 à 1884), fondé par Honoré Beaugrand[16]. Le premier journal satirique anglophone canadien, Punch in Canada, paraît de 1849 à 1850[17]. Ce dernier s'inspire en grande partie du Punch britannique[18],[19],[20] Avant l’ère de la photo imprimée, les journaux utilisent des graveurs et illustrateurs. Ceux-ci sont également caricaturistes, et éventuellement dessinateurs de bd. Il n’y a pas encore de réelle distinction entre ces rôles. Parmi les illustrateurs les plus connus, on retrouve Henri Julien, Jean-Baptiste Côté, Raoul Barré et Edmond-Joseph Massicotte.

Certains travaillent dans plus d'une publication et signent parfois d'un pseudonyme ou publient anonymement. Par exemple, de juillet à septembre 1868, paraît dans le Charivari canadien une bd légendée, intitulée La vie d'étudiant, qui raconte en quatre cases les épisodes de la vie d’un étudiant en droit plutôt fainéant[21]. La bd est signée Nemo, probablement un pseudonyme d’Hector Berthelot, et gravée par Jean-Baptiste Côté.

Lâchez-nous, précurseur de la bd à phylactères dans Le Canard

Le style des histoires illustrées évolue et on y retrouve peu à peu les caractéristiques qu'on associe maintenant à la bande dessinée. Ceci se remarque plus particulièrement dans Le Canard où l'on retrouve d’abord des histoires sous forme d'images légendées, sans cases (à titre d'exemple: l'Histoire lamentable d’un canard qui a perdu la vie à l'occasion du jour de l’An, le 28 décembre 1877 [22]. En septembre 1883, un précurseur de bd à phylactères apparaît dans une séquence de quatre images intitulée Lâchez-nous, les phylactères contenant les paroles d'une chanson populaire, entendue à l'excès[23]. L'utilisation de phylactères demeure toutefois exceptionnelle. Les dessins demeurent légendés ou muets, et, peu à peu, le découpage de la narration en images et le rendu graphique du mouvement se développent[24]. On voit notamment apparaitre des séquences d'images muettes, tels que Les gamins de la fronde, le 21 février 1885, qui raconte une histoire en huit cases, basée sur la maîtrise de la silhouette et du mouvement des personnages[25]. L'exagération des mimiques, empruntées aux mimes et acteurs comiques, est utilisée, comme dans Ce que l’on voit au théâtre Royal pour 10 cents les 21 et 28 mars de la même année[26],[27]. Le gag peut être purement visuel, tel que Le petit chien sauvage et savant, gag en cinq cases signé Morissette, où un chien joue avec un rond de fumée, publié dans Le Canard du 18 août 1900[28],[29],[30],[31]

En 1878, Henri Julien publie une compilation de ses œuvres dans l'Album drôlatique du journal Le Farceur, que certains considèrent comme un ancêtre de l'album de bandes dessinées[32].

Ces bandes dessinées naissantes n'ont pas vraiment de personnage récurrent. Cependant, Hector Berthelot utilise dans Le Canard, à partir du 9 novembre 1878, le nom de plume de Père Ladébauche. Ce n'est pas encore un personnage de bande dessinée, mais Berthelot lui donne une première incarnation graphique sous forme de dessin humoristique le 9 août 1879 [33]. Le personnage va par la suite se développer et avoir une existence indépendante, d'abord sous la plume de différents caricaturistes dans le Canard. Par exemple, le 27 juillet 1895, Ladébauche donne des conseils à Wilfrid Laurier[34]. À partir de 1904, Ladébauche apparaît en bande dessinée dans le quotidien La Presse[35],[36],[37].

1900 - 1908 La grande presse

La fin des années 1800 connaît une migration massive des habitants de la campagne vers les villes[38]. En 1901, la population de Montréal compte pour 36% de la population du Québec, alors que 50 ans plus tôt elle ne comptait que pour 15% de la population[39]. Par la suite, de 1901 à 1911, Montréal passe de 300 000 à 500 000 habitants. Elle est la deuxième ville en importance en Amérique du Nord[40]. Comme on le verra plus loin, ces changements vont avoir une influence sur la thématique des bandes dessinées, qui sont « [...] un reflet beaucoup plus fidèle et représentatif de la société québécoise [...] que les autres formes littéraires de la même époque »[41].

Au même moment, les journaux québécois se modernisent. La linotype remplace la composition manuelle. Les dessins sont reproduits par photogravure, ce qui élimine l’étape de gravure et améliore la qualité. L’apparition de la photographie élimine le travail d’illustration des articles, laissant aux dessinateurs la caricature et l’illustration humoristique. La fin des années 1800 voit naître deux quotidiens francophones à grande diffusion[42].

  • En 1879, Honoré Beaugrand fonde La Patrie, un journal d’opinion proche du Parti libéral. Cependant, Wilfrid Laurier, futur premier ministre du Canada, considère Honoré Beaugrand trop radical et s’en dissocie publiquement. En 1897, Beaugrand vend le journal à Israël Tarte.
  • En 1884, William-Edmond Blumhart fonde La Presse, liée à l’origine au Parti conservateur. Blumbhart prend toutefois ses distances du parti. Le journal est acquis en 1889 par Trefflé Berthiaume et devient un journal conservateur modéré qui laisse une place aux préoccupations ouvrières.

Au début des années 1900, la source principale de revenu de ces journaux devient la publicité et non plus le financement politique. Le ton polémique disparaît pour mieux attirer les annonceurs. Les journaux satiriques, quant à eux, disparaissent peu à peu.

Le premier phylactère à apparaître dans les quotidiens se trouve à la page 22 de La Presse du 23 décembre 1899… dans une publicité. La compagnie Willis & Co. de Montréal utilise une illustration où le père Noël s'adresse au lecteur dans la langue de Shakespeare tout en conduisant un train contenant des "Dominion Pianos and Organs"[43],[44]

Le 20 décembre 1902 La Presse publie une première bande dessinée sous forme de récit muet en huit cases, Pour un diner de noël de Raoul Barré[45]. Celle-ci n'a toutefois pas de suite. La Patrie et La Presse publient sporadiquement des bd légendées venant de France, anonymes ou signées Benjamin Rabier[46].

La Patrie

Le 30 janvier 1904, La Patrie amorce la publication de Timothée, la première série de bande dessinée francophone à phylactères[47],[48] Celle-ci sera suivie de La famille Citrouillard et des Contes du Père Rhault.

Timothée

Albéric Bourgeois, installé depuis 1900 à Boston après des études en art à Montréal, est illustrateur et caricaturiste au Boston Post où il crée la bande dessinée The Education of Annie. Israël Tarte le convainc de quitter une carrière qui s'annonce prometteuse aux États-Unis pour revenir à Montréal comme caricaturiste et illustrateur à La Patrie.

Albéric Bourgeois y crée la bande dessinée Timothée dont le personnage principal est du « type de ce qu’on appelait alors un dude »[49]. Il a une éternelle fiancée, Sophonie, mais est terriblement gaffeur et se retrouve souvent devant le juge. Le personnage devient très populaire. En plus de ses aventures en bandes dessinées, il anime des jeux et on le retrouve dans des annonces publicitaires[50],[51],[52].

Au début de 1905, Albéric Bourgeois quitte La Patrie pour rejoindre le concurrent La Presse. Le personnage de Timothée est propriété de La Patrie et la série est reprise par Théophile Hyacinthe Busnel. Celui-ci amorce son arrivée le 24 décembre 1904 par une illustration pleine page de Noël réunissant les principaux personnages du journal[53],[54]

Busnel, influencé notamment par l’Art nouveau, modernise la bd Timothée dans une abondance d'effets visuels. Le 17 mars 1906, Busnel, qui se voit confier la série Les Citrouillards, fusionne les deux séries[55].

À partir du 8 juin 1907, Busnel fait parcourir le monde à Timothée dans Les nouvelles aventures de Timothée autour du monde, première série à suivre de la bdq[56]. La série s’arrête brusquement le 21 décembre après 15 planches. Timothée revient en janvier 1908 sous la forme antérieure de gag en une page, avec la Famille Citrouillard, dans un style qui se rapproche de celui d'Albéric Bourgeois.

Busnel, tuberculeux, peine de plus en plus à dessiner et Albéric Bourgeois vient parfois à son aide. Busnel, gravement malade, retourne en France et continue la série jusqu’à sa mort, en septembre 1908. Timothée disparaît des pages du journal pendant 12 ans et va revenir de 1920 à 1925 sous la plume d’Arthur LeMay[57],[58],[59],[60].

La famille Citrouillard

La Famille Citrouillard de René-Charles Béliveau

Le 27 février 1904, René-Charles Béliveau dessine la chronique enfantine de La Patrie. Il y dessine entre autres de courtes histoires burlesques en trois ou quatre dessins et quelques Histoires sans paroles. Le 2 avril 1904, il signe un unique épisode de Pourquoi la famille Peignefort mangea maigre le jour de Pâques, une histoire muette d’une demi-page où les personnages se font voler leurs victuailles par un chien[61]. Le 23 avril, la famille Peignefort devient La famille Citrouillard, qui conte les mésaventures de Baptiste', Pétronille et leur fils Gugusse', une famille campagnarde qui se rend en ville pour la première fois[62]. Les épisodes finissent toujours en catastrophe, la famille étant déboussolée devant les nouveautés de la vie urbaine, la technologie moderne de l’époque et devant les communautés ethniques qu’elle ne comprend pas. René-Charles Béliveau produit 70 épisodes de la famille Citrouillard jusqu’à ce qu’il quitte La Patrie, à l’été 1905. La série est reprise par Théophile Bisson jusqu’à ce qu'il quitte à son tour en février 1906. C'est à ce moment qu'elle est confiée à Théophile Busnel qui la fusionne avec Timothée[63],[64].

Le cousin Charlot et le Père Nicodème

Les 11, 18 et 25 mars 1905, Théophile Busnel et René-Charles Béliveau remplacent Timothée et les Citrouillards par deux nouvelles bd[65].

Busnel crée Les Farces du petit cousin Charlot, où les cadres sont éclatés et le texte, sans ballons, est constitué d'une lettre d’une petite cousine, Aurore, adressée à une amie racontant les bêtises de Charlot. La cohabitation du texte et de l’image tient de la tradition française des récits illustrés.

Béliveau, pour sa part, crée le Père Nicodème, une bd de gag de situation plus conventionnelle.

Après cette brève interruption, Timothée et les Citrouillard reprennent[66],[67].

Les Contes du Père Rhault

À partir du 25 août 1906, Raoul Barré, alors installé à New-York, fait parvenir aux deux semaines une planche des Contes du Père Rhault, où des contes traditionnels, résumés sous forme de texte dans la partie supérieure de la page, inspirent de mauvais tours à deux enfants turbulents qui détournent le sens original du conte et pour qui l'histoire moralisatrice se termine toujours mal. La série dure jusqu’au 17 avril 1909[68],[69],[70].

La Presse

La publication de Timothée dans La Patrie incite La Presse à faire paraitre des bd québécoises. Le 20 février 1904, trois semaines après la première publication de Timothée, La Presse publie une bande de huit cases intitulée Pourquoi il n’y eut pas de canard au dîner qui raconte l'histoire d'une famille qui ne réussit pas à tuer le canard destiné au repas[71]. L'histoire n'est pas signée, mais serait l’œuvre d'Auguste Charbonnier, poète et caricaturiste. La semaine suivante paraît ce qui semble être une traduction de bd des États-Unis[72],[73]

Le Père Ladébauche de Joseph Charlebois

La Presse publie la semaine suivante le Père Ladébauche arrive à Montréal, où réapparait le personnage créé par Hector Berthelot dans Le Canard[74]. Il revient cette fois dans une « série d'aventures amusantes » dessinée par Joseph Charlebois. Le personnage a toutefois changé. La bd tient davantage du burlesque et du comique de situation et ne donne plus dans la satire politique ou sociale. Ladébauche est un citadin dont les mésaventures, comme celles de Timothée ou des Citrouillard, se terminent généralement en catastrophe à la suite de bévues. Le format est à mi-chemin entre la bd légendée et la bd à bulles : les dialogues sont sous l’image, mais il y a absence de narration.

Albéric Bourgeois signe les planches des 11 et 18 février 1905. La dernière planche signée par Joseph Charlebois paraît le 25 février 1905. Le personnage va revenir en août de la même année[75],[73].

Zidore, Toinon et Polyte

Après avoir quitté La Patrie, Albéric Bourgeois débute à La Presse le 4 mars 1905, en créant la série Zidore[76]. Zidore Laripaille est un vagabond fraîchement arrivé en ville qui tente de profiter de toutes les occasions de boire ou manger sans payer. Ses aventures finissent souvent au poste de police. La série s’arrête brutalement le 5 août 1905.

Une semaine après le début de Zidore, Albéric Bourgeois crée Toinon[77], qui devient le 17 juin Toinon et Polyte[78]. La série, dans la lignée des Katzenjammer Kids, raconte les mésaventures de deux garçons espiègles et se poursuit jusqu’au 29 août 2008[79],[80].

Le Père Ladébauche d'Albéric Bourgeois

Juliette Béliveau et J. Hervey Germain en 1928 personnifiant Catherine et Baptiste Ladébauche

Le 12 août 1905, Albéric Bourgeois reprend définitivement la relève de Joseph Charlebois pour Les aventures du Père Ladébauche[81]. Le retour se fait sous forme de chronique illustrée bihebdomadaire où Ladébauche fait le tour du monde et rencontre les grands de ce monde, leur dispensant ses conseils, dans son langage très populaire et habillé de sa tuque, son manteau et sa ceinture fléchée, qui sont déjà anachronique pour l'époque. Le personnage redevient plus proche du Ladébauche original d'Hector Berthelot que l'était celui de Charlebois.

Ladébauche est très apprécié des lecteurs et la chronique sera publiée, sous différents titres, jusqu’en 1954, ce qui est exceptionnel. Un album, Les voyages de Ladébauche autour du monde, regroupant des épisodes du journal, est publié[82].

Le personnage acquiert une vie propre en dehors de sa chronique. La Presse l'utilise comme outil de promotion. En 1907, un comédien déguisé en Ladébauche parcourt la province pour se présenter dans des soirées de famille, concerts et représentations dramatiques. Ladébauche anime également des jeux et concours du journal. Il est aussi utilisé dans des annonces de cigares Ladébauche, et de différents produits.

De 1916 à 1932, 173 sketchs de Ladébauche sont enregistrés sur disque par quatre maisons différentes, soit Columbia, Berliner Gram-O-Phone, Starr/Compo et Brunswick. Le personnage de Ladébauche y est joué tour à tour par sept comédiens, principalement Elzéar Hamel, Joseph Dumais, sous le pseudonyme Du May d'Amour et J. Hervey Germain. Quatre comédiennes jouent le rôle de Catherine Ladébauche, principalement Juliette Béliveau et Blanche Gauthier. Alexandre Desmarteaux et Conrad Gauthier jouent des rôles secondaires. Albéric Bourgeois signe lui-même environ le tiers des titres.

En 1926, Albéric Bourgeois signe une comédie musicale, En roulant ma boule, au théâtre Saint-Denis de Montréal, mettant en scène le couple Ladébauche. À partir de 1932, Bourgeois signe un feuilleton radiophonique pendant dix ans basé sur les Ladébauche, mais où leurs noms sont changés pour Joson et Josette.

En 1907, alors que naissaient et disparaissaient des salles de cinéma, dans la foulée du Ouimetoscope, on voit même apparaître pendant quelques mois un Ladébauchoscope, présentant films et monologues[83],[84],[85],[86],[87],[88]

Les autres bd d'Albéric Bourgeois

Albéric Bourgeois est très actif. en plus de ses caricatures et de ses activités à la radio et la scène, il publie d'autres bd de moindre importance à La Presse. Il crée notamment Les Fables du parc Lafontaine et L’histoire du Canada pour les enfants. Dans cette dernière, le procédé narratif, qui se termine notamment par le réveil brutal de l’enfant tombé du lit, rappelle Les Contes du Père Rhault de Raoul Barré de La Patrie et Little Nemo in Slumberland[89],[90].

La presse anglophone

Henri Julien (autoportrait)

Le Montreal Daily Star, fondé en 1869, engage Henri Julien en 1888 à temps plein à titre de directeur artistique, caricaturiste et illustrateur. Il va occuper ce poste jusqu’à son décès, en 1908. Henri Julien devient un caricaturiste très reconnu au Canada anglais. Il publie également à l'étranger, au Harper's Weekly, au Graphic, au Monde Illustré et à L'Illustration.

Cependant, la presse anglophone du Québec ne publie pas de bande dessinée locale[91],[92],[93].

Par contre, le Québécois Palmer Cox, né à Granby et installé à New-York, obtient un grand succès dans le monde anglo-saxon avec ses Brownies, lutins inspirés du folklore écossais, au physique identique, distinguables uniquement par leur costume. Ses livres connaissent un grand succès et, en 1903, deux aventures sont publiées dans les journaux aux États-Unis.

Palmer Cox prend soin d'enregistrer très tôt ses Brownies à son nom. Il est l'un des premiers artistes à vendre le nom et l'image de ses personnages pour des produits dérivés (jouets, cigares, vaisselle, etc.) et, surtout, à Kodak pour son appareil photo Brownie[94]. Cox, surnommé le « Walt Disney de l'époque victorienne », revient en 1904 à Granby où il se fait construire une maison, surnommée le Brownie Castle[95],[96],[97],[98].

Thématiques

Les bdq des grands quotidiens de cette période se déroulent presque uniquement dans le milieu urbain et moderne de l’époque. L’Église catholique, omniprésente dans la société et possédant un pouvoir politique considérable, y est complètement absente. De même, alors que la province s’industrialise, et que les lecteurs de La Presse et La Patrie sont majoritairement issus du milieu ouvrier, le milieu de travail n’est jamais représenté. Les personnages ne sont jamais non plus en relation avec un employeur qui, dans la réalité, est typiquement anglophone.

Le monde représenté est celui des loisirs urbains, des activités sociales et de la vie domestique. Le monde des enfants en centré sur les bêtises, les jeux et la lutte contre l’autorité. L’humour est essentiellement burlesque et les aventures se terminent typiquement en catastrophe.

Les personnages vivent souvent, comme le Timothée de Charlebois, dans un milieu aisé, sinon bourgeois, qui n’est pas celui du lecteur ou alors à l’inverse, comme Zidore, sont chômeurs, presque clochards[99],[100],[101].

1909-1938 La grande presse – l’invasion étrangère

Après la mort de Théophile Busnel, La Patrie remplace Timothée en octobre 1908 par Buster Brown de Richard F. Outcault. Le 14 novembre, le Père Rhault disparait à son tour pour être remplacé par Le jeune ménage et bébé (The Newlyweds) de George McManus.

À la fin de 1909, La Patrie et La Presse ne publient que des bd étrangères, à l’exception de Ladébauche qui est davantage une chronique illustrée qu’une bd.

Entre 1910 et 1912, des bd françaises font leur entrée dans les journaux. À partir de mars 1910 La Patrie publie un nouveau supplément le jeudi, constitué de feuilletons illustrés, jeux et bd légendées français. Des histoires en images françaises paraissent dans la page des enfants du samedi. En août, Buster Brown et Le jeune ménage et bébé disparaissent à leur tour. Ce sont des bd françaises qui occupent en 1911 et 1912 la page des enfants. La section pour enfants de La Presse, quant à elle, contient sporadiquement de courtes histoires françaises en images. Des bandes muettes et légendées françaises paraissent aussi dans Le Canard [102].

1900- Les syndicates des États-Unis

Au milieu des années 1800, les journaux des É.-U. créent des agences de replacement d’articles, nommées syndicates, qui revendent des articles et rubriques aux journaux locaux et ruraux. Les bd font partie de leur offre.

En 1915, William Hearst fusionne les syndicates de ses journaux pour créer le King Features Syndicate. D’autres syndicates se créent par la suite, tel le United Feature Syndicate. Les syndicates peuvent vendre les mêmes bd à une centaine de journaux, ce qui réduit considérablement leur coût par journal. Ils peuvent donc offrir leurs bd à un tarif que les dessinateurs locaux ne peuvent concurrencer. Il s’ensuit que ces bd conquièrent graduellement les marchés étrangers, incluant la presse québécoise. Au Québec, elles prennent pratiquement toute la place, non seulement dans La Presse et La Patrie, mais dans les autres journaux du Québec. De 1909 à 1940, 300 titres des États-Unis entrent dans les quotidiens québécois. Il se crée dans les journaux un quasi-monopole des bd états-uniennes qui existe encore de nos jours (en 2008)[103],[104].

1910-1919 Le Père Noé et les autres

What Happened Next? d’Arthur G. Racey

Du 6 janvier 1912 au 4 juillet 1913, le successeur d’Henri Julien au Montreal Daily Star, Arthur G. Racey, y publie une bd dont la dernière case est vide et qui s’intitule What Happened Next?. Les lecteurs sont invités à envoyer au journal la case remplie de leur propre création. Le gagnant voit sa case publiée. Après le 4 juillet, Racey publie quelques bd jusqu’au 4 octobre, après quoi le Star les remplace par la série S’Matter Pop? de Charles M. Payne des États-Unis[105].

Noahzark Hotel de Raoul Barré

À l'Hôtel du Père Noé de Raoul Barré

Le 11 janvier 1913, Raoul Barré fait un retour dans La Patrie du samedi via un syndicate. Résidant toujours à New-York, il produit la série Noahzark Hotel diffusée par le McClure Newspaper Syndicate. La bd est signée VARB, qui sont les initiales au long de l’auteur (Vital Achilles Raoul Barré)[106]. Noahzark raconte sur une pleine page les mésaventures d’animaux anthropomorphisés, clients de l’hôtel éponyme. La Patrie publie une version probablement traduite par Barré lui-même, sous le titre À l'Hôtel du Père Noé. La série est diffusée par McClure jusqu’au 9 novembre 1913, mais La Patrie en cesse la parution le 21 juin[105],[107].

Pierrot et Pierrette de Russell Patterson

Le 28 juin 1913, une semaine après la fin de l'Hôtel du Père Noé, La Patrie publie Pierrot et Pierrette dans la partie supérieure de la page des enfants. Elle est l’œuvre de Russell Patterson, un jeune Américain né au Nebraska et habitant alors à Montréal. Elle raconte les aventures de deux enfants espiègles qui jouent des tours à leurs parents. La bd ne connait pas de publication en anglais.

En juillet 1914 débute la Première Guerre mondiale. L’Angleterre entre en guerre en août et le Canada, colonie britannique, entre également en conflit. Les bandes dessinées disparaissent des pages de La Patrie. Russell Patterson, après avoir tenté de s’enrôler dans l’armée canadienne, retourne aux États-Unis où il connaîtra éventuellement une carrière fructueuse comme illustrateur dans les grands magazines américains tels Harper's Bazaar et Cosmopolitan. Il serait à l’origine de la mode vestimentaire des flappers des années 1920. Il aura par la suite du succès comme concepteur de décors au cinéma[108],[109],[110].

La fin de la décennie

Pendant la guerre, les journaux publient très peu de bd. La Patrie ne publie que quelques histoires patriotiques en images [111] et La Presse publie en 1915 des bd françaises dans la page des enfants. Pendant quelques jours, en décembre 1915 et février 1916, La Presse publie L’éducation de Pierrot d’Albéric Bourgeois, qui signe sous le pseudonyme de Max. Il s’agit d’une reprise de gags créés pour The Education of Annie en 1902. Même si le nombre de parutions est très limité, elle peut être considérée comme étant la première série quotidienne de bande dessinée québécoise[112],[113].

1919-1929 - L’après-guerre

Dans les années 1920, le Québec poursuit sur la voie de l’urbanisation et de l’industrialisation. Le Québec vit à la fois dans une société de consommation nord-américaine qui s'urbanise et un clérico-nationalisme qui y résiste farouchement[114],[115]

Le retour de Timothée par Arthur LeMay et Maurice Gagnon

Le 16 octobre 1920, Timothée réapparait dans La Patrie, après une absence de 12 ans, sous la plume d’Arthur LeMay[116]. Il y retrouve son ami Bonavet et s'y fait une nouvelle fiancée, Mam’zelle Éphémérine. D’août 1921 à novembre 1923, LeMay étudie à Paris et ses personnages l’y suivent. Timothée, Bonavet et les autres vont vivre leurs aventures en Europe au moment des Années folles. LeMay utilise les éléments visuels de la bd moderne (lignes de mouvement, étoiles, points d’interrogation au-dessus de la tête, etc.).

À partir du 4 juillet 1925, Timothée est repris par Maurice Gagnon[117]. La bd devient moins burlesque et adopte un style qui se rapproche du family strip des États-Unis, c’est-à-dire qui puise ses gags dans les hauts et les bas d’une famille plus ou moins idéalisée à la façon de Bringing Up Father ou Toots and Casper. Sa publication cesse le 24 décembre 1926[118],[119].

Bénoni de Joseph-Avila Boisvert

Le 16 janvier 1922, La Presse titre à la une « Ladébauche annonce l’arrivée prochaine d’un de ses neveux »[120]! En réalité, la nouvelle bd annoncée n’a aucun rapport avec Ladébauche. Le journal utilise son nom à cause de sa « popularité de bon aloi ». La série débute après deux autres jours de publicité[121]. Bénoni est lui aussi un family strip typique qui s’éloigne du style burlesque courant jusqu’alors dans la bdq et des clichés qui y sont associés. La publication se poursuit jusqu’au 6 mars 1923[122],[123].

Labarbiche de Jos Bernard

Le Canard, qui est entre-temps disparu puis relancé par Hector Berthelot, publie successivement, à partir du 26 février 1922, deux bd signées Jos Bernard. La première, les Aventures illustrées de Labarbiche est une comédie de mœurs centrée sur le personnage de Labarbiche, sa femme et sa fille[124]. Le 18 février 1923, elle est remplacée par M. Max et Madame Céline, qui gravite autour de la vie d’un couple de riches bourgeois[125]. La série change ensuite de nom pour Les exploits illustrés de Max et Céline avant de disparaître le au 19 août[126].

La bd publicitaire

À la fin des années 1920, deux brasseries quasi homonymes, Dawes et Dow, ont recours à la bd pour mettre en valeur leurs produits.

Dawes fait paraître de 1927 à 1946 dans la plupart des journaux une publicité sous forme de courtes bd de 4 cases pour son produit vedette, la bière Black Horse. Les bandes sont principalement créées par Arthur G. Racey, du Montreal Daily Star et John Collins, de The Gazette, pour les pages couleur. Elles reprennent toutes le même synopsis de base : une situation problématique ou un antagonisme se développe dans les trois premières cases et dans la dernière, la bière y est présentée comme un moyen d’améliorer la situation (ce qui sera interdit plus tard par le code publicitaire canadien)[127],[128],[129].

À partir de 1929, la brasserie Dow publie également une publicité sous forme de courte bd dans les journaux sous le titre Gaston et Georges, les garçons de la Dow[130]. Elle est réalisée par Ernest-Carl LeMessurier. Le dessinateur français Benjamin Rabier en dessine quelques-unes.

La brasserie Dow fait également paraître à partir du premier février 1930, des publicités, dans les journaux de langues française et anglaise, pour la Frontenac Olde Brew Ale, sur le thème « Dans cent ans d’ici », sous la forme de 30 affiches futuristes, dessinées par George-Louis Cumine[131]. Elles sont commandées immédiatement après le krach de 1929 et avant que ne se fasse sentir la grande dépression. Elles montrent une vision d’avenir optimiste de progrès technologiques, dans la veine des Années folles qui sont en train de se terminer. Les campagnes publicitaires à thème futuriste sont quasi inexistantes au Québec à ce moment. À partir de l’été 1930, alors que les effets de la crise se font durement sentir, les illustrations deviennent moins utopiques, reflétant le désenchantement social ambiant[132],[133],[134],[127].

1930-1938 Crise économique et évasion en bd

À la fin des années 1920, les journaux québécois contiennent plusieurs pages de bd des États-Unis et leur genre se multiplie : aventures, policier, western, etc. Pendant les années de dépression, celles-ci sont un moyen bon marché pour les lecteurs de s’évader[135]. Cet engouement pour la bd profite à un petit nombre d'auteurs québécois.

Les Espiègles d’Yvette Lapointe

Les bdq quotidiennes n’ont connu jusqu’ici qu’une existence très brève. La première série à s’étendre sur quelques mois, de juin à décembre 1932, est le strip quotidien Pourquoi? d’Yvette Lapointe publiée dans L’Illustration. De mai à août 1933, Yvette Lapointe récidive, cette fois dans La Patrie, avec Petits Espiègles, qui met en scène les espiègles en question, Mimi et Réal Pistache, ainsi que maman Pistache et l’institutrice Mlle Rose D’Amour[136],[137],[138],[139],[140].

Timothée à la radio et en bd

À partir du 14 septembre 1933, Timothée revient, cette fois dans sa propre émission de radio sur les ondes de la station CHLP, propriété de La Patrie. L’émission d’une durée de 15 minutes est diffusée deux fois par semaine. Le 16 septembre, on retrouve Timothée de nouveau en bd à La Patrie… où on le voit au micro de CHLP[141]. C’est Arthur LeMay qui reprend la bd où il profite de ses talents de caricaturiste pour mettre en scène Timothée avec plusieurs personnalités politiques de l’époque.

Cependant, en 1933, La Patrie est achetée par son concurrent La Presse. Celle-ci, qui a déjà sa propre station de radio, met fin à Timothée à la fois dans le journal et sur les ondes radio. La toute dernière bd de Timothée paraît le 16 décembre 1933[142].

Bouboule d’Albert Chartier

En 1935, La Patrie publie une édition le dimanche en formule magazine, La Patrie – Journal du dimanche qui deviendra l’hebdomadaire le plus vendu du Québec. C’est là qu’apparait le 25 octobre 1936, annoncée en grande pompe, la première bd d'Albert Chartier, Bouboule, sur un scénario de René-O. Boivin[143]. Selon ce qu’en dit Albert Chartier, le bien nommé personnage principal vit « les aventures les plus abracadabrantes » dans son univers mondain et sa vie de famille sur laquelle il n’a aucune prise. La série se termine le 21 mars 1937 car le directeur Oswald Mayrand trouve étonnamment la série trop sexy[144],[145].

‘Ti’Pit le chétif d'Eddy Prévost

L’hebdomadaire Le Petit Journal, qui publie déjà de nombreuses bd étrangères, amorce dans les années 1930 la publication de quelques bdq qui auront une longévité d’une dizaine d’années.

Le 16 août 1931, Le Petit Journal commence la publication de ‘Ti’Pit le chétif, un strip écrit et dessiné par Eddy Prévost[146]. Cette bande se démarque des autres bdq publiées jusqu’ici par ses gags avant tout visuels plutôt que verbaux. La publication cesse le 18 juin 1933 mais revient le 18 octobre 1936, cette fois pour une durée de dix ans[147],[148].

L’oncle Pacifique de Pierre Saint-Loup

Le 26 mai 1935 débute dans Le Petit Journal la publication l’Oncle Pacifique, créé par Pierre Saint-Loup sous le pseudonyme de Vic Martin[149]. Né en France, Saint-Loup a émigré au Québec en 1905. Son personnage d’oncle Pacifique a les allures d’une version modernisée du Père Ladébauche. Comme ce dernier, il fait connaître ses opinions sur tout. Dans le premier épisode, il est d’ailleurs en grande discussion avec Ladébauche lui-même, qui ne reviendra plus par la suite. Le canevas est sensiblement le même à chaque semaine. Pacifique Poilfin fait une joute verbale avec son interlocuteur, qui varie de semaine en semaine, et il renverse celui-ci, littéralement, par une réplique finale d'une logique déconcertante. À partir du 28 mars 1937, apparaît sa femme Césarine qui le fait voyager à Londres voir le couronnement de George VI, puis à Paris voir l’exposition universelle. Le personnage voyage par la suite dans des lieux exotiques pour l’époque. La série se poursuit jusqu’au 27 août 1945. Le personnage aurait influencé Doris Lussier dans la création de son Père Gédéon que Roger Lemelin va par la suite intégrer à la série télévisée La famille Plouffe[150],[151],[152].

Casimir

Le 11 août 1935 Le Petit Journal publie Casimir, signé Tom Lucas, qui serait un pseudonyme de Pierre Saint-Loup ou encore de l’illustrateur Hector Brault[153]. La bd, qui se poursuit jusqu’au 26 août 1945, est basée sur un gag récurrent : Casimir a un nouvel emploi à chaque semaine d’où il se fait éjecter parce qu’il est totalement nul[154],[155],[151].

La Mère Jasette

Sous la signature de H. Christin, La Mère Jasette débute le 19 février 1939 et se poursuit jusqu’au 21 juin 1951[156]. C’est la première bdq à avoir comme personnage principal une femme adulte. Contrairement aux bd étatsuniennes publiées dans les journaux québécois, elle ne correspond pas au stéréotype de la jeune femme plus ou moins étourdie ou ayant du sex-appeal, mais d’une femme d’âge mûr[157],[148],[158].

1919-1938 Contes et feuilletons cléricaux-historiques

Le Québec, surtout depuis la deuxième moitié des années 1800, est une société fortement cléricale. Ce courant de pensée dominant, conservateur, soutient des valeurs traditionnelles[159].

1919-1925 Les Contes historiques de la Société Saint-Jean Baptiste de Montréal

L’élite clérico-nationaliste voit d’un mauvais œil la bande dessinée tout en constatant son attrait pour la jeunesse. Face à ce constat, Victor Morin et Guy Vanier amènent la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal à publier à partir de 1919 une série de feuillets racontant chacun la vie ou un fait historique d’un héros de la Nouvelle-France ou du Bas-Canada, tels que Marguerite Bourgeoys, Paul de Chomedey de Maisonneuve, Jeanne Mance, Pierre Le Moyne d'Iberville, Étienne Brûlé, Marie Rollet et Louis-Joseph Papineau[160],[161].

Les textes des Contes historiques sont rédigés par des historiens et écrivains reconnus tels qu'Édouard-Zotique Massicotte, le chanoine Lionel Groulx, Laure Conan, Thomas Chapais, Marie-Claire Daveluy, Ægidius Fauteux et Victor Morin. Ils sont illustrés par des artistes-peintres et illustrateurs de talent tels que James McIsaac, Jean-Baptiste Lagacé, Rita Mount, Claire Fauteux, Albert-Samuel Brodeur, Georges Latour, Napoléon Savard, Onésime-Aimé Léger et Maurice Lebel. Le style des Contes historiques tourne ostensiblement le dos à celui des bandes dessinées américaines; c’est celui des images d’Épinal françaises, comportant quatre rangées de trois dessins avec texte sous l’image[162],[163],[164],[165],[166].

Le but de ces contes n’est pas de divertir, mais de propager ce qui est considéré moral, instructif et catholique. Les feuillets sont distribués en librairie, mais aussi, à cette époque où l’instruction publique est sous le contrôle du clergé, distribués dans les écoles, où ils servent de récompenses. Ils sont également vendus directement aux parents. En tout, 34 feuillets sont publiés en quatre séries dont les trois premières comportent en tout un million d’exemplaires, qui sont toujours rapidement écoulés. En 1921, la Société Saint-Jean Baptiste publie ces trois premières séries en album. Une quatrième et dernière série est publiée en 1925[167],[168].

Les Contes historiques sont également repris dans plusieurs journaux au Québec, dans le reste du Canada et aux États-Unis, notamment dans les pages de L'Action catholique, du Devoir, de La Survivance d’Alberta, du Patriote de l’Ouest de la Saskatchewan, de La Semaine paroissiale de Fall River (Massachusetts) et du Courrier Français de Los Angeles[169],[170].

1920-1928 Les bd de L’oiseau bleu

L’Oiseau bleu, volume 1, numéro 1. Produit en novembre 1920 et daté de janvier 1921

Pendant qu’il existe en Europe des publications pour la jeunesse telles que La Semaine de Suzette ou L'Intrépide, on ne trouve rien de tel au Québec en dehors des pages pour enfants des journaux. Après le succès des Contes historiques, la Société Saint-Jean-Baptiste amorce en novembre 1920, sous la direction d’Arthur Saint-Pierre, la publication du mensuel L’Oiseau bleu, destiné à la jeunesse. L’instruction religieuse et morale y est très présente. En 1929, la Commission des écoles catholiques de Montréal va autoriser les instituteurs à recommander la revue à leurs élèves. La revue demeure déficitaire tout au long de son existence jusqu’en 1940[171],[172].

Dans ses premières années, la revue publie Francine et Graindesel de Albert-Samuel Brodeur[173]. À partir du no 9 paraissent Les Aventures de Florette par James McIsaac[174]. En 1925, la revue publie dans les pages du centre la quatrième série des Contes historiques, puis de 1926 à 1928 une réédition des premières séries. La publication de bd cesse par la suite[175],[176],[177].

1935-1938 Les voyageurs de commerce

De 1935 à 1938, une série de bandes catho-nationalistes voit le jour sous la commandite, à première vue surprenante, de l’Association catholique des voyageurs de commerce du Canada, section des Trois-Rivières. En fait, cette association origine d’un mouvement de retraites fermées existant au Canada français depuis 1911 et qui dit avoir accueilli plus de deux cent mille membres. Le but de ces bd n'est pas le divertissement mais l’apologie de la religion catholique et le retour à la terre, le tout assimilé à une certaine vision nationaliste. Deux des récits se veulent une illustration des bienfaits des retraites fermées pour retrouver les vraies valeurs chrétiennes.

Les bd sont pour la plupart des adaptations de romans du terroir. Comme les Contes historiques, elles ont volontairement la forme d’images légendées pour se distinguer du style américain. En tout, onze feuilletons se succèdent pour un total de 700 bandes. Ce sont les premiers feuilletons de bdq de style réaliste. Ils sont publiés à partir du 18 juin 1935 dans L’Action Catholique de Québec, puis pour la plupart, dans Le Droit d’Ottawa, Le Nouvelliste de Trois-Rivières et Le Devoir de Montréal[178],[179],[180].

Le premier feuilleton publié est l'Appel de la race du chanoine Lionel Groulx, adapté par Victor Barrette et dessiné par Jules Paquette[181]. Le feuilleton est suivi d’une adaptation d’un autre roman de Lionel Groulx, La Terre conquérante, par Victor Barrette et illustrée par James McIsaac, racontant comment un Acadien réussit à reconquérir la terre de ses ancêtres perdue lors de la déportation des Acadiens[182]. D’autres feuilletons se succèdent par la suite, dont une adaptation par Jules Paquette du roman Une de perdue deux de retrouvées de George Boucher de Boucherville[183] que, vingt ans plus tard, Maurice Petitdidier reprendra dans Hérauts. Paraissent aussi, notamment, des adaptations de La femme des pins d’Harry Bernard[184], Les Anciens Canadiens de Philippe Aubert de Gaspé[185] ainsi que Pierre Radisson d’après la biographie de Donatien Frémont[186]. Le 13 mai 1937, le feuilleton Son chemin de Damas, une série originale écrite par Emery Paincourt et dessinée par Jean-Jacques Cuvelier, délaisse au quatrième jour la bd légendée pour utiliser le phylactère, ce qui en fait la première bdq réaliste à phylactère[187],[188],[189].

1943-1963 Les publications didactiques religieuses

Pendant la Seconde Guerre mondiale, alors que les relations commerciales avec la France sont interrompues, les maisons d'édition québécoises occupent davantage d'espace dans l'édition pour l'enfance et la jeunesse[190].

Par ailleurs, le clergé considère immoral une grande part de ce qu'apporte la modernité et la vie urbaine, notamment la bande dessinée. « En mars 1946, les évêques catholiques de la province de Québec publient une lettre collective dénonçant le climat moral qui règne depuis quelque temps dans le Québec. [...] "Le théâtre, le cinéma, les spectacles, les émissions radiophoniques accumulent à leur tour les périls les plus graves. [...] La moralité baisse encore par l’action de ces bandes comiques que dévorent les enfants, jeunes et vieux." Pour les évêques, il est donc important que s’organise une croisade de pureté. »[191],[192]. Dans la foulée de cette croisade de pureté, en 1955, Gérard Tessier, professeur à la Commission des Écoles catholiques de Montréal, publie Face à l'imprimé obscène, une charge virulente contre les "publications corruptrices", ce qui inclut les bandes dessinées[193].

1944-1964 Hérauts et Sais-tu?

En 1944, l'éditeur Fides foi » en latin), contrôlé par la Congrégation de Sainte-Croix, domine le domaine de l’édition religieuse[194]. Son fondateur, le père Paul-Aimé Martin, et son assistant, le frère Placide Vermandere, découvrent aux É.-U. le comic book catholique Timeless Topix, publié par la Catechetical Guild Educational Society, qui contient des vies de saints, de héros et de figures historiques. Après entente avec l'éditeur, Fides en publie à partir d’avril 1944 une version française, rebaptisée Hérauts, imprimée aux États-Unis.

Parallèlement, en septembre 1944, la Compagnie de publication Agricole de Montréal lance le magazine didactique Sais-tu?, fondé par Roland Canac-Marquis, professeur à la Commission des écoles catholiques de Montréal, et auquel contribue notamment Jean-Paul Desbiens, futur auteur des Insolences du Frère Untel. Le quart du magazine contient des bd dont quelques québécoises.

En 1947, cinq congrégations religieuses enseignantes confient leur revues, la plupart existantes depuis les années 1920-1930, à Fides, qui délaisse alors Timeless Topix, embauche Roland Canac-Marquis et adopte la formule de Sais-tu?.

À partir de septembre 1947, Hérauts, en six éditions identiques à l'exception des quatre pages de couverture est distribué dans toutes les écoles du Canada français. La revue de 52 pages est publiée deux fois par mois à 100 000 exemplaires. Elle contient principalement des bd, mais aucune québécoise.

« Fanchon et Jean-Lou » par Maurice Petitdidier réédités en albums (1958-1960)

En 1954, Hérauts publie sous forme de série Un voyant de Marie[195] du dessinateur d’origine française Maurice Petitdidier, que Fides publie également en album. Puis, à partir de septembre 1955, Maurice Petitdidier remplit presque à lui seul les pages de la revue, incluant un grand nombre de bd. Celles-ci racontent en majeure partie des aventures de jeunes garçons et des histoires visant à susciter la vocation religieuse[196],[197],[198]. Gabriel de Beney y réalise également des illustrations et des bd. De septembre 1958 à juin 1961, Fides publie également Le petit Héraut pour les élèves plus jeunes. Maurice Petitdidier y publie une série intitulée Fanchon et Jean-Lou dont les personnages deviennent les vedettes de la revue au point qu'elle prend leur nom dans sa troisième année[199]. À partir de 1959, la bdq est remplacée dans Hérauts par des bd françaises et états-uniennes, au point de disparaître en 1960.

Au début des années 1960, le clergé perd sa mainmise sur l'éducation au Québec et Hérauts ne fait plus partie des revues scolaires. Elle cesse de paraître en 1964[200],[160],[177],[201],[202],[203],[204],[205],[206].

1943-1964 François et Claire

Au centre, Gérard Pelletier et Alexandrine (Alec) Leduc au siège social de la JEC en juin 1943

En 1935 nait au Québec le mouvement de Jeunesse étudiante catholique (JEC) qui fait partie du mouvement international de Jeunesse étudiante chrétienne. Son mensuel, le JEC contient, à partir de 1939, un supplément de huit pages, le JEC des jeunes. En janvier 1943, le secrétaire général de la JEC, Gérard Pelletier, et Alexandrine (Alec) Leduc décident de remanier entièrement ce supplément pour donner naissance à la revue François. Celle-ci ne s'adresse plus seulement aux JÉCistes, mais à tous les jeunes, principalement les garçons. La revue Claire, qui s'adresse aux filles, apparaît en 1957. Même si elle est un mouvement catholique, la JEC, dirigée par des laïques, a une attitude et un discours plus ouvert que le clergé. Cela se reflète dans François et Claire qui sont moins dogmatiques que Hérauts. Toutes ces revues sont éditées par Fides qui considère qu'elles se complètent et ne se font pas concurrence.

Dès ses premières années, François publie des bdq. Parmi les auteurs, on retrouve Julien Hébert qui y publie notamment Mouchette, L'As des montagnes et Le Dernier des Saute-à-Pic[207]. Jean-Paul Ladouceur produit Capitaine Brinbache[208], Pictou et une biographie de Maurice Richard. De mars 1945 à avril 1946 il illustre un conte fantaisiste, Le sorcier frileux, imaginé par Jean-Yves Bigras et Jacques Brunet. Le personnage principal, Pépinot Pépin, ainsi que Capucine, créée en 1950 par Ladouceur, sont à l’origine de la série télévisée Pépinot et Capucine lorsque Jean-Paul Ladouceur devient réalisateur à Radio-Canada en 1952[209],[210]. Normand Hudon, Pierre Dupras et Gabriel de Beney contribuent également au magazine.

Au début des années 1950, François ne publie pratiquement plus que des bd des États-Unis et de France. Cinq aventures de Météore, signées Jean-François (illustration) et Michel (scénario), sont publiées de 1957 à 1960. Autre exception, notable, Nicole Lapointe, qui fait pratiquement toutes les illustrations de Claire, après avoir publié quelques bd religieuses dans les deux magazines[211], crée le personnage de jeune femme enthousiaste et dégourdie Jani Moreau. Deux longs récits à suivre débutent en septembre 1960[212],[213],[214]. On voit aussi apparaître quelques histoires dessinées par France Livernois et scénarisées par Mariette Thibaud notamment sur Jos Montferrand et Emma Albani. On voit aussi quelques gags de Lucien par Jiji. François et Claire cessent d'être publiés en novembre 1964[215],[216],[217],[163],[218],[219].

1950-1963 Les albums religieux

Fides

L'éditeur Fides produit également des albums religieux. En 1950, Fides lance la collection Trésor de la jeunesse , qui contient en partie des contes et bd parus dans Hérauts, dont, en 1954, Un voyant pour Marie que nous avons vu précédemment. La collection comprend également La Madone des Canadiens : Notre-Dame du Cap, Reine du Très Saint Rosaire illustrée par Maurice Petitdidier. Fides publie également en 1955 Le Frère André illustré par Jacques Gagnier sur un texte de Marcel Plamondon[220].

Les derniers albums de Maurice Petitdidier sont publiés en 1960 et les derniers recueil de Hérauts, en 1963[221].

Les Clercs de Saint-Viateur

Les Clercs de Saint-Viateur publient en 1951 un manuel scolaire sous forme de bd, Les Missionnaires au pays des Indiens, destiné aux élèves de première année du primaire. Les dessins, non signés, sont attribués à Georges-Henri Allaire. Le manuel est réédité jusqu’en 1961. Un autre manuel, destiné aux élèves de deuxième année, Les Français au pays des Indiens, est publié à partir de 1953[222],[223].

Les Éditions Franciscaines

Le père Richer-Marie Beaubien propose aux Éditions Franciscaines de Montréal une biographie de saint François d’Assise en images. Odette Fumet réalise les 230 vignettes du Troubadour d’Assise qui paraît en 1953[224].

Le Centre de la Bible

De 1954 à 1958, le Centre de la Bible publie l’Histoire de Dieu en images. La série comprend cinq volumes dont quatre premiers sont dessinés par Pierre L’Amare et le dernier par Jack Young. Les scénaristes, qui varient d'un volume à l'autre, sont le père Gaston Fontaine, Marie-Andrée Bertrand et Sœur Marie Raffaella de Sion[225],[163],[226].

Les éditions du Rayonnement

En 1960 et 1963, les éditions du Rayonnement publient deux albums sur la vie de missionnaires. Le premier, Chez les démons de L’Outaouais : Le Père Louis Reboul O.M.I, est dessiné par Santiago Colmero sur un texte de Laurent Tremblay. Le second, Pasteur des brebis noires : Le Père Roland Denis O.M.I 1921-1956, est dessiné par Beatrice Kenely, également sur un texte de Laurent Tremblay[227].

1943-1961 La presse

Parallèlement, pendant l'âge d'or et le déclin des publications religieuses pour la jeunesse, les journaux continuent de publier abondamment des bd des États-Unis malgré qu'elles soient considérées peu édifiantes par le clergé. Un certain nombre de bdq trouvent néanmoins leur place dans les journaux.

1943-2002 Onésime

En 1943, Le Bulletin des agriculteurs donne carte blanche à Albert Chartier, un citadin ayant grandi dans le quartier ouvrier du Plateau Mont-Royal et pour qui la campagne de son enfance est le parc La Fontaine[228]. Albert Chartier crée Onésime, qui se situe en milieu rural. Le première planche est publiée dans le numéro de novembre 1943[229]. La bd connaît non seulement le succès, mais une longévité exceptionnelle de 59 ans, survivant à la quasi-disparition des bdq au début des années 1960 et se poursuivant jusqu'en juin 2002[230],[231],[232],[233],[234].

Deux recueils d’Onésime sont publiés en 1974 et 1975 aux Éditions de l’Aurore puis un troisième en 1983 par l'éditeur du Bulletin des agriculteurs[148].

En plus d'Onésime, Albert Chartier dessine, également pour Le Bulletin des agriculteurs, d’octobre 1951 à septembre 1970, Séraphin L’histoire illustrée d’un homme et son péché, sur un texte de Claude-Henri Grignon[235]. La bd est rééditée dans l'album Séraphin illustré en 2010[236].

1947-1951 Le Petit Journal

Au Petit Journal, alors que La Mère Jasette de Christin, amorcée en 1939, se poursuit, d'autres bdq viennent s'ajouter à partir de 1947.

Les jeunes talents

Le 7 septembre 1947, le Petit Journal regroupe ses bd dans une section magazine de 16 pages. Une des pages est consacrée à un feuilleton d’un « jeune talent de chez nous ». La première à être publiée est titrée Les Trois copains, de Gilles Gauvreau[237]. Le 7 mars 1948 débute une deuxième série, Jacques D’Iberville par Raymond-Roger Racette, qui se déroule à Montréal à la demande du journal. L’auteur est payé au même prix qu'une bd de syndicate, soit 15 $ par page (équivalent à 180 $ de 2021)[238],[239]. Le 16 mai, le nouveau talent local est Normand Hudon, alors âgé de 18 ans. À la demande du journal sa bd Julien Gagnon, qu'il signe Rémy, est basée sur l’actualité[240]. Le 14 novembre, celui-ci enchaîne avec une nouvelle série nommée Le Cirque Moréno[241] qui se termine le 8 mai 1949, mettant fin aux séries consacrées aux jeunes talents[242].

Biographies

Du 23 janvier 1949 au 8 octobre 1950, Le Petit Journal publie une série de 46 biographies de personnages historiques de la Nouvelle-France, généralement en deux pages, rédigée par Béatrice Clément et dessinée par Daniel Lareau.  Ces bd légendées, sans titre, reprennent le concept des Contes Historiques,  mais dans un style plus moderne et plus dynamique[243].

Comme les « jeunes talents », ces deux professionnels sont rémunérés au même prix que les pages vendues par les syndicates des États-Unis, soit 15 $ la page noir et blanc et 25 $ par page couleur. Ces bd sont publiées par la suite dans L’Action catholique, The Ensign, journal catholique de langue anglaise, et trois journaux régionaux. Elles sont également republiées en album sous le titre Parade Historique[244],[245].

Mouchette

Du 6 août 1950 au 18 novembre 1951, Julien Hébert reprend Mouchette, personnage qu’il a créé précédemment pour la revue François. La bd est sous forme d’histoire à suivre[246], puis à partir du 31 décembre 1950, se transforme en gag d’une page[247],[248].

1947-1955 Les journaux régionaux

Roberto Wilson

En dehors des biographies ci-dessus, publiées initialement dans le Petit Journal, certains journaux régionaux publient leurs propres bdq.

Le Progrès du Saguenay publie du 8 mai 1947 au 6 octobre 1949 la première bdq de science-fiction, Les deux petits nains de Paulin Lessard, âgé de 16 ans[249]. Bien que sa bd soit commanditée par un magasin de Chicoutimi, l’auteur n’est pas payé. À la place, il reçoit les matrices qu’il peut revendre à d’autre journaux régionaux, ce qui exclut les journaux des grandes villes. Paulin Lessard arrive à vendre sa bd à seulement quelques hebdomadaires. Deux des quatre récits sont repris en albums tirés à 5 000 exemplaires[250],[251],[252].

Un autre journal de Chicoutimi, Le Régional, publie La caverne au trésor de Roberto Wilson, Haïtien de naissance arrivé au Québec en 1952. La bd, publiée de 1953 à 1955, raconte les aventures d’un journaliste et de son épouse qui recherchent le trésor des Arawaks à Haïti. La série est par la suite diffusée dans quinze hebdomadaires régionaux à travers le Québec[253],[216],[254].

1950-1961 - L’Action Catholique

Roberto Wilson publie par la suite un strip quotidien dans l’Action Catholique de 1956 à 1959, Les aventures de Robert et Roland, qui raconte les péripéties de deux jeunes détectives[255]. Le scénario est d’abord rédigé par le directeur du journal, Mgr Paul-Émile Gosselin, puis par Roberto Wilson lui-même[256],[216],[254].

Antérieurement aux bd de Roberto Wilson, L’Action catholique publie des séries historiques, réalisées par Paul-Arthur Turcotte. Ces séries reprennent après la fin de Robert et Roland [257],[258],[259]:

Séries historiques de l'Action Catholique
parution titre sujet
9 juillet au 17 septembre 1950 La Terreur Blanche[260]
21 janvier au 19 mars 1951 L'Inoubliable Combat[261] Dollard des Ormeaux
19 octobre 1952 au 18 janvier 1953 Champlain Père de la Nouvelle-France[262] Samuel de Champlain
8 novembre 1959 au 17 janvier 1960 Les patriotes de 1837-38[263] Rébellion des Patriotes
24 janvier au 3 avril 1960 Frontenac, sauveur de la Nouvelle-France[264] Louis de Buade de Frontenac
10 au 24 avril 1960 L'héroïne de Verchères[265] Madeleine de Verchères
24 juillet 1960 au 7 mai 1961 Le Chien d’or[266] adaptation d’un roman écrit par William Kirby, basé sur une légende québécoise, et traduit par Pamphile Le May
14 mai au 1er octobre 1961 Les Diables rouges[267] massacre de Lachine de 1689

1947-1948 - The Montreal Standard et La Patrie - Juniper Junction

Jimmy Frise

Jimmy Frise dessine pour le Toronto Star depuis 25 ans Birdseye Centre, une des bandes dessinées les plus populaires au Canada, lorsque, en 1947, le Montreal Standard l’attire à Montréal en lui promettant de publier en couleur. Il dessine alors Juniper Junction qui reprend l'univers de Birdseye Centre. La bd, syndiquée, est également vendue aux États-Unis. Elle est également traduite et publiée dans La Patrie[268]. Toutefois, le succès est de courte durée car Jimmy Frise décède en 1948[269],[270],[271].

1944-1947 La Patrie – La vie en image

La patrie publie de 1944 à 1947 une chronique en dessin de Jacques Gagnier sur des thèmes d’actualité, titrée La Vie en Images[272]. Les planches sont réunies en album en 1946 sous le titre La Plume au vent[273],[274],[275].

1940-1956 Radiomonde

Radiomonde est un hebdomadaire qui porte sur les émissions de radio et la vie (réelle ou embellie) des artistes de la radio. Dans les années 1940, le journal publie deux bdq, puis entre 1951 et 1955 en publie simultanément une dizaine. Presque toutes sont éponymes, portant sur une émission de radio ou un personnage réel ou fictif populaire à la radio. Les bd, généralement humoristiques, sont également des publicités; elles sont généralement accompagnées d’un court texte incitant les lecteurs à écouter leurs personnages et émissions préférés à la radio, aux postes CKVL (Montréal), CKCV (Québec), CHLN (Trois-Rivières), CJSO (Sorel-Tracy) et(ou) CHEF (Granby). Les bd, répertoriées dans le tableau ci-dessous, sont, sauf exception, la propriété du journal; quand un artiste cesse de produire une bd, un autre prend la relève[276],[277].

Bdq du Radiomonde
année(s) titre auteur(s) sujet
1940-1941 Nazaire et Barnabé[278] Nangam D’après le feuilleton radiophonique du même nom écrit par Ovila Légaré et diffusé par CKAC.
1946-1949 Radiotages[279] Paul St-Jean Page de potins humoristique.
1951 Gilles et Compagnie[280] Paul St-Jean Met en scène le comédien Gilles Pellerin.
1951 Jean Pitou[281] Jack Der[282] Personnage de l’émission "Variétés-Vaudeville" des postes CKVL, CHLN et CKCV.
1951-1953 Juliette Béliveau[283],[284] Raymond Deslauriers puis Dick Lucas et brièvement Pierre L’Amarre Mésaventures fictives de la comédienne Juliette Béliveau.
1951-1953 Le Fantôme au Clavier[285] Paul St-Jean Met en vedette les animateurs de l’émission du même nom, Jacques Normand, Gilles Pellerin et Billy Munro.
1951-1954 Oswald[286],[287] Frank Laliberté[288] puis Jacqueline Laliberté[289] Personnage fictif du comédien Omer Duranceau au poste de radio CKVL.
1951-1954 St.Georges Côté[290] Charles Brunet Porte sur l'annonceur vedette du poste de radio CKCV de Québec[291].
1951-1954 Tizoune[292] Gamin, puis Frank Laliberté Porte sur le personnage burlesque créé par le comédien Olivier Guimond, père.
1951-1958 Charlotte et Armand Marion[293] Charles Brunet[294] Met en scène le comédien Armand Marion et sa marionnette Charlotte de l’émission du même nom.
1951-1958 Willie Lamothe[295] Jacques Der puis Charles Brunet Aventures fictives du chanteur et comédien Willie Lamothe surnommé « le cowboy québécois ».
1951-1958 Zézette[296] Paul St-Jean puis André Dubé Met en scène le personnage fictif de fille espiègle interprété à la radio par Jeanne Couet.
1952 L'Ineffable M. Brillant[297] Jack Der D’après le feuilleton policier radiophonique éponyme, lui-même une adaptation du feuilleton radiophonique The Amazing Mr. Malone des États-Unis. Dessiné dans un style qui rappelle celui de Dick Tracy. Réédité en album en 2014 sous le titre Les dossiers de l'ineffable M. Brillant.
1952-1958 L'Histoire de Dieu[298] Dessins de Pierre L'Amare[299] et Jack Young, textes du Père Gaston Fontaine, Marie-Andrée Bertrand et Sœur Marie Raffaella de Sion Publication sous forme de feuilleton de l'Histoire de Dieu en images publié en album par le Centre de la Bible. Une version écrite par Jean Monté est diffusée le dimanche à la radio.
1953-1954 Fous comme Brac[300] Galiana Basé sur l’émission des animateurs et humoristes, Paul Berval, Roger Baulu, Gilles Pellerin, Jacques Normand et la chanteuse Colette Bonheur.
1954-1955 Docteur Claudine[301] Dessin d’André Dubé, texte de Jean Desprez, auteure du radio-roman Basé sur le radio-roman éponyme, mettant de l’avant une jeune femme médecin, personnage délibérément en avance sur la réalité contemporaine[302].

Le « printemps » de la bande dessinée québécoise

En 1960, les années surnommées de Grande Noirceur sont terminées et le Québec entre dans les années de la Révolution tranquille.

En pleine effervescence du neuvième art pendant l’humour contemporain des années 1960, la bande dessinée québécoise prend son inspiration de deux tendances, la contestation et la recherche d’une nouvelle esthétique[303]. En effet, en pleine Révolution tranquille les Québécois sont exposés à des magazines satiriques tels que : Mad, Pilote, Planéte et Hara-Kiri. Le style proposé parle au public québécois, qui apprécie le jeu des images fortes avec la liberté retrouvée dans la mise en page[304].

C'est en 1968 qu'on assiste aux tout premiers soubresauts de ce que l'on a surnommé le « printemps de la BD québécoise »[304], avec la création du groupe Chiendent, un collectif d’auteurs composé de : Claude Haeffely, Réal Arsenault, André Montpetit, Michel Fournier, Anne Trez, Pierre Cornelier, Kittie Bruneau, Françoise Bujold, Micheline Beauchemin, Gérard Tremblay, Sindon Cécin, Léon Bellefleur, Roland Giguère, François Dallegret, Pierre Gaboriau, Richard et Pat Lacroix et finalement Marc-Antoine Nadeau[305]. Ils publient quelques planches dans La Presse et Dimanche-Magazine. À la suite de cette ouverture du marché et à l’apparition de la photocopieuse, une pléthore de petits fascicules brochés au contenu souvent subversif et engagé voit le jour : c’est la naissance du fanzine québécois ! La majorité des projets n'ont, en moyenne, qu'une durée de vie de deux ans, faute de financement et d’un réseau de distribution capable de faire face à l’importance de l'étendue du territoire. Il est toutefois important de souligner que parmi eux, on retrouve L'Hydrocéphale illustré (1971-1972), publié par un certain Jacques Hurtubise

À la suite de l’échec commercial des fanzines, les auteurs décident de se regrouper. C'est ainsi qu'est créé L'Hydrocéphale entêté, qui associe la bande de Jacques Hurtubise à plusieurs autres auteurs ayant participé à la première vague de publication de fanzines. Cette organisation crée une revue intitulée L’Illustré, un « comic book » (Les aventures du Capitaine Kébec), réalise des expositions à Montréal et à l’étranger, et fonde son propre « syndicate » : la coopérative Les Petits Dessins. Celle-ci ne réussit par contre qu’à publier six strips journaliers dans le quotidien Le Jour pendant moins d’un an. Les grands « Syndicates » américains font toujours la vie dure aux auteurs du Québec.

En 1974, la revue L'Écran est créée à Sherbrooke, dirigée par Daniel Racine, Denis Bachand, Léo Brodeur ainsi qu'André Carpentier, Jacques Samson et Richard Langlois à titre de principaux collaborateurs, tandis que dans la région de Québec c’est le magazine Plouf (Saint-Jean, Île d’Orléans), sous la houlette de Mario Malouin, et le magazine Patrimoine avec Louis Rémillard et André-Philippe Côté (qui signe alors André Côté).

Le printemps de la BD québécoise dure une bonne décennie, des années 1968 à la fin des années 1970 ou elle doit toucher un plus grand public afin de survive. C’est le magazine humoristique Croc, fondé en octobre 1979[306], qui incarne cette nouvelle ère de la BD québécoise. Le but premier est de toucher un vaste public et au Québec c'est l’humour qui s’adresse aux adolescents et jeunes adultes qui marche[307]. On retrouve pendant cette période des bandes dessinées telle que :

  • Capitaine Kébec de Pierre Fournier, paru dans l’Hydrocéphale en 1973[308]. On retrouve une parodie d’aventures d’un jeune super-héros hippie, qui déambule dans la métropole montréalaise[309].
  • L’homme-Catalogne de Fern (Fernand Choquette), paru dans l’Écran en 1974[310].
  • Sharade aventurière de l’espace de Robert Hénen, paru dans Le grand silence en 1974[311]. Première super-héroïne québécoise, qui protège la planète Terre des menaces[312].
  • Louis Cyr de Yves Poissant, parut dans le petit Supplément illustré en 1976. On y suit les aventures de Louis Cyr, qui porte le costume de Gros Louis dans des combats qui dénoncent de façon ironique le style des bandes dessinées américaines et européennes qui dominent le marché[313].
  • Moufette Man de François Goyette et Hugues de Corta, paru dans Kébec Komik en 1976. Ce justicier est là pour proroger la population contre le crime[314].
  • Capitaine Québec de Robert Schoolcraft, paru dans Québec humour en 1978. C’est l’histoire d’un héros et de son partenaire, Langlais, ce duo ont des aventures dans la région de Montréal[315].

L'humour comme bouée de sauvetage

L’année 1979 est marquée par le phénomène Croc, revue mensuelle de satire sociale parrainée une fois de plus par Jacques Hurtubise. Le dessinateur Réal Godbout y joue également un rôle déterminant[303]. Cette fois-ci par contre, l’aventure s'avère être un succès populaire et commercial. Le magazine Croc publie 189 numéros de 1979 à 1995 qui touchent entre 70 000 et 90 000 lecteurs à chaque parution. Toutefois, Croc n’est pas exclusivement réservé à la bd, s'appuyant pour une grande partie de ses pages sur des textes humoristiques. Hurtubise tente donc, en 1983, de renverser la vapeur en lançant Titanic, une revue mensuelle de grande qualité consacrée totalement au neuvième art. Un an plus tard, Titanic coule, à bout de ressources, malgré un lectorat d’environ 17 000 personnes.

Malgré l'interruption de Titanic, la scène québécoise reste très dynamique. Un grand nombre d’associations se forment dans les années 1980, regroupant professionnels et intervenants désireux de faire la promotion de la bande dessinée québécoise : BD Estrie à Sherbrooke, la Société des créateurs et amis de la bande dessinée (ScaBD) à Québec et l’Association des créateurs et intervenants en bande dessinée (ACIBD) à Montréal. Notons cependant que L'ACIBD et la SCABD ne se voulaient pas des associations régionales, mais nationales représentant chacune de façon différentes les divers intervenants. On doit à l'ACIBD le dépôt d’un mémoire en commission parlementaire sur la situation de la bd québécoise. Les premières maisons d’éditions dites « sérieuses » voient d’ailleurs le jour à cette époque : les éditions Ovale, les Éditions du Phylactère et Kami-Case qui publient des auteurs comme Claude Cloutier, Rémy Simard, Garnotte, Caroline Merola, Luc Giard, Luis Neves, Éric Godin, Louis Rémillard, Marc Pageau, Éric Thériault, Benoît Joly et Pierre Drysdale.

Le succès de Croc fait des petits. Bien sûr, plusieurs autres projets ont vu le jour l’histoire de deux ou trois ans, mais on retient plus particulièrement l’apparition en 1987 de la revue Safarir, qui marque en quelque sorte le début de la fin de Croc, en misant davantage sur le public jeune et sur un humour un peu plus bon enfant, moins politisé. Toutefois, les phénomènes Croc et Safarir n’ont pas fait que du bien à la bande dessinée québécoise. Ils constituent, en effet, l’argument principal pour légitimer l’opinion, qui était fondée à l'époque mais très réductrice, selon laquelle il n’y aurait que la BD d’humour qui pourrait être rentable au Québec…

On ne peut non plus passer à côté de l’heureuse initiative de l’agence Science-Presse, qui lance en 1982 le magazine jeunesse Je me petit débrouille, qui devient en 1992 Les Débrouillards. Il permet à des dessinateurs tels que Jacques Goldstyn d’y faire leurs armes.

Le monde de la science-fiction met aussi l'épaule à la roue, puisque le magazine Solaris ouvre ses pages à la publication de bandes dessinées de 1981 à 2000 et crée le Prix Solaris, qui récompensera le talent de plusieurs auteurs québécois au fil des années, dont André-Philippe Côté, Jean-François Bergeron, Benoît Joly, Marc Pageau, Robert Julien, Laurine Spehner, Christian Vadeboncoeur et Éric Lacasse.

Le marché se développe lentement

Les années 1990 sont un point marquant dans l’histoire de la bd québécoise. En effet, on constate un regain d’énergie du côté des fanzines, qui sont toutefois beaucoup moins politisés que dans les années 1970. De plus, un bon nombre de maisons d’édition généralistes, toujours actives aujourd’hui, sont créées tout au long de cette décennie. Ainsi, en 1989, les éditions Mille-Îles, qui deviennent Les 400 coups en 1994, se lancent dans la bd grand public et publient un nombre important de bd de qualité comme La Mare au diable, de VoRo, Théogonie, de Dominique Desbiens et Gilles Laporte ou Le Naufragé de Memoria, de Jean-Paul Eid et Claude Paiement. Les 400 coups deviennent, entre autres, partenaire des Éditions du Phylactère et créent la collection Zone Convective en 1996, qui flirte avec la bd underground.

Les Éditions Falardeau, les éditions Soulières et La Pastèque sont aussi lancées, respectivement en 1993, 1996 et 1998. La Pastèque se lance dans l’aventure en publiant Spoutnik, premier périodique « mondialisé » québécois, qui réunit des auteurs français et québécois. Depuis, La Pastèque a pris un espace considérable dans l’arène grâce à Paul, personnage du graphiste Michel Rabagliati. Soulières, dont la ligne éditoriale est principalement vouée à la littérature jeunesse, ne publie que des projets « coup de cœur », comme Le jour à Wentworth, des auteurs Jean-Marc Saint-Denis et Olivier Morissette. Plusieurs albums d'André-Philippe Côté sont publiés chez Falardeau, notamment ceux de son personnage Baptiste, l'homme qui vit dans une poubelle. Falardeau cesse ses activités en 1998.

Il convient de souligner la création, en 1995, du site internet BD Québec, une initiative de Michel Pleau qui s'enrichira au fil des années, au point de devenir une référence obligée des visiteurs intéressés par ce qui se produit dans le domaine au Québec.

Les années 2000 et l'explosion Internet

Le tournant du siècle voit l'arrivée d'une toute nouvelle voie de distribution, Internet, qui permet aux auteurs québécois d'exposer leurs œuvres de manière plus globale sans pour autant être édités sur papier. Plusieurs auteurs se créent un site, tandis que d'autres se lancent dans l'aventure de la publication en ligne (le phénomène « webcomic »).

Jimmy Beaulieu (lauréat du prix Bedeis Causa en 2008), auteur québécois et membre du collectif Mécanique générale, devient directeur des différentes collections de bande dessinée des 400 Coups en 2002. Ils deviennent donc, avec La Pastèque, le plus gros producteur de bandes dessinées du Québec aujourd’hui. Beaulieu met toutes les énergies dans la collection Mécanique Générale. Beaulieu quitte son poste de directeur en 2009 et est remplacé par Michel Viau.

La bd québécoise est aussi de plus en plus présente sur le marché français avec des auteurs comme Thierry Labrosse, VoRo, Lamontagne, Denis Rodier, Gabriel Morrissette, Marc Delafontaine (Delaf), Maryse Dubuc ou Yves Rodier.

Éditeurs de BDQ

Périodiques

Magazines

Fanzines

Prix

Notes et références

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Annexes

Histoire et répertoires de bande dessinée

Autres sources

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  • Stéphanie Danaux, Carmélie Jacob (dir. dossier bd) et Catherine Saouter (dir. dossier bd), « Le dessinateur breton Théophile Busnel au Québec. : Interactions artistiques avec Albéric Bourgeois », Voix et images, Département d’études littéraires de l’université du Québec à Montréal, vol. X L I I I, no 2 « La bande dessinée québécoise », (lire en ligne).

Voir aussi

Liens externes

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