Ban-de-Laveline

Ban-de-Laveline est une commune française située dans le massif des Vosges, à l'est du département des Vosges, en région Grand Est. Le nom de Ban-de-Laveline a été substitué à celui de Laveline par décret du . Ses habitants sont appelés les Lavelinois.

Pour les articles homonymes, voir Ban.

Ban-de-Laveline

L'église de l'Assomption-de-Notre-Dame.

Héraldique
Administration
Pays France
Région Grand Est
Département Vosges
Arrondissement Saint-Dié-des-Vosges
Intercommunalité Communauté d'agglomération de Saint-Dié-des-Vosges
Maire
Mandat
Stéphane Demange
2020-2026
Code postal 88520
Code commune 88032
Démographie
Gentilé Lavelinoise, Lavelinois [1]
Population
municipale
1 205 hab. (2018 )
Densité 46 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 14′ 42″ nord, 7° 03′ 57″ est
Altitude 717 m
Min. 403 m
Max. 1 031 m
Superficie 26,45 km2
Type Commune rurale
Unité urbaine Ban-de-Laveline
(ville-centre)
Aire d'attraction Saint-Dié-des-Vosges
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Saint-Dié-des-Vosges-2
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Ban-de-Laveline
Géolocalisation sur la carte : Vosges
Ban-de-Laveline
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Ban-de-Laveline
Géolocalisation sur la carte : France
Ban-de-Laveline
Liens
Site web mairie-bandelaveline.fr

    Géographie

    Localisation

    Situation géographique de Ban-de-Laveline.

    Le village dépend du canton et de l'arrondissement de Saint-Dié-des-Vosges, s'étend sur plusieurs petites vallées entre les montagnes de la Croix-aux-Mines au sud, Wisembach à l'est, Bertrimoutier au nord et Coinches à l'ouest. Le village est parcouru par plusieurs rivières dont la principale est la Morte, affluent de la Fave, qui prend sa source sur la commune de la Croix-aux-Mines au lieu-dit du Pré de Raves.

    Géographiquement, la commune appartient à la région des Hautes-Vosges, au contact de la ligne de crête séparant la Lorraine de l'Alsace.

    C'est une des 188 communes[2] du parc naturel régional des Ballons des Vosges. Au sud et à l'est, le massif forestier n'offre pas de passage vers l'Alsace limitrophe. L'altitude atteint 994 mètres à la Tête du Violu et culmine à 1 031 mètres au-dessus du col du Pré de Raves.

    Le village est traversé par la D 23 venant de Raves au nord et de la Croix-aux-Mines au sud. Deux chemins vicinaux vont l'un à Coinches à l'ouest et l'autre à Gemaingoutte au nord-est. La commune de Ban-de-Laveline est limitrophe de six communes vosgiennes : Gemaingoutte, Wisembach, Bertrimoutier, Raves, Coinches, La Croix-aux-Mines et une commune alsacienne : Sainte Marie-aux-Mines, Haut-Rhin.

    La commune fait partie de la Communauté d'agglomération de Saint-Dié-des-Vosges depuis 2017, précédemment de la Communauté de communes Fave, Meurthe, Galilée (à partir de 2014), anciennement de la Communauté de communes du Val de Galilée (à partir de 1997).

    Ban-de-Laveline se situe à moins de 15 min en voiture de Saint-Dié-des-Vosges (12 km) et de Fraize (14km), à 50 min de Colmar (55 km), et à 1h10 de Nancy (100km) et Strasbourg (84km).

    Communes limitrophes

    Climat

    Ban-de-Laveline possède un climat océanique chaud sans saison sèche selon la classification de Köppen-Geiger[3].

    Relevés météorologiques sur l'année 2019
    Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
    Température minimale moyenne (°C) −3 −3 1 4 9 12 14 14 10 7 2 −2 −3
    Température maximale moyenne (°C) 4 5 10 15 19 22 24 24 19 14 8 4 24
    Précipitations (mm) 46,5 46,4 49,6 51 96,1 102 117,8 93 57 49,6 54 58,9 821,9
    Source : Exemple « Données climatiques », sur MSN Météo (consulté en )

    Les étés sont confortable et partiellement nuageux et les hivers sont très froid et nuageux dans l'ensemble. Au cours de l'année, la température varie généralement de −3 °C à 24 °C. Le meilleur moment de l'année pour visiter Ban-de-Laveline est donc la période estivale, de juin à août[4].

    Algoutte

    Algoutte se situe à une altitude moyenne de 460 mètres.[5] D'une superficie d'environ 70 hectares, le hameau est limitrophe des hameaux de La Praye, de Coinchimont, d'Omégoutte et de Verpellière[6].

    Démographie

    En 1867, le hameau comptait 68 habitants, répartis en 14 maisons[7] : soit 3% de la population de la commune à l'époque.

    La Praye

    La Praye est limitrophe des hameaux d'Algoutte et de Verpellière[6]. D'une superficie d'environ 7 hectares, le hameau est traversé par deux cours d'eau : la Morte et le ruisseau de Raumont, affluent de la Morte.

    Marimont

    Marimont est limitrophe du hameau de Coinchimont et au centre bourg[6]. D'une superficie d'environ 22 hectares, le hameau est considéré comme un écart ou un lieu-dit au vu de sa faible densité de population.

    Bréhagoutte

    Bréhagoutte se situe à une altitude moyenne de 589 mètres.[5] D'une superficie d'environ 40 hectares, le hameau est limitrophe du hameau de Québrux[6]. Bréhagoutte est considéré comme un écart ou un lieu-dit au vu de sa faible densité de population : il est traversé par le ruisseau de Québrux.

    Baudifosse

    Baudifosse se situe à une altitude moyenne de 630 mètres.[5] D'une superficie d'environ 17 hectares, le hameau est limitrophe des hameaux de Lauterupt et de Raumont[6].

    Démographie

    En 1867, le hameau comptait 19 habitants, répartis en 5 maisons[7] : soit 0,8 % de la population de la commune à l'époque.

    Coinchimont

    Coinchimont se situe à une altitude moyenne de 515 mètres.[5] D'une superficie d'environ 75 hectares, le hameau est limitrophe des hameaux d'Algoutte, d'Omégoutte et de Marimont[6].

    Démographie

    En 1867, le hameau comptait 176 habitants, répartis en 31 maisons[7] : soit 7,7 % de la population de la commune à l'époque.

    Honville

    Honville se situe à une altitude moyenne de 450 mètres.[5] D'une superficie d'environ 45 hectares, le hameau est limitrophe des hameaux de La Truche et de Québrux et du centre bourg et est traversé par le ruisseau de Québrux[6].

    Démographie

    En 1867, le hameau comptait 124 habitants, répartis en 30 maisons[7] : soit 5,5 % de la population de la commune à l'époque.

    Structures

    L'un des bâtiments notables du hameau est l'école, fondée en 1884 et mise en vente au privé à partir de 2013.

    Lauterupt

    Lauterupt se situe à une altitude moyenne de 548 mètres.[5] D'une superficie d'environ 53 hectares, le hameau est limitrophe des hameaux de Raumont, de La Truche, de Baudifosse et de Québrux et est traversé par le ruisseau Basse de la Grande Goutte[6].

    Démographie

    En 1867, le hameau comptait 195 habitants, répartis en 45 maisons[7] : soit 8,5 % de la population de la commune à l'époque.

    Histoire

    D'après la prospection minière de 1993, durant le XVIIe siècle, l'industrie minière dans la commune était concentré principalement à Lauterupt[8].

    Omégoutte

    Omégoutte se situe à une altitude moyenne de 599 mètres.[5] D'une superficie d'envrion 16 hectares, le hameau est limitrophe des hameaux d'Algoutte, de Coinchimont et de Verpellière[6].

    Démographie

    En 1867, le hameau comptait 112 habitants, répartis en 22 maisons[7] : soit 5 % de la population de la commune à l'époque.

    Québrux

    Québrux se situe à une altitude moyenne de 504 mètres.[5] D'une superficie d'environ 66 hectares, le hameau est limitrophe des hameaux de Lauterupt et de Bréhagoutte et est traversé par le ruisseau de Québrux, dont le nom est une référence directe au hameau qu'il traverse[6].

    Démographie

    En 1867, le hameau comptait 338 habitants, répartis en 73 maisons[7] : soit 14,8 % de la population de la commune à l'époque.

    Structures

    L'un des bâtiments notables du hameau est la Chapelle Sainte Claire.

    Raumont

    D'une superficie d'environ 1 km² soit 100 hectares, Raumont est limitrophe des hameaux de Verpellière et de Baudifosse et est traversé par le ruisseau de Raumont, dont le nom est une référence directe au hameau qu'il traverse[6].

    Démographie

    En 1867, le hameau comptait 272 habitants, répartis en 30 maisons[7] : soit 12 % de la population de la commune à l'époque.

    La Truche

    D'une superficie d’environ 14 hectares, La Truche est limitrophe des hameaux d'Honville et de Lauterupt et est traversé par le ruisseau Basse de la Grande Goutte[6].

    Démographie

    En 1867, Le hameau comptait 109 habitants, répartis en 24 maisons[7] : soit 5 % de la population de la commune à l'époque.

    Velupaire

    D'une superficie d'environ 24 hectares, Velupaire est un hameau limitrophe du centre bourg[6].

    Démographie

    En 1867, Velupaire comptait 75 habitants, répartis en 14 maisons[7] : soit 3 % de la population de la commune à l'époque.

    Économie

    Durant les années 2010, une centrale de méthanisation, gérée par l'entreprise SEML Methaval, s'installe dans le hameau : à partir de juin 2018, date de la liquidation judiciaire, l'activité de production d'énergie est à l'arrêt[9].

    Verpellière

    Verpellière se situe à une altitude moyenne de 504 mètres.[5] D'une superficie d'environ 72 hectares, le hameau est limitrophe des hameaux d'Omégoutte, de Raumont, d'Algoutte et de La Praye et du centre bourg[6].

    Démographie

    En 1867, le hameau comptait 451 habitants, répartis en 70 maisons[7] : soit 19,8 % de la population de la commune à l'époque.

    Structures

    L'un des bâtiments notables du hameau est l'école, fondée en 1846 et transformée depuis 2013 en locaux communaux.

    Ruisseau de Verpellière

    Le Ruisseau de Verpelliere est un cours d'eau naturel non navigable de 4.4 km, affluent de la Morte : il doit son nom au hameau de Verpellière dont y longe l'artère routière principale. Il ne possède pas d'affluents : sa source se situe dans le hameau de Raumont et il se jette dans la Morte au niveau du hameau de La Praye.[10]

    Ruisseau Basse Perreux

    Le Ruisseau Basse Perreux est un cours d'eau naturel non navigable de 2.64 km, affluent du Ruisseau Basse de la Grande Goutte. Il ne possède pas d'affluents : sa source se situe dans le hameau de Raumont et se jette dans le Ruisseau Basse de la Grande Goutte au niveau du hameau de Lauterupt.[11]

    Ruisseau Basse de la Grande Goutte

    Le Ruisseau Basse de la Grande Goutte est un cours d'eau naturel non navigable de 6.43 km, affluent de la Morte. Il possède deux affluents : le Ruisseau de Québrux[12] et le Ruisseau Basse Perreux. Sa source se situe dans le hameau de Lauterupt et il se jette dans la Morte au niveau du centre de la commune, proche du hameau de Marimont.[13]

    Ruisseau de Québrux

    Le Ruisseau de Québrux est un cours d'eau naturel non navigable de 4.56 km, affluent du Ruisseau Basse de la Grande Goutte : il doit son nom au hameau de Québrux qu'il traverse. Il ne possède pas d'affluents : sa source se situe dans le hameau de Bréhagoutte, à la Fontaine du Chipiant.[14] et il se jette dans le Ruisseau Basse de la Grande Goutte au niveau du hameau d'Honville.[12]

    Urbanisme

    Typologie

    Ban-de-Laveline est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[15],[16],[17]. Elle appartient à l'unité urbaine de Ban-de-Laveline, une agglomération intra-départementale regroupant 6 communes[18] et 2 970 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[19],[20].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Dié-des-Vosges, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 47 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[21],[22].

    Les espaces bâtis de la commune de Ban-de-Laveline se caractérisent par un développement urbain multipolaire, en s’appuyant sur l'axe principal constitué par la RD 23 puis sur les nombreuses rues qui partent du bourg vers les hameaux qui structurent le territoire. La logique de développement s’est organisée selon ces lignes de croissance, sans connecter les voies entre elles. Ces extensions linéaires ont fini par créer des discontinuités dans le réseau viaire[23].

    L’urbanisation qui s’est réalisée de façon spontanée a conduit à la constitution d’un tissu lâche laissant apparaître des « dents creuses » de tailles variées. Un patrimoine bâti exceptionnel, issu de constructions traditionnelles qui ont conservé leur aspect d’origine et de la présence d’un petit patrimoine de caractère. Des barrières naturelles (Morte, Ruisseau de Québrux, zones humides, pentes au nord et à l’est) contraignent le développement de l’urbanisation[23].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (70,4 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (70,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (67,6 %), prairies (15,9 %), zones agricoles hétérogènes (8,7 %), zones urbanisées (4,9 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (2,8 %)[24].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[25].

    Enjeux d'urbanisation

    Le PLU de Ban-de-Laveline, datant de 2009, a identifié plusieurs enjeux[23],[26] à l'urbanisation de la commune :

    • Économie de l’espace et renouvellement urbain
    • Requalification des espaces publics et renforcement des articulations
    • Intégration paysagère des futures constructions
    • Protection du patrimoine

    Explication du PPAD

    Les conclusions de l'analyse territoriale réalisée dans le cadre du diagnostic ont permis de faire émerger les enjeux du territoire[23] en adéquation avec la volonté et les objectifs communaux, articulé autour des trois grands axes :

    • Permettre l’accueil de nouveaux habitants dans une logique de maîtrise de l’urbanisation
    • Renforcer l’attractivité du bourg
    • Préserver et valoriser la trame paysagère communale

    Toponymie

    • Aquilina, 1270[27] ; Le ban de Laweline (1238) ; Li bans de Lawelinne (1270) ; T. de Aquilina (1278) ; Le bans de la Welinne (XIIIe siècle) ; Awelin (1325) ; Awelinne (1358) ; Aweline (1359) ; Owelin (1364) ; Leaweline (1366) ; Welinnes (1369) ; Aquillina (xive siècle) ; Owelingen (1408) ; Ban de Lauveline (1419) ; Lavelinne (1438) ; Ou ban de Lauweline (1488) ; Aweline (1589) ; Leuveline (1594) ; Lawellinne (XVIe siècle) ; Leauveline (XVIe siècle) ; Bam d'Aveline (1628) ; Leuveline (1656) ; La mairie de Laveline (1751) ; La Veline (an II) ; Laveline-devant-Saint-Dié (1859 - arr. préf. 5 déc).

    Le ban désigne le territoire où s'exerce la juridiction d'un suzerain. Le ban permettait en outre au seigneur d'exiger un droit de passage sur ses terres, un péage.

    Histoire

    Les débuts

    Ban de Laveline (Laveline, Avelines) nommée Aquilina dit le chanoine Ruyr, parce que plusieurs ruisseaux y découlent, était autrefois le chef-lieu d'un ban. Le village doit probablement son existence grâce à l'arrivée des moines du chapitre de Saint-Dié qui s'y sont fixés, établissant une cellule dédiée à l'Assomption de Marie, entre 670 et 700 près du hameau de Honville. C'est ainsi qu'est créée la première exploitation agricole autour de laquelle s'est développé un bourg appelé grande ferme de Hunnus, d'où est dérivé le nom du hameau de Honville. Vers l'an 850, le nombre d'habitants augmenta rapidement. La défense du domaine contre les invasions étrangères, fut confiée à des sous-voués lorrains qui exercèrent leur charge au nom du duc de Lorraine.

    En 1270, le duc Ferry donna en fief et hommage à Aubert de la Haute-Pierre et à ses hoirs, le plaid du palais que lui devait le ban de Laveline. Nous lisons, au sujet des servitudes dues par les villages voisins au château du Spitzemberg : messire Aubert de la Varêne doit la garde, an et jour, et dit aussi la moitié de la barre, de la clef, de la serrure et de la porte du château, et sa part de la palissade et du mur. Il est fait mention d'Andoin de Laveline dans un traité de partage fait en 1284 entre Renaud de Neufchâtel et Jean, son neveu, voué de Nomeny. Dans un autre traité de partage fait entre les mêmes, en 1285, il est dit que Renaud emporte pour sa part le fief que Messire Aubert de Laveline tenait au ban de Laveline.Le 24 avril 1488, Jean de Bouzey vendit au duc René un tiers de la seigneurie de Laveline et d'autres héritages à Chipaul (Chipal), Saint-Nicolas-de-la-Croix, Sardray et Quebrux.

    L'invasion suédoise de 1635

    Les Suédois, alliés du Dauphin, envahissent la Lorraine occasionnant de nombreux dégâts en amenant avec eux la peste. Les ravages sont terribles. La population n'ayant plus de quoi se nourrir disparait peu à peu du fait de la famine et du fléau de la peste. Les habitants qui restent en vie doivent payer au prix fort la nourriture qui fait l'objet de spéculations, appauvrissant encore un peu plus la population. De nombreux champs n'étant plus labourés retournent à l'état sauvage et se couvrent peu à peu d'épines et de ronces. On voit apparaître des loups dans la région, sortant des bois en meute pour attaquer la population affaiblie. Les traités de Westphalie (1648), des Pyrénées (1659) et de Nimègue (1679) mettent fin à ce carnage. La paix retrouvée, en Lorraine, l'activité économique repart tout doucement, soutenue par une immigration encouragée.

    Le village sur le plan spirituel

    Sur le plan spirituel, Laveline était une paroisse du doyenné de Salm, et avait comme annexe La Croix-aux-Mines. Le droit de présentation à la cure de Laveline appartenait au chapitre de Saint-Dié, qui percevait les dîmes. En 1710, une bulle du pape Clément XI maintient au chapitre le droit de patronage qui lui était contesté. En 1716 les habitants de Laveline, assemblés dans le cimetière, obéissant aux injonctions du sergent de justice du sieur de Cogney, maltraitent les représentants du chapitre, et refusent de faire mise sur la dîme des pommes de terre.

    Mines

    On a exploité près du Ban-de-Laveline, du minerai de manganèse composé, d'après une analyse de Berthier, sur cent parties, de 76,2 manganèse rouge, 5,5 oxygène, 7,8 eau, 5,5 oxyde de fer, 5,0 argile. Une prospection effectuée en 1993 fait suite à une cartographie-inventaire datant de 1989-1990, révélant l'existence de plus de 50 sites de fonderies au début du XVIIe siècle et à une première campagne de prospection conduite en 1991, conduite sur les communes de La Croix-aux-Mines et de Ban-de-Laveline. Elle a concerné 4 site de la vallée de Lauterupt, en ce qui concerne la commune de Ban-de-Laveline[8].

    Château de Laveline

    Il existait autrefois un château sur le ban de Laveline dont il ne reste plus rien. Ce château construit au XIIIe siècle aurait été détruit en 1642 par les Suédois. Il n'a semble-t-il pas été reconstruit par les derniers propriétaires. Ce château était entouré de ruisseaux.

    École et mairie

    La mairie et l'école de garçons et des filles du village, ont été construites en 1865. L'école de Honville a vu le jour en 1884 et celle de Verpellière en 1846 : ces deux écoles avec celle maternelle (située en rez-de-chaussée de la mairie) ont été transférées au groupe scolaire Simone Veil, à partir de l'été 2012.

    Les registres

    Les actes de baptême, de mariage et de sépulture commencent en 1638. Les registres pouvaient également contenir des détails sur l'administration globale de la paroisse, autre que les actes religieux, tels que des obligations, des legs, des dons ou les événements notoires.[28] D'après une note d'un de ces registres, Louis XIV aurait diné à Laveline le 4 août 1675.

    Le passage de Louis XIV

    Le 13 octobre 1681, Louis XIV et sa cour se rendent à Ban de Laveline pour diner. Le roi accompagné par la reine Marie-Thérèse, du ministre Louvois s'arrêtent à l'Hoste du Bois qui se trouvait au pied de la montagne. Après le diner il repartit pour Sainte Marie-aux-Mines où il coucha avec sa suite. Son objectif était de se rendre à Strasbourg pour y faire construire une citadelle. Il y arriva finalement le 23 octobre et repartit le 27 octobre pour Saint-Germain-en-Laye qu'il atteignit le 16 novembre.

    Le village change de nom

    Dans sa séance du 2 novembre 1902, le maire fait connaître à ses conseillers, qu'il existe dans les Vosges trois communes portant le nom de Laveline : Laveline devant Bruyères, Laveline du Houx (canton de Bruyères) et Laveline (canton de Saint-Dié). Pour éviter des confusions toujours possibles, il suggère d'ajouter devant Laveline le nom de Ban. Il est arrivé dit-il "que des lettres ou des colis destinés à notre commune soient acheminées vers les autres localités, occasionnant des retards considérables dans l'acheminement du courrier". Il propose donc de modifier l'appellation de la commune de Laveline en Ban-de-Laveline d'autant plus que les habitants ont déjà pris l'habitude d'adopter ce nom. L'arrêté présidentiel en date du 15 août 1903 entérine le nouveau nom de Ban-de-Laveline.

    Première Guerre mondiale

    Village situé près de la ligne de front, de violents combats se déroulèrent occasionnant de nombreuses pertes de part et d'autre. Pendant 17 jours, la commune est le théâtre d'assauts répétés entre les troupes françaises et allemandes pour tenir ce point stratégique, à quelques kilomètres de la Tête des Faux. Le 23 juillet 1923, en présence de tout le conseil municipal, la commune reçoit la Croix de guerre 1914-1918 des mains du ministre de la Guerre[29], en récompense des nombreux sacrifices consentis par la population. M. René Fonck (1894-1953), député des Vosges était présent à cette cérémonie.

    Libération en 1944

    Occupée depuis le 22 juin 1940[30], Ban-de-Laveline a été libérée de l’occupation allemande le 26 novembre 1944 après une série de bombardements d'obus au cours du mois de novembre 1944. Les troupes américaines entrèrent au centre du village, dit Laveline, à 10h00 le 24 Novembre 1944 en venant de la haute Mandray par le Chipal.[30] Les habitants avaient été évacués en partie dans la nuit du 23 au 24 novembre par les troupes allemandes. Seuls les hameaux de Lauterupt et du Haut de Raumont n'ont été libérés que le 26 novembre 1944 vers 15h00, lorsque les troupes américaines se sont mises à la poursuite des troupes allemandes, s'enfuyant par les forêts alentour.[31]

    Politique et administration

    Liste des maires

    Mairie-école de Ban-de-Laveline.
    Liste des maires successifs à partir de 1884
    Période Identité Étiquette Qualité
    1884 1912 Jean-Baptiste Finance    
    1912 1913 Jean-Baptiste Bontemps    
    1913 1946 Eugène Grandjean    
    1946 1948 Louis Vincent    
    1948 1959 Lucien Evrard    
    1959 1966 Jean-Maurice Cuny    
    1966 1975 Georges Conraux    
    1975 1981 Henri Marchal    
    1981 mars 1983 Jules Duchaine (?-2003)    
    mars 1983 juin 1995 Michel Henry    
    juin 1995 mars 2014 Gérard Noël    
    mars 2014 En cours Stéphane Demange [32]
    Réélu pour le mandat 2020-2026
    DVD-MR Directeur d'école, conseiller départemental depuis 2021

    Finances locales

    Finances communales en 2015 [33]
    Type de finance Montant globale Montant par habitant Part
    Produits de fonctionnement 864 000 € 645 € 28 %
    Charges de fonctionnement 766 000 € 572 € 25 %
    Ressources d’investissement 231 000 € 173 € 7 %
    Emplois d'investissement 527 000 € 393 € 17 %
    Endettement 696 000 € 520 € 23 %
    Moyenne des finances 616 800 € 460,60 €
    Total des finances 3 084 000 € 2 303 €

    Avec les taux de fiscalité suivants :

    • taxe d'habitation : 21,54 % ;
    • taxe foncière sur le bâti : 16,04 % ;
    • taxe foncière sur les propriétés non bâties : 34,69 % ;
    • taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties : 38,75 % ;
    • cotisation foncière des entreprises : 17,65 %.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[34]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[35].

    En 2018, la commune comptait 1 205 habitants[Note 3], en diminution de 6,81 % par rapport à 2013 (Vosges : −2,43 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1856
    1 3581 3921 3481 4961 8952 0252 0302 1482 002
    1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
    2 2222 2722 3272 4712 4782 2202 2322 0792 000
    1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
    2 0091 8531 5841 4891 4101 2651 2081 1391 035
    1968 1975 1982 1990 1999 2005 2010 2015 2018
    1 0361 0781 1741 2401 2161 2601 3051 2381 205
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[36] puis Insee à partir de 2006[37].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Vie locale

    Scolarité et éducation

    Situé au groupe scolaire Simone Veil[38], il accueille depuis septembre 2012 les élèves de maternelle (2 classes) et de cours élémentaire (4 classes). Les cours ont lieu de 8h30 à 11h30 les lundis, mardis, mercredis, jeudis et vendredis et de 13h30 à 16h30 les lundis, mardis et jeudis. A compter de la rentrée de septembre 2020, les cours auront lieu les lundis, mardis, jeudis et vendredis de 8h30 à 11h30 et de 13h30 à 16h30. Le bâtiment scolaire abrite également la bibliothèque municipale, gérée par la section Bibliothèque par l'ASCB, et la salle de musique. Le nombre d'élèves pour l'année 2019-2020 est de 116[39].

    Services et restauration

    Au sein du groupe Simone Veil, un organisme dit de cantine-garderie est présente pour assurer la restauration dans la structure et le relais (par la garderie) de la structure scolaire après les heures standards.

    Description

    Situé au centre historique et administratif de la commune, la salle des fêtes est une salle de réception d'une capacité de 249 personnes, équipé d'une régie complète son et lumière. Le lieu accueille des événements tels que des bals, des spectacles de théâtre, des concerts, des réunions publiques, des repas dansants.

    Histoire
    Marché couvert (avant 1914)

    Le bâtiment est lié à l'histoire de la commune. Avant sa fonction actuelle, le bâtiment a été, chronologiquement :

    A partir de 1945, le bâtiment obtient sa fonction actuelle de salle des fêtes : cependant, elle fut converti en chapelle ardente lors du rapatriement d'un jeune lavelinois mort pendant la Guerre d'Algérie.

    Salle Aquilina

    La salle Aquilina, anciennement les locaux de la cantine scolaire, se situe près de la mairie et peut accueillir au maximum 48 personnes. Elle offre une alternative à la salle des fêtes comme salle de réception de taille réduite.

    Centre sportif et culturel

    Situé rue du Stade, rue portant ce nom dû au dit équipement, le centre sportif et culturel est constitué d'un gymnase, d'un vestiaire et d'une salle de réunion au rez-de-chaussée et d'un ensemble de trois salles de réunion au premier étage.

    Bibliothèque municipale

    Situé au groupe scolaire Simone Veil[38] depuis 2012, précédemment au première étage de la mairie, la Bibliothèque municipale propose, en fond propre, près de 1500 livres dit "adultes" et 950 dit "jeunesse" de tout type : albums, contes, romans, documentaires, revues et BD. Un système de prêt existe pour les adhérents, en plus d'espaces dédiés pour lire sur place les ouvrages[40]. En plus de la mise à disposition de livres, la Bibliothèque municipale organise de nombreuses expositions ainsi que des événements thématiques et accueille également des conférences du FIG depuis 2017.

    Expositions thématiques par année
    Année de l'exposition Thèmes / Sujet de l'exposition
    2005 Laveline autrefois
    2006 Les mariages au fil du temps
    2007 Écoles et écoliers
    2009 Cérémonies, conscrits, musiciens et pompiers
    2011 Métiers, travaux et outils d'antan
    2012 Battage à l'ancienne
    2014 La Grande Guerre à Ban-de-Laveline et ses environs
    2016 Deux siècles de sport et de culture à Ban-de-Laveline
    Boulodrome

    Créé en 2007, le terrain de boules, ou boulodrome, est situé à l'arrière du Centre Sportif et Culturel. Sa principale utilisation est faite par la section Détente et Loisirs de l'ASCB pour des entraînements de pétanque hebdomadaire et des tournois durant la période estivale.

    Aire de jeux
    Aire de jeux (photo aérienne)

    Créé en 2015, l'aire de jeu, situé près du Centre Sportif et Culturel, est composée d'un terrain multisports en gazon synthétique, permettant la pratique du football, du handball et du basketball, d'un terrain de football de loisir sur herbe naturelle, d'une zone dédiée aux enfants (8-12 ans) et d'une dédiée aux enfants en bas âge (3-8 ans)

    Terrains de tennis

    Un ensemble de terrains en extérieur pour la pratique du tennis est présent rue du Stade, proche du Centre Sportif et Culturel. Il est constitué d'un terrain dur extérieur et d'un terrain dit en terre battue.

    Maison de services au public (MSAP)

    La Maison de services au public a pour mission d'informer sur les droits et prestations, aider aux démarches administratives et à l'utilisation des services en ligne[41].

    Bâtiment de l'agence postale
    Agence postale communale

    L'Agence postale communale est la représentation locale du système postale nationale, gérée par la municipalité par convention avec la Poste[42]. Une rénovation du bâtiment a eu lieu durant l'année 2020 : pendant la période des travaux, l'agence a été transféré au rez-de-chaussé de la mairie.

    C.C.A.S

    Le centre communal d'action sociale, commission administrative composée de 10 membres, 5 élus et 5 citoyen nommés par le maire, est situé dans les locaux de la mairie. Son but est « de lutter contre l’exclusion et soutenir les populations les plus fragiles »[43].

    Associations

    Il existe 17 associations au sein de la commune de Ban-de-Laveline, ainsi que 2 corps constitués, pouvant être rattaché aux dites associations et qui sont l'Harmonie Municipale de Ban-de-Laveline et l'Amicale des Sapeurs-Pompiers des 4 Communes[44].

    Cas de l'Association sportive et culturelle de Ban-de-Laveline

    L'association est constitué de douze sections ayant chacune leurs activités.

    Festivités

    La fête patronale est le 15 août : elle est liée à l'Église de l'Assomption-de-Notre-Dame et à la Sainte-Vierge, pour l'aspect religieux, et est communément appelé Fête du Village, pour l'aspect culturel et communautaire.

    Communication locale

    La communication au sein de la commune de Ban-de-Laveline se fait à travers deux média :

    • La station Illiwap, gérée par la municipalité, pour les informations de la municipalité à destination des habitants.
    • Le médium Le Lavelinois, présent sur les réseaux sociaux, pour les informations entre les habitants lavelinois et les intéressés.

    Économie

    Les activités économiques à Ban-de-Laveline se divisent en quatre catégories : professionnelles, industrielles, commerciales et agricoles.

    Activités professionnelles, industrielles et commerciales

    Il existe 33 entités économiques hors agricultures : 3 dites industrielles, 14 dites commerciales et 16 dites professionnelles[45].

    Agriculture

    Ban-de-Laveline est une commune principalement forestière. Cependant, onze exploitations agricoles sont en activité sur le territoire lavelinois en 2020 (contre 31 en 2000)[45]. L'occupation des terres non forestières se résume principalement au pâturage et, dans une moindre mesure, aux cultures. D’importantes surfaces de terrasses agricoles façonnent également le paysage de la commune et sont à préserver.

    Évolution de la Surface Agricole Utile

    En 2000, les exploitations ayant leur siège sur la commune exploitaient 625 ha. Cette surface est en forte augmentation depuis 1979 où elle représentait 448 ha, soit une augmentation de 29%. Cette tendance est propre à la commune puisqu’entre les deux dernières périodes intercensitaires, la Surface Agricole Utile (SAU) du canton de Saint-Dié Est a enregistré une baisse de 22% et celle de l’arrondissement une baisse de 17%[23].

    Orientations et productions

    Les surface cultivées sont surtout dédiées aux cultures fourragères (92% des surfaces) dont une part importante est consacrée aux surfaces toujours en herbe. A l’image des exploitations agricoles, la taille du cheptel est en diminution dans la commune. En 2000, la commune comptait 1245 bêtes alors qu’elle en possédait 1 491 en 1979 (soit une chute supérieure à 17%). En 2000, avec 685 têtes sur 1245, le cheptel de bovins est le plus important (55%), avant les volailles (32%) et les ovins (11,6%). L’élevage de porcins est marginal sur la commune : 16 bêtes sont recensées en 2000. Depuis 1979, les bovins sont en nette augmentation (+25%) au détriment des autres élevages.[23]

    Zone d'appellation d'origine (AOC)

    La commune fait partie de 2 zones d’appellation d’origine : AOC Munster et AOC Miel de Sapin. Ces distinctions mettent en avant la qualité des productions agricoles locales ainsi que la valeur des espaces dans lesquels ils sont produits[23].

    Culture locale et patrimoine

    Église de l'Assomption-de-Notre-Dame

    Église de l'Assomption-de-Notre-Dame.

    L'église de Laveline a été construite en 1716 sur l'emplacement des anciennes fondations d'un oratoire du XIe ou XIIe siècle. La première église tombée en ruine est démolie. Une seconde église reconstruite sur l'emplacement de la première est édifiée en 1504. Elle est restaurée en 1694 par le curé Husson. En 1710 le clocher qui menaçait de s'écrouler est réparé sous le mandat du curé Florent. Dans la nuit du 29 au 30 août 1725 la foudre s'abat sur le clocher le détruisant en grande partie. Une horloge est ajoutée en 1730 au clocher de l'église. L'ancienne tour remonte à l'époque romane, la nouvelle tour a été construite en 1870. En 1900 une souscription est lancée auprès de la population pour restaurer l'église de Ban-de-Laveline. On profite pour poser huit vitraux, construire deux autels latéraux, restaurer l'orgue[46],[47] et installer de nouveaux bancs. Parallèlement, la commune fait installer un chemin de croix. En 1952, le remplacement des cloches s'avèrent nécessaire. On en profite pour électrifier les cloches.

    Chapelle Sainte Claire

    Chapelle Sainte-Claire à Hautgoutte.

    On doit à un habitant de Hautgoutte, Nicolas Noël, l'édification de la chapelle Sainte-Claire en 1770. Cet habitant désirait en effet construire une chapelle à la suite d'un vœu qu'il avait formulé s'il recouvrait la vue. Il édifia cette chapelle près de la source Sainte-Claire. Vers le milieu du XXe siècle le bâtiment fut remplacé et construit à proximité de la route pour rendre son accès plus facile. Entretenue pendant très longtemps par les habitants de Hautgoutte, la petite chapelle est restaurée ensuite par des paroissiens de Ban-de-Laveline et des environs. À l'intérieur de la chapelle se trouvent deux statuettes représentant sainte Claire et saint Nicolas. Au début de la Première Guerre mondiale, vers 1914, les combats violents qui se déroulèrent sur la crête du Violu, en face de Sainte-Marie-aux-Mines, se soldèrent par la mort de plusieurs chasseurs alpins. On enterra hâtivement les corps à proximité de la chapelle qui furent rendus à leurs familles dès la fin du conflit. La chapelle était aussi le lieu de rendez-vous des aumôniers-militaires venus pour y célébrer la messe pendant les années du conflit. La source à proximité de la chapelle était connue depuis le XVIIIe siècle pour avoir des vertus miraculeuses. On y venait pour se laver les yeux en invoquant sainte-Claire.

    Chapelle Notre-Dame-de-la-Pitié (1818)

    Chapelle de la Pitié au hameau de Québrux.

    Cette chapelle est située à l'entrée du hameau de Québrux dédiée à Notre-Dame de Pitié. Il n'y a pas de messe ni de pèlerinage à cet endroit, ce n'est qu'un lieu de recueillement pour les habitants venant implorer la Vierge des Sept-Douleurs pour obtenir une guérison ou une faveur de la Madone. À l'intérieur de la chapelle on aperçoit une statue de la Vierge Marie, ainsi qu'un tombeau. Le propriétaire de la chapelle qui fut condamné en 1814 au supplice de la Schlague par les troupes alliées qui traversaient la région, promit de reconstruire la chapelle à l'endroit où elle existait auparavant, s'il parvenait à passer l'épreuve. Son vœu étant exaucé, il tient parole. Depuis peu, la chapelle a été rénovée par la commune de Ban-de-Laveline.

    Grotte Notre-Dame-de-Lourdes

    Grotte Notre-Dame-de-Lourdes.

    La grotte Notre-Dame-de-Lourdes se trouve derrière l'église et le cimetière, dans une cavité souterraine qui comporte une partie horizontale accessible.

    Monuments aux morts

    Monument aux Morts pour la Patrie

    Il existe trois monuments aux morts[48] dans la commune :

    Patrimoine industriel

    Comme l'a rappelé le parc naturel régional des Hautes Vosges, "au milieu du XIXe siècle, presque chaque cours d’eau de la montagne vosgienne produisait de l’énergie par l’intermédiaire de roues à eau. Cette technique fut progressivement abandonnée avec l’industrialisation"[49]. Tel est le cas de la scierie hydraulique nommé localement "le Haut-Fer" de 1825, remise en état en 1996 et, depuis, ouverte au public[50], [51].

    Personnalités liées à la commune

    • Adrien Evrard (1873-1957), prêtre[52].
    • Gustave Morel (1872-1905), prêtre et philosophe[53].
    • Pierre Bastien (1924-2006), médecin, inventeur du « protocole Bastien » dans le traitement des intoxications par les amanites.

    Héraldique

    Blasonnement :
    D'azur, à la barre d'or chargée d'un poisson d'argent accosté de deux chaises de sable, accompagnée en chef d'une lettre L majuscule de sable et en pointe d'une branche de noisetier au naturel, feuillée de sinople, à la coquerelle de gueules mise en barre.
    Commentaires : La barre et le poisson symbolisent la richesse en eau du lieu. Le L majuscule et la coquerelle ou branche de noisetier évoquent le nom de la localité, une aveline étant une noisette[54]. Les chaises ou bancs sont un jeu de mot avec le ban de Laveline.
    Ces armes sont fautives car elles ne respectent pas la règle de contrariété des couleurs.

    Pour approfondir

    Bibliographie

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. https://www.habitants.fr/vosges-88
    2. Liste des 188 communes adhérentes au parc naturel régional des ballons des Vosges, 3e Charte 2012 - 2024
    3. « Météo et climat : Ban-de-Laveline (France) - Quand partir à Ban-de-Laveline ? », sur Le planificateur de voyages (consulté le ).
    4. « Météo habituelle à Ban-de-Laveline, France - Weather Spark », sur fr.weatherspark.com (consulté le ).
    5. « Tourisme | Ban-de-Laveline », sur www.mairie-bandelaveline.fr (consulté le ).
    6. « Carte: Ban-de-Laveline - search.ch », sur map.search.ch (consulté le ).
    7. Anne Auburtin, « Description de Ban-de-Laveline », sur www.auburtin.fr, (consulté le ).
    8. Pierre Fluck, « Croix-aux-MInes (La) et Ban-de-Laveline (Vosges). La métallurgie de l'argent dans les Vosges centrales, XVIe — début XVIIe s. Prospection thématique programmée et sondages. », Archéologie médiévale, vol. 24, no 1, , p. 551–552 (lire en ligne, consulté le ).
    9. « SEML Methaval (Ban de Laveline, 88520) : siret, TVA, adresse... », sur entreprises.lefigaro.fr (consulté le ).
    10. Sandre, « Ruisseau de verpelliere [A6040440] - Cours d'eau », sur www.sandre.eaufrance.fr (consulté le )
    11. Sandre, « Ruisseau basse perreux [A6040510] - Cours d'eau », sur www.sandre.eaufrance.fr (consulté le )
    12. Sandre, « Ruisseau de quebrux [A6040530] - Cours d'eau », sur www.sandre.eaufrance.fr (consulté le )
    13. Sandre, « Ruisseau basse de la grande goutte [A6040470] - Cours d'eau », sur www.sandre.eaufrance.fr (consulté le )
    14. « Source du Chipiant ou Fontaine des Orges 820 m (point d'eau) », sur www.refuges.info (consulté le )
    15. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    16. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    17. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    18. « Unité urbaine 2020 de Ban-de-Laveline », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
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    26. « Définition de Plan Local d'Urbanisme (PLU) », sur Actu-Environnement (consulté le ).
    27. Le chanoine Ruyr l'appelle ainsi, parce que dit-il y coulent plusieurs ruisseaux et qu'il était autrefois le chef-lieu d'un ban
    28. Annick PETITDEMANGE, 57 J 32 Archives paroissiales de Ban-de-Laveline (1567-1952), Epinal, Archives départementales des Vosges, , 9 p. (lire en ligne), p. 1-9.
    29. Communes décorées de la Croix de guerre 1914-1918
    30. « Libération en 1944 | Ban-de-Laveline », sur www.mairie-bandelaveline.fr (consulté le )
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    37. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
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    46. Inventaire de l'orgue de Ban de Laveline
    47. Orgue de l'église de Ban de Laveline
    48. Monuments commémoratifs : Monument aux Morts 1914-1918 du cimetière, Monument aux Morts tous conflits Sur la place, Monument aux Morts pour la Patrie, entre 1793 & 1895, Carré militaire dans le cimetière communal
    49. Tout sur... Le réseau force hydraulique, PNRBV, septembre 2008
    50. « Scierie hydraulique à cadre. Enquête thématique régionale (architecture rurale des Hautes-Vosges) ; patrimoine industriel », notice no IA88001800, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    51. « roue hydraulique verticale par le dessus », notice no IM88004741, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    52. « Biographie de Adrien Evrard », sur le site personnel de Bernard Visse (consulté le ).
    53. « Biographie de Gustave More », sur le site personnel de Bernard Visse (consulté le ).
    54. Site des généalogistes lorrains
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    • Portail des Vosges
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