Raves

Raves est une commune française située dans le département des Vosges en région Grand Est.

Pour les articles homonymes, voir Rave.

Raves

La chapelle Saint-Étienne.
Administration
Pays France
Région Grand Est
Département Vosges
Arrondissement Saint-Dié-des-Vosges
Intercommunalité Communauté d'agglomération de Saint-Dié-des-Vosges
Maire
Mandat
Éric Aubert
2020-2026
Code postal 88520
Code commune 88375
Démographie
Gentilé Ravinois, Ravinoises
Population
municipale
470 hab. (2018 )
Densité 117 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 15′ 49″ nord, 7° 03′ 03″ est
Altitude 430 m
Min. 367 m
Max. 550 m
Superficie 4,02 km2
Type Commune rurale
Unité urbaine Ban-de-Laveline
(banlieue)
Aire d'attraction Saint-Dié-des-Vosges
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Saint-Dié-des-Vosges-2
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Raves
Géolocalisation sur la carte : Vosges
Raves
Géolocalisation sur la carte : France
Raves
Géolocalisation sur la carte : France
Raves

    Ses habitants sont appelés les Ravinois.

    Géographie

    Le village de Raves est situé dans le vallon de la Morthe avant sa jonction avec la vallée de la Fave, au centre d'une terre basse aux formes molles, caractérisée par ses alluvions. Les anciens habitants de Raves dénommait d'ailleurs Rave la rivière comme leur village. Morthe, de la même racine celtique ou pré-celtique que Murta, qui a engendré le nom de la rivière Meurthe, désigne les alluvions, terre sur laquelle l'eau rigole et emporte les sédiments les plus fins des rives. Raves est plus proche de la racine latine Rapina qui signifie une action violente, c'est-à-dire creuser, rapiner, raviner, emporter[1].

    Communes limitrophes

    Cours d'eau

    La Morthe, affluent de la Fave et gonflée en amont de plusieurs ruisseaux.

    Hameaux

    • Ginfosse

    Écarts

    • Bois-le-Roi

    Urbanisme

    Typologie

    Raves est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4]. Elle appartient à l'unité urbaine de Ban-de-Laveline, une agglomération intra-départementale regroupant 6 communes[5] et 2 970 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[6],[7].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Dié-des-Vosges dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 47 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[8],[9].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (41,2 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (41,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (41,2 %), prairies (32,4 %), zones urbanisées (23,7 %), zones agricoles hétérogènes (2,7 %)[10].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[11].

    Histoire

    Le nom de Rayves apparaît dans un document de 1328. La seigneurie du village appartenait en partie au duc de Lorraine et à divers autres seigneurs. On trouve comme co-seigneurs de Raves Aubert de Faucompierre au commencement du XIVe siècle, les sieurs de Bilistein et de Barbas et au XVIe siècle Claude de Jussy en 1565. En 1611 eut lieu un compromis entre le duc de Lorraine et le chapitre de Saint-Dié au sujet de la délimitation des bans de Bertrimoutier, et de ceux de Raves, Combrimont, Frapelle, Neuviller et Bonipaire. Il y eut au XVIe siècle un chanoine de Saint-Dié, connu sous le nom de Didier de Raves, qui fit donation à son chapitre de plusieurs rentes assignés sur des biens à Raves. Sur le plan spirituel, Raves était rattaché à la paroisse de Bertrimoutier dont le patronage appartenait au chapitre de Saint-Dié ainsi que les dîmes ; la dimerie de Bonipaire (Ban de Bertrimoutier) dépendait de celles de Raves. La mairie de Raves construite en 1860 appartenait au bailliage de Saint-Dié.

    Il y eut, dans le village, une chapelle dédiée à saint Étienne bâtie en 1739, mais on n’y trouve pas d’église, la commune étant réunie à Bertrimoutier pour le culte. Le presbytère et le cimetière sont également communs, ainsi que l’école jusqu’à la fin du XIXe siècle. De 1790 à l’an IX, la commune a fait partie du canton de Bertrimoutier.

    La commune a été décorée le de la croix de guerre 1914-1918[12].

    Lieux et monuments

    La chapelle Saint-Étienne.
    • La chapelle Saint-Étienne du XVIIIe siècle[13] ; panneaux de bois peint datant de 1552 et représentant la Passion, reliquaire de bois XVIIIe siècle, statues XVIIIe siècle, croix et chandeliers cuivre XIXe siècle du maître-autel.
    • Une cloche de bronze, fondue en 1749 par Nicolas Ferry, porte l'inscription : St Étienne priez pour nous. J'ai été bénite par Me Claude Ravelin chanoine et grand vicaire de St Diez. Elle a été classée en 1921[14].
    • Monument aux morts[15].
    • Monument aux morts 1914-1918 et 1939-1945, aux Morts des 7 communes de la Grande Paroisse Bertrimoutier, Combrimont, Frapelle, Lesseux, Neuvillers-sur-Fave, Pair-et-Grandrupt, Raves[16].

    Politique et administration

    Budget et fiscalité 2015

    En 2015, le budget de la commune était constitué ainsi[17] :

    • total des produits de fonctionnement : 436 000 , soit 963  par habitant ;
    • total des charges de fonctionnement : 438 000 , soit 966  par habitant ;
    • total des ressources d’investissement : 512 000 , soit 1 130  par habitant ;
    • total des emplois d’investissement : 811 000 , soit 1 790  par habitant.
    • endettement : 367 000 , soit 809  par habitant.

    Avec les taux de fiscalité suivants :

    • taxe d’habitation : 20,06 % ;
    • taxe foncière sur les propriétés bâties : 12,06 % ;
    • taxe foncière sur les propriétés non bâties : 18,70 % ;
    • taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties : 38,75 % ;
    • cotisation foncière des entreprises : 21,00 %.

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    mars 1989 mars 2001 Bernard Villemin (1934-2012)   Agent EDF-GDF
    mars 2001 En cours
    (au 18 février 2015)
    Éric Aubert    

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[19].

    En 2018, la commune comptait 470 habitants[Note 3], en augmentation de 4,44 % par rapport à 2013 (Vosges : −2,43 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1856
    171183160185202220223246221
    1861 1866 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906
    229242229230237228237223235
    1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968
    229211217225201208217227261
    1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016 2018 -
    250318333336414442469470-
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[20] puis Insee à partir de 2006[21].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Enseignement

    Le Sivu scolaire, regroupant Bertrimoutier, Combrimont, Neuvillers-sur-Fave et Raves, a été baptisé Alexandre-Dumas en 2017.

    Pour approfondir

    Carte postale de la gare vers 1910.

    Bibliographie

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. Pierre Colin, Séminaire de toponymie dialectale, Société philomatique vosgienne, 2008/2009
    2. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    3. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    4. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Unité urbaine 2020 de Ban-de-Laveline », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    6. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    7. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    8. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Saint-Dié-des-Vosges », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
    9. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    10. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    11. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    12. Communes décorées de la Croix de guerre 1914-1918
    13. La chapelle Saint-Étienne
    14. Notice no PM88000736, base Palissy, ministère français de la Culture Cloche de la chapelle Saint-Etienne
    15. Monument aux morts
    16. Monument aux morts de Bertrimoutier
    17. Les comptes de la commune « Copie archivée » (version du 23 mars 2015 sur l'Internet Archive).
    18. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    19. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    20. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    21. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
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