Élections européennes de 2014

Les élections européennes de 2014 ont eu lieu du 22 au afin d'élire les 751 députés européens représentant les 28 États membres de l'Union européenne au sein du Parlement européen pour un mandat de 5 ans. Il s'agit des huitièmes élections européennes depuis le premier vote au suffrage universel direct en 1979. Le scrutin est proportionnel dans chacun des États.

Élections européennes de 2014
751 sièges du Parlement européen
(Majorité absolue : 376 sièges)
au
Corps électoral et résultats
Population 500 millions[1]
Inscrits 388 millions[1]
Votants 170 millions[2]
43,09%[3]  0,01

Jean-Claude Juncker PPE
PPE
Voix 38 610 376
23,8%
Sièges obtenus 221  53
Martin Schulz S&D
PSE
Voix 40 202 068
24,8%
Sièges obtenus 191  5
Pas de candidat CRE
Voix 8 612 168
5,3%
Sièges obtenus 70  13
Guy Verhofstadt ADLE
Voix 11 652 405
7,2%
Sièges obtenus 67  16
Aléxis Tsípras GUE/NGL
Voix 9 243 548
5,7%
Sièges obtenus 52  17
Ska Keller et José Bové Verts/ALE
Voix 12 058 475
7,4%
Sièges obtenus 50  7
Pas de candidat ELDD[4]
MELD
Voix 10 830 339
6,7%
Sièges obtenus 48  17
Non inscrits 
5,6%
Sièges obtenus 52  19
Liste arrivée en tête par État membre
Composition du Parlement européen
Président de la Commission européenne
Sortant Élu
José Manuel Barroso
PPE
Jean-Claude Juncker
PPE
resultats-elections2014.eu

Pour la première fois, ces élections ont une influence directe sur le choix du président de la Commission européenne qui est élu par le Parlement sur proposition du Conseil européen et certains partis politiques européens présentent des candidats à la présidence de la Commission.

Ainsi, le groupe du Parti populaire européen ayant conservé plus de députés que le groupe des socialistes et démocrates[3], même s'il en a perdu plus de 60, Jean-Claude Juncker est proposé par le Conseil européen comme président de la Commission européenne et confirmé par le Parlement le .

Contexte

Logotype édité par le Parlement européen à l'occasion du scrutin.

La crise de la zone euro, conséquence de la crise économique mondiale, a commencé quelques mois après les précédentes élections[5]. Les économies les plus affectées ont été celles de l'Europe du Sud : Grèce, Chypre, Italie, Espagne et Portugal, mais également l'Irlande. Alors que d'importantes mesures d'austérité ont été mises en place dans ces pays, la confiance dans l'Union européenne a drastiquement baissé. Le pourcentage de Grecs approuvant les politiques européennes est ainsi passé de 32 % en 2010 à 19 % en 2013 ; en Espagne, il a baissé de 59 % en 2008 à 27 % en 2013[6]. Dans seulement quatre des 27 États membres en 2013 la confiance en l'Union européenne est supérieure à la méfiance[7]. La défiance envers l'Union européenne touche également les économies qui se portent bien : en Allemagne, « les gens en ont assez de devoir toujours payer pour l'Europe » selon Sebastian Dullien, professeur et chercheur à l'ECRF. C'est aussi et surtout le cas des pays comme les Pays-Bas, où « les fonds de pension grâce auxquels les [habitants] préparent leur retraite ne rapportent presque plus rien » du fait des taux directeurs de la BCE maintenus bas pour soutenir les pays en difficultés, explique le chercheur Adriaan Schout[8].

Dans ce contexte, certains observateurs s'attendent à une montée en puissance de partis opposés à l’Union européenne[9] bien que leur influence devrait rester modeste comparée aux autres partis[10], d'autant plus que l'hétérogénéité de ces partis eurosceptiques les empêchent de former un véritable groupe politique. Cependant, un score élevé de ces partis entraînerait vraisemblablement une alliance des partis europhiles de droite et de gauche, ce qui conforterait les électeurs dans l'idée que les élites gouvernent[8]. Dans certains pays, notamment la France (Front national), les Pays-Bas (Parti pour la liberté) ou l'Autriche (FPÖ), des partis d'extrême droite pourraient arriver en tête des suffrages[11],[12],[13]. En Grèce, le parti de la gauche radicale SYRIZA pourrait arriver en tête[14]. À l'inverse, cette montée est absente en Espagne, où toutefois la confiance en l'UE a baissé[8]. Les sondages prédisent tout de même une victoire de la droite devant la gauche et les eurosceptiques[15].

Mode de scrutin

Généralités

Les élections européennes permettent de choisir les 751 députés qui composent le Parlement européen. Le Traité sur le fonctionnement de l'Union européenne prévoit que les citoyens des États de l'Union européenne peuvent voter et être élus dans l'État dans lequel ils résident, même s'ils n'en sont pas citoyens[16].

Chacun des 28 États membres de l'Union européenne fixe ses propres règles d'organisation du scrutin, pourvu que l'élection ait lieu au suffrage universel direct et au scrutin proportionnel plurinominal[17] :

La plupart des États forment une circonscription nationale mais certains ont découpé leur territoire en circonscriptions régionales. Les États peuvent prévoir la fixation d'un seuil minimal pour l'attribution des sièges, mais ce seuil ne peut être supérieur à 5 %[17].

Calendrier

Les élections ont lieu du 22 au . Dans le courant du mois de juin, les groupes politiques sont formés, un groupe devant comprendre au moins 25 députés issus d'au moins sept pays. La première session du parlement, pendant laquelle le président du parlement est élu, a lieu du 1er au [18]. Les dates de votes sont les suivantes[15] :

Jour de vote Pays
Jeudi 22 mai 2014Pays-Bas, Royaume-Uni
Vendredi 23 mai 2014Irlande, République tchèque (1er jour)
Samedi 24 mai 2014Chypre, France (outre-mer, en partie), Lettonie, Malte, République tchèque (2e jour), Slovaquie, Italie (1er jour)
Dimanche 25 mai 2014Allemagne, Autriche, Belgique, Bulgarie, Croatie, Espagne, Danemark, Estonie, Finlande, France, Hongrie, Grèce, Italie (2e jour), Lituanie, Luxembourg, Pologne, Portugal, Roumanie, Slovénie, Suède

Répartition des sièges

État membre 2009 2013[19] 2014
Allemagne 99 99 96
France 72 74 74
Royaume-Uni 72 73 73
Italie 72 73 73
Espagne 50 54 54
Pologne 50 51 51
Roumanie 33 33 32
Pays-Bas 25 26 26
Grèce 22 22 21
Belgique 22 22 21
Portugal 22 22 21
République tchèque 22 22 21
Hongrie 22 22 21
Suède 18 20 20
Autriche 17 19 18
Bulgarie 17 18 17
Danemark 13 13 13
Slovaquie 13 13 13
Finlande 13 13 13
Irlande 12 12 11
Croatie - 12 11
Lituanie 12 12 11
Lettonie 8 9 8
Slovénie 7 8 8
Estonie 6 6 6
Chypre 6 6 6
Luxembourg 6 6 6
Malte 5 6 6
Total 736 766 751

Le Parlement élu lors des élections de 2009 comptait 736 députés en application du traité de Nice. En , les dispositions du traité de Lisbonne sont entrées en vigueur mais, de manière transitoire, les États qui ont vu leur nombre de sièges augmenter ont pu les occuper sans que l'Allemagne, qui perd trois sièges dans le nouveau calcul, perde ses sièges avant les élections suivantes. À l'adhésion de la Croatie en 2013, ses 12 députés viennent s'ajouter au nombre total.

Le mode de calcul prévu par le traité de Lisbonne entre pleinement en vigueur à compter des élections de 2014 : le nombre total de députés est fixé à 751 et les États membres sont représentés de manière dégressivement proportionnelle, sans qu'un État puisse avoir moins de 6 ou plus de 96 députés.

Distribution des sièges aux élections européennes de 2014.

Candidats à la présidence de la Commission

Le président de la Commission européenne est proposé par le Conseil européen et approuvé par un vote majoritaire du Parlement européen[20]. Le traité de Lisbonne a introduit le fait que cette proposition se fasse « en tenant compte des élections au Parlement européen » : cette disposition est appliquée pour la première fois en 2014. Le Conseil européen des 26 et nomme le président de la Commission, qui est approuvé lors de la session du Parlement européen du 14 au . Le choix des commissaires européennes se fera du au et devra être validé par le Parlement européen[18].

En se basant sur cette nouvelle disposition, les principaux partis politiques européens ont désigné des candidats à la présidence de la Commission.

Parti populaire européen

Le Parti populaire européen détermine son candidat à la présidence de la Commission lors d'un congrès à Dublin les 6 et . L'ancien Premier ministre du Luxembourg et président de l'Eurogroupe Jean-Claude Juncker est opposé au commissaire européen français Michel Barnier. L'ancien Premier ministre de Lettonie Valdis Dombrovskis présente également sa candidature, jugée moins sérieuse [Par qui ?] [21]. Le , après le retrait de Valdis Dombrovskis, Jean-Claude Juncker est désigné candidat avec 61 % des voix[22].

Parti socialiste européen

L'Allemand Martin Schulz, président du Parlement européen et seul candidat, est désigné comme chef de file par le Parti socialiste européen le lors d'un congrès à Rome[23].

Alliance des libéraux et des démocrates pour l'Europe et Parti démocrate européen

L'ALDE désigne son candidat à la présidence de la Commission le lors d'un congrès à Bruxelles. Le Belge Guy Verhofstadt, président du groupe ADLE au Parlement européen et fervent fédéraliste est désigné alors que le Finlandais Olli Rehn, actuel commissaire européen aux affaires économiques et monétaires, retire sa candidature[24]. Leurs partenaires du PDE se sont félicités du choix de Guy Verhofstadt par l'ALDE[25].

Le Parti démocrate européen, qui adopte un manifeste de campagne lors de son conseil du [26], annonce qu'il soutient Guy Verhofstadt le suivant[27].

Parti vert européen

Le Parti vert européen est le seul parti à organiser une primaire ouverte à l'ensemble des habitants de l'Union européenne de plus de 16 ans. À l'issue du vote de à , le tandem José Bové / Ska Keller est désigné, malgré une participation de 23 000 votants au lieu des 100 000 espérés. Sont battus : Rebecca Harms du groupe Verts/ALE au Parlement européen, et Monica Frassoni, coprésidente du Parti vert européen[28].

Parti de la gauche européenne

Le Parti de la gauche européenne a désigné Aléxis Tsípras, du parti grec SYRIZA, comme son candidat à la présidence de la Commission, lors d'un congrès organisé à Madrid le [29].

Parti pirate européen

Le Parti pirate européen présente Amelia Andersdotter, eurodéputée suédoise pour le Piratpartiet, et Peter Sunde, norvégo-finlandais, co-fondateur de The Pirate Bay, à la présidence de la Commission[30].

Partis ne présentant pas de candidat

L'eurosceptique Alliance des conservateurs et réformistes européens refuse de désigner un candidat et critique la nouvelle disposition du traité de Lisbonne sur la présidence de la Commission comme « une vision des années 1950 » qui « établit un gouvernement où il n'y a pas de nation »[31].

De même, les partis nationalistes de l'Alliance européenne pour la liberté (AEL) ne choisissent pas de candidat pour la présidence de la Commission, « pour des raisons démocratiques ». L'objectif de l'AEL reste de pouvoir constituer un groupe au Parlement européen après les élections[32].

Débats télévisés

Date Heure (heure d'été d'Europe centrale) Institut Participants Lieu Langue Présentateurs principaux
9 avril 2014 17 h 10 France 24 et RFI[33] Juncker et Schulz Bruxelles Français Caroline de Camaret (France 24) et Dominique Baillard (RFI)
28 avril 2014 19 h 00 Euronews[18] Juncker, Schulz, Verhofstadt, et Keller Maastricht Anglais Isabelle Kumar (Euronews)
29 avril 2014 14 h 30 Euranet Plus[34] Juncker, Schulz, Verhofstadt, et Keller Bruxelles Anglais Brian Mcguire (Euranet) et Ahinara Bascuñana López (Euranet)
8 mai 2014 20 h 15 ZDF et ORF Juncker et Schulz Berlin Allemand Ingrid Thurnher (ORF) et Peter Frey (ZDF)
9 mai 2014 18 h 30 EUI Juncker, Schulz, Verhofstadt et Bové Florence Anglais Tony Barber (FT), Monica Maggioni (RAI) et J. H. H. Weiler (EUI)
13 mai 2014 18 h 30 LCI et RFI[35] Juncker et Schulz Paris Français Michel Field (LCI)
15 mai 2014 21 h 00 UER[18] Juncker, Schulz, Verhofstadt, Keller et Tsipras Bruxelles Anglais, français, grec Monica Maggioni (RAI)
19 mai 2014 23 h 01 France 2[36] Verhofstadt et Bové Paris Français Yves Calvi (France 2)
20 mai 2014 21 h 00 ARD Juncker et Schulz Hambourg Allemand Andreas Cichowicz (NDR) et Sonia Seymour Mikich (WDR)

Prévisions

Prévisions en sièges de la composition du Parlement européen basées notamment sur des sondages par État :

Source Date
GUE/NGL S&D Verts/ALE ADLE PPE CRE ELD Non-inscrits
« PollWatch 2014 »(ArchiveWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?) (consulté le ) 56 221 44 64 202 42 30 92
Electionista 59 206 42 72 204 45 31 92
« PollWatch 2014 »(ArchiveWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?) (consulté le ) 67 209 44 61 202 45 31 92
« PollWatch 2014 »(ArchiveWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?) (consulté le ) 59 215 37 66 211 40 33 90
PollWatch 2014 55 212 38 62 212 46 36 90
Der (europäische) Föderalist 55 213 48 72 213 43 28 79
Der (europäische) Föderalist 51 212 45 72 219 39 27 87
Der (europäische) Föderalist 50 216 43 72 218 41 27 84
« PollWatch 2014 »(ArchiveWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?) (consulté le ) 53 209 38 60 222 42 34 93
Der (europäische) Föderalist 48 215 44 74 216 41 26 87
Der (europäische) Föderalist 51 214 40 75 210 42 26 93
Der (europäische) Föderalist 48 213 45 78 213 38 27 89
« PollWatch 2014 »(ArchiveWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?) (consulté le ) 49 205 41 63 216 39 39 99
Der (europäische) Föderalist 46 212 45 78 216 39 28 87
Der (europäische) Föderalist 49 202 48 70 215 39 29 99

Résultats

Les résultats de chaque parti sont classés par rapport au groupe auquel appartenait le parti dans la précédente législature. La couleur indique un changement d'affiliation pour le prochain Parlement.

Le PPE, la droite européenne, conserve la majorité au Parlement européen, ce qui permet à leur candidat Jean-Claude Juncker d'être élu président de la Commission européenne. Cependant, le PPE perd plus de 60 sièges, tandis que les sociaux-démocrates du S&D ne perdent que cinq sièges et que la Gauche unitaire en récupère 10. Ce scrutin marque également la montée des eurosceptiques, qui comptent, bien qu'il soit difficile de les dénombrer, environ 150 députés. Certaines voix se sont élevées pour affirmer qu'il s'agirait davantage d'un vote contestataire qu'un rejet massif de l'Union européenne : Olivier Costa, du CNRS, souligne que d'ailleurs, « pour la plupart, les partis qui ont remporté un vote eurosceptique n'ont pas fait campagne sur des enjeux européens mais nationaux », notamment sur le rejet des élites. La raison serait le fait que « l'euroscepticisme n'est souvent que le reflet de problèmes politiques internes »[37].

État membre Nouveaux partis Députés Notes
PPE S&D ADLE Verts/ALE CRE GUE/NGL ELDD Non-inscrits
Allemagne 29 (CDU)
5 (CSU)
− 5
− 3
27 (SPD) + 4 3 (FDP) − 9 11 (GRÜNE)
1 (PIRATEN)
− 3
+ 1
7 (LINKE) − 1
1 (FW)
1 (NPD)

1 (ÖDP)

1 (PARTEI)
+ 14 96 − 3 [40]
France 20 (UMP) − 9 13 (PS, PRG) − 1 7 (UDI, MoDem) − 3 6 (EELV, MEI) − 6 3 (FG)
1 (AOM)
− 1
=
0 (MPF) − 1 24 (FN) + 21 74 = [41]
[42]
Royaume-Uni 20 (Labour) + 7 1 (LibDems) − 10 3 (Green)
2 (SNP)
1 (PC)
+ 1
=
=
19 (Conservative)
1 (UUP)
− 6
=
1 (SF) = 24 (UKIP) + 11 1 (DUP) = 73 = [43]
[44]
Italie 13 (FI)
3 (NCD, UDC)
1 (SVP)
− 18 31 (PD) + 10 0 (IdV) − 7 3 (AET) + 3
5 (LN)
− 4
17 (M5S)
+ 17 73 =
Espagne 16 (PP)
1 (UDC)
− 8
=
14 (PSOE) − 9 1 (CDC)
1 (PNV)
=
=
2 (EPDD)
1 (ICV)
1 (LPD)[45]
1 (PE)
+ 1
=
+ 1
+ 1
5 (IU) + 4 4 (UPyD) + 3 + 7 54 =
Pologne 19 (PO)
4 (PSL)
- 6
+ 1
5 (SLD, UP) − 2 19 (PiS, PR) + 4 4 (KNP) + 4 51 =
Roumanie 5 (PDL)
2 (UDMR-RMDSZ)
2 (PMP)
0 (Băsescu)
0 (PNȚ-CD)
− 5
− 1
+ 2
− 1
− 1
16 (PSD, UNPR, PC) + 5 + 1 0 (PRM) − 3 1 (Diaconu) + 1 32 − 1
Pays-Bas 5 (CDA) = 3 (PvdA) = 4 (D66)
3 (VVD)
+ 1 2 (GL) − 1 1 (CU) = 2 (SP) =
1 (SGP)
= 4 (PVV) =
1 (PvdD)
+ 1 26 =
Belgique 2 (CD&V)
1 (CDH)
1 (CSP)
− 1
=
=
3 (PS)
1 (SP.A)
=
− 1
3 (VLD)
3 (MR)
=
+ 1
4 (N-VA)
1 (Groen)
1 (Ecolo)
+ 3
=
− 1
0 (LDD) − 1 1 (VB) − 1 21 − 1
République tchèque 3 (KDU-ČSL) + 1 4 (ČSSD) − 3 2 (ODS) − 7 3 (KSČM) − 1 + 9 21 − 1 [52]
Grèce 5 (ND) − 3 2 (ELIA) − 6 0 (OP) − 1 6 (SYRIZA)
2 (KKE)
+ 5
=
0 (LAOS) − 2 3 (XA)
1 (ANEL)
+ 6 21 − 1
Hongrie 11 (Fidesz-MPSZ)
1 (KDNP)
− 2
=
2 (MSZP)
2 (DK)
− 2
+ 2
1 (Együtt, PM)
1 (LMP)
+ 1
+ 1
0 (MDF) − 1 3 (Jobbik) = = 21 − 1
Portugal 6 (PSD)
1 (CDS-PP)
− 2
− 1
8 (PS) + 1 3 (CDU)
1 (BE)
+ 1
− 2
2 (MPT) + 2 21 − 1 [54]
Suède 3 (M)
1 (KD)
− 1
=
6 (S) = 2 (FP)
1 (C)
− 1
=
3 (MP)
0 (PP)
+ 1
− 2
1 (V) =
2 (SD)

1 (FI)
+ 3 20 = [55]
Autriche 5 (ÖVP) − 1 5 (SPÖ) = 1 (NEOS) + 1 3 (GRÜNE) + 1 4 (FPÖ)
0 autres
+ 2
− 4
18 − 1
Bulgarie 6 (GERB)
0 (SK)
+ 1
− 2
4 (KB) = 4 (DPS)
0 (NDSV)
+ 1
− 2
0 (Ataka) − 2
2 (BBT)

1 (RB)
+ 3 17 − 1 [56]
Finlande 3 (KOK)
0 (KD)
=
− 1
2 (SDP) = 3 (KESK)
1 (SFP/RKP)
=
=
1 (VIHR) − 1 1 (VAS) + 1
2 (PS)
+ 1 13 =
Danemark 1 (C) = 3 (A) − 1 2 (V)
1 (B)
− 1
+ 1
1 (SF) − 1 1 (N) =
4 (DF)
+ 2 13 = [57]
Slovaquie 2 (KDH)
2 (SDKÚ)
1 (SMK-MKP)
1 (Most-Híd)
=
=
− 1
+ 1
4 (SMER) − 1 1 (SaS)
0 (ĽS-HZDS)
+ 1
− 1
1 (NOVA) + 1 0 (SNS) − 1 + 1 13 =
Croatie 4 (HDZ)
1 (HSS)
− 1
+ 1
3 (SDP) − 2 1 (HNS) + 1 1 (ORaH) + 1 1 (HSP-AS) = 0 (HL-SR) − 1 11 − 1
Irlande 4 (FG) = 0 (Labour) − 2 1 (FF) − 2 3 (SF)
0 (SP)
+ 3
− 1
1 (Childers) = 1 (Flanagan) + 1 11 − 1 [59]

[60]
[61]

Lituanie 2 (TS-LKD) – 2 2 (LSDP) − 1 2 (LRLS)
1 (DP)
+ 1
=
1 (LLRA) = 2 (TT) = 1 (LVŽS) + 1 11 − 1
Lettonie 4 (Vienotība) + 1 1 (Saskaņa) = 0 (LPP/LC) − 1 1 (LKS)
1 (ZZS)
=
+ 1
1 (NA) = 0 (LSP) − 1 8 − 1
Slovénie 3 (SDS)
2 (NSiSLS)
=
+ 1
1 (SD) − 1 1 (DeSUS)
0 (LDS)
0 (Zares)
+ 1
−1
− 1
1 (Verjamem) + 2 8 = [62]
[63]
Chypre 2 (DISY) = 1 (EDEK)
1 (DIKO)
=
=
2 (AKEL) = 6 =
Estonie 1 (IRL) = 1 (SDE) = 2 (REF)
1 (KE)
+ 1
− 1
1 (Tarand) = 6 =
Luxembourg 3 (CSV) = 1 (LSAP) = 1 (DP) = 1 (Gréng) = 6 =
Malte 3 (PN) = 3 (PL) = 6 =
Total[N 1] Députés
PPE S&D ADLE Verts/ALE CRE GUE/NGL ELDD Non-inscrits Nouveaux partis
210 (28,0 %) −61 191 (25,4 %) -5 59 (7,6 %) −24 52 (6,9 %) −5 46 (6,1 %) −11 45 (6,0 %) +10 38 (5,1 %) +7 41 (5,6 %) +8 72 (9,6 %) +72 751 −15
  1. Résultats officiels au mercredi 28 mai.
Groupe parlementaire arrivé en tête par circonscription
Élus par circonscription

Parité

Sur les 751 sièges du Parlement européen, la proportion de femmes est passée de 35 % à 36,9 % entre 2009 et 2014.

Pourcentage de femmes élues par pays[64]
Pays % Pays %
Malte 67 Lettonie 37
Irlande 55 Slovénie 37
Suède 55 Allemagne 36
Finlande 54 Luxembourg 33
Espagne 50 Roumanie 31
Croatie 47 Slovaquie 31
Autriche 44 Belgique 29
France 42 Bulgarie 29
Pays-Bas 42 Hongrie 29
Espagne 41 Grèce 24
Royaume-Uni 41 Pologne 24
Italie 40 République tchèque 24
Danemark 38 Chypre 17
Portugal 38 Lituanie 9

Abstention

Abstention aux élections européennes 2014.

L'abstention s'élève en moyenne à 56,91 %. Ce taux est assez stable dans la plupart des pays par rapport aux précédentes élections. On note tout de même une hausse significative dans certains pays (+24 points en Lettonie, +7 en Estonie et en Hongrie, +9 en République tchèque et +15 à Chypre). À l'inverse, l'abstention est en recul de 24 points en Lituanie et de plus de 6 points en Grèce. En Belgique et au Luxembourg, où le vote obligatoire est en vigueur, on compte 10 % d'abstention alors qu'à l'inverse, en Slovaquie, ce taux atteint 87 %[65].

Formation de la Commission européenne

Dès le , Jean-Claude Juncker revendique la présidence de la Commission européenne en vertu de la première place du PPE[66]. Martin Schulz déclare qu'il va lui aussi « essayer de trouver une majorité »[67].

Les leaders des sept groupes parlementaires se réunissent le et, citant le traité de Lisbonne, cinq des sept groupes signent une déclaration indiquant que Juncker devrait être nommé par le Conseil européen à la présidence de la Commission européenne. Seuls les groupes CRE et ELD refusent de signer[68]. Le même jour, le Conseil européen autorise Herman Van Rompuy, président du Conseil, à mener des consultations avec les groupes du Parlement européen en vue du sommet du .

Les gouvernements du Royaume-Uni, de la Hongrie et de la Suède se seraient opposés à la nomination de Juncker[69],[70], mais le gouvernement suédois dément par la suite avoir eu cette position[71].

Le , les principaux groupes au Parlement  dont le PPE et le S&D  soutiennent le droit de Jean-Claude Juncker à présider la future Commission[72].

Le , le Conseil européen propose finalement au Parlement européen la candidature de Jean-Claude Juncker pour la présidence de la Commission, passant outre l'opposition des gouvernements britannique et hongrois[73]. Il est élu par le Parlement européen le [74].

Élection du président de la commission européenne

Candidat Date Vote
Jean-Claude Juncker (PPE) Pour
422  /  751
Contre
250  /  751
Abstention
47  /  751
Nuls
10  /  751
Exprimés
729  /  751

Sources

Références

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Bibliographie

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    « The crisis started back in October 2009, when Greece's finance minister revealed a black hole in his country's budget »

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Articles connexes

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