Parti communiste de Bohême et Moravie

Le Parti communiste de Bohême et Moravie (en tchèque : Komunistická strana Čech a Moravy, KSČM) est un parti politique tchèque, héritier du Parti communiste tchécoslovaque, classé entre la gauche et l'extrême gauche. Il est membre de la Gauche unitaire européenne/Gauche verte nordique (GUE/NLG) au Parlement européen et actuellement dirigé par Vojtěch Filip (en).

Parti communiste
de Bohême et Moravie
(cs) Komunistická strana Čech a Moravy

Logotype officiel.
Présentation
Chef Vojtěch Filip (en)
Fondation
Siège Politických vězňů 9, Prague ( République tchèque)
Chefs adjoints Petr Šimůnek (cs)
Stanislav Grospič (cs)
Kateřina Konečná
Václav Ort (cs)
Organisation de jeunesse Union de la jeunesse communiste
Journal Haló noviny (en)
Think tank Institut de la gauche tchèque
Positionnement Gauche[1],[2] à gauche radicale[3] à extrême gauche[4],[5],[6],[7]
Idéologie Communisme[8],[9]
Marxisme[10]
Euroscepticisme[11],[12],[13]
Socialisme[14]
Anticapitalisme[15]
Affiliation européenne Parti de la gauche européenne (observateur)[16]
Groupe au Parlement européen Groupe de la Gauche au Parlement européen[17]
Affiliation internationale Rencontre internationale des partis communistes et ouvriers
Adhérents 31 564 (2020)
Couleurs Rouge
Site web kscm.cz
Présidents de groupe
Chambre des députés Pavel Kováčik (cs)
Parlement européen Manon Aubry et Martin Schirdewan (GUE/NGL)
Représentation
Députés
15  /  200
Députés européens
1  /  21
Conseillers régionaux[18]
13  /  675
Conseillers locaux
1426  /  62300
Drapeau du Parti communiste de Bohême et Moravie.
Vojtěch Filip, dirigeant du parti, en 2013.

Son symbole est la cerise. En 2020, le parti comptait 31 564 adhérents.

Histoire

Le KSČM est créé en 1989, lors d'un congrès extraordinaire du Parti communiste tchécoslovaque qui décida de fonder un parti spécifique pour les territoires de Bohême et de Moravie, les régions qui allaient devenir la République tchèque. En 1990, le Parti communiste tchécoslovaque devint une fédération des deux partis créés par la séparation. Plus tard, le Parti communiste slovaque devint le Parti de la gauche démocratique et la fédération fut rompue en 1992.

Au IIe Congrès du parti, en 1992, des groupes importants le quittèrent comme le nouveau Parti de la gauche démocratique et le Parti du bloc de gauche qui ensuite fusionnèrent en un Parti du socialisme démocratique, parfois allié au KSCM. Une autre partition advint avec le départ du Parti des communistes tchécoslovaques, rebaptisé Parti communiste de Tchécoslovaquie.

Son électorat est principalement constitué par les « laissés-pour-compte » du nouveau système (anciens fonctionnaires, retraités, ouvriers et Roms)[19].

En , le KSČM obtint 18,5 % des votes à la Chambre des députés, ce qui en fait le troisième parti représenté au parlement avec 41 députés. En , il atteint même la deuxième place, lors des élections au Parlement européen, avec six députés sur 24.

En , il subit un revers lors des législatives en n'obtenant que 26 sièges (12,8 %). La branche jeunesse du parti est interdite en 2006 par le gouvernement de Václav Klaus pour avoir « violé la constitution » en militant pour la nationalisation des moyens de production[20].

Il a obtenu près de 15 % des voix lors des élections régionales et sénatoriales d'[21].

Le KSCM a obtenu 20,44 % des voix lors des élections régionales d', en passant de 114 élus à 182 élus. Pour la première fois, le Parti social-démocrate (CSSD, 23,57 % des voix) envisage de former une coalition gouvernementale avec le KSCM[22].

Résultats électoraux

Chambre des députés

Année Voix % Sièges Rang Gouvernement
1990 954 690 13,2
33  /  200
2e
1992[23] 909 490 14,0
35  /  200
2e Opposition
1996 626 136 10,3
22  /  200
3e Opposition
1998 658 550 11,0
24  /  200
3e Opposition
2002 882 653 18,5
41  /  200
3e Opposition
2006 685 328 12,8
26  /  200
3e Opposition
2010 589 765 11,3
26  /  200
4e Opposition
2013 741 044 14,9
33  /  200
3e Opposition
2017 393 100 7,76
15  /  200
5e Soutien sans participation

Sénat

Année 1er tour 2d tour Sièges
Voix % Voix %
1996 393 494 14,3 45 304 2,0
2  /  81
1998 159 123 16,5 31 097 5,8
4  /  81
2000 152 934 17,8 73 372 13,0
3  /  81
2002 110 171 16,5 57 434 7,0
3  /  81
2004 125 892 17,4 65 136 13,6
2  /  81
2006 134 863 12,7 26 001 4,5
2  /  81
2008 147 186 14,1
3  /  81
2010 117 374 10,2
2  /  81
2012 153 335 17,4 79 663 15,5
2  /  81
2014 99 973 9,7
1  /  81

Parlement européen

Année Voix % Sièges Groupe
2004 472 862 20,3
6  /  24
GUE/NGL
2009 334 577 14,2
4  /  22
GUE/NGL
2014 166 478 11,0
3  /  21
GUE/NGL
2019 164 624 6,9
1  /  21
GUE/NGL

Notes et références

  1. « Risque pays de la République Tchèque : Politique », sur Société Générale (consulté le ).
  2. (en) Michal Pink, « The Electoral Base of Left-Wing Post-Communist Political Parties in the Former Czechoslovakia », sur Central European Political Studies Review (consulté le ).
  3. (en) Luke March, Contemporary Far Left Parties in Europe : From Marxism to the Mainstream?, Berlin, Friedrich-Ebert-Stiftung, , 20 p. (ISBN 978-3-86872-000-6, lire en ligne), p. 3
  4. André Kapsas, « Andrej Babiš et les sociaux-démocrates tchèques négocient leur alliance », sur Courrier d'Europe centrale, (consulté le ).
  5. « Partis politiques tchèques », sur Elections en Europe, (consulté le ).
  6. (en) Miroslav Mareš, « Communist and Post-Communist Parties in the Czech Republic and Slovakia », dans Communist and Post-Communist Parties in Europe, , p. 305.
  7. Michel Perottino, « Un visage pratique du « néocommunisme » tchèque : la propagande électorale du Parti communiste de Bohême et de Moravie depuis 1990 », Revue d'études comparatives Est-Ouest, vol. 31, no 3, , p. 43–68 (DOI 10.3406/receo.2000.3038, lire en ligne, consulté le )
  8. (en) Bozóki, A (en) et Ishiyama, J, The Communist Successor Parties of Central and Eastern Europe, , p. 150-153.
  9. (en) « Czechia », sur parties-and-elections.eu, (consulté le ).
  10. (cs) « Naděje pro Českou republiku (2006) », sur kscm.cz, (consulté le ).
  11. (en) « How Europe will break on Brexit », sur Politico.eu, (consulté le ).
  12. (cs) « O Brexitu neboli proč by EU měla jít », sur kscm.cz, (consulté le ).
  13. (cs) « Krachující Evropská unie a Česká republika », sur kscm.cz, (consulté le ).
  14. « Kdo jsme » (consulté le )
  15. « Musíme vést třídní boj a zničit kapitalismus, řekla v Rozstřelu Konečná z KSČM », (consulté le )
  16. (en) « Communist Party of Bohemia and Moravia », sur european-left.org (consulté le )
  17. (en) « European United Left & Nordic Green Left European Parliamentary Group delegations », sur www-guengl.eu (consulté le )
  18. http://www.volby.cz/pls/kz2012/kz63?xjazyk=CZ&xdatum=20121012 Počty přidělených mandátů
  19. « L'étonnante résurgence du Parti communiste tchèque », Le Monde diplomatique, (lire en ligne, consulté le ).
  20. (en) « Communists denounce ban on far-left youth movement », sur Radio Praha, (consulté le )
  21. « Les Tchèques votent contre le « bouclier antimissile » », sur Le Monde diplomatique, (consulté le )
  22. « République tchèque : Au secours, les communistes sont de retour ! », sur VoxEurop.eu, (consulté le )
  23. Au sein du Bloc de gauche.

Articles connexes

Lien externe

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