< Recherche:Imagine un monde
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Résumé

Dans l'ombre du projet Wikipédia qui a fêté son vingtième anniversaire en début d'année 2021, s'est développé un mouvement social pratiquement inconnu du grand public que l'on nomme « Le mouvement Wikimédia ». Très peu médiatisé, tant par la presse que par la littérature scientifique, ce mouvement social regroupe pourtant des centaines de projets et organisations multiculturels et interculturels répartis sur le Web et dans plus de 70 nations.

Le mouvement Wikimédia est en effet de nature si vaste et si cosmopolite, mais aussi si révolutionnaire dans ses valeurs et ses pratiques, qu'il se devait d'être rendu visible et compréhensible aux yeux de tous. La réalisation de ce présent travail tente donc de répondre à ce besoin sur base des archives du mouvement et d'une observation participante de longue durée qui rendit propice l’émergence d'une nouvelle pratique ethnographique dite « récursive ».

Au cœur de sa mission, le Mouvement Wikimédia imagine un monde dans lequel chaque être humain peut partager librement la somme de toutes les connaissances. Cette vision du monde aura bien entendu inspiré le titre de cet ouvrage, mais pas uniquement, puisqu'au-delà de la connaissance humaine et dans le respect d'une tradition propre à l’anthropologie prospective, j'en suis venu à imaginer moi-même mon propre monde sur base de ce que ma participation au mouvement Wikimédia m'avait enseigné.

Le premier chapitre de ce travail est dédié à sa mise en contexte pratique et méthodologique. Il est suivi d'un autre chapitre consacré à la préhistoire de l'espace web sans laquelle il me semble difficile de comprendre les racines du mouvement, mais aussi ses enjeux et le fonctionnement de son espace numérique. Vient ensuite un chapitre décrivant l'ensemble de son organisation pour permettre cette fois de se situer dans un ensemble si vaste qu'il serait facile de s'y perdre si l'on ne bénéficie pas dès le départ d'une première vue d'ensemble.

Une fresque monographique chère aux anthropologues prolonge ensuite cette lecture dans le but de donner corps et vie à cette singulière aventure humaine, mondiale et numérique que représente le mouvement social Wikimédia. Chapitre par chapitre, on y découvre son histoire, sa communauté, sa culture et sa vie communautaire, son imaginaire, pour finalement conclure sur une réflexion portée sur l'ensemble de notre société humaine avenir dont le mouvement Wikimédia pourrait être un reflet avant-gardiste.

Sommaire

  1. À venir
  1. À venir
  1. À venir
  1. À venir

Contenu à reclasser

Annexes

Chapitre V. Communauté(s) Wikimédia

1. Un bref état de l'art

un espace de nom « Research »[W 1] dédié aux recherches scientifiques portant sur le mouvement mais aussi

2. Communauté en ligne et acteurs hors ligne

L'organigrame du mouvement Wikimédia rend bien visible la division du mouvement en deux monde distincts. Le premier, la sphère en ligne du mouvement, regroupera toute les lieux et activités reposant sur le réseau Internet, le second, la phère hors ligne regroupe quand à lui toute les instances géographiques et activités rassemblant les acteurs du mouvement en présentiel. Avec l'arrivée de la pandémie de Covid-19, ce deuxième monde fut par ailleurs frappé de plein fouet alors que son monde en ligne bénéficiait d'un regain d'activité. À mon niveau, ce fut même la totalité de mes activités d'observation hors ligne qui disparaitront suite à la suppression de toutes les activités en présentiel au sein du mouvement.

Capture d'écran des participants à la rencontre mondiale organisée le 21 novembre 2020.
Fig. 2.1 Capture d'écran des participants à la rencontre mondiale organisée le 21 novembre 2020.

Sont ainsi apparus les réunions de conseils d'administration et assemblées générales en visioconférences, de nouveau workshops numériques, de nouvelles productions audiovisuelles de sensibilisation et de formation et bien d'autres connectées. Parmi toute celles-ci, l'exemple le plus significatif en taille et en nombre de participants sera certainement la première conversation mondiale tenue dans le cadre de la mise en œuvre de la stratégie du mouvement 2030[W 2]. Organisée lors d'un week-end de fin décembre et un autre début novembre par un groupe changé d'organiser la transition stratégique, ces rassemblements numériques furent portés par l'équipe de support de la fondation et InsightPact, une petite entreprise de communication thaïlandaise.

Les quatre demi-journées de rencontres se sont adressées à toutes les personnes impliquées dans le mouvement Wikimédia. Au total cet évènement aura rassemblé plus de 400 personnes actives au sein du mouvement Wikimédia au niveau son espace numérique, ou au sein de groupes, organisations, associations et institutions hors ligne[W 3].

Ceci démontre donc que la frontière théorique entre communauté en ligne et hors ligne est de plus poreuse puisque de plus en plus d'activité hors ligne se déroulent maintenant en ligne mais aussi parce qu'il y a toujours eux des membres de la communauté Wikimédia actif à la fois en ligne au sein de projet éditoriaux que hors ligne au sein des associations. Ma situation au sein du mouvement était d'ailleurs celle-là tout comme l'actuel président de l'association Wikimédia Belgique et je dirais qu'elle est à peu de chose près généralisable pour toute les personnes bénévoles au sein des groupes et association.

Par contre, la plupart des employés au sein du mouvement seront très peu actif au sein des projets éditoriaux et cela d'autant moins qu'il ne l'auront pas été avant le début de leur contrat. Ceci s'explique par le fait que si des personnes employées par la fondation Wikimédia ou toute autre organisation légale au sein du mouvement se mettaient a éditer les projets éditoriaux du mouvement tel que Wikipédia, Wikinews etc, cela aurait pour risque de rendre discutable la position de la fondation en tant que simple hébergeur des projets et donc non juridiquement responsable du contenu mais seulement du contenant que sont les serveurs informatique.

Dans les nombreux cas d'affaires politico juridique apparus dans l'histoire du mouvement, la fondation Wikimédia, si l'on prend l'exemple de l'affaire MACHIN ou de l'association française si l'on prend l'exemple station ertzienne, n'auront jamais été convoqué en tant qu'auteurs des faits mes en tant qu'hébergeur dans le cas de la fondation et en tant que représentant nationnal de l'hébergeur dans le cas de l'association française. Dans les deux cas, la responsabilité et le devoir de l'hébergeur aux regards des lois, sera de masquer ou supprimer de leur serveur ce qui porte préjudice et ou, selon les cas de figures et les réglementation nationnales de fournir les informations pouvant contribuer à identifier l'auteur des faits.

Groupes d’utilisateurs - Meta

Amid COVID-19, Wikimedia Foundation offers full pay for reduced hours, mobilizes all staff to work remote, and waives sick time – Wikimedia Foundation

2. L'arrivée dans la communauté numérique Wikimédia

Le premier compte que j'avais créé répondait au pseudonyme de « Scapmouche », un surnom hérité d'un mouvement de jeunesse, et je ne l'ai utilisé que 44 fois en écriture au sein des projets Wikimédia[W 4] dont une seule fois dans le cadre de l'édition d'un article de Wikipédia. Il s'agissait d'une modification faite le 5 novembre 2008 au sein de l'article intitulé « Rainbow Gathering », sortes de rassemblements de hippies auxquels il me plait encore de participer[W 5].

Les modifications faites à l'article étaient basées sur mon expérience et furent supprimées une minute plus tard par l'utilisateur Ataraxie qui changeât par la suite nom d'utilisateur au bénéfice de celui de Kõan. C'était le créateur de l'article et il expliquait sa suppression directement sur ma mage de discussion utilisateur en laissant ce message :

Bonjour Scapmouche. Les ajouts sur un article de l'encyclopédie ne peuvent pas être faits de vos "impressions" personnelles sur un "rainbow gathering", mais doivent informer à partir de sources fiables existantes de ce qui se dit sur eux. Cordialement --A t a r a x i e--d 5 novembre 2008 à 15:07[W 6]

Une deuxième réponse à mon message apparu juste en dessous de celui-ci cette fois et fut écrite par Bech de son vrai prénom Bernard, un professeur d'informatique né en 1959 et originaire de Toulouse[W 7]. Dans ce message, ce contributeur me donne son avis sur le fait que mes modifications ne lui posaient pas de problème et qu'elles furent rapidement supprimées par « quelqu'un qui n'a pas l'air de connaitre le sujet ». Comme de nombreux éditeurs potentiels de Wikipédia ayant renoncé dès la première expérience, cette suppression avant discussion et cette contradiction au niveau de deux réactions issues de la communauté des contributeurs auront eu raison de ma première motivation de contribuer au projet Wikipédia.

Il fallut alors attendre le 26 février 2011[W 8] date du début de mon observation participante dans le cadre de mon mémoire de fin de master en anthropologie intitulé Culture fr Wikipédia [B 1] pour que je me remette à éditer Wikipédia. À cette occasion, et pour des raisons déontologiques, j'ai créé un nouveau compte Utilisateur:Lionel Scheepmans affichant mon prénom et mon nom de famille. C'était une deuxième naissance au sein de la communauté sous mon identité réelle cette fois, ce qui n'est vraiment pas coutume au sein de celle-ci. J'aurai pu renommer mon ancien compte, mais je ne savais pas que c'était possible à l'époque. Par la suite, j'ai trouvé qu'il était bien pratique d'avoir deux comptes pour tester la communication entre deux éditeurs. J'ai indiqué par contre que ces deux comptes m'appartenait en respect d'une recommandation interdisant la création de faux-nez[W 9]. Cette recommandation, nous le verrons plus tard n'est pas respectée de tous…

En novembre 2020, à l'instant où j'écris ce texte, mon deuxième compte aura dépassé les 23 500 modifications au sein de l'espace numérique Wikimédia[W 10]. Cumulées avec plus de dix ans d'ancienneté, on peut dire que mon compte bénéficie déjà d'une certaine reconnaissance au sein de la communauté. Rien d'exceptionnel toute fois, puisque les plus anciens comptes sur site Wikipédia francophone, répondant au totem de « grands anciens » apparurent avant 2002[W 11]. Concernant le nombre d'éditions, il faut savoir aussi qu'un utilisateur répondant au pseudonyme de Polmars, arrivé en 2005[W 12], ainsi qu'un autre utilisateur appelé Vlaam, arrivé en 2007[W 13], ont déjà dépassé le million d'éditions en octobre 2020[W 14].

2. Quasi-groupe

Pendant toute la période de développement des projets Wikimédia et de la fondation Wikimédia qui aura précédent l'idée de présentation d'un mouvement formulé par Florence Devouard en 2008, les acteurs au sein des projets éditoriaux Wikimédia pourrait donc se voir apparenté à un « quasi-goupe »[B 2] selon le terme de Ralf Dahrendorf, définit par mon professeur de sociologie en première année de bachelier comme groupe constitué : « d'individus ayant éventuellement un mode de vie semblable, une culture commune, mais ces points communs ne gravitent pas autour d'une prise de conscience de leur position commune dans la relation d'autorité » [B 3].

La définition de « groupe latent » défnie par Mancur Olson dans son ouvrage Logique de l'action collective[B 4] pourrait aussi correspondre au mouvement Wikimédia puisqu'elle correspond à un groupe de grande taille dans lequel la contribution, ou absence de contribution, n'affecte pas suffisamment les membres pour les faire réagir. Autrement dit, ce type de groupes devient propice à l'apparition de ce que l'on appelle en socio-économique des passagers clandestins.

Même si ces concepts sont plutôt attribués aux lobby et autres groupes d'intérêts, les mobiliser dans le cadre d'une description du mouvement Wikimédia me semble pertinent. L'idée de quasi-groupe permet en effet de mettre un nom sur le caractère hétérogène et le manque d'appartenance et d'unité parmi les membres du mouvement, tandis que celle de groupe latent et de passagers clandestins permettrons à leurs tours, de nommé d'une part la plasticité du mouvement en raison de sa grande taille et d'autres part une série de participants tirant parti du mouvement sans pour autant y contribuer.

3. Premier pas dans la sphère hors ligne du mouvement

4. Dispersion mondiale

Wikipedia Diversity Observatory

Depuis la fin d'année 2019, il est possible de visualiser les activités du mouvement sur la plateforme Wikimedia space soit sur une mappemonde, soit dans un agenda (voir fig. 2.x et 2.x ci-dessous). On y fait beaucoup de rencontres sporadiques et quelques activités régulières. Les rencontres sporadiques sont relativement bien peuplées quand il s'agit de conférences pour lesquelles des bourses de participation sont octroyées. Mais sans incitation financière, la fréquentation des rencontres hors ligne est très limitée et il n'est pas rare que personne ne se présente à l'évènement en dehors des organisateurs[réf. nécessaire].

En plus de nombreux ateliers organiser en Belgique et exceptionnellement en Inde et au Cap vert, j'ai donc aussi participé aux rencontres internationales dès que je pouvais bénéficier d'un financement en provenance du mouvement. A deux reprise, il m'a aussi été possible de rassembler les fonds propres nécessaires[N 1] pour me rendre au Ghana et en Tunisie. Toutes ces expériences auront été riches d'enseignements, mais insuffisantes pour couvrir une thèse de doctorat portant sur le mouvement dans son ensemble. Heureusement, il restait la présence du big data informationnel dont il a déjà été question et puis surtout d Cependant, même au niveau de l'espace numérique le mouvement Wikimédia représente toujours un

Face à l'impasse du terrain multi-situé, ma stratégie sera donc d'articuler mon travail ethnographique au départ cet espace singulier que représente la plateforme communautaire centrale au mouvement Meta-Wik. Elle représente en effet à mes yeux, comme aussi aux yeux de nombreux Wikimédiens, l'espace numérique central au mouvement Wikimédia. Ce sera donc autour de l'architecture de ce projet que je tenterai de donner sens à toutes mes données de terrains qu'elles soient issues d'observation en ligne ou hors ligne.

Je considérerai l'espace numérique Méta-Wiki comme partie intégrante de l'humanité (Heather, 2013, p.15)[B 5] qui compose le mouvement Wikimédia. Mais contrairement à ma précédente étude ethnographique portant sur la communauté francophone active au sein du projet Wikipédia (Scheepmans, 2011)[B 6] où j'avais opter pour une observation « immersive » (id. p.120)[B 5] au sein de l'espace numérique, j'ai choisi cette fois, de mener aussi des observations dans les espaces hors ligne du mouvement, et ce partout où j'ai l'occasion de m'y rendre[N 2].

De ce fait, je n'hésiterai pas par exemple à décrire les incidences que peuvent avoir des décisions prises dans l'espace numérique Meta-Wiki sur les activités hors ligne du mouvement, ou réciproquement de marquer l'influence des activités hors ligne sur ce qui se passe au sein de l'espace numérique. Bien sûr, il se passe plein de choses hors ligne qui sont susceptibles d'influencer ce qui se passe dans le mouvement Wikimédia. Mais ces choses sont d'une part souvent surestimées par l'imaginaire complotiste et d'autre part ne sont pas nécessaire à l'analyse des enjeux lié au mouvement, et ce au même titre que la méconnaissance de la vie sexuelle et privée des acteurs publiques n'a jamais rendu impossible la mise en œuvre de processus politique ni de leurs analyses.

4. Statistiques

La communauté du mouvement Wikimédia, salariés des institutions mis à part, représente pour certains « l'ensemble des personnes bénévoles et amateures composant la communauté la plus prospère de l'ère numérique » [B 7]. Composée de bénévoles, elle se caractérise par un activisme, une éthique et idéologie très forte et une grande sensibilité à tout ce qui est en décalage avec la philosophie du mouvement, telles la censure et l'entrave à la liberté numérique[B 8]. Le manque de reconnaissance, voir un certain mépris de la hiérarchie traditionnelle et des titres académiques, fait aussi partie intégrante de la philosophie du mouvement[B 9].

Dès 2009, une étude menée par la fondation Wikimedia, mettra en évidence une grande disparité de genre parmi les éditeurs de Wikipédia où les femmes n'apparaissaient qu'à un ratio de 10 %. Cette étude fera apparaître aussi que la communauté Wikimédia de l'époque et majoritairement constituée de personnes célibataires et sans enfant dont les trois quarts avait un âge inférieur à 30 ans et un peu plus de 50 % bénéficiaient d'une formation d'enseignement supérieur[B 10] (voir figure 5 ci-dessous). Concernant le genre, une étude datant de 2011 relève quant à elle 9 % de contributrices[B 11], une autre de 2013, 22% [B 12], celle de 2014, plus axée sur les pays du Sud, 20 %[B 13], une autre de 2016 portant sur le public germanophone 10 %[B 14]. Finalement une étude de 2018 rend compte d'un pourcentage variable de 5 à 13.6 % en fonction des origines et mettra à jour le degré d'éducation de la communauté Wikimédia avec cette fois-ci près de 85 % des personnes diplômées de l'enseignement supérieur dont 34 % au niveau bachelier, 26 % au niveau master et 12% au niveau doctorat[B 15] (voir figure 6 et 7 ci-dessous).

Une autre fracture au sein de la communauté Wikimédia réside dans le fait que seulement 20% des contributeurs proviennent des pays du Sud[B 16] et que près de 50 % des contributeurs sont d'origine européenne[B 15] (voir figures x.1 & x.2 ci-dessous). Ce fossé culturel fut l'une des préoccupations premières du rassemblement Wikimania de 2018 à Cape Town[B 17], un cycle de conférences traitant de sujets portés à cœur par le mouvement Wikimédia est sans aucun doute le plus grand rassemblement annuel de la communauté. Il peut compter jusqu'à 1 200 participants d'un âge allant de trois mois à 72 ans et provenant de 70 nations différentes[B 18]. Quant à la moyenne d'âge des membres de la communauté, elle varie selon l'étude de 2018 en fonction de leurs activités et de leurs origines[B 15] (voir figure 9 ci-dessous). La tranche d'age de 18 à 34 ans se réparti sur un ratio de 29 à 60 %, celle de 35 à 44 ans sur un ratio de 12 à 31 % et celle de 45-84 ans sur un ratio de 20 à 54 %.

J'ai peu en effet l'occasion à la fois de parcourir une quantité importante d'analyses statistique issues d'enquêtes le plus souvent commanditée par la fondation Wikimédia. De celles-ci seront extraites des cartes et autres données synthétique concernant la répartition géographie des personnes actives au sein mouvement.

Figure 1.3 Division global north – global south[W 15]

Pour simplifier et organiser cette information, une division du globe terrestre en deux parties, appelées respectivement par les anglo-saxons : « Global North – Global South » et que l'on traduira ici par pays du Nord et pays du Sud, est d'autant plus pertinente qu'elle reflète, tant dans le mouvement qu'au niveau de l'usage Internet en général, une fracture bien marquées.

Version linguistique la plus populaire de Wikipédia par pays
Figure Version linguistique la plus populaire de Wikipédia par pays[1]
Figure [2]
Pourcentage d'internautes par pays (par rapport au nombre d'habitants du pays)
Figure 3.1 Pourcentage d'internautes par pays (par rapport au nombre d'habitants du pays)[3].

Wikipédia:Cartographie de la communauté – Wikipédia

Who are the organizers that grow Wikimedia’s communities? New research on actors that bring energy to the Wikimedia movement – Wikimedia Foundation

Women in the Wikimedia movement: Roles, culture and opportunities | by Maria Cruz | Medium

WiViVi - Wikipedia Views Visualized

5 Pays du Sud

Lors de mes terrains exploratoires dans ce que les appellent le global south (voir fig, 1.3 ci-contre), en Inde, au Cap Vert, au Ghana et en Tunisie, j'ai rencontré en dehors du mouvement Wikimédia et du milieu de l'éducation, très peu de gens qui connaissaient Wikipédia. Cette observation anecdotique au premier abord fut par la suite recoupée par d'autres informations provenant de pays du Sud que je n'avais pas visités. Il s'agissait de témoignages divers récoltés lors de rencontres hors lignes avec des ressortissants des pays du sud, mais la découverte de plusieurs vidéos promotionnelles produites au Cameroun, au Nigeria et en Inde. Chacune d'elle me permettait en effet de renforcer cette idée que dans les pays du sud et respectivement dans les pays ou ces vidéos ont été produites, la méconnaissance de Wikipédia au sein de la population en justifiait sa promotion (voir galerie vidéo 1.1 à 1.5 ci-dessous).

J'ai ensuite remarqué lors de mes voyages dans les pays du Sud que toutes les personnes équipées d'un smart-phone connaissent Google, et que le nom de la compagnie californienne été parfois utilisé en substitution du mot Internet. En utilisant le moteur de recherche Google, il ne doit pas être rare que les utilisateurs en question en vienne à consulter l'encyclopédie sans même s'en rendre compte soit en cliquent sur les premiers résultats de recherches soit encore en lisant directement le résumé d'un article de Wikipédia présenté sur les pages de Google research. Cette fréquentation est par ailleurs observable dans une série de cartes illustrant la fréquentation par pays de diverses versions linguistique de Wikipédia (voir fig. 1.4 à 1.10)[N 3]. Ces observations portent donc à croire que le fonctionnement de l'espace Web dans lequel on « surfe » d'un site Web à un autre, n'est pas pleinement conscientisé au sein des pays du sud.

Cette méconnaissance du projet Wikipédia dans les pays du Sud suscitera certaines préoccupations au sein de la fondation Wikimédia. Celles-ci seront sans doute renforcées après 17 mai 2011 lors de la mise en ligne d'une carte animée où apparaît distinctement selon les versions linguistiques et de façon chronologique, les endroits du monde où se situaient les éditeurs de Wikipédia[W 24] (Voir fig. 1.11 ci-contre pour une carte au sujet de l'encyclopédie de langue anglaise). Ces éditeurs étant très majoritairement situés dans les pays du Nord, et sachant que Wikipédia est très prisé dans les pays du Sud, le projet encylopédique en ligne peut en effet être perçu comme une nouvelle forme de « colonisation culturelle occidentale » (Scheepmans, 2016)[B 19].

Probablement suite à cette prise de conscience, le premier plan stratégique d'envergure de la fondation Wikimedia visant l'horizon 2015, comprendra parmi ses objectifs une augmentation de 37 % des rédacteurs de Wikipédia en provenance des pays du Sud (Fondation Wikimédia, 2011, p. 20)[W 25] et fixera à une prévision de 100 le nombre de versions linguistiques de Wikipédia contenant 120 000 articles significatifs (Lovink et al., 2012, p.286)[B 20]. En début d'année 2020, ce dernier objectif ne sera toute fois pas atteint. Soixante versions linguistiques de Wikipédia seulement dépasseront la barre des 120 000 articles[W 26] et 70 celle des 100 000[W 27]. Dans la suite de ces préocupations sans doute, un observatoire de la diversité culturelle de Wikipédia (WCDO) verra aussi le jour en novembre 2018 et aura pour but de fournir « des données à valeur stratégique et des ressources pour organiser et lutter pour plus de diversité culturelle au sein de Wikipedia »[W 28], une mission qui sera assurée par un ensemble de 7 axes d'activités (Voir fig 1.4 ci-dessous).

Figure 1.11 Activités développées par le WCDO[W 29]

À son stade actuel de développement[W 30], cet observatoire nous permet déjà de savoir beaucoup de choses au sujet de la diversité culturelle au travers les différents projets linguistiques de Wikipédia et malheureusement seulement Wikipédia. Toutes ses informations sont disponibles au départ de la page du projet et les recopier ici dans leur intégralité n'aura aucun sens. Voici par contre en résumé de celles qui m'ont semblé les plus significatives sur la question du développement du mouvement Wikimédia dans le monde :

  • que sur près de 300 versions linguistique de Wikipédia x sont des langues exclusivement utilisées dans le Sud et que parmi celles-ci
  • 150 langues, leur contenu de contexte culturel est inférieur à 10 % du contenu, ce qui indique qu'il est probablement sous-représenté; seules 48 éditions de langue Wikipédia sont des langues qui ne coexistent pas avec d'autres langues sur un territoire.

Global_South_User_Survey_2014_-_Full_Analysis_Report.pdf

Quand la Côte d’Ivoire imagine Wikimédia en 2030 : entretien avec Donatien Kangah Koffi – Wikimedia Space

Vis ma vie de Strategy Liaison francophone – Wikimedia Space

Un Salon Stratégique à Conakry pour l’avenir du mouvement Wikimédia – Wikimedia Space

Pays du Nord

Au niveau de l'hémisphère nord à présent, en Belgique et dans d'autres parties d'Europe où j'ai eu l'occasion de parler de Wikipédia avec différentes personnes lors de conversations tout à fait informelles, le projet Wikipédia semble connu par tous. Cependant, cette connaissance se limite aux pages encyclopédiques qui ne représentent, redirections comprises, qu'un cinquième de la totalité des pages de l'encyclopédie et plus ou moins la moitié du volume d'information en termes de octets[W 31]. La connaissance du contenu non encyclopédique hébergé sur les sites Wikipédia (pages de discussions, de prises de décisions, de coordinations, d'aides, de soutiens techniques, etc.) semblent donc réservées à un public restreint d'initiés. Les projets frères de Wikipédia sont aussi méconnus par la plupart des ressortissants européens, et dès que l'on évoque le terme Wikimédia », c'est souvent l'ignorance ou la confusion complète. Cette observation faite lors de mes entretiens se voit confirmée par le contenu d'un débat portant sur le remplacement du terme Wikimédia au profit de celui de Wikipédia pour améliorer la visibilité du mouvement au près du grand public :

« le chapitre [Wikmédia France] reçoit des lettres d'avocats demandant de supprimer régulièrement le contenu X de l'article Y […] Lorsque les gens contactent un affilié Wikimedia, ils s'attendent en réalité à obtenir une réponse de Wikipédia. Quand j'ai essayé de faire un don à un chapitre Wikimedia, la banque a essayé d'envoyer mon don à un chapitre Wikipédia […] Faire en sorte que les gens comprennent la différence (que ce soit dans OTRS ou dans la vie réelle) entre WMF et Wikipedia est difficile […] Depuis de nombreuses années, les gens se demandent quelle est la différence entre Wikimedia et Wikipedia [etc] »[W 32]

Reste enfin à considérer la connaissance du mouvement Wikimédia au sein même des communautés de contributeurs actifs au sein des projets éditoriaux. Il n'est pas rare en effet qu'un contributeur très engagé, en tant qu'administrateur d'un projet par exemple, soit partiellement, voir complètement, ignorant de ce qui se passe dans les autres versions linguistiques, ou encore dans la gestion globale du mouvement Wikimédia principalement orchestrée sur le site Meta-Wiki. Comme indice de cet état de fait, il a déjà été dit que l'article encyclopédie anglophone et francophone traitant du mouvement Wikimédia étaient peu développés et même inexistant en ce qui concerne le site Meta-Wiki. Autre indice, une recherche dans l'espace de nom « Wikipédia » dans lequel se trouve le forum central de l'encyclopédie francophone au départ de l'expression "wikimédia mouvement" ne donnera aucun résultat alors qu'un seul résultat apparaîtra au départ de l'expression "wikimedia mouvement" pointant une seule discussion de laquelle on peut extraire certaines séquences à nouveau révélatrices des confusions qui peut avoir entre ce qui englobe le terme Wikipédia et Wikimédia :

« Attention je parle de WikiMédia pas de Wikipedia. C'est ce que je précise, la discussion ne porte pas sur le contenu qui lui doit absolument être neutre mais sur le mouvement. […] Bref, bien séparer les fonctions d'hébergeur des projets, de porte-parole du mouvement… C'est difficile de ne pas faire d'amalgame […] Wikimédia est surtout et largement connu pour (à cause de) Wikipédia […] Bah en fait je ne dissocie réellement jamais les deux parce que dans les faits les gens ne le font pas réellement. […] Il n'y a que les employés des différentes associations liés à la WMF qui utilisent deux comptes différents. C'est tout l'avantage de notre mode de fonctionnement – on ne demande pas aux "pontes" des assos [administrateurs bénévoles] de se dissocier de leur compte de contributeur. »[W 33]

Au départ de ces observations empiriques, l'une de mes premières motivations dans la réalisation de ce travail est donc de sortir de l'ombre le mouvement Wikimédia afin de le rendre visible et compréhensible par les personnes qui s'y intéressent ou qui y sont impliquées. Je pense ici aux acteurs du mouvement, et en particulier ceux qui ne pratiquent pas l'anglais. Je pense ensuite à la presse mais aussi au monde académique qui a parfois des difficultés de faire la part des choses entre ce qui se passe dans localement dans une communauté de contributeurs sur Wikipédia et globalement dans mouvement Wikipédia. Au niveau de la francophonie et même le monde anglophone dans une moindre mesure, l'intérêt scientifique s'est principalement focalisé sur Wikipédia et très peu sur le mouvement Wikimédia comme en témoigne le nombres de résultats dans les moteurs de recherche spécialisés.

Where Wikipedia’s Editors Are, Where They Aren’t, and Why - The Atlantic

Communications/Wikimedia Foundation messaging strategy/2014-16 audit — Meta

Communications — Meta

My life as an autistic Wikipedian – Wikimedia Foundation

Ressources

Tout le monde ce n'est pas n'importe qui

On entend souvent dire que n'importe qui peut modifier les projets Wikimédia. C'est d'ailleurs un des principaux arguments avancé pour dénigrer le concept de l'édition collaborative ouverte tout en dévalorisant le contenu qu'elle produit. Pourtant ce n'est précisément pas n'importe quelle personne qui édite les projets Wikimédia. Dans l'absolut, c'est tout le monde, alors que dans les faits ce sont des gens qui en ont les moyens et le temps, mais aussi qui adhèrent aux valeurs et au fonctionnement des projets.

J'aimerais donc attirer ici l'attention sur le fait que dire « tout le monde » (everyone ou everybody) ce n'est donc pas similaire à dire « n'importe qui » (anyone ou anybody). Il est vrai que Sacha Guitry disait : « Plaire à tout le monde, c'est plaire à n'importe qui ». Mais derrière ce jeu de mots plaisant, se cache en fait une incohérence flagrante et compréhensible par le simple fait qu'il est beaucoup plus difficile de plaire à tout le monde qu'à n'importe qui.

En effet, plaire à tout le monde, c'est plaire à toutes les personnes sans exception, alors que plaire à n'importe qui, c'est plaire à une personne, une seulement et peu importe laquelle. « N'importe qui » désigne donc une entité indéterminée alors que l'expression « tout le monde » désigne pour sa part un ensemble bien définit, un tout dont la définition est claire et sans équivoque.

En outre, l'expression « n'importe qui » ne peut s'appliquer à une personne qui serait choisie en fonction de sa taille, son âge, ou via des élections par exemple. Le plus grand, l'ainé ou de l'élu, n'est en effet pas n'importe qui. Dans son expression ancienne « Il n'importe pas qui », n'importe qui ne peut donc pas être choisi n'importe comment. D'ailleurs une personne tirée au hasard peut-elle être considérée comme « n'importe qui », dès lors qu'elle devient celle choisie et donc pas n'importe laquelle.

Le tirage au sort est d'ailleurs la seule méthode de désignation compatible au calcul de probabilité. Les statisticiens savent que tirer une personne au sort, ce n'est pas choisir n'importe qui comme le premier passant qui se présente dans la rue par exemple. Un sondage digne de confiance est en effet un questionnaire adressé à un échantillonnage aléatoire d'une population. Quand il atteint un nombre de personnes suffisant, l'échantillon est alors considéré comme une représentation miniature de « tout le monde ». Un sondage a en effet pour but de récolter l'avis de tout le monde sans pour autant questionner tout un chacun.

Pour sortir de cette impasse dans laquelle il s'avère impossible de désigner qui peut être « n'importe qui », il faut alors mettre de côté la question du choix de la personne pour se concentrer sur l'importance qu'on lui accorde. En adoptant ce point de vue, l'expression « n'importe qui » devient donc assimilable à l'expression « une personne sans importance » et la question qui importe devient donc à quoi cette importance se réfère ?

Dans le cadre d'une élection présidentielle par exemple, l'importance de la personne est attachée à la gouvernance et donc aux choix dès règles qui organiseront le vivre en commun. En France et depuis l'application du suffrage universel, « n'importe qui » peut voter pour la personne d'importances qui sera chargée de superviser le vivre ensemble au sein du pays. En Belgique comme et en Grèce par contre, où le vote est obligatoire et pour peu que l'on néglige les personnes qui ne se rendent pas aux urnes, c'est « tout le monde » qui doit voter. Mais tout le monde revient à être l'ensemble des « n'importe qui » dès lors que chaque personne accepte d'abandonner son importance politique au profit d'une autre.

En Belgique pour le moins, il y a donc d'un côté, les candidats qui se battent pour devenir une personnalité d'importance, et de l'autre, les électeurs qui acceptent de perdre leur importance décisionnelle. Les articles 36 et 75 de la constitution Belgique stipulent en effet que le pouvoir législatif et le droit d'initiative est réservé au roi et aux élus seulement. Dans le cadre d'élections qui mènent à des mandats représentatifs, les électeurs réduits à être « n'importe qui » pourront enfin dire de leurs élus qu'ils font « n'importe quoi », puisque les choix de ceux-ci est sans importance par rapport à leur programme électoral.

L'organisation des projets Wikimédia contrastent donc fortement en ce sens avec les systèmes politiques mis en place au sein des nations dites démocratiques. Dans les projets Wikimédia francophones par exemple, « tout le monde » sait a priori modifier une page même de manière anonyme. A posteriori, des décisions peuvent ensuite être prises par rapport à une contribution avec pour exemple une suppression ou une demande de référencement. Mais à nouveau, « tout le monde » sait contrôler le contenu des projets et même demander la suppression d'un article.

Dans le cadre du projet Wikiversité par exemple et en dehors du vandalisme ou des interdictions légales, le sort d'une contribution sera déterminé par une recherche de consensus au terme de laquelle seront pris en compte les votes de toutes les personnes ayant fait 100 éditions sur un compte ouvert un mois avant l'ouverture de la prise décision. De la sorte, toutes les personnes qui bénéficient d'un accès, du temps et des compétences minimums nécessaires sont donc considérées de même importance dans les décisions éditoriales et organisationnelles du projet.

On peut donc critiquer les projets Wikimédia ou autres projets ouverts tel que AgoraVox et pointer leurs nombreuses limites et dérives, mais on peut tout aussi bien comparer leurs fonctionnements démocratiques par rapport à celui des états nations. On y découvre alors que « tout le monde » peut participer au partage du savoir et de l'information, et que « n'importe qui » peut offrir son importance politique à d'autres durant les élections législatives belges. D'où cette question, dans un monde où « tout le monde » devrait être considéré d'importance égale, pourquoi certaines personnes acceptent-elles d'être prisent pour « n'importe qui » ?

Anonyma

Les limites de l'anonymat et de la méritocratie

A situer ...

Dans ce cadre de ce phénomène de surveillance réciproque entre utilisateurs, grace aux outils statistiques d'assistance à cette observation et en raison de l'anonymat que procure l'environnement MediaWiki, le nombre d'éditions d'un utilisateurs son encienneté et l'archivage de son comportement en ligne constituera son indentité au sein du projet.

Par exemple déterminera, de manière variable en fonction des projets linguistiques, si un compte utilisateur pourra voter lors de décisions prise pas communautés d'éditeurs. Parmi ces décisions figure notamment les « élections » d'administrateurs chargés de la maintenance du site grâce à l'obtention d'outils techniques privilégiés qui leurs permettront par exemple d'empêcher un compte utilisateur ou une adresse IP de modifier les pages du projet, de supprimer certaines page de l'espace visible par les utilisateurs ne bénéficiant pas de leurs droits, de bloquer une page au niveau de son édition comme nous l'avons déjà vu précédemment, etc.

Dans ces élections, le nombre d'éditions des candidats deviendra à nouveau un critère de recevabilité et de reconnaissance au regard de la communauté. Pour exemple, lors de ma candidature aux élections de stewards[N 4] sur le site Méta pour lesquelles toutes la communauté Wikimédia est invitée à voter et s'exprimer[W 35], un votant attendait d'un candidat d'avoir plus 20 000 contributions à mon actif[W 36]. Relever le caractère non fondé de cette remarque me permettra d'établir un ordre de grandeur puisque à l'époque de ma candidature, je devais atteindre un total proche des 22 000 éditions après 9 années d'activités plus ou moins assidues selon les projets. Le nombre d'éditions atteint ainsi une tel importance au yeux de certains utilisateur qu'il en est devenu un sujet d'autodérision au sein du projet Wikipédia francophone où l'on parle d'une grave maladie appelée la « compteurdédite »[W 37] souvent provoquée par une forme d'addiction intitulée « Wikipédiholisme »[W 38].

Mais ce qui porte à rire dans un certain contexte pourra faire l'objet dans d'autres de grandes polémiques.

L'une des plus importante d'entre elle débutat en février 2015, lorsqu'une liste d'adresse IP et de courriel fut transmise par le serveur d'OverBlog hébergeant le blog Wikirigolé déjà cité précédemment, permis par recoupement et selon les détails fournis par un billet écrit sur Wikipédia[W 39], d'en découvrir ses multiples auteurs dans lesquels se trouvait un trouble fait bien connu sous le nom de *SM*, mais aussi des administrateurs du site, des anciens membres du comité d'arbitrage et un vérificateur d'adresses IP. La réaction de la communauté fut vive et dépassera en équivalence 50 pages de commentaires[N 5] répartis principalement entre l'espace forum de la communauté intitulé le bistro[W 40] et la page dédiée au bulletin des administrateurs du projet[W 41].

Cette révélation ébranla la communauté des éditeurs et portera irrémediablement atteinte à la confiance et peut être au respect que les éditeurs se porte mutuellement. AJOUTER ICI PLUS D'INFOS, TÉMOIGNAGE, DÉPART, DÉMISSION ETC.

comme celle qui secoua le projet Wikipédia francophone dans le courant du mois de novembre 2019. En février 2019, une utilisatrice répondant au pseudonyme de Celette avait lors d'une interview faite sur la plateforme de blog collectif Medium[B 21] déclaré qu'elle était une travailleuse indépendante de 30 ans, détentrice d'un diplôme bac+5 et qu'elle fut candidate au poste d'administratrice de Wikipédia à deux reprises. Cependant neuf mois plus tard, le 22 novembre 2019 et suite à des aveux publiés sur le forum principal de Wikipédia[W 42], la communauté apprendra que ce compte utilisateur était partagé par cinq amis (six au départ, trois filles et deux garçons restants dont un couple), qui au début de leur entreprise utilisaient le même ordinateur et le même appareil photo à tour de rôle.

Ce compte utilisateur était actif depuis juin 2008 et figurait en 8ème place de la liste des contributeurs les plus actifs du Wikipédia en matière de nombre d'éditions. Il bénéficiait donc d'un certain prestige tout en étant aussi très présent et donc très influent dans les discussions et prises de décisions de la communauté. Le compte Celette fut notamment nommé dans une plainte pour harcèlement déposée à la Trust & safety Team de la fondation Wikipédia chargée de la sécurité des utilisateurs[W 43] par l'utilisatrice Idéalités bannie du projet Wikipédia, reconnue comme victime harcèlement[W 44] de la part de plusieurs autres utilisateurs bannis par la suite. Les investigations furent close avant que l'implication de Celette et d'autres utilisateurs dans le harcèlement soit prouvée et le bannissement de l'utilisatrice Idéalités prit fin le premier mars 2020[W 45]. après une période probatoire de parrainage inédite au sein du projet Wikipédia francophone[W 46].

Au final, le partage du compte utilisateur Celette n'était pas une pratique formellement interdite par les règles de Wikipédia[réf. nécessaire][4], mais en raison de l'ancienneté du compte et précisément de son nombre d'éditions, sa révélation provoquera un choc au sein de la communauté et un climat de suspicion probablement sans précédent au cours de ma période d'observation. Le 30 novembre 2019, à l'issue de cette crise et suite à la consultation des administrateurs du projet, le compte Celette sera bloqué indéfiniment et quelque heures plus tard, cette discussion apparu dans le bistro de Wikipédia :

« Suite aux discussions de la semaine passée je me demande s'il ne serait pas judicieux de masquer le compteur d'édition et de supprimer la liste des top x contributeurs. C'est le paramètre qui a donné du poids aux décisions unilatérales celettiennes, mais nous voyons clairement que le nombre n'a rien à voir avec la qualité. L'indicateur ne représente pas ce qu'il laisse supposer - débarrassons nous de son expression publique. --Charlik (discuter) 30 novembre 2019 à 22:57 (CET)


C'est compliqué amha. Le problème n'est pas le compteur d'édit, en tant que tel, mais le prestige associé. Il suffirait qu'à tout argument du genre "Ah mais il a quand même XXX contribs" soit répondu "mon bot aussi." ou "a coup de micro-éditions, Celette faisait ça dans la journée, ça ne veut rien dire". Car 1000 edits de patrouille ne sont pas la même chose que 1000 désébauchage. Je porte plus d'estime à celui qui passe 100 modifs, sur plusieurs semaines, à travailler un article pour un concours ou un label... Portez la bonne parole, l'éditcount ne veut rien dire. Cordialement, --JoKerozen (discuter) 1 décembre 2019 à 01:28 (CET)

À Bruxelles, il y a quelques années, afin de lutter contre la mendicité, le bourgmestre à fait supprimer les bancs publics… Cela n'a pas fonctionné . — Madel (... le 22 à Asnières ?) 1 décembre 2019 à 09:33 (CET)

Ah ca, « l'expression publique », c'est terrrrible ! mais que fait la police ?? . --JPC des questions ? 1 décembre 2019 à 11:51 (CET)



La "réputation" est plus importante, même dans le cas de Celette(s), que le nombre de contributions pour "donner du poids aux décisions unilatérales", et on ne peut masquer la réputation. --Jean-Christophe BENOIST (discuter) 1 décembre 2019 à 11:57 (CET) »

Le lien entre nombre d'éditions prestige et réputation qui n'était pas partagé par tous les éditeurs de la même manière aura donc certainement été ébranlé durant cette épisode. D'autre part, comme le soulignera l'utilisateur Kropotkine 113 en résumant la situation, le problème du cas Celette résidait aussi dans l'endurance de ce compte qui lui permettait d'épuiser ses contradicteurs, de les pousser à la faute ou au départ par lassitude[W 47]. Cela étant dit, il restera encore à savoir si l'utilisation de cinq comptes de manière concertée n'aurait pas au final été plus efficace en matière d'épuisement des contradicteurs. Une chose est sûr cependant, c'est qu'en matière de gouvernance, ce compte multi-utilisateur aura eu l'effet inverse des comptes multiples, les faux-nez comme disent le wikipédiens[W 48], parfois créé par une seul personne sans toujours être détecté par la communauté dans le but de pouvoir voter plusieurs fois dans les prises de décision.

Au terme de cette section nous venons donc de voir que l'analyse des activités et le manque de transparence au sujet des comptes utilisateurs peuvent apparaitre comme une première limite au processus éditorial Wikipédia de laquelle pourrait découler certaines position d'influence et de pouvoir abusif (celette, faux-nez) ou au contraire la perte de ceux-ci (harcèlement, bannissement).

Maintenant, avoir un compte sous identité propre ou même sous pseudonyme n'empêchera jamais la création et le maintient d'un ou de plusieurs autres comptes anonymes. Mais cette pratique identifier par la communauté Wikipédienne francophone comme l'utilisation d'un faux-nez est cependant réglementée afin d'éviter l'utilisation de plusieurs comptes pour tromper les autres éditeurs sans certaines situation de conflit ou encore pour voter plusieurs fois lors d'une prise de décision ou contourner un blocage de compte utilisateur[W 49]. On parle aussi sur Wikipédia de compte à objet unique (répondant à l'acronyme CAOU dans le jargon Wikipédien)[W 50] lorsque ce dernier est utiliser uniquement lors d'une intervention limitée et uniquement sur un sujet ou une cause unique.

Autre possibilité encore, il est toujours possible aussi d'éditer les projets Wikimédia en prenant le soin de se déconnecter de telle sorte à ne pas être identifié, ni de son vrai nom, ni de son pseudo par les autres utilisateurs. Pour l'avoir fait à une occasion ou l'autre, et souvent même de façon distraite en oubliant de me connecter, j'imagine que la pratique ne doit pas être rare et qu'elle peut permettre de porter rapidement un acte sans que ce dernier soient lié à son compte utilisateur.

Sachons ensuite qu'une personne qui supprimera du texte ou du contenu à un article augmentera son nombre d'éditions d'une unité à chaque intervention.

La question des IP

Contribution d'IP : Amélioration de la confidentialité et limitation des abus/Nouvelles fonctionnalités[W 51]

Notre objectif pour ce projet est double :

  • en premier lieu, le but est de protéger nos projets contre le vandalisme, le harcèlement, les faux-nez, les campagnes de désinformation et autres attitudes disruptives ;
  • deuxièmement, de protéger les contributeurs non-enregistrés contre d'éventuels harcèlement, représailles et abus en ne rendant pas publique leur adresse IP.

Suite aux échanges sur la page de discussion du projet et ailleurs, nous avons pu noter différentes façons dont les adresses IP sont utilisées dans les projets Wikimédia :

  • les adresses IP sont utiles pour rechercher des contributeurs « proches » (qui contribuent à partir de la même plage IP ou d’une plage IP proche) ;
  • elles sont utilisées pour inspecter l’historique des contributions d’un contributeur non enregistré ;
  • les adresses IP sont utiles pour identifier des contributions faites sur plusieurs wikis ;
  • elles sont utiles pour déterminer si quelqu'un essaie de contribuer à partir d’un VPN ou d’un nœud Tor ;
  • elles sont utiles pour découvrir la position d'un contributeur ou de connaître certains détails tels que l’université, l’entreprise ou l’agence gouvernementale à partir de laquelle la personne contribue ;
  • les adresses IP sont utilisées pour tenter d’établir un lien entre une IP et un vandale ;
  • parfois, elles sont utilisées pour définir des filtres anti-abus spécifiques afin de contrer certains spams ;
  • les adresses IP sont importantes pour le blocage de plages complètes d’IP.

Notre objectif est de réduire notre dépendance vis-à-vis des adresses IP en mettant en place des outils qui s'appuient sur diverses sources d'information afin de détecter les contributeurs similaires. Afin de masquer les adresses IP sans impacter négativement nos projets, le processus doit être amélioré de sorte qu'afficher les IP publiquement devienne redondant. C'est également une opportunité de développer des outils plus puissants permettant d'identifier les vandales.


Groupes et acteurs

Diaspora

Catégorie:Utilisateur s'étant retiré de Wikipédia — Wikipédia

Notes et références

[N]otes

  1. Il est à noter que je réalise ma thèse de doctorat sous fond propre.
  2. Dans le but de donner un aperçu complet sur mon observation participante, mon parcours wikipmédien est retracé de façon exhaustive au niveau de ma page d'utilisateur sur le site Meta-Wiki.
  3. Les sources statistiques utilisées pour la production de ces cartes sont disponibles et archivées sur le site https://stats.wikimedia.org/ dont le remplacement est prévu en janvier 2020 par un nouveau site plus fonctionnel.
  4. Les Stewards sont des utilisateurs disposant d'un accès complet aux outils administrateurs et de tout autres outils techniques du logiciel MediWiki disponibles via l'interface web utilisateur sur l'ensemble des projets éditoriaux du mouvement wikimédia.
  5. Cette évaluation fut faite après avoir copié l'ensemble des commentaires dans un traitement de texte.

[B]ibliographie

  1. Lionel Scheepmans, « Culture fr Wikipédia », sur web.archive.org, Wikiversité, (consulté le 3 novembre 2020)
  2. Ralf Dahrendorf, Classes et conflits de classes dans la societe industrielle., Mouton, 1972 (OCLC 299690912) [lire en ligne]
  3. Pierre Desmarez, Sociologie générale, Bruxelles, Presses universitaires de Bruxelles, 2006, 10e éd., 194 p., p. 34 .
  4. Mancur Olson, Logique de l'action collective, Éditons de l'Université de Bruxelles, 2011 (ISBN 978-2-8004-1502-4) (OCLC 798972083) [lire en ligne]
  5. 1 2 Heather A. Horst et Daniel Miller, Digital Anthropology, A&C Black, 2013-08-01 (ISBN 9780857852922) [lire en ligne]
  6. Lionel Scheepmans et Olivier Servais, Monographie ethnographique de la communauté des contributeurs actifs sur l'espace francophone de Wikipédia, UCL, 2011 [lire en ligne]
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  19. anglais Geert Lovink, Nathaniel Tkacz, Joseph M. Reagle et Dan O'Sullivan, « Critical Point of View: A Wikipedia Reader », {{{périodique}}}, Social Science Research Network, no  ID 2075015, 2012-06-04 [texte intégral (page consultée le 2020-01-09)]
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[V]idéographie

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  4. WikimediaFoundation, English: How can you learn about the world from even the smallest village? Wikipedia. In this short video, Nigerian film legend Peter Edochie reprises one of his most famous roles to show how Wikipedia can help anyone, anywhere learn more about the world., 2017-09-20 [lire en ligne]
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[W]ebographie

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Chapitre VI. Culture Wikimédia

Vien communautair hors ligne

Vie communautaire en ligne

Organigramme décrivant le déroulement des actions du Wikimedia Foundation Trust and Safety Office
Organigramme décrivant le déroulement des actions du Wikimedia Foundation Trust and Safety Office

Wiki Masyarakat Adat: Compiling Data of Indonesian Regulations about Indigenous People in Wikimedia Projects – Diff

Les partenariats très GLAM de Wikimédia - Libération

Le monumental concours de Wikimédia - Libération

Versailles : portes ouvertes à Wikipedia - Par Gilles Klein | Arrêt sur images

Wikimedia CH se penche sur la rareté des femmes - Le Temps

Wikimédia France aux côtés du Temps des communs |

Wikimedia : nominations aux USA, conseil scientifique en France - ZDNet

Le Hackathon Wikimédia à Lyon : un rendez-vous européen pour 200 geeks

Sahara : La 4e réunion annuelle des Wikipédiens/Wikimédiens en avril à Tarfaya

Concours Wikimedia Commons : la photo de l'année a été prise dans la réserve Michelin au Brésil

Wikipedia hosts India conference amid expansion push - BBC News

Consultation sur les pages de discussion 2019/Rapport de la phase 2 — MediaWiki

Extension:WikiLove — MediaWiki

Programs & Events Dashboard - Find Programs

Wikiversité:Pages à supprimer/Recherche:Collaboration juive sous le nazisme — Wikiversité

Wikimedia technical documentation: Friends of the Docs — MediaWiki

de SciencePo Bruno บนทวิตเตอร์: "Incroyable ! A la sortie du restaurant Il y avait même #Oiseaudesbois peut-être cherchait t'il #EricMessel le monde est si petit cui cui https://t.co/bWFTfsQEF2 … https://t.co/Cn4FkHkWxy … https://t.co/S0w152rB6E https://t.co/FZum1WbE9N Mais qui photographie ? Trouve & gagne… https://t.co/HNF9yRR1bH"


Bureaucratie[B 1]

Contribution aux projets en ligne

Le côté obscur de Wikipédia | Arrêt sur Info

Mon activité Wikipédienne

figure 1.1 les résultats d'une analyse statistique de la page web contenant l'article Wikipédia « Mouvement Wikimédia »[W 1]. Affichés sous forme de graphiques, on y voit apparaître qu'en date du 20/02/2020, approximativement 93,6 % du texte contenu dans cet article était rédigé par mes soins. Grâce à cette information donc, la récupération du contenu de Wikipédia ne peut plus apparaître comme un vulgaire plagiat, mais bien comme la récupération d'un travail effectué dans un autre espace éditorial.

Graphique illustrant la répartition par contributeurs du nombre d'éditions et de la quantité de texte apporté à l'article « Mouvement Wikipédia » en date du 19/02/2020
Fig. 1.2 Graphique illustrant la répartition par contributeurs du nombre d'éditions et de la quantité de texte apporté à l'article « Mouvement Wikipédia » (source : copie d'écran de la page https://xtools.wmflabs.org/articleinfo/fr.wikipedia.org/Mouvement%20Wikim%C3%A9dia le 20/02/2020).


Sur le fond, il est attendu d'un bon article de Wikipédia qu'il soit compréhensible, utile et intéressant aux lecteurs qui n'auraient aucune connaissance préalable du sujet. Il doit aussi adopter une présentation neutre et bien structuré offrant la possibilité de vérifier les informations présentées. Au niveau de la forme, il doit être ni trop long, ni trop court, rédigé dans le style du registre courant et un Français irréprochable, avec une traduction des citations en langue étrangère. Il devra ensuite être catégorisé, mis en lien avec les autres articles de l'encyclopédie et sujet à diverses améliorations techniques rendues possibles grâce au logiciel informatique supportant le projet Wikipédia.

remarquons tout d'abord grâce au graphique affiché en début de section précédente que le taux de participation d'un éditeur à un article de Wikipédia peut varier selon qu'on regarde le nombre d'éditions ou la quantité de texte ou de contenu ajouté.

Avant de répondre à cette question élargissons tout d'abord nos observations afin de voir si le graphique issu de notre expérience ne représenterait pas un cas isolé. Pour se faire commençons par étendre l'analyse du taux de participation à l'ensemble des 27 pages que j'ai créées dans le projet Wikipédia francophone avant le 2 mars 2020[W 2]. Voyons pour ce faire les résultats de nos calculs basés sur des chiffres obtenus au départ de la page https://xtools.wmflabs.org/articleinfo/fr.wikipedia.org et illustré par le tableau 2.1 présenté ci-dessous.

Tableau 3.1 : Pourcentage de participation en nombre d'éditions et texte ajouté sur l'ensemble de mes articles créés sur fr.Wikipédia
Nom de l'article Éditeurs Éditions Mots Mon % éditions % éditions suivant Mon % texte % texte suivant
Anthropologie clinique 4 6 53 60 20 97,2 2
Anthropologie fondamentale 14 34 378 62,1 6,9 73,9 15,6
Anthropologie Globale 6 13 206 77,8 11,1 98 1
Anthropologie prospective 7 20 366 72,2 5,6 100 0
Anthropophages (redirection supprimée) - - - - - - -
Auto-ethnographie 2 11 114 90,9 9,1 100 0
Auto-plagiat 2 6 156 83,3 16,7 100 0
Belgian American Educational Foundation 10 10 174 14,3 14,3 81,7 5,9
Carlos Frederico Marés de Souza Filho 5 11 45 60 20 96 2,1
Cumuleo 5 14 104 71,4 7,1 94,7 5,3
Dérive de la mission 8 19 31 40 40 91,6 3,2
José de Souza Martins 5 8 504 60 20 98,9 1,1
Joseph Louis Bonmarriage 5 12 78 63,6 18,2 94,8 3,1
Kayoux 11 33 503 75 10,7 93,5 4,4
Kuilappalayam 8 19 116 55,6 11,1 71,1 23,9
Laboratoire d'anthropologie prospective 7 19 442 75 6,2 99,4 0,3
Louvain Coopération 23 121 1 354 60,7 12,1 62 33,8
Marché politique 5 10 66 66,7 11,1 94,1 3
Méta-Wiki 6 17 46 85,7 7,1 99,8 7,1
Mike Singleton

(page de redirection vers homonymes)

3 7 4 80 20 96 3,8
Mike Singleton (anthropologue) 19 31 160 54,5 9,1 80,8 6,5
Mondher Kilani 7 28 449 46,2 26,9 11,4 85,5
Ouïe 8 14 37 14,3 28,6 62 23,1
Pierre-Joseph Laurent

(page de redirection vers homonymes)

3 3 4 33,3 33,3 12,4 87,3
Richard Mervyn Hare 9 12 135 31 10 66,8 31
Sociologisme 6 13 56 41,7 25 89,1 8,2
TXM 10 30 164 41,4 34,5 65,9 31
Totaux 198 521 5745 1516,7 434,7 s-o s-o
Moyennes par article soit total/26 7,61 20,03 220,96 58,33 16,71 81,96 13

Il apparait donc qu'au niveau de l'ensemble des articles que j'ai créés sur le projet Wikipédia francophone et rien que ceux-ci, le pourcentage moyen de mes contributions par article est de 58,33 % au niveau du nombre d'éditions et de pratiquement 82 % au niveau du contenu textuel. Utiliser ces résultats pour se faire une idée serait cependant une erreur, car il s'avère être biaisé.

Il s'avère en effet au niveau de l'article intitulé « Louvain Coopération », que je fus également la personne qui aura utilisé compte contributeur « Utilisateur:Louvain Coopération » en deuxième place des comptes les plus actifs au sein de l'article. J'avais créé ce compte à une époque où je travaillais au sein de l'ONG sur laquelle portait l'article. Mon but à l'époque était de respecter au mieux la transparence demandée au niveau conditions d'utilisation des projets Wikimédia en matière de « Contributions rémunérées »[W 3]. Il en a donc résulté que de façons alternées et en fonction de ma présence sur mon lieu de travail, j'ai édité l'article avec deux comptes utilisateur séparés pour atteindre un tau de 78% d'éditions et 95,8 % de texte et non 60,7% et 62% comme on pourrait le crois sans connaitre l'information. Après rectification, je serai donc en moyenne l'auteur de 83,2% du contenu des articles que j'ai créés sur fr.Wikipédia.

De ce premier exercice, on retiendra donc d'une part, que les nombres d'éditions apportées à un article ou un ensemble d'articles n'a qu'une corrélation très limitée avec la quantité de texte produit au sein de ce même article ou un ensemble d'articles, d'autre part, que la répartition en pourcentage du texte produit par les contributeurs d'un article risquera toujours d'être biaisée dès lors qu'une même personne utilisera plusieurs comptes utilisateurs ou si dans un second cas de figure elle venait à modifier l'article sans se connecter à son compte utilisateur. Gardons à l'esprit enfin qu'une personne qui révoquera des modifications faites par un autre contributeurs (pratique très courante au sein de l'encyclopédie), aura pour effet de varier d'autant plus la corrélation pourcentage d'édition et pourcentage de contenu.

D'innombrables calculs et analyses analogue à ce qui vient d'être fait et qui gagneraient à être automatisés, pourraient voir le jour au départ d'articles sélectionnés de manière aléatoire sur l'ensemble des projets Wikimédia afin d'en extraire de nouvelles statistiques et probabilités. Afin de répondre à la question préalablement posée en début de cette section, nous nous limiterons pour notre part à une analyse faite au départ de 100 pages tirées au sort dans l'espace l'encyclopédique Wikipédia francophone au départ de l'hyper lien « Article au hasard » présent dans la colonne de gauche de toutes les pages de l'encyclopédie[N 1]. Les résultats de ce travail, à savoir un pourcentage de X % en matière d'édition et de Y % en matière de contenu pour les éditeurs les plus actifs sur les articles sélectionner et de respectivement X% et Y% pour les suivants, permet donc de nuancer certaines affirmations produites au sein de précédents travaux.

Cependant quel que soit le résultat de ces calculs, il sera à mon sens, toujours important de tenir compte du phénomène d'autocontrôle déjà présenté. Dans ce sens, il ne faut donc pas seulement tenir compte de la répartition du contenu entre contributeurs, mais aussi aussi de la fréquentation de la page, pour en déterminer sa neutralité. Nous l'avons vu, les contributeurs ne se font pas de cadeaux entre eux et une absences de contestation dans un article très fréquenté peut donc apparaitre un gage de fiabilité et de neutralité.

Statistiques de participation dans l'espace numérique

Selon les chiffres approximatifs recueillis sur les pages de l'outil d'analyses statistiques stats.wikimedia.org et durant la période du 6 au 20 février 2020 inclus, l'encyclopédie francophone aura été visitée 458 millions de fois par des personnes qui se seront connectée plus ou moins 50 % via un accès internet mobile et 50 % via un accès internet fixe (voir fig 1.a ci-dessous)[W 4]. Parmi toutes ces visites, 8 millions 500 mille seulement proviendront d'appareils distincts qui auront été deux fois plus souvent connecté via le réseau mobile (voir fig. 1.b ci-dessous)[W 5]. En moyenne et pour cette période bien précise, nous pouvons donc en déduire que 425 mille visiteurs journaliers auront consulté en moyenne environ 2,7 fois par jour le projet wikipédia francophone en remarquant sur base du graphique présenté dans la figure 1.b que l'accès au départ d'un appareil mobile deux fois plus élevé que via un ordinateur de bureau sera plus courant durant les périodes de week-end.

Au niveau de l'activité éditoriale du projet Wikipédia francophone, d'autres analyses statistiques produites par ce même site stats.wikimedia.org nous informent que le site fut modifié en moyenne 862,5 fois par jour par des contributeurs qui auront fait une ou plusieurs modifications avec environ 7 fois moins d'éditions faite sans connexion à un compte utilisateur (voir fig. 1.c ci-dessous)[W 6]. Un autre graphique produit et indiquant cette fois-ci 981,6 contributeurs journaliers[N 2] nous informe que environ 1/3 de leurs contributions aura été faite dans l'espace non encyclopédique[N 3] du site web (voir fig 1.d ci-dessous)[W 7].

Graphique illustrant le nombre de contributeurs journaliers sur sur le projet Wikipédia francophone entre le 6 et le 20 février 2020 inclus avec distinction entre l'espace encyclopédique et non encyclopédique.
Figure 1.x : Graphique illustrant le nombre de contributeurs journaliers sur sur le projet Wikipédia francophone entre le 6 et le 20 février 2020 inclus avec distinction entre l'espace encyclopédique et non encyclopédique (Scheepmans, 2020).

Selon d'autres chiffres approximatifs fournis cette fois par l'outil d'analyse tools.wmflabs.org et toujours sur ce même laps de temps, l'article « Mouvement Wikimédia » quant à lui aura été consultée 1134 fois dont 424 le 6 février 2020 avec une moyenne de 76 fois par jour tandis que la page page de discussion consacrée à sa labellisation aura été consultée par 687 personnes dont 214 le 6 février 2020 avec une moyenne de 46 personnes par jour (voir fig 1.e ci-dessous)[W 8]. Au final, parmi ces 687 visiteurs de la page de labellisation, 16 se seront donc manifesté par écrit et 9 auront participé au vote.

Histogramme illustrant le nombre de visite de l'article « Mouvement Wikimédia » durant la période du 6 au 20 février 2020 inclus
Figure 1.x : Histogramme illustrant le nombre de visite de l'article « Mouvement Wikimédia » durant la période du 6 au 20 février 2020 inclus. (Scheepmans, 2020)

Voilà donc un ensemble de relevés statistiques qui nous permettent de voir par ordre de grandeur, les activités humaines pouvant avoir lieu dans l'espace numérique mouvement Wikimédia au départ d'un exemple basée sur une période d'observation de 15 jour au sein du projet Wikipédia francophone. En résumé, nous pouvons donc dire que ... (POURSUIVRE !

Graphique illustrant la répartition des visites du projet Wikipédia francophone entre le 6 et le 20 février inclus et selon l'accès au site par appareil mobile ou ordinateur de bureau.
Fig. 1.b Graphique illustrant la répartition des visites du projet Wikipédia francophone entre le 6 et le 20 février inclus et selon l'accès au site par appareil mobile ou ordinateur de bureau. (soure stats.wikimedia.org )

Jargon

motivation

File:The Importance of Indigenous Languages.webm - Wikimedia Commons

2019:Languages/The difficulties of Wikipedias in languages that are not taught in school — Wikimania

Research:User Engagemenet in Wikipedia: The Influence of Cultural Identity — Meta

Building for the future of Wikimedia with a new approach to partnerships – Wikimedia Blog

Activismo Digital de Lenguas Indígenas | Una Red de Activistas Digitales en América Latina

User:Tulsi Bhagat - Meta

Rencontres

Wikipédia:Rencontres — Wikipédia

Jules (@JulesWP) | Twitter

Toolinux - Parinux et Wikimédia France organisent une Wikipédia-Party

Wikipédia:Soirées Wiki en ligne - Wikipédia

Consultation statistics | Demographic insights about on-wiki discussions

Rencontre à Paris[W 9]

Meetup — Meta

Events — Meta

* 2030 Movement Strategy - Wikimedia Wikimedia Chat

Vie politique

Democracy — Meta

Request for WMF Internal audits and appeal procedures — Meta

Global Governance Body — future concept - Jovica Kuzmanoski - Medium

Wikipédia se dote d'un code de conduite universel - ZDNet

tel que par exemple l'interdiction du fair use sur le site Meta-Wiki[W 10]

Prises de décisions

Une autre action nécessaire fut celle de créer l'article encyclopédique traitant du site Méta-Wiki, un espace Web dédié à la gestion du mouvement Wikimédia qui fera l'objet d'une présentation de type monographique dans l'un des prochains chapitres de cette ouvrage. De nouveau, tant dans la version linguistique francophone[W 11] que anglophone[W 12], les page encyclopédique traitant de l'espace numérique Meta-Wiki possédaient toutes deux une redirection vers l'article consacré à la Wikimedia Foundation. J'ai donc décidé dans la version francophone et anglophone de supprimer cette redirection pour créer l'ébauche d'un article indépendant [W 13][W 14].

Gouvernance

« Imagine a world in which every single human being can freely share in the sum of all knowledge. »[B 2]

Démocratie élection et votes

La vie politique du mouvement Wikimédia

Wikiquote FR/Closure of French Wikiquote - Meta

Wikiquote français est menacé - LinuxFr.org

Quand Wikimédia défend le domaine public contre le «copyfraud» - Libération

La Fondation Wikimedia porte plainte contre la NSA

Un administrateur de Wikimédia se retire après une fronde des contributeurs

Wikimedia : la controverse sur un projet de moteur de recherche provoque une nouvelle démission

Vers une sortie de crise à Wikimédia France

Démissions, subvention amputée, gouvernance mise en cause : crise ouverte chez Wikimédia France

La Wikimedia Foundation prévient l'Europe que ses réformes sur le copyright représentent une menace, pour l'internet collaboratif et ouvert

La directive sur le droit d'auteur inquiète la fondation Wikimedia

Décision n° 2017-687 QPC du 2 février 2018 | Conseil constitutionnel

L’Organisation mondiale de la Santé et la Fondation Wikimedia élargissent l’accès aux informations fiables sur la COVID-19 sur Wikipédia

La Chine refuse l'admission de Wikimédia à l'OMPI en tant qu'observateur, parce qu'il existe Wikimédia Taïwan

We stand for racial justice. – Wikimedia Foundation

Code de conduite universel[W 15]

Code de conduite universel/Texte - Meta

Universal Code of Conduct – Wikimedia Foundation

Wikipedia Embraces First-of-Its Kind Universal Code of Conduct, Conceived For The New Internet Era – Wikimedia Foundation

Elevating Wikimedia: a Universal Code of Conduct for free knowledge – Wikimedia Foundation

Wikipédia se dote d'un code de conduite universel - ZDNet

(1) Wikipédia:Le Bistro/11 février 2021 — Wikipédia

Différences entre les versions de « Wikipédia:Le Bistro/8 février 2021 » — Wikipédia

Cancel culture

Méta:Politiques et recommandations — Meta

Conseil d'Administration de la Fondation Wikimédia/Appel à commentaires / idées : sélection des administrateurs communautaires au conseil — Meta

Governance Review — Meta

Stratégie/Mouvement Wikimedia/2018–20/Transition/Conseil global intérimaire — Meta

Movement Charter — Meta

La Russie en passe de créer un clone de Wikipedia comportant "des informations fiables"

Wikipédia:Critique de Wikimédia France — Wikipédia

Wikimédia appelle le Parlement européen à protéger le domaine public - Société - Numerama

Tant en interne qu'en externe, le mouvement Wikimédia a connu de nombreux évènements lié à sa gouvernance et à son apparition en tant que nouvel acteur politique au sein des nations. Au niveau interne, l'épisode du fork espagnole, présenté dans la section précédente, apparait de nouveau comme premier fait marquant au niveau de la gouvernance du mouvement. Le risque de voir apparaitre des publicités dans Wikipédia était l'une des motivations du mouvement diaspora mais pas la seule. L'une des pages du projet dissident dénonce en effet d'autres problèmes au sein du projet Wikipédia de l'époque tel que la présence d'une censure, l'existence d'une ligne éditoriale déplaisante et même d'une attitude arogante de la part des fondateurs[W 16]. L'épisode espagnol fut aussi en ce sens un antécédent important concernant la gestion du projet Wikipédia, ainsi qu'un sérieux avertissement pour ses fondateurs.

Par la suite, les valeurs d'autonomie et de décentralisation hérité de la contre-culture numérique ne cesseront d'influencer la gestion politique interne du mouvement Wikimedia et ce, tant au niveau des projets linguistiques en ligne que des organisations locales hors ligne. Les cofondateurs quant à eux auront vu leur implication au sein du mouvement se réduire au fil du temps. Sanger démissionnera de son poste d'éditeur en chef et ne sera jamais remplacé. Il mettra sur pied 5 ans plus tard le projet Citizendium dont il fut déjà question et dans lequel il trouvera la liberté de mettre en place la ligne éditoriale qu'il aurait voulu mettre en œuvre au sein de Wikipédia.

Jimmy Wales pour sa part, fut tout d'abord considéré avec humour comme un dictateur bienveillant au sein de la communauté d'éditeur. Mais cette autorité se réduit petit à petit jusqu'à se limité à ce jour à une figure publique publique du mouvement membre permanent du conseil d'administration de la fondation ayant le privilège de désigner le ou la Wikimédien.ne de l'année lors d'un discourt de présentation lors des conférences internationales annuelles Wikimania.

Ses pouvoirs d'administrateur sur les projet Wikimédia furent déposés le 9 mai 2010[W 17] suite à un appel à commentaire réunissant 405 signatures sur 539 condamnant en faveur de cette action[W 18]. Celui-ci rassemblait divers grief fait à l'encontre du fondateur qui venait de supprimer sans concertation tout un lot d'image décrites comme pornographiques par la chaine de télévison Fox News Channel[B 3]. L'évolution de du « leadership » de Jimmy Wales et ses raisons sont présentées en détails dans l'ouvrage Common Knowledge dans son chapitre Leadership Transformes: The Pros and Cons of Benevolent Cictatorship dont voici un extrait :

Le leadership de Wales n'a cependant pas décliné mais a évolué. Comme nous l'avons déjà indiqué, la décision de cesser de gérer lui a permis de commencer à diriger. Les événements décrits dans ce chapitre et sa stratégie apparemment délibérée du retrait de sa participation active en synergie avec la limitation de sa micro-gestion, qui devenait incongrue avec le modèle de gouvernance démocratique, lui permit d'exercer un leadership sur une plus grande échelle et à un niveau plus élevé.[N 4]

D'un point de vue historique et anecdotique puisque tous les détails sont disponibles dans l'ouvrage précité, la remise en cause du leadership de Jimmy Wales aura débuté avec le premier conflit d'intérêt sur Wikipédia. Celui-ci apparu lorsque le cofondateur de l'encyclopédie modifia lui-même sa biographie dans l'article Wikipédia qui lui était consacré dans le but d'indiquer qu'il était l'unique fondateur[B 4]. Face à cette pratique fortement déconseillée, la réaction de la communauté fut très vive et largement commentée dans la presse.

L'arrêt progressif de gestion de Jimmy Wales au sein de l'encyclopédie aura permis ainsi de mettre en place de nouveaux organes compensateurs dont les principaux en matière d'autorité seront certainement les commités d'arbitrages chargés de gérer les conflits entre éditeurs. Ils apparurent tour à tour sur les différentes versions linguistiques de Wikipédia à partir de l'année 2003 avec au niveau du projet francophone une période de concertation de la communauté allant du 19 septembre au 24 octobre pour décider de sa mise en place qui sera suivie d'une nouvelle période de délibération pour en décider les règles[W 19]. Et comme toujours au niveau du mouvement Wikimédia, il faut garder à l'esprit que les choses se passeront différemment d'un projet et d'une communauté linguistique à l'autre. Il n'existe par exemple aucun commité d'arbitrage sur certains projets alors que ceux existant peuvent grandement varier au niveau de leur compétence et de leur fonctionnement.

Le règlement du comité francophone en décembre 2020 est proche de celui d'une juridiction classique, avec un domaine de compétence et toute une procédure de dépôts et de traitement des plaintes pour en déterminer leurs recevabilités et leur fondement avant délibération[W 20]. Toutes ces procédures bureaucratiques me sont toujours apparues extrêmement chronophage et même éprouvantes émotionnellement pour ces arbitres bénévoles élus par la communauté. Il en résulte que dans la version francophone du projet, ce commité a été inactif durant plusieurs périodes en raison du manque d'élu[W 21] et que durant lesquelles sa fonction fut assuré par le groupe des administrateurs constitué lui aussi de personne élues par l'ensemble de la communauté.

Le statut d'administrateur existe pour sa part depuis le lancement de Wikipédia en raison de la restriction d'accès à certains outils techniques dont la distribution à tout utilisateur apparait trop risquée. Les « admins » ou « sysop » comme il est dit parfois, sont les seuls en effet à pouvoir bloquer l'accès au site ou à certaines pages des utilisateurs et des adresses IP. Ils peuvent aussi rendre invisibles aux personnes extérieures de leur groupe des pages du projet ou les protéger en écriture et bien d'autres choses encore[N 5]. Leur présence est donc indispensable au bon fonctionnement d'un projet. Ce fut d'ailleurs la raison pour laquelle, la première élection de stewards eu lieu en avril 2004[W 22] dans le but de désigner des personnes qui après avoir acquis l'accès aux outils d'administrateur sur l'ensemble des projets Wikimédia pourront garantir la maintenance ou l'aide à la maintenance des plus petits d'entre eux.

La fonction d'administrateur n'est pas limitée dans le temps tant que le compte utilisateur qui en dispose reste actif mais se voit limité par contre à la gestion technique des projets. Cependant, des débordements ont toujours lieu lorsque certains administrateurs abusant de leur prestige ou de leurs outils techniques en arrive à produire des actions verbales ou techniques pour lesquelles ils ne sont pas mandatés. C'est la raison pour laquelle la communauté francophone d'éditeurs de Wikipédia a mis en place une procédure de contestation du statut d'administrateur accompagnée d'une destitution des droits qui pourra être prononcée par le commité d'arbitrage en fin de procédure. La mise en place de cette règle aura pris près de six ans avec deux premières prises de décisions en décembre 2005 et une dernière en novembre 2011[B 5]. La construction de cette règle fut analysée par Emanuel Wathelet dans le cadre de sa thèse de doctorat en science de l'information et communication[B 5]. Dans cet ouvrage que je conseille à tous ceux qui voudraient en savoir plus sur les questions d'autorité au sein de projet Wikimédia, il nous explique ceci :

À travers la construction des deux règles portant sur la contestation du statut d'administrateur, on peut faire une distinction entre l'autorité émergeant de ce qui est accompli par les 262 wikipédiens en négociations (leurs actions) et l'autorité émergeant de ce que les wikipédiens expriment (leur discours), en notant que ces phénomènes d'autorité ne portent pas sur les mêmes éléments. En effet, l'autorité dans l'action concerne la façon dont la procédure de décision est gérée tandis que l'autorité dans le discours porte sur des phénomènes extérieurs au processus lui-même (par exemple, la destitution des administrateurs qui est le sujet de la procédure mais non la procédure elle-même).

Les résultats montrent que l'autorité émergeant du discours des wikipédiens porte sur des actions particulièrement coercitives. Dans ce cas, les phénomènes d'autorité paraissent très décentralisés – ce qui est notamment visible à travers les nombreuses imbrications d'autorité qui intègrent, souvent, les statuts officiels (administrateurs ou bureaucrates), lesquels voient cependant leur pouvoir restreint ou dépendant de leur articulation à d'autres agents comme, par exemple, le vote de la communauté. A contrario, l'autorité émergeant des actions des wikimédiens en train de négocier s'appuie elle sur des leaders et des militants « locaux », sans statuts, correspondant à la définition d'auteurs organisationnels. Les actions dont ils se rendent responsables sont peu coercitives prises individuellement mais, agrégées, permettent à l'ensemble des processus de négociations d'aboutir. Les deux règles analysées illustrent la diversité de ces actions par rapport aux règles précédentes et, par conséquent, la complexification du rôle d'auteur : on note le rôle d'initiateur, d'agent, de vigie, de militant, de proposant, de synthétiseur, de délégation, de porte-parole ; celui consistant à publiciser son travail, à autoriser certaines actions, à se remettre en question voire à décider !

Cependant, l'échec relatif de la première règle et l'instabilité du leadership qui en est une des causes montrent combien le rôle d'auteur et, encore plus, celui de leader sont très relatifs : on ne peut compter a priori sur un leadership émergent dans la mesure où rien n'indique que celui-ci sera suffisamment fort pour mener à bout de bras la prise de décision. Il en résulte que le caractère éminemment contingent de l'auteurité et, par suite, de l'organisation, est réaffirmé avec force renvoyant aux risques que suppose une organisation reposant exclusivement sur ce type d'autorités dans les processus de négociations.[B 6]

Cette analyse permet donc de réaliser à quel point l'autorité au sein des projets Wikimédia peut être distribuée voire diluée dans l'ensemble de la communauté des contributeurs les plus actifs, en gardant à l'esprit toujours que les choses peuvent varier du tout au tout d'un projet ou une version linguistiques à l'autre, en fonction de leurs tailles, de leur ancienneté et de la culture communautaire qui s'y développe.

L'autonomie entre les projets en ligne et la sphère hors ligne du mouvement Wikimédia semble au contraire être quelque chose d'assez homogène et généralisé au sein du mouvement. Cette volonté est même apparue rassembleuse dans une récente opposition de la communauté des contributeurs rejoins par divers responsables d'associations locales[W 23] à l'encontre du désir de la fondation de changer de nom en abandonnant celui de Wikimedia au profit de Wikipedia pour des raisons de marketing non dissimulées.

Cette réaction prit la forme d'un appel à commentaire, ou plus précisément a Request For Comments (RFC), une pratique de concertation ouverte coopérative et égalitaire[B 7] héritée à nouveau des années 60, mise en place par Steve Crocker au sein du Network Working Group[B 8]. Située sur Meta-Wiki, la RFC concernant les mesures de rebranding aura attiré l'attention de milliers de personnes pour rassembler au total plus de 500 signatures d'opposition et moins d'une cinquantaine de votes favorables[W 24] au projet de re nomination. L'ampleur de cette opposition et contraindra finalement le conseil d'administration de la fondation à suspendre la procédure de changement d'image de marque[W 25].

Cette réaction de la communauté au positionnement politique de la fondation n'était pas la première. En novembre 200x, sur le site Wikipédia en allemand se discutait une scission avec le mouvement Wikimédia en raison d'une promotion faite par la fondation Wikimédia en faveur d'un filtre pour images indécentes, dangereuses, et culturellement inacceptables[B 9]. Cette crise fut initiée par l'accusation de Larry Sanger selon laquelle Wikimédia Commons hébergeait de la pornographie infantile. En réaction à cette accusation, Jimmy Wales s'était lancé dans une campagne de suppression d'images sans concertation de la communauté d'éditeurs. Dans ses actions, il en vint à supprimer de nombreuses images dont des images artistiques telles celle de Thérèse d'Avila dessinée par le peintre belge Félicien Rops. Son comportement provoqua une réaction très vive de la communauté qui poussera le cofondateur de l'encyclopédie, en date du 9 mai 2010, se retire lui-même ses droits d'administration sur l'ensemble des sites Wikimedia[B 10].

Cet épisode est annonciateur d'une importante crise au sein de la fondation Wikimédia durant laquelle L'origine de cette crise fut un projet gardé secret qui permettait de concrétiser un vieux rêve de Jimmy Wales apparu en 2006 dans la présentation d'un moteur de recherche babtisé Wikiasari dans le cadre des activités de sa société Wikia renommée aujourd'hui Fandom. Intitulé Knowledge Engine, le nouveau projet de moteur de recherche cette fois lancé en 2015, était estimé à 2.5 millions de dollars américains qui auraient en partie été financés par la fondation Knight. À cette époque James Heilman, fut destitué de son post d'administrateur au sein de la fondation par les autres membres, avant d'être réélu en 2017 toujours par la communauté. Il déclara plus tard avoir incité à plusieurs reprises pour rendre le projet public. C'est finalement la fuite d'un document et finalement sa publication officielle forcée le 11 février qui permis à la communauté Wikimédia et la presse de découvrir le projet. Cet évènement déclencha la colère de la communauté envers le manque de transparence de la fondation envers elle[W 26].

Toujours en lien avec cette affaire, la cooptation par le conseil d'administration de la fondation Wikimedia de Arnnon Geshuri, ancien dirigeant des ressources humaines chez Google avait aussi fait l'objet d'une forte opposition de la part de la communauté. Le rapprochement entre les deux affaires déclancha un tel troube au sein du mouvement, que la directrice de la fondation Lila Tretikov se vit obligée de démissionner de son poste, alors que plusieurs salariés et membres du conseil d'administration quitteront le leur leur en raison de leur indignation[B 11].

En 2017, ce fut autour de l'association Wikimédia France de vivre une importante crise de gouvernance, qui aboutira cette fois à une restriction budgétaire de ces subsides reçu par la Fondation, aux départs de nombreuses membres et administrateurs et à une plainte déposée en justice par la directrice démissionnaire[B 12]. Cette crise mettait en évidence un « fossé » entre les valeurs et les pratiques du monde du travail et ceux du mouvement Wikimédia en matière de transparence, de gouvernance et de gestion des conflits interpersonnels[B 13]. Elle fut à l'origine d'une assemblée générale extraordinaire durant laquelle la recherche d'une gouvernance plus horizontale au sein de l'association aura été débattue[W 27] avant d'être mise en place.

Cette deux crises au sein du mouvement illustre donc très bien la capacité d'autonomie politique de la communauté des contributeurs et son pouvoir d'influence à l'encontre de la fondation et autres associations nationales affiliées. Dans un sens inverse par contre, la fondation Wikimedia n'a que très peu d'influence sur les décisions prise au sein des communautés. L'exemple du « black-out » décidé le 6 octobre par la communauté de contributeurs du projet Wikipédia en italien en est un bel exemple. Celui-ci fut en effet décidé, sans aucune concertation avec la fondation Wikimedia[B 14]. D'autres blocages temporaires ont lieu comme celui du 18/01/2012 orchestré par la fondation, cette fois en manifestation contre deux législatures proposées aux Congrès des États-Unis[B 15] ou plus récemment encore contre une directive européenne concernant le copyright[B 16].

18 janvier 2012, Black out stop online piracy act

10 juillet 2012 black out russe

10 octobre, le site Wikipedia anglophone affiche des nouvelles de dernière minute sur sa page d'accueil suite au attentats du 11 septembre[W 28].28 septembre 2004, première allerte de censures des projets Wikimédia en Chine[B 17].https://www.generation-nt.com/wikipedia-wales-chine-censure-actualite-16906.html

11 juillet, premier blocage en Arabie saoudite avec blocage définitif des projets Wikimédia suivit d'un autre blocage partiel en Chine[B 18].29 avril 2017, blocage de Wikipédia en Turquie. 15 janvier 2020, le blocage de Wikipédia est levé suite à une plainte déposée à la cour européenne des droits de l'homme par la fondation Wikimedia[B 19].

2009 l'effacement d'un paragraphe déplaisant de l'article concernant Alain Marlaix par une adresse IP en provenance du ministère de l'intérieur français fait un buzz médiatique en France alors que, dans un autre contexte moins médiatisé, les pages Wikipédia relatives à la « loi anti-piratage française et l'amendement 138 » sont elles aussi modifiées par une adresse IP relevant du ministère de la culture[B 20].

Mars 2013, l'affaire de la station militaire de Pierre-sur-Haute dans laquelle la Direction centrale du Renseignement intérieur français (DCRI) entre en conflit avec le mouvement suite au refus de supprimer l'article de Wikipédia concernant la station[B 21]

Le 22 octobre 2020, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et la Wikimedia Foundation,[V 2],[W 29].

26 mai, un premier article diffamatoire impliquant une personne dans l'assassinat de John Kennedy est créé sur Wikipédia en anglais déclenchant le premier scandale majeur traité dans l'affaire Seigenthaler

Février 2015, l'affaire Essjay éclate lorsqu'un contributeur anglophone actif sur le projet Wikipédia anglophone depuis 2005 est accusé de fausse déclaration relative à ses titres académiques et ses compétences professionnelles. La réelle identité et les réelles qualifications sont dévoilés à la communauté d'éditeurs suite à son engagement au sein de la firme FANDOM anciennement appelée Wikia. Choquée par ce véritable scandale, la communauté Wikimédia choisit cependant de faire confiance à des règles de conduite précises et appropriées, élaborées de manière participative, plutôt qu'à une confiance plus interpersonnelle ou à des systèmes précis d'accréditation et de contrôle général[B 22].

des règles concernant la gestion des conflits d'intérêts, variables d'un projet linguistique à l'autre, voient le jour[W 30].

2014 d'autres règles, variables selon les versions linguistiques de l'encyclopédie apparaissent au sujet des contributions rémunérées[W 31], en complément de conditions d'utilisation appliquées sur l'ensemble des projets[W 32]. Cette nouvelle réglementation s'inscrit dans une « chasse aux sorcières »[B 23], réagissant entre autres à l'apparition d'entreprises de type Wiki-PR, spécialisées dans l'édition payante des articles de Wikipédia. Autre fait marquant de cette époque : une employée de la fondation Wikimedia est licenciée pour avoir pratiqué ce genre d'éditions rémunérées[B 24].

20 août 2012, Nouvelle affaire au sujet de l'article anglophone consacré au roman intitulé La Tache écrit par Philip Roth qui fait l'objet d'un effacement effectué par le biographe de l'auteur, et qui est restauré peu de temps après. Dans une lettre ouverte publiée dans le magazine The New Yorker, Philip Roth s'adresse à la communauté Wikipédia pour demander de rectifier ce qu'il considère être une erreur dans l'article, mais la communauté demande à l'auteur d'apporter les sources vérifiables et dignes de foi qui justifient sa demande. L'affaire est ensuite médiatisée au travers de divers articles publiés dans des quotidiens anglophones[B 25].

Février 2014, À propos des biais de genre sur Wikipédia, une campagne Art+Feminism est lancée au sein du mouvement Wikimédia dans le but d'ajouter du contenu sur Wikipédia à propos d'artistes féminines. En février 2015, une étude linguistique computationnelle relance la polémique en démontrant que les articles de Wikipédia sont biaisés à l'encontre des femmes[B 26]. De nouvelles campagnes d'édition visant à réduire les biais de genre au sein des projets Wikimédia voient ensuite le jour notamment au travers du projet Women in Red.

25 mais 2019, Noircir Wikipédia, un collectif de wikipédiens souhaitant améliorer la visibilité des personnalités africaines et de la diaspora africaine sur Wikipédia, organise son premier atelier multilingue à Genève

Mars 2020 Fast Company publie un article rendant hommage aux bénévoles de Wikipédia en matière de lutte contre la désinformation[W 33].

Gestion financière du mouvement

Le financement du mouvement Wikimédia se fait sans aucune rentrée publicitaire et repose essentiellement sur des campagnes publiques de dons organisées par la fondation Wikimedia[B 27]. Celle de 2018-2019, constituée de plus 7 millions de dons provenant d'une trentaine de pays et d'une moyenne de 15,61 dollars US, permet de récolter au total 112,9 millions de dollars US[W 34]. Le compte-rendu de cette campagne indique qu'une grande majorité de ces dons proviennent de pays occidentaux (voir figure 10 ci-dessous) et que 39 % d'entre-eux sont initiés par des bannières affichées sur les sites Wikimédia (voir figure 11 ci-dessous). À l'exception des dons transmis depuis la Suisse et l'Allemagne qui sont directement gérés par les associations locales respectives après avoir transmis un pourcentage de ce montant à la fondation Wikimedia, la totalité des dons est gérée par cette dernière[W 35].

Au delà de cette source de financement, le mouvement Wikimédia peut aussi recevoir des dons au niveau des instances locales tels que les chapitres, projets thématiques, groupes d'utilisateurs, etc. Certaines rentrées financières peuvent en effet provenir de campagnes de soutien orchestrées localement[V 3], dont certaines peuvent donner accès à une déduction fiscale[W 36]. Certaines associations locales telles que Wikimédia Italie[W 37] et Wikimédia Pologne[W 38] bénéficient aussi d'un soutien financier étatique provenant directement d'une partie d'impôts communautaires que les citoyens sont libres d'attribuer à des organismes d'intérêt public. Un fond de dotation réunissant la somme de 43 millions de dollars américains en juillet 2019 fut créé en mai 2016 dans le but de générer des revenus pour soutenir les opérations et les activités des projets Wikimédia à perpétuité[W 39].

Au niveau des dépenses, la fondation Wikimedia distribue ses ressources financières dans différents secteurs avec plus de 50 % des fonds attribués au bénéfice des ressources humaines engagées au sein de son institution (voir figure 12 ci-dessous). Ces dépenses annuelles n'atteignent cependant jamais le niveau des rentrées budgétaires et permettent donc à la fondation de faire croître chaque année une réserve de liquidités (voir figure 13 ci-dessous). Il en résulte qu'en comparaison à d'autres organisations du secteur, la fondation Wikimedia se distingue par une marge d'exploitation très saine[B 28], qui est sans doute liée au nombre très restreint de salariés par rapport à la taille et à la complexité du budget, mais aussi à la taille du mouvement international de volontaires, qu'elle se doit de gérer[B 5].

Une partie du budget de la fondation Wikimedia est aussi transmise aux associations locales par l'intermédiaire d'un comité des fonds[B 27]. En 2013-2014, ce comité, aidé par un logiciel d'aide à la prise de décision, a accordé des financements à des individus, groupes et associations dans plus de 60 pays du monde, et 30 communautés linguistiques et thématiques[B 5]. Il est cependant reprochable au système de distribution de subventions d'être difficile d'accès pour les personnes n'ayant pas d'expérience spécifique dans ce type de demande ce qui rend donc la situation profitable à des organismes spécialisés extérieurs au mouvement[B 29].

User:WJifar (WMF) – Meta

Funding Free Knowledge the Wiki Way - Wikimedia Foundation Participatory Grantmaking - Wikisource, the free online library

A quoi sert l'argent donné à Wikipédia ?

Chapter-wide Financial Trends Report 2013 - Meta

Valeurs

Transparence et surveillance

Transparency report – Wikimedia Foundation

Les vertus d'une surveillance réciproque

Au sein des projets éditoriaux Wikimédia, un phénomène de surveillance mutuel fut déjà notifié par bon nombre d'observateurs, et finalement, de découvrir[pas clair] parmi 160 projets techniques hébergés par la fondation Wikimédia[W 40], trois des nombreux outils d'analyses statistiques reconnus utiles pour la communauté Wikipédia au départ d'une page dédiée à ce sujet sur le site Méta-Wiki[W 41].

La présentation complète et exhaustive de tous les outils d'observation ne pourra prendre place dans le cadre de ce travail. À titre indicatif, sachons toute fois que grâce ces outils, il est possible de contrôler et de visualiser de façon asynchrone et parfois synchrone (LiveRC[W 42]), l'activité des contributeurs enregistrés ou non, de manière ponctuelle ou évolutive, dans un article, un projet linguistique ou l'ensemble des projets Wikimédia (tools[W 43], Xtools[W 44], Wikiscan[W 45], CentralAuth[W 46], etc.), de contrôler et visualiser la fréquentation d'un projet linguistique ou de tous les projets Wikimédia par pays et selon le matériel informatique utilisé, de connaitre les pages les plus fréquentées, les images, vidéos ou autres fichiers les plus utilisés au sein des projets (Wikiscan, Wikimedia statistics[W 47], ) et de savoir quel utilisateur fut l'auteur d'une phrase dans un article et à quel jour et quelle heure il l'a écrite (Wikiblame[W 48]).

Avant cette procédure de labellisation, il y eu tout un travail d'édition de l'article « Mouvement Wikimédia » qui aura commencé le 21 janvier 2019, soit près d'un an avant sa candidature au label de qualité. À cette époque, je me suis tout de suite étonné du faible stade d'avancement[W 49] de l'article et ce malgré ses 12 ans d'existence[W 50]. Une visite sur le projet Wikipedia anglophone réputée plus abouti en raison du plus grand nombres de locuteurs, et donc fatalement, de contributeurs, me permit de constater que l'article n'y était pas beaucoup plus développé[W 51]. Quant à la vingtaines[W 52] d'autres articles répartis sur les près de 300 projets linguistiques Wikipédia, ils m'ont semblé encore moins aboutis que la version francophone.

Autre fait marquant, le 8 avril 2019, j'ai du prendre l'initiative d'inverser une redirection automatique qui partait de l'article « Mouvement Wikimédia » vers l'article « Wikimédia ». Ma modification était justifiée par le résumé suivant[N 6] : « Le contenu de la page correspond plus au mouvement qu'à la marque »[N 7][W 53].

Dès le début de cette observation participante donc, et sans pour autant en identifier les raisons, je découvrais ainsi que les articles encyclopédiques consacrés au mouvement Wikimédia étaient relativement délaissés par les éditeurs de Wikipédia qui pourtant, sont membres de ce mouvement à part entière.

L'expérience m'a ensuite rappelé rapidement qu'un article délaissé au niveau de son aboutissement, ne l'était par forcément au niveau de sa surveillance. Effectivement, le 9 mars 2019, l'une de mes modifications a été annulée par un utilisateur répondant au pseudonyme de (:Julien:). C'était plus de deux mois après ma première modification. Entre temps, une correction orthographique et un reformulation avait déjà été faites par des utilisateurs bienveillants. Trois autres modifications malveillantes cette fois, avaient aussi été supprimées moins d'une minute après leur apparition au cours de la journée du 21 février 2019[W 54]. En raison de ce qui fut considéré comme un « passages en force sous adresse IP » un administrateur du projet pris l'initiative de protéger l'article durant un mois de tel sorte à ce qu'il soit modifiable uniquement par les utilisateurs autoconfirmés[W 55][N 8].

L'auteur des modifications malveillantes n'avait en effet pas de compte utilisateur. En cliquant son l'adresse IP présente sous forme d'hyperlien dans la page historique de l'article en question[N 9], je suis arrivé sur une page dans laquelle apparaît la liste de toutes les actions faites au départ de cette adresse[W 56]. Au nombre de 11, la totalité de ces modifications dataient du 21 février entre 12h44 et 12h51 heure belge et consistait à ajouter à plusieurs reprise une phrase identique sur les articles concernant Adrienne Charmet, Rémi Mathis, Wikimédia France et le Mouvement Wikimédia.

Sous forme d'hyperlien, cette phrase était la suivante : «  Observons Wikipedia : le blog de Pierrot le Chroniqueur». Elle fut donc probablement écrite par un supporter de ce blog chroniqueur de Wikipédia et des autres projet Wikimédia, ou peut-être l'auteur du blog en question. Sur la simple base d'une adresse IP, il est impossible d'en savoir plus, à l'exception du nom et de l'adresse de son fournisseur d'accès à internet grâce à un site d'informations de type Whois. Dans ce cas précis, l'adresse IP fut fournie par la société Free basée à Paris qui devra, sachons le, fournir l'identité du client utilisateur de l'adresse IP si la justice française en faisait la demande.

Suite à ces informations concernant les éditions de l'encyclopédie sans y être connecté, voyons a présent ce qu'il en est de l'utilisateur « (:julien:) » qui avait annulé l'une de mes modification à l'article Mouvement Wikimédia. Je l'avais identifié au début comme était un jeune contributeur en raison de son franc parlé argotique. Mais neuf mois plus tard, en écrivant ce paragraphe, je découvre avec surprise que cette utilisateur qui maitrise apparemment parfaitement la langue anglaise[W 57] était un ancien membre du premier Comité d'arbitrage de Wikipédia[N 10] pendant la période du 22 mars 2005 au 22 septembre 2005[W 58]. J'en concluais donc à nouveau qu'au sein de l'espace numérique Wikimédia, si on ne prend pas la peine de faire quelques recherches, ou si jamais les informations devaient à manquer, on peut facilement se tromper sur l'identité des personnes avec qui on dialogue.

Voici mieux comprendre la situation, un bref historique de ce qui s'était passé. Julien avait justifié son annulation par le résumé suivant : « § n'a plus aucun sens, mieux vaut rester à la formulation précédente »[W 59]. Comme il avait raison, j'ai alors essayé de reformuler mes propos pour les rendre plus sensés en laissant comme résumé : « Bonjour Julien, peut-on discuter avant que tu supprimes mon travail ? Bien à toi. »[W 60]. Suite à cela, Julien décida d'ouvrir une nouvelle section intitulée « formulation », sur la page de discussion[N 11] réservée à l'article « Mouvement Wikimédia »[W 61]. En voici son contenu :

Bonjour @Lionel Scheepmans,

D'abord non, je ne vais pas discuter avant de reverter tes modifs. Le paragraphe que tu as modifié était truffé de fautes d'ortho et ne voulait plus rien dire. Donc dans ce cas, ce n'est pas comme un débat à avoir sur la pertinence de tel truc ou la formulation de tel autre, c'est juste imbittable donc je dégage.
Ton paragraphe est encore maladroit : la version précédente parlait du nom des projets, toi tu dis que WMF est « Composés d'un [[w:mot-valise|]] ([[w:wiki|]]) ». D'une part ce n'est pas la WMF qui est composée mais son nom, d'autre part le mot-valise n'est pas une composante du nom, mais le nom lui-même. Et il reste des fautes d'orth, c'est pour ça que le paragraphe précédent, à la fois clair et en français correct (même si à la relecture, il y avait aussi des fautes :s) me semble mieux. Cordialement, (:Julien:) ✒ 11 mars 2019 à 10:09 (CET)

Merci (:Julien:) d'entamer la discussion. Tu as parfaitement raison sur le fait que ma modification comportait des fautes d'orthographes. si il en reste, je t'invite à les corriger. C'est vrai aussi que j'avais oublier un verbe et que le sens de la phrase posait problème. C'est vrai enfin que le mot valise ne concerne pas la fondation elle même. Mais ne crois tu pas qu'il est mieux d'améliorer les choses que tu qualifies d'imbittable (Si tu pouvais m'expliquer ce néologisme, je t'en serais reconnaissant) plutôt que de les dégager (J'apprécierais que tu utilises d'autres termes, mon travail n'est pas un ballon de football).
Je viens de modifier le paragraphe en fonction de tes recommandations. N'hésite pas à l'améliorer. N'hésite pas non plus à mettre un peu de courtoisie dans tes actions et réactions. On est tous bénévoles ici, autant rendre l'atmosphère de travail agréable tu ne cois pas ? J'envisage aussi de scindé l'article en deux avec un article dédié séparément au [[w:Mouvement Wikimédia|]]. Si le projet t'intéresse, dis le moi on peut travailler ensemble. Tu sembles en effet avoir des compétences qui peuvent combler certains de mes handicapes. Bien à toi. Lionel Scheepmans Contact Désolé pour ma dysorthographie, dyslexie et "dys"traction. 11 mars 2019 à 10:55 (CET)
Salut Lionel,
« Imbitable », ça s'écrit avec un seul T, ça dérive de biter, littéralement « foutre sa bite dans le truc », c'est-à-dire le comprendre — parce qu'on ne pénètrerait pas quelqu'un sans l'avoir cerné/maitrisé, probablement. Voyons, n'as-tu pas songé au Wiktionnaire pour t'aider à biter un mot que tu ne connais pas ! C'est vrai qu'il existe bitter avec deux T, mais ça doit être moins courant… En tout cas y a pas de bittable qui tienne.
Je suis amusé d'assister à une difficulté sociale à laquelle tu fais face en raison de ton trouble !
Néanmoins, je crois avoir à contredire @(:Julien:) sur quelques éléments. Je ne comprends pas vraiment cette histoire de « WMF est composé du mot-valise wiki »… Mais d'une part je sais que l'on peut dire « A est composé de B, de C et de D » pour dire qu'A est composé uniquement de B, C et D et donc qu'il se confond à la combinaison (ou plutôt à une certaine combinaison) de B, C et D. Si on dit que « A est composé de B », ça veut donc dire que A et B se confondent. C'est relativement correct, même si je reconnais que c'est bizarre comme formulation. Ensuite, peut-être que je me trompe, mais dans « Wikimedia Foundation », il n'y a pas que « wiki », il y a aussi « media » et « Foundation » ! Et depuis quand « wiki » est un mot-valise ? Moi, j'aurais plutôt écrit : « Le nom Wikimedia Foundation contient le mot-valise wiki »… C'est Wikimédia qui est un mot-valise ! On ne parle pas de la fondation mais du mouvement ici. Que vient faire un « WMF » à cet endroit ? Va-t'en, intrus !
Quant à la courtoisie… Boh, je reconnais qu'on peut faire sans ! Moi, j'aime bien insulter les gens, de temps en temps !
Frigory (discuter) 18 avril 2019 à 18:41 (CEST)
Non, on ne peut pas contribuer sans courtoisie. C'est précisément ce qui fait que nos wikis sont invivables. Il n'est pas acceptable de lire cela (même « pour rire »). Trizek bla 18 avril 2019 à 19:48 (CEST)
La courtoisie... Un mot clef pour l'avenir de nos projets. Concernant l'histoire du mot valise Frigory, elle n'est pas de ma plume et j'ai tenté de garder le propos sans trop le déformer et dans le respect de l'auteur. Lionel Scheepmans Contact Désolé pour ma dysorthographie, dyslexie et "dys"traction. 18 avril 2019 à 20:38 (CEST)
À vrai dire j'ai pas trop l'expérience, sur Wikipédia j'ai très peu discuté et sur la Wikiversité j'ai toujours trouvé que les discussions se passaient bien. En tout cas, je suis d'accord que le propos de Julien était inapproprié, j'ai l'impression qu'il s'adresse à Lionel comme s'il avait vandalisé la page ! Ce qui signifie aussi qu'il ne faudrait pas être trop poli avec les vandales… Mais la meilleure stratégie reste de profiter de la situation défavorable dans laquelle ils se sont mis pour leur faire la promo de la contribution à Wikimédia. Frigory (discuter) 19 avril 2019 à 16:53 (CEST)
Fig. 1.1. Photographie intérieure d'une des prisons de Presidio Modelo inspirée de l'architecture panoptique de Bentham, Isla de la Juventud, Cuba. (Friman, 2005)

Ce petit échange entre contributeurs, nous permet déjà de voir à quel point le contenu des projets éditoriaux Wikimédia peuvent faire l'objet de discussions pointilleuses et parfois complexes[N 12]. Mais la chose la plus importante à retenir de cette expérience, c'est qu'au sein du projet Wikipédia au même titre que tous les autres projets Wikimédia qui seront présentés dans la prochaine section, un dialogue entamé entre deux personnes sur la page de discussion d'un article sera suivi au même titre que l'article par tous les comptes utilisateurs qui auront placer cette page dans leur liste de suivit. A titre d'exemple, la page de discussion et l'article Mouvement Wikimédia sur Wikipédia était suivit en mars 2020 par 90 contributeurs[W 62].

En date du premier mars 2020 et selon une page d'information au sujet de l'article en question[W 50], il étaient 91 à suivre l'évolution de l'article Mouvement Wikimédia. Certain d'entre eux auront d'ailleurs configuré leurs préférences utilisateur de tel sorte à recevoir un courriel dès qu'une nouvelle modification sera faite au niveau de l'article et ou de sa page de discussion. Le message transmis par voie électronique comprendra un lien qui pointera directement vers une page une page de Wikipédia où apparaîtra en gras ce qui a été ajouté, et en surligné ce qui a été retiré.

Ce qui s'est passé pour l'article Mouvement Wikipédia peut donc très bien se produire au niveau d'autres pages d'égale importance au sein l'ensemble des projets éditoriaux Wikimédia. Et d'ailleurs, le paragraphe de cette thèse de doctorat que vous être présentement en train de lire, et qui aura été initialement écrit sur le projet Wikiversité fera lui aussi l'objet d'une potentiellement surveillance et relecture de la communauté Wikimédia dont nous reparlerons plus tard.

Conscient d'un tel phénomène de surveillance réciproque, Sylvain Firer-Blaess n'hésite pas à qualifier Wikipédia de : « modèle pour une société hyperpanoptique » (Firer-Blaess, 2007)[B 30]. Cette idée lui fut inspirée par Nancy Fraser qui avait imaginé avant lui 10 ans avant la création du premier Wiki, une « société disciplinaire parfaite [...] totalement 'panopticisée' [dans laquelle] tous se surveilleraient et se contrôleraient les uns les autres » (Fraser, 1985, p.178)[B 31]. La vision de Nancy Fraser avaient été inspirée à son tour des travaux de Michel Foucault et plus particulièrement de son travail sur l'univers carcéral (1975)[B 32]. Dans ceux-ci, l'auteur faisait référence au concept architectural de Jeremy Bentham (1791)[B 33] intitulé panopticon, traduit en français par le terme panoptique (voir figure 1.2 ci-contre).

En parlant d'un phénomène identique ou très similaire d'autocontrôle réciproque, d'autres auteurs mobiliseront aussi le terme d'« holoptisme » définit comme un « espace qui permet à tout participant de percevoir en temps réel les manifestations des autres membres du groupe » (Noubel, 2004, p.23)[B 34]. Dans le cadre enfin d'une étude portant spécifiquement sur la communauté Wikipédia un auteur tel que Dominique Cardon parlera aussi de « vigilance participative » (Cardon et al., 2009)[B 35]. Ce phénomène de contrôle réciproque apparait donc comme comme un sujet important dont il sera question tout au long de cette ouvrage, passons à présent à la présentation encyclopédique du mouvement Wikimédia.

Surveillance panoptique réciproque

Pour comprendre cette situation, il faut savoir que la grande majorité des sites Web contenant les projets Wikimédia sont gérés par un programme informatique appelé MediaWiki et que ce programme enregistre instantanément et automatiquement la totalité des actions faites par les contributeurs et les programmes informatiques qu'ils y mettent en œuvre, et ce dès le lancement du site. Il faut savoir ensuite que, à quelques exceptions près[N 13], toutes ces données sont archivées et rendues accessibles à tout internaute dans des pages de journaux ou des pages d'historiques de contributions où sont classé chronologiquement et souvent de manière paramètrable des listes d'hyperliens permettant l'accès à d'autres informations plus détaillées (voir figures 1.3. et 1.4. ci-dessous).

Fig. 1.2. Copie d'écran des journaux du projet Wikiversité francophone.
Fig. 1.3. Copie d'écran de la page affichant l'historique des contributions d'un utilisateur sur le projet Wikiversité francophone.

Tous les sites éditoriaux soutenus par le mouvement Wikimédia sont en effet des espaces collaboratifs au sein desquels, le partage du savoir finit par s'établir au travers des gestes anodins d'édition et de surveillance réciproque. En consultant l'article « Science ouverte » sur Wikipédia dans le cadre de l'écriture de ce texte, je n'ai pas hésité par exemple à reformuler la phrase d'introduction avec comme résumé pour ma modification : « Reformulation de la première phrase en vue d'une meilleure compréhension. »[W 63] Cette modification une fois accomplie devient alors visible sur cette page « diff » dont nous avons déjà parlé précédemment et dont la copie d'écran, pour rappel, se situe au niveau de la figure 2.7.

Dès la sauvegarde de la modification, cette page « diff » en question aura été notifiée à tous les utilisateurs enregistrés qui auront choisi un jour de l'ajouter dans leur liste de suivi en cliquant sur la petite étoile située entre l'onglet « Voir l'historique » et le cadre « Rechercher dans Wikipédia ». Cette liste de suivi en question (voir figure 2.9 ci-dessous) ressemble fortement à une page historique d'un article à la différence près qu'on y trouvera ici toutes les modifications faites aux articles dont on veut suivre l'évolution. En outre, les utilisateurs qui auront configuré adéquatement leur système de notification dans leurs préférences personnelles recevront aussi l'information et un lien vers la page « diff » directement dans leur boite à courriel.

Capture d'écran de la page de suivit utilisateur Wikipédia.
Figure 2.9 : Capture d'écran de la page de suivi utilisateur Wikipédia.

Un tel dispositif technique, renforce donc la surveillance entre les éditeurs des projets Wikimédia.

File:Praise versus Negative templates, English Wikipedia 2004-2011.png — Meta

Le respect de la vie privée

Ma participation au mouvement Wikimédia aura débuté le 11 juin 2008 à 22 h 24 (UTC) à l'instant précis où j'enregistrait la page « Créer un compte » situé en haut de chaque page des projets Wikimédia[W 64]. Je me souviens encore que mon adresse courriel était facultative dans le formulaire d'enregistrement et que cette garantie d'anonymat m'avait étonné en comparaison à la plupart des autres espace Web. Si je peux situer si précisément cet évènement dans le temps, ce n'est pas grâce à ma mémoire, ni à un carnet de notes quelconque, mais parce que depuis ce moment toutes mes actions au sein des projets Wikimédia ont été enregistrées et répertoriées à la minute près sur les serveurs informatiques de la fondation Wikimedia[W 65].

Pour le chercheur que j'allais devenir, un tel enregistrement représentera une magnifique aubaine apparentée à une sorte de carnet de terrain numérique automatisé. En plus d'un journal intime qui enregistre tout mon vécu, ce dispositif donnait aussi un accès libre et sans inscription à toute internaute désireux de consulter l'archivage des activités de l'ensemble des contributeurs Wikimédiens, à l'exception parfois de quelques rares contenus masqués pour raisons légales.

À l'époque de mon inscription, j'étais parfaitement ignorant de cette puissance informatique cachée dans les méandres d'Internet. Aux yeux des plus anciens membres de la communauté d'éditeurs actifs sur la Wikipédia francophone, je n'étais qu'un « péon », ou autrement dit un nouveau venu dépourvu d'outil technique et de connaissance du projet encyclopédique, bien incapable de savoir dans quel endroit il mettait les pieds[W 66]. Pour ma part, tout ce que je savais en gros, c'est que j'abandonnais mon statut d'« utilisateur sous IP » pour agir sous une identité fixe au sein de la communauté. Je mettais fin aussi de la sorte à l'enregistrement des différentes adresses IP utilisées lors de mes connexions sur le site[W 67].

Voici une première approche auto-ethnographique qui soulève d'emblée la question du respect de la vie privée des acteurs de terrain dans le cadre de cette présente étude. Comme première réponse à cette question, il nous est déjà possible de cliquer sur le l'hyperlien « condition d'utilisation »[W 68] présent en bas chaque page des projets Wikimédia. Celui-ci ouvrira une page d'informations générales dans laquelle se trouve un nouveau lien qui pointera cette fois vers une page consacrée à la politique de confidentialité adoptée par la fondation Wikimédia[W 69].

On y découvrira que'en Italie[B 36] comme dans de nombreux autres pays du monde, la responsabilité juridique de la fondation Wikimédia par rapport aux projets éditoriaux qu'elle supporte se limite à son statut d'hébergeur et en aucun cas à celui d'éditeur. En revanche, la fondation et le mouvement Wikimédia par extension se sent très concernée par la protection de la vie privée des utilisateurs des projets qu'elle héberge ainsi que de leurs données à caractères personnels.

Il existe par exemple sur le projet Wikipédia francophone une page titrée Wikipédia:droit de disparaître[W 70] anticipait depuis longtemps l'apparition du droit à l'oubli ou plus précisément du « droit à l'effacement » apparu en 2016 dans l'article 17 du règlement no 2016/679 édité par la commission Européenne, aussi appelé règlement général sur la protection des données (RGPD). D'une manière quelque peu inattendue, l'arrivée de cette réglementation aura cependant été publiquement condamnée par la Fondation Wikimédia. Appliquée au niveau du contenu de ses projets rédactionnels, la fondation voit en effet dans ce règlement une porte ouverte à la manipulation des informations présentes sur le net[B 37].[B 38]. Il en résultera donc qu'une demande de suppression d'informations liées à compte utilisateur sera accordée, alors que celle d'informations contenues dans un article traitant de ce même utilisateur sera refusée.

En matière de protection de la vie privée, plusieurs autres options s'offrent aux utilisateurs de l'espace numérique Wikimédia dans lequel, signalons-le déjà, il n'est pas nécessaire pas de fournir une adresse courriel pour ouvrir un compte utilisateur. La première protection, et la plus populaire, consiste à créer un compte utilisateur avec pseudonyme de telle sorte à ce que les modifications et actions faites ne soient pas attribuées à son identité propre. La seconde option plus fréquente parmi les utilisateurs moins actifs, est celle de contribuer aux projets sans se connecter. Dans ce cas de figure, en lieu et place du pseudonyme utilisateur, apparaîtra l'adresse IP de la connexion Internet utilisée par l'utilisateur.

Cette deuxième option est cependant moins respectueuse de la vie privée d'un utilisateur, car au départ d'une simple adresse IP, un internaute peut toujours connaitre soit l'organisation qui l'utilise si cette information est publique, soit la ville la plus proche d'une connexion Internet privée et les coordonnées de l'entreprise qui l'aura fournie lors de son utilisation. Au départ de l'adresse IPv4 : 130.104.34.155 par exemple, le site whatismyipaddress.com indiquera qu'elle est utilisée par l'Université Catholique de Louvain[W 71] alors qu'en utilisant l'adresse 176.164.50.155 sur le site fr.geoipview.com on y verra s'afficher une carte sur laquelle sera désigné la ville de Blois en France[W 72].

Plus fréquemment utilisées par les connexions mobiles, les adresses IPv6 sont moins facilement géo-localisables. Mais quelle que soit la situation, il sera toujours possible pour une personne mandatée de contacter le fournisseur d'accès Internet (FAI) d'une adresse IP pour connaitre l'identité du client qui l'aura utilisé à un moment bien précis et donc par exemple à l'heure d'enregistrement d'une modification faite sur un site Wikimédia. En France, mais cela peu varier selon la législation en vigueurs dans les différents états du monde, les informations permettant de faire le lien entre adresses IP et clients doivent être gardées au minimum un an[W 73]. Dans le système informatique du mouvement Wikimédia par contre, les adresses IP des comptes utilisateurs qui ne sont visibles que par des personnes mandatées par la fondation sont définitivement effacées au bout de trois mois seulement[W 74].

Une dernière option possible enfin pour ceux qui ne désirent pas forcément contribuer sous anonymat sera de créer un compte utilisateur à son propre nom. Ce choix personnel doit alors être assumé puisqu'une partie de sa vie s'expose dès lors aux yeux du monde connecté et de façon potentiellement irréversible. Il ne faut en effet jamais oublier que sur le Web toute information divulguée peut toujours être sauvegardée par quelqu'un sur son ordinateur pour un jour réapparaître quelque part sur la toile malgré son effacement. Les vidéos interdites de diffusion sur le Net, qui disparaissent et apparaissent sans cesse en est un bon exemple.

Afficher sa réelle identité au niveau de ses contributions au projet Wikimédia n'a cependant pas que des inconvénients. Cela offre aussi l'avantage d'assurer la paternité de ses écrits et donc de les protéger d'un risque de plagiat tout en les publiant dans la plupart des cas[N 14] sous une licence CC.BY.SA qui les protégera d'une éventuelle récupération et mise sous copyright. Un tel choix enfin, peut aussi répondre à des obligations d'ordre déontologique liés au cadre d'une recherche scientifique par exemple.

Pour finir donc, toutes ces options et dispositions garantiront une gestion « à la carte » du respect de la vie privée des acteurs wikimédiens et de leurs données à caractère personnel. Elles permettront aussi à certains utilisateurs situés dans des pays sujets à la censure et à la répression de se connecter à des réseaux privés virtuels sans risquer de dévoiler, ni leur identité, ni l'adresse de la connexion étrangère qu'ils utiliseront pour se connecter aux sites. Dernière chose enfin, toutes ces dispositions offrent un climat propice à la liberté d'expression, et au dialogue qui somme toute représente un nouvel avantage pour les chercheurs.

Requests for comment/Privacy violation by TBloemink and JurgenNL — Meta

Humour

Uncyclopedia

Uncyclopedia User Group — Meta

Conscience écologique

Initiative Durabilité — Meta

Infos à traiter

démontrer à quel point Wikimédia révolutionne le domaine du partage du savoir, ce qui est une évidence, mais aussi celui de la gouvernance, ce qui n'en est pas une.

Notes et références

[N]otes

  1. Pour ne pas encombrer cette section, les détails de ce travail sont exposés en annexe de cette ouvrage.
  2. Cette contradiction entre deux chiffres produit par l'outil statistique Wikimédia illustre bien que les données sont très aproximative et qu'elles peuvent varier d'une analyse à l'autre portant pourtant sur un situation identique à d
  3. Il est entendu ici comme pages organisationnelles du projets celles qui sont dédiées aux gestions techniques, à l'aide au utilisateur, à la catégorisation des articles, à la réglementation, aux portails et projets maintenus par des groupes d'éditeurs rassemblés autour de thématiques distinctes, à toutes discussions pouvant voir le jour au sein du projet, etc.
  4. Texte original en anglais traduit avec l'aide de DeepL.com/Translator (version gratuite) : « Wales's leadership however, has not declined but evolved. As already noted, the decision to stop managing enabled him to start leading. The events described in this chapter and his seemingly deliberate strategy of withdrawing from active involvement worked synergistically to limit his micromanagement, which was becoming incongruous with the democratic governance model, and allow him to exercise leadership on a larger scale and on a higher level. »
  5. Pour une description détaillée et exhaustive des status et outils techniques existant sur le projet Wikipédia en français, je vous invite à consulter mon travail de fin de master en anthropologie intitulé Culture fr Wikipédia.
  6. À chaque modification d'une page sur les sites maintenu par le mouvement Wikimédia et supporté par le logiciel MediaWiki, il est possible de justifier son action en laissant un résumé destiné à informer succinctement les autres utilisateurs de ce qui vient d'être fait.
  7. Avant la naissance de l'expression « Mouvement Wikimédia », le terme Wikimédia désignait principalement le nom de marque de la Wikimedia Foundation. Aujourd'hui Wikimédia est considéré par certain comme un raccourci synonyme de l'expression « mouvement Wikimédia ».
  8. Les utilisateurs autoconfirmés sont ceux qui bénéficie d'un compte créé depuis au moins quatre jours.
  9. Lorsqu'une modification est fait par un utilisateur non connecté à un compte utilisateur, c'est alors l'adresse IP de sa connexion internet qui prend la place du nom d'utilisateur dans l'historique des pages wikipédia où l'on voit apparaitre avec de nombreux hyperline, la liste de toute les versions antérieures de l'article.
  10. Le comité d'arbitrage est un groupe d'utilisateurs élus par la communauté pour trancher les cas de litige entre utilisateurs en conflit. À l'issue des débats, les arbitres peuvent notamment ordonner aux administrateurs du site un blocage en écriture d'un utilisateur. Les administrateurs constituent un autre groupe d'utilisateurs élus par la communauté qui disposent à eux seuls d'outils de blocage, de protection, de suppression, et autres, spécifiques à la maintenance du site.
  11. Sur les sites maintenus par le mouvement Wikimédia et supportés par le logiciel MediaWiki, il est possible de discuter du contenu d'une page éditoriale dans une page de discussion qui lui est dédiée.
  12. La discussion suivante sur la page en question concernera la pertinence de mettre l'accent sur le mot Wikimédia en fonction de son contexte grammatical.
  13. Certaines informations récoltées par le logiciel MediaWiki sont en effet masquées pour des raisons juridiques liées par exemple au copyright ou au respect de la vie privée.
  14. Dans certains cas comme sur le site Wikidata et plus récemment sur celui de Wikimédia commons, certaines contributions sont publiées sous licence CC0.

[B]ibliographie

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[V]idéographie

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[W]ebographie

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Chapitre VII. Imaginaire Wikimédia

L'importance de l'imaginaire

L'incroyable capacité humaine à remodeler le réel à l'image de son idéal ... Kundera Milan - Dico - Citations

En effet, au-delà d'une réalité tangible, je tiens à ce que mes travaux décrivent aussi de manière précise « La construction sociale de la réalité » (Berger, 1996)[B 1], produite un « imaginaire comme tel » (Castoriadis, 2008)[B 2] emplis de toutes les dissonances cognitives (Festinger, 1957)[B 3] inhérentes à la nature humaine.

Voir et comprendre les différences entre imaginaire et réalité me semble donc être une démarche incontournable pour comprendre objectivement, mais aussi sereinement ce qui se passe sur un terrain d'étude socio-anthropologique. Car dans les sociétés humaines, l'imaginaire prend souvent le pas sur la réalité. Comme l'illustre parfaitement. Le « mythe anthropologique » (Freeman, 1983)[B 4] sur la sexualité à Samoa promu par les écris de Margaret Mead, l'étude la plus citée depuis 1928 dès qu'il s'agit de parler d'éducation, de sexualité et d'adolescence en est un parfait exemple qui fera l'objet d'un examen approfondit par Serge Tcherkésoff (2001, p. 157)[B 5].

D'ailleurs, en 1938 déjà, William Isaac Thomas n'écrivait-il pas : « si l'homme définit les situations comme réelles, elles seront réelles dans leurs conséquences »[N 1] (Thomas, 1938, p.572)[B 6]. Cette phrase devenue célèbre, Robert King Merton en fit le théorème de Thomas et s'en inspirera pour produire le concept de prophétie autoréalisatrice (Merton, 1948)[B 7] avec pour classique exemple celui d'une banque que l'on fait croire en faillite et qui le deviendra vraiment quand tous ses clients se précipiteront pour récupérer leur argent. En 1962, John Langshaw Austin, s'intéressera aussi à la construction du futur au départ du présent en produisant le concept de performativité qui apparaîtra au sein de son ouvrage Things with Words[N 2] (Austin, 1970)[B 8]. Dans celui-ci, l'auteur explique en effet que la parole peu aller bien au-delà d'une simple description du réel et devenir un acte d'auto-réalisation comme dans cette phrase qu'il choisit pour exemple : « je vous déclare uni par les liens du mariage ».

Grâce à un traitement informatisé de corpus textuels issus d'un terrain ethnographique en ligne, il devient dès lors possible de comparer et de confronter le discours des acteurs ou actrices entre eux mais aussi par rapport à leurs propres dires récolté hors ligne ou en ligne dans des endroits distribués. À un niveau plus avancé enfin, un chercheur autre que moi plus spécialisé en anthropologie linguistique par exemple, pourrait aussi se lancer dans un travail d'analyse du discours.

Internet n'a rien de virtuel en soi. Les ordinateurs qui le composent sont tous situés quelque part dans le monde même s'il n'est pas toujours aisé de les localiser au départ du réseau informatique et l'information qui s'y échange est tout aussi réel même si elle peut parfois décrire des choses virtuelles au même titre qu'un livre de science-fiction est imprimé sur du papier bien réel avec des lettres, des mots, des phrases et des images tout aussi réels.

Nous voyons donc apparaitre une première dichotomie au sein de l'espace numérique entre sa composante matérielle assurant un support de stockage et de partage électromagnétique et sa composante informationnelle composée d'information produites soit par les Internautes, soit par des ordinateurs, mais toujours, chose rassurante jusqu'à ce jour, selon la volonté des êtres humains.

Prendre conscience de cette dualité au sein du mouvement Wikimédia permet de comprendre l'interdépendance entre sa communauté de contributeurs producteurs d'informations et la fondation Wikimédia propriétaire de l'infrastructure informatique garantissant le stockage et le partage de celle-ci tout en assurant sa protection et la responsabilité de son stockage au niveau juridique.

D'un côté donc le travail des contributeurs serait impossible sans le support de la fondation, de l'autre, il serait impossible à la fondation de financer les salaires et l'infrastructure informatique sans les campagnes de récoltes de dons offerts en gratitude de l'information fournie par les contributeurs.

L'imaginaire Wikimédien

Le futur de Wikimédia

Sans être devin, le futur du mouvement Wikimédia est bien sûr impossible à prédire. Mais il est possible en contrepartie de faire certaines projections au départ des plans stratégiques produits. Ces plans stratégiques couvrent une période de cinq ans et ont pour but d'apporter une garantie future dans la réalisation de la mission portée par le mouvement.

Plan stratégique du Mouvement Wikimedia, format imprimable.
Fig 1.2 :Plan stratégique 2015 du Mouvement Wikimedia, format pdf (Wikimedia Foundation, 2011).

Dès 2004 et suite à la création de la Wikimedia Foundation, le mouvement Wikimédia fait l'objet de divers plans stratégiques. Ces plans sont tout d'abord élaborés au niveau des premiers conseils d'administration pour ensuite être construits au travers des processus collaboratifs. Le premier de ces processus complexes est lancé en 2011 en recourant à la participation de milliers de volontaires dispersés dans le monde[B 9]. Il débouche sur un plan couvrant la période de 2010 à 2015 (voir fig. 1.2 ci-contre). Ce processus fait appel à l'intelligence collective et au soutien du personnel de Wikimedia pour identifier, affiner et relever les défis stratégiques fondamentaux tout en reposant sur un principe de transparence, de collaboration et de participation répondant aux attentes des parties prenantes[B 10]. Un nouveau plan stratégique est en cours d'élaboration pour l'horizon 2030 avec cette vision d'avenir  Wikimédia deviendra la principale infrastructure de l'écosystème de la connaissance libre, et quiconque partageant notre vision aura la possibilité de nous rejoindre »[W 1].

D'autres plans stratégiques sont aussi développés dans d'autres organisations et associations Wikimédia régionales ou thématiques, comme Wikimedia Deutschland qui est par ailleurs l'association pionnière dans cette démarche[W 2]. Tous ces plans stratégiques sont en dernier ressort les prolongations d'une vision commune du mouvement, discutée sur le projet Méta-Wiki[W 3] et inspirée d'une réponse de Jimmy Wales à une interview postée le 28 juillet 2004 par Robin Miller sur le site Slashdot[B 11] Imaginer un monde dans lequel chaque personne sur la planète a librement accès à la somme de toutes les connaissances humaines. »[W 4],[B 12],[N 3], ceci en collaboration avec la fondation Wikimédia dont le but est de « donner la possibilité aux personnes du monde entier de collecter et développer du contenu éducatif sous licence libre ou se trouvant dans le domaine public, et de distribuer ce contenu efficacement et globalement »[W 5] en mettant à disposition « l'infrastructure technique et la structure organisationnelle nécessaire afin de soutenir et de développer des projets wiki de langue multiples et toute autre initiative au service de cette mission. »[W 6].

Au-delà des discours officiels, ils existent des tensions entre les besoins stratégiques et les normes établies par une communauté de volontaires qui se voit trop sollicitée[B 13] mais aussi incluse et exclue du processus de façon ambivalente sinon arbitraire[B 14]. D'autre part, une dérive de la mission (Greer, 2015)[B 15] est possible au sein du mouvement. Il existe en effet un réel risque de voir le développement des institutions prendre la priorité sur la mission du mouvement, mais aussi que l'activisme local se professionnalise jusqu'à produire un clash culturel entre les associations locales soutenant le mouvement et la Wikimedia Foundation[B 16].

Requests for comment/Shut down Wikiversity - Meta

Wikipeak du monde riche - L'avenir de Wikipédia réside dans les pays les plus pauvres | Détail graphique | L'économiste

3 questions à Willie Robert - Blog.Seriously

[MATIÈRE À RÉFLEXION] Wikipédia, l’éléphant dans la pièce | Le Mag | Le Quotidien - Chicoutimi

Strategy/Wikimedia movement/2018-20/Transition/Discuss/Cluster E — Meta

Notes et références

[N]otes

  1. Texte original en anglais : If men define situations as real, they are real in their consequences »
  2. L'ouvrage fut traduit sous le titre Quand dire, c'est faire.
  3. Texte original en anglais  Imagine a world in which every single person on the planet is given free access to the sum of all human knowledge ».

[B]ibliographie

  1. Peter Berger, Thomas Luckmann, Pierre Taminiaux et Michel Maffesoli, La Construction sociale de la réalité, Armand Colin, 1996 (ISBN 9782200014711) (OCLC 37110578) [lire en ligne]
  2. Cornelius Castoriadis et Arnaud Tomes, L'imaginaire comme tel, Hermann, 2008 (ISBN 9782705667412) (OCLC 635542978) [lire en ligne]
  3. Lou Festinger, A theory of cognitive dissonance, Stanford University Press, 1957 (OCLC 223001300) [lire en ligne]
  4. Derek Freeman, Margaret Mead and Samoa: the making and unmaking of an anthropological myth, Harvard University Press, 1983 (ISBN 9780674548305) (OCLC 8785070) [lire en ligne]
  5. Serge Tcherkézoff, « Margaret Mead et la sexualité à Samoa. Du consensus anthropologique au débat ethnographique », Enquête. Archives de la revue Enquête, no  5, 1997-09-01, p. 141–160 (ISSN 1953-809X) [texte intégral lien DOI (pages consultées le 2019-05-13)]
  6. W. I. Thomas, The Child in America, Рипол Классик, 1938 (ISBN 9785872900658) [lire en ligne], p. 572
  7. Robert K Merton, The self-fulfilling prophecy, 1999 (OCLC 606212855) [lire en ligne]
  8. J. L Austin et Gilles Lane, Quand dire, c'est faire, Éditions du Seuil, 1970 (ISBN 9782020027380) (OCLC 16051061) [lire en ligne]
  9. anglais Leonhard Dobusch et Gordon Mueller-Seitz, « Strategy as a Practice of Thousands:The Case of Wikimedia », Academy of Management Proceedings, vol. 2012, no  1, 2012-07-01, p. 15572 (ISSN 0065-0668) [texte intégral lien DOI (pages consultées le 2019-12-23)].
  10. anglais Loizos Heracleous, Julia Gößwein et Philippe Beaudette, « Open Strategy-Making at the Wikimedia Foundation:A Dialogic Perspective », The Journal of Applied Behavioral Science, vol. 54, no  1, 2018-03-01, p. 5–35 (ISSN 0021-8863) [texte intégral lien DOI (pages consultées le 2019-12-23)].
  11. (en) Jimmy Wales, « Wikipedia Founder Jimmy Wales Responds », (consulté le 1er février 2020).
  12. (anglais) Jörg Sydow, Elke Schüssler et Gordon Müller-Seitz, Managing inter-organizational relations:debates and cases, 2016, 300 p. (ISBN 978-1-137-37002-0) (OCLC 1061274553) [lire en ligne] .
  13. Loizos Heracleous, Julia Gößwein et Philippe Beaudette, Open Strategy-Making at the Wikimedia Foundation:A Dialogic Perspective., 0000 u (OCLC 1051839773) [lire en ligne], p. 19 & 22 .
  14. L Dobusch, L Dobusch et G Müller-Seitz, « Closing for the benefit of openness? The case of Wikimedia's open strategy process », Organization Studies, vol. 40, 2019, p. 366 (ISSN 0170-8406) [texte intégral (page consultée le 2020-02-16)].
  15. (anglais) Peter Greer, Mission drift:the unspoken crisis facing leaders, charities, and churches, 2015 (ISBN 978-0-7642-1164-5 et 978-0-7642-1101-0) (OCLC 881440302) [lire en ligne]
  16. Dariusz Jemielniak, Common knowledge?:an ethnography of wikipedia., Stanford University Press, 2015 (ISBN 978-0-8047-9723-8) (OCLC 913498835), p. 135 .

[V]idéographie

    [W]ebographie

    1. (en) « Stratégie/Mouvement Wikimedia/2018-20 – Meta », sur meta.wikimedia.org (consulté le 23 décembre 2019).
    2. (en) « Strategy – Meta », sur meta.wikimedia.org (consulté le 23 décembre 2019).
    3. « Vision – Meta », sur meta.wikimedia.org (consulté le 23 décembre 2019).
    4. « Wikimedia Foundation », (consulté le 29 novembre 2019).
    5. (en) « Mission statement – Wikimedia Foundation Governance Wiki », sur foundation.wikimedia.org (consulté le 5 juin 2019).
    6. « Mission – Meta », sur meta.wikimedia.org (consulté le 23 décembre 2019).

    Chapitre VII. Ce que nous enseigne le mouvement Wikimédia

    Ce que nous enseigne le mouvement Wikimédia
    Huitième chapitre de l'ouvrage Imagine un monde !

    Toute réaction ou commentaire par rapport à ce travail de recherche sont les bienvenus sur cette page de discussion.

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    Lionel Scheepmans (lui écrire) est en ce moment même en train de travailler en profondeur sur cette page ou section de page. Merci de ne pas modifier celle-ci afin de limiter les risques de conflit de versions jusqu’à disparition de cet avertissement .


    Enlevez ce modèle dès que le travail est fini ; si le travail doit être continué, utilisez le modèle : {{Pas fini}}.

    De Lionel Scheepmans.

    Wikimédia et l'Université, une méconnaissance réciproque

    Illustrations sur le thème de WIkipédia et la science
    Fig. 2.x Illustrations sur le thème de WIkipédia et la science (Lamiot G, 2013)[6]

    De l'autre côté, au sein des article scientifiques, Wikipédia apparaît tantôt comme un « trouble-fête de l'édition scientifique » qui référencent de plus en plus de productions scientifiques (Barbe, 2010) [B 1], ou comme un « objet scientifique non identifié » pour lequel la posture d'opposition est stérile et risquée (Allagui, Barbe, Beaude et Broudoux, 2015)[B 2], restant toute fois un « objet frontières » dans lequel on identifie facilement certains biais liés aux inégalités de genre, à la culture populaire, aux pressions défendant les intérêts de personnes ou d'organisation, etc. (Gauthier et Sawchuk, 2018).

    Cette dernière tension épistémique, il me semble a été en grande partie illustrée dans les précédentes sectiosn de ce chapitre que l'on peut résumé ainsi : (1) corporatisme académique et sentiment de liberté et d'isolement au sein de Wikiversité (section 2) ; terrain d'étude localisé et big data (section 3) ; pacte ethnographique et vérifiabilité (section 5) ; élitisme compétitif soumis au copyright de maisons d'éditions et anonymat collaboratif soumis aux licences libres de publication en ligne (section 6) , rédaction monologique et rédaction dialogique (section 7) vision prospective réflexive et vision à court terme compulsive (section !)

    Sources à traiter

    Doit-on aller vers une sécularisation de la science ?

    La première est que la somme de multiples études répondant séparément à des questions spécifiques et préétablies ne peut aboutir à la bonne compréhension d'un mouvement social dans son ensemble[N 1][W 1].

    La seconde conviction est que l'étude d'un mouvement social dans son ensemble, ne pourra être que limitée, voire trompeuse, si l'on ne prend pas la peine d'aborder les choses en finesse et en détails au départ de différentes approches et points de vue.

    Concernant cette dernière conviction Ken Wilber en apporte une description que je trouve des plus aboutie dans son ouvrage de vulgarisation intitulé Une brève histoire de tout[B 3].

    Dans la préface de cet ouvrage Tony Schwartz affirme que Wilber reconnait quatre « formes de la vérité »[B 4] complémentaires et indispensables pour atteindre ce que j'appellerai la « complétude étude » d'un objet d'étude.

    Ces quatre approches se répartissent selon deux axes et dans chacun des axes deux catégories sont mises en opposition.

    Un premier axe oppose l' « individuelle » au « collective », tandis que le second opposera l' « intérieure » à l' « extérieure ». Dans la catégorie intérieure, se retrouve la subjectivité, l'introspection, la réflexivité, l'herméneutique et autres approches de type qualitative, alors que la catégorie « extérieure », rassemble les approches objectives, distanciées, structurelles et autres de type quantitative.

    Voici dans un tableau récapitulatif les quatre différentes formes de vérité que Ken Wilber nome « quadrants »[B 5].

    Intérieure Extérieure
    Approche intentionnelle Approche psychologique[N 2] Individuelle
    Approche culturelle Approche sociale Collective

    De manière utopique j'en suis parfaitement conscient, ces deux convictions m'auront donc guidé dans l'étude du mouvement Wikimédia et cette entreprise apparaitra d'autant plus impossible que j'ai aussi souhaité situer le mouvement Wikimédia au sein même d'une « révolution numérique » que Marcel Mauss n'aurait pas hésité de qualifié de « fait social total » tant celle-ci met « en branle la totalité de la société de ses institutions »[B 6].

    Les conceptions en matière de sécularisation de la science et de la société vont-elles ou non de pair ? Enquête réalisée en Belgique et au Maroc auprès d'élèves de terminale

    Conception sécularisée ou non-sécularisée de la science chez des élèves de sept pays | Cairn.info

    Les Chiens de garde — Wikipédia

    https://monoskop.org/images/7/7e/Feyerabend_Paul_Against_Method.pdf

    Wikimedia Saving Civilization - Wikiversity

    La wikification de la Science comme nouvel horizon pour l’Open Access ? – – S.I.Lex –

    Notes et références

    [N]otes

    1. Cet énoncé axiomatique n'est évidemment pas une trouvaille, mais bien l'héritage historique de nombreuses réflexions et controverses méthodologiques et épistémologiques qui ne peuvent être abordées dans le cadre de cet avant-propos. Limitons-nous ici à nous remémorer cette célèbre citation d'Aristote selon laquelle : « la totalité est plus que la somme des parties ».
    2. Le terme original utilisé par Wilber est behavioral est traduit ici par le mot psychologique afin de ne pas induire le lecteur en erreur étant donné que le terme comportemental en français est fortement lié au courant béhaviorisme ou comportementalisme et donc à une approche bien spécifique en psychologie.

    [B]ibliographie

    1. Lionel Barbe, « Wikipedia, un trouble-fête de l'édition scientifique », Hermès, La Revue, vol. 57, no  2, 2010, p. 69 (ISSN 0767-9513) [texte intégral (page consultée le 2019-11-15)]
    2. Ilhem Allagui, Lionel Barbe, Boris Beaude et Evelyne Broudoux, Wikipédia, objet scientifique non identifié, Presses universitaires de Paris Nanterre, 2015 (ISBN 9782821862326) (OCLC 993993727) [lire en ligne]
    3. Ken Wilber, Une brève histoire de tout, 2019 (ISBN 978-2-89662-912-1 et 978-2-89662-913-8) (OCLC 1080210579) [lire en ligne]
    4. Ken Wilber, Une brève histoire de tout, 2019 (ISBN 978-2-89662-912-1 et 978-2-89662-913-8) (OCLC 1080210579) [lire en ligne], p. 10
    5. Ken Wilber, Une brève histoire de tout, 2019 (ISBN 978-2-89662-912-1 et 978-2-89662-913-8) (OCLC 1080210579) [lire en ligne], p. 71
    6. Mauss, Marcel, 1872-1950., Essai sur le don : forme et raison de l'échange dans les sociétés archaïques, Presses universitaires de France, 2007 (ISBN 9782130554998 et 2130554997) (OCLC 300157291) [lire en ligne], p. 241

    [V]idéographie

      [W]ebographie

      1. « Journaux publics du compte Lionel Scheepmans », dans Wikipédia (lire en ligne)

      Contenu à reclasser

      Un nouvel épistémè

      Wikipédia au prisme de l'épistémologie sociale et des études des sciences - document[B 1]

      Wikipédia : Méandres d’une régulation procédurale par les pairs - WikiMemoires

      Petit rappel historique

      Le scientifique wikipedien

      Affaire Essjay — Wikipédia

      Comment les étudiants utilisent-ils Wikipedia ?

      Les faiblesses de Wikipédia avouées

      web.archive.org/web/20061017162258/https://itrmanager.com/article_tribune.php?oid=123 Wimaniaque

      Wayback Machine[B 2] Wikipédia face aux institutions, par Éric Bruillard – FramablogRencontres Wikimedia 2012-Wikipédia Face aux institutions-Éric Bruillard - Vidéo Dailymotion

      Wikipedia and W.H.O. Join to Combat Covid-19 Misinformation - The New York Times

      Petite histoire des modifications aussi subreptices qu'intempestives de Wikipedia

      Les limites du sourçage préférentiel secondaire et tertiaire

      Cette distinction entre sources primaires et secondaires fera de nouveau écho à mon expérience de terrain. à un autre principe bien connu au sein des projets Wikimédia. Sur l'encyclopédique Wikipédia au contraire du projet Wikiversité, les contributeurs sont invités autant que possible à mobiliser des sources secondaires voir tertiaires dans la rédaction des articles et le moins possible de sources primaires[N 1] (Voir à ce titre la vidéo 1.1 ci-contre). Dans le cas contraire, un travail contenant trop de source primaire, risquerait d'être perçu comme un travail de recherche original dit « travail inédit » en jargon wikimédien et sera candidat soit à une suppression, soit à un transfère vers Wikiversité ou un autre projet Wikimédia plus adéquat. Pour exemple concret, les données issues d'un courrier postal ne sont pas acceptables sur Wikipédia[B 4], alors que ces mêmes données issues d'un article de presse le seront.

      Remarquons enfin que le projet Wikipédia s'inscrit dans une rhétorique similaire à celle de Karl Popper lorsqu'elle demande à ses éditeurs de Citez ses sources[W 1] dans une recommandation résumée en ces termes :

      « tout contenu, mis en doute ou susceptible d'être mis en doute, doit être étayé par une annotation menant à une ou plusieurs références qui s'appuient sur des sources fiables et clairement identifiées. Cette page explique comment réclamer ou trouver des sources de qualité. »

      Il s'agit donc bien de fournir aux lecteurs et contributeurs de l'encyclopédie la possibilité de réfuter les informations reprises dans un article grâce à la possibilité d'un retour à la source. Cette vérification permettra aussi au lecteur de Wikipédia, tout comme au lecteur de cet ouvrage, de découvrir des informations périphériques qui leur apporteront d'éventuels compléments d'informations. De la sorte, les références webographies offrent donc aux lecteurs la possibilité de reconsidérer la sélection des informations et la manière de les structurer.

      Tensions épistémiques au sein de Wikipédia

      Graphique montrant le nombre d'articles Citizendium depuis le lancement du projet.
      Fig. 2.x Graphique montrant le nombre d'articles Citizendium depuis le lancement du projet (Rwxrwxrwx et al., 2016).

      Dès son lancement par la firme Bomis en janvier 2001, Wikipédia, l'encyclopédie que chacun peu éditer, s'est rapidement distinguée du projet encyclopédique Nupédia précédemment développér par la firme selon un protocole tout à fait traditionnel avec un comité éditorial aidé par de rares experts bénévoles et supervisé par un rédacteur en chef nommé Larry Sanger. Le projet Wikipédia, qui pourtant avait été lancé plus tard, atteignit rapidement des centaines d'articles alors que Nupédia, en raison sa lenteur procédural, n'aboutira qu'à la production de 24 articles finalisés avant d'être abandonné (Devouard et Paumier, 2009)[B 5].

      Évolution dans le temps du nombre d'articles sur en.wikipedia.org
      Fig. 2.x Évolution dans le temps du nombre d'articles sur fr.wikipedia.org (HenkvD, 2017).

      C'était l'époque de l'éclatement de la bulle spéculative Internet et des restriction budgétaires qui suivit le Krach boursier. Larry Sanger en perdit son salaire et quitta le projet Nupédia et son poste d'organisateur en chef de Wikipédia. L'encyclopédie libre quant à elle continua son développement nourrie par une communauté de contributeurs dont l'enregistrement sous pseudonyme ne demandera aucune adresse email ni déclaration d'expertise[N 2]. En décembre 2005, ce mode de fonctionnement fit ses preuve suite à une enquête réalisée par la revue Nature. En comparant Wikipédia à la célèbre encyclopédie Britannica, le prestigieux journal scientifique déclarait que : « sur 42 entrées testées, la différence de précision n'était pas particulièrement grande : l'entrée scientifique moyenne dans Wikipédia contenait environ quatre inexactitudes ; Britannica, environ trois. » (Giles, 2005)[B 6][N 3].

      En septembre 2006 pourtant, l'ancien employé de Bomis lança à ses propre frais Citizendium, une nouvelle encyclopédie anglophone dans laquelle les contributeurs sont enregistrés sous leur noms réel pour rédiger les articles sous l'égide d'experts. Mais dans le courant de l'année 2010, le nombre d'article produit par Citizendium plafonna au alentours de 25.000 alors que la communauté d'éditeurs ne cessa de diminuer dès 2008 (voir fig. 2.x) alors que la Wikipédia anglophone dépassait les 3 millions d'articles (voir fig. 2.x). Il en résulte que tant au niveau de la qualité que de la productivité, le modèle éditorial Wikipédia faisant l'impasse de l'expertise mettra à rude épreuves les autre modèle encyclopédiques qui finiront tous par décliner[réf. nécessaire]. Son modèle épistémique quant à lui sera sujet à une évolution constante qui suscitera de nombreuses tensions au sein de la communauté d'éditeurs.

      Dès 2007 déjà, et non sans une certaine résistance de la part d'une frange de la communauté d'éditeurs, le projet Wikipédia dut se positionner autour de l'émergence d'un lobby en faveur du référencement des informations. Le référencement ou « sourçage des articles » en terme d'actuelles recommandations Wikipédiennes[W 2], fut quelque peu plébiscité par le fondateur de l'encyclopédie, et permit au final « de résoudre les problèmes de confiance épistémique interne (arbitrage des conflits entre contributeurs) et externe (prise en compte d'un impératif de crédibilité) » (Sahut, 2014)[B 7]. Suite à l'aboutissement de cette transformation épistémique « Tout texte présent dans un article Wikipédia doit pouvoir être justifié par une source de qualité »[W 3] et comme le précisait déjà la vidéo 2.1. les sources secondaires et tertiaires seront valorisées par rapport aux sources primaires, ce qui renforcera d'autant plus cette règle selon laquelle Wikipédia n'est pas un lieu de production de travaux de recherche originale, mais bien de compilation d'un savoir déjà existant et déjà publié par des organismes reconnus. Et comme en témoignait un contributeur créateur de plus de 400 articles et auteur de plus de 86 000 modifications[W 4] lors d'une conversation, cette évolution épistémique ne s'est pas faite sans frais au niveau du travail d'édition :

      « tout le travail que suppose le sourçage (recherche de sources (pas seulement sur le net), compréhension du contenu et appréciation de sa qualité, évaluation des référent(e)s de compétence associé(e)s, confrontation des sources, synthèse, etc.) n'apparaît pas dans les historiques de WP. Or, ajouter quelques phrases dans un article de WP prend quelques secondes. Les rédiger est l'affaire de plusieurs minutes (voire moins : copié-collé, bricolage de citations, etc.). Les sourcer convenablement peut prendre des heures. Je comprends dès lors que, ne serait-ce que sur le plan quantitatif, l'exigence du sourçage peut paraître exorbitante à certain(e)s bénévoles. --ContributorQ(✍) 2 décembre 2019 à 20:01 (CET) »[W 5]

      La pratique et la valorisation du référencement provoquera aussi une inévitable « délégitimé » voir le « rejet du savoir issu de l'expérience personnelle » (Sahut, 2014)[B 7] et donc dans l'absolu, la reproduction du colonialisme épistémique dénoncé depuis le début des subaltern studies qu'au sein du peuple Inuit par exemple qui « n'accordent peu de valeurs aux généralisations [... et où] l'idée d'un savoir vrai visant un objectif particulier n'intéresse personne [... et où le] savoir est très personnel, lié à un nom et enraciné dans la pratique [...] bien que les blancs, eux, ne croient que ce qui est écrit » (Laugrand, à paraitre, p. 164 et 169)[B 8]. Cette fracture épistémique apparaîtra d'autant plus grande, lorsque l'on sait qu'une fois confronté à l'alphabétisation, une personne vivant précédemment dans une complète oralité viendra à se poser cette question : « quelle part de moi-même suis-je forcé de délégitimer quand j'accepte de reconnaître la légitimité de l'écriture ? » (Rougier, 2016)[B 9][N 4].

      Le sourçage et la vérifiabilité peuvent parfois aboutir à des situations absurdes dans lesquelles une erreur produite dans une publication notable qui aura trouvé place au sein de l'encyclopédie ne pourra être corrigée que par une nouvelle source notable qui dénoncera spécifiquement cette erreur (Jemielniak, 2014, p.21-22).

      Au final, une observation plus systématique des tensions épistémiques internes au projet Wikipédia francophone permet d'aboutir à une typologie de celles-ci que l'on peut articuler autour de quatre régimes épistémiques. Poursuivre... (Carbou, Sahut, 2019)[B 10]

      Notes et références

      [N]otes

      1. La question des sources à une telle importance pour la communauté wikipédienne qu'elle en fait l'objet d'une page d'aide spécifique dans laquelle figure une vidéos explicative tirée d'un WikiMOOC dispensé sur plateforme FUN-MOOC.
      2. Un historique plus complet du mouvement Wikimédia sera abordé dans le prochain chapitre de cette ouvrage.
      3. Texte originale en anglais : « Wikipedia contained around four inaccuracies; Britannica, about three ».
      4. Nous reparlerons de ce sujet plus en détailles dans une section du chapitre IV consacrée à l'avenir des cultures orales au sein du mouvement Wikimédia.

      [B]ibliographie

      1. Pierre Willaime, Alexandre Hocquet. Wikipédia au prisme de l’épistémologie sociale et des études dessciences. Cahiers philosophiques, Réseau Canopé 2015, 2 (141), pp.68-86. �halshs-01128512�
      2. Eric Bruillard, « Wikipédia: la rejeter ou la domestiquer? : l'éducation face à une encyclopédie en ligne, libre et collaborative », Médialog : revue des technologies de l'information et de la communication dans l'enseignement, 2007
      3. VatadoshuRéalisation, 12ème vidéo d'une série de 25 vidéos réalisées dans le cadre du WikiMOOC, un MOOC (cours massif sur internet) en français pour apprendre à contribuer sur Wikipédia., Wikimedia France [lire en ligne]
      4. Jasper Jackson, « Wikipedia bans Daily Mail as 'unreliable' source », The Guardian, 2017-02-08 (ISSN 0261-3077) [texte intégral (page consultée le 2019-06-06)]
      5. Florence Devouard et Guillaume Paumier, Wikipédia: découvrir, utiliser, contribuer, Presses universitaires de Grenoble, 2009 (ISBN 978-2-7061-1495-3) (OCLC 494415539) [lire en ligne]
      6. anglais Jim Giles, « Internet encyclopaedias go head to head », Nature, vol. 438, no  7070, 2005-12-01, p. 900–901 (ISSN 1476-4687) [texte intégral lien DOI (pages consultées le 2020-01-29)]
      7. 1 2 Gilles Sahut, « « Citez vos sources » : archéologie d'une règle au cœur du savoir wikipédien (2002-2008) », Études de communication. langages, information, médiations, no  42, 2014-06-01, p. 97–110 (ISSN 1270-6841) [texte intégral lien DOI (pages consultées le 2020-01-08)]
      8. Claude Rougier, « Le privilège néo-colonial de l'écriture », sur Réseau d'Études Décoloniales, (consulté le 17 janvier 2020)
      9. Guillaume Carbou et Gilles Sahut, « Les désaccords éditoriaux dans Wikipédia comme tensions entre régimes épistémiques », Communication. Information médias théories pratiques, no  Vol. 36/2, 2019-07-15 (ISSN 1189-3788) [texte intégral lien DOI (pages consultées le 2019-11-15)]

      [V]idéographie

        [W]ebographie

        1. « Wikipédia:Citez vos sources », sur Wikipédia, (consulté le 5 novembre 2019)
        2. « Wikipédia:Citez vos sources », dans Wikipédia, (lire en ligne)
        3. « Aide:Présentez vos sources », dans Wikipédia, (lire en ligne)
        4. « ContributorQ - Statistiques utilisateur - Wikiscan », sur fr.wikiscan.org (consulté le 17 janvier 2020)
        5. « Wikipédia:Le Bistro/30 novembre 2019 », dans Wikipédia, (lire en ligne)

        La fin de la servitude volontaire au bénéfice du volontariat serviable

        La servitude volontaire, 500 ans déjà

        À tord ou à raison, je suis considéré comme geek au sein de mon laboratoire d'anthropologie et spécialiste, voir professionnel de Wikipédia comme le dira un jour Pierre-Joseph Laurent lors dun séminaire qu'il coprésidait. Être reconnu comme professionnel me fit sourire intérieurement. Il n'y a pas de professionnel parmis les éditeurs des projets Wikimédia, nous sommes tous ici en principe tous bénévoles.

        La rémunération d'un travail aux sein les projets éditoriaux wikimédia, qu'elles proviennent d'un tier ou d'une institution, est même plutôt mal vue par la communauté de contributeurs qui a choisi délibèrément de nier toute rapport monétaire au sein des projets. Le mouvement Wikimédia illustre en ce sens une illustre une économie du don unique en son genre.

        Tristan Harris : « Des millions d’heures sont juste volées à la vie des gens »

        Ressources

        • Discours de la servitude volontaire (de la Boétie, 1574)[B 1] - Texte audio[B 2]
        • L'Énigme de la "servitude volontaire" (Lablénie, 1930)[B 3]
        • La servitude volontaire (Testar, 2004)[B 4]
        • La question du consentement au travail : de la servitude volontaire à l'implication contrainte (Durant, Le floch, 2006)[B 5]
        • De la servitude moderne (Brient, 2007 )[B 6] - Vidéo[B 7]
        • La servitude volontaire aujourd'hui : esclavages et modernité (Chaignot, 2012)[B 8]
        • La chaîne invisible : travailler aujourd'hui, flux tendu et servitude volontaire (Durant, 2012)[B 9]
        • Penser "la servitude volontaire": une anthropologie de notre présent, Gérard Althabe (Traimond, 2012)[B 10]
        • Du refus de la servitude volontaire (Bernard, 2015)[B 11]
        • La nouvelle servitude volontaire : enquête sur le projet politique de la Slicon valley (Vion-Dury, 2016)[B 12]
        • Principe de Pareto loi des 80-20

        Dons et contre-dons au sein du mouvement Wikimédia

        (Mauss, 2007, p.241)[B 13].

        La question du don placée dans le contexte du mouvement Wikimédia illustre bien cette idée de fait social total. Elle dépasse largement le cadre d'une manifestation individuel, rappelons à ce propos que les projets éditoriaux Wikimédia qui représentent des dons en soi puisqu'il sont gratuit d'accès et sans publicité, font le bonheur de plus de X visiteur par jour[réf. nécessaire], qu'il sont produit par plus de X bénévoles faisant don de leur temps et compétences[réf. nécessaire] et que ces tous ces projets sont propriété de la fondation Wikimédia qui se voit financée par une campagne de don monétaire dont la dernière en date a récolté plus de 100 millions de dollars en provenance de x donateurs à hauteur moyenne de 15 €[réf. nécessaire]. Dans cette perspective, la question du don au sein du mouvement wikimédia apparaît donc effectivement comme un phénomène d'ampleur planétaire, touchant probablement au niveau des bénéficiaires une énorme partie de l'humanité connectée.

        Le don dans le mouvement Wikimédia apparaît aussi dans une dimension totale et même planétaire. Pour cerner la question du don au sein du mouvement Wikimédia, il faut en effet s'intéresser à de nombreuses institutions internationales :

        La première est bien sûr la fondation Wikimédia dont on ne reparlera pas ici. Mais qui rappelons le a vu le jour suite à la pression des volontaire travaillant sur le projet Wikipédia et désireux de maintenir ce projet au sein de ce que l'économie du don[réf. nécessaire].


        Comme quatrième institution figurera la science et la connaissance au sens large dont il a déjà été question dans un chapitre précédent.

        Le cinquième institution humaine sera en toute logique l'économie qui prend de plus en plus le pas sur la politique autre institution humaine intemporel et incontournable. Ces deux aspects seront discuter plus en profondeur dans le chapitre Wikimédia, une exception dans l'hypercentralisation du web.

        A poursuivre avec sources suivantes

        En 2011 déjà dans une interview de Nathaniel Tkacz[7], Edgar Enyedy raconte que « 

        « Wales always replied that a foundation was very difficult to set up. I told him it was an easy deal: you are contributing to the project with the servers, we are giving our time and effort in an altruistic way, but no one is going to make money from the project unless it is proven that the money goes to people who really need it – and that doesn't include staff members.

        When I asked Wales through private emails to set up something – to set up the Basque Wikipedia, for example – he always replied: ‘I'm not a wealthy man'. I heard that many times. A couple of years back he said in an interview ‘I don't care about money'[1]. When I think about this position and those exchanges, it makes me laugh. Wikipedia has created a large foundation of wage earners, and each year he has to ask for ever-increasing amounts of money. This is what I didn't want to happen: a large, money-centred organisation made possible by the free work of the community. »

        resources

        De l'importance du copyleft dans le paradigme du don

        Amazon se décide à faire un don à l'encyclopédie Wikipédia, qui lui est très utile

        Wikipedia a demandé à Amazon de faire un geste et il a fait un don d'1 M$

        Amazon offre 1 million $ à Wikipedia pour la bonne conscience d'Alexa

        Apple et Amazon exploitent Wikipédia sans contribuer aux dons regrette Wikimedia Fondation

        Recherche:L’émergence des banques de données posomégaliques: enjeux, et prospections pour le mouvement de la culture libre/Les licences conçues spécifiquement en réponse aux enjeux posomégaliques

        Polémique apparue dans le monde des hackers et du mouvement du logiciel libre ayant opposé les partisans du concept de logiciel libre à ceux du concept de logiciel open source.

        D'un côté, il y avait les adepte de Richard Stalleman, le créateur de la première licence libre à laquelle succédera tant d'autres popularisées aujourd'hui par l'association creative commons (voir schéma illustratif ci-contre), fervent défenseur du copyleft[N 1] et des quatre libertés fondamentales[W 1][N 2] que se dernier protège. De l'autre côté, se situait les partisants d'Éric Raymond auteur de La Cathédrale et le Bazar[B 14] qui mobilisera et popularisera le terme open source dans le but de mettre de côté les enjeux éthiques et politiques liés aux licences libres afin de se concentrer principalement sur l'accès en lecture au code source des logiciels informatiques. A l'issue de ce conflit idéologique, naîtra finalement l'expression anglaise inclusive de « Free/Libre Open Source Software » abrégé FLOSS reprise comme tel en langue française.

        Le copyleft, c'est la garantie qu'un travail produit au bénéfice de la communauté ne soit pas récupéré par un acteurs pour en faire un produit dérivé non libre et non ouvert dans le but par exemple d'en assurer le monopole d'une utilisation commerciale. Au sein des licence libre le copyleft se manifeste au niveau de la condition « share alike » (CC.SA) traduite en français par « partage dans les même conditions ». Concrètement, cette condition s'exprime en ces termes :

        Dans le cas où vous effectuez un remix, que vous transformez, ou créez à partir du matériel composant l'Oeuvre originale, vous devez diffuser l'Oeuvre modifiée dans les même conditions, c'est à dire avec la même licence avec laquelle l'Oeuvre originale a été diffusée.[B 15]

        Dans le cadre d'un travail volontaire au service de la communauté, cette condition apparaît donc comme un élément crucial. Elle permettra par exemple dans le cadre du mouvement Wikimédia d'assurer que les services rendus à la communauté soient porteurs de nouveaux services librement accessibles à cette même communauté. Prenons un exemple :

        Si la communauté Wikimédienne produit du contenu informationnel sous condition share alike, la description d'une photographie par exemple, aucune entreprise par la suite ne pourra au départ de ce travail bénévole produire un moteur de recherche d'image sous copyright fonctionnant grâce à un code informatique non ouvert et dans le but de répondre à aux intérêts propres et limités d'investisseurs financiers. Ce cas de figure me semble tout à fait possible à partir du moment ou la condition share alike disparait dans le cas de l'adoption par exemple d'un licence moins restrictive tel que la CC.0 qui s'apparente au domaine public.

        Sources à consulter

        Volontariat serviable ou servitude volontaire ?

        « Welcome, new slaves! » (Jemielniak, 2014, p.46)

        Motivation, occuper son temps, une ligne sur le cv, valorisation sociabilisation...

        Daniel Dumont : comment atteindre le revenu de base en renforcant la sécurité socialeEdwine doctorat sur perception du volontariat, consulter sa thèse

        Bénévalibre : libérez vos bénévoles de la #StartupNation – Framablog

        Idées

        L'expérience Wikipédia nous oblige à reprendre le débat sur le don au sein des sciences sociales et plus particulièrement au sujet de qu'il est convenu d'appeler le « don pur » selon la formule de Malinowski ou « don aux inconnus » selon la formule de Godbout.

        Une chute dans la croissance de nouveaux contributeurs s'est clairement manifestée en 2007. Elle s'explique par plusieurs hypothèses :

        • l'établissement de règle par une communauté de départ qui repousse les nouveaux arrivants.
        • la difficulté de contribuer en raison d'article de plus en plus complets et exhaustif.
        • la migration de l'utilisateur Internet de l'ordinateur vers le smart-phone.

        Il existe une quatrième piste qui n'est pas encore exploitée :

        • le démarrage de campagne de récolte de dons : la gratitude des utilisateurs de l'encyclopédie (contre don) anciennement présente au travers de la participation à l'édition est remplacée par le don d'argent plus propice au développement de la fondation qu'au développement de l'encyclopédie.

        Source à traiter

        Notes et références

        [N]otes

        1. Le copyleft est un jeux de mot anglophone illustrant l'une des clauses des licences libre destinée à protéger un travail d'une réappropriation placée sous copyright. Plus précisément, cette clause interdit de placer un travail issu de la transformation d'un travail préexistant placé sous copyleft, sous une autre licence que le travail préexistant. La question du copyleft sera abordée plus en profondeur sous le titre : « Servitude volontaire ou volontariat serviable ? »
        2. Ces quatre libertés sont : « la liberté de faire fonctionner le programme comme vous voulez, pour n'importe quel usage (liberté 0) ; la liberté d'étudier le fonctionnement du programme, et de le modifier pour qu'il effectue vos tâches informatiques comme vous le souhaitez (liberté 1) ; l'accès au code source est une condition nécessaire ; la liberté de redistribuer des copies, donc d'aider les autres (liberté 2) ; la liberté de distribuer aux autres des copies de vos versions modifiées (liberté 3) ; en faisant cela, vous donnez à toute la communauté une possibilité de profiter de vos changements ; l'accès au code source est une condition nécessaire. »

        [B]ibliographie

        1. Étienne de La Boétie, De la Servitude volontaire, Ou le Contr'un, Nourse (Jean), 2012
        2. « LA BOÉTIE, Étienne (de) – Discours de la servitude volontaire | Litterature audio.com », sur www.litteratureaudio.com (consulté le 2 janvier 2019)
        3. Edmond Lablénie, L'Enigme de la "servitude volontaire", Champion, 1930 [lire en ligne]
        4. Alain Testart, La servitude volontaire, Errance, 2004 (ISBN 9782877722742 et 9782877722773) [lire en ligne]
        5. Jean-Pierre Durand et Marie-Christine Le Floch, La question du consentement au travail: de la servitude volontaire à l'implication contrainte, Harmattan, 2006 (ISBN 9782747599276) [lire en ligne]
        6. Jean-François Brient, De la servitude moderne, Les éditions de l' épervier, 2016 (ISBN 9782361940287) [lire en ligne]
        7. « De la servitude moderne », sur AgoraVox, (consulté le 2 janvier 2019)
        8. Nicolas Chaignot, La servitude volontaire aujourd'hui: esclavages et modernité, 2012 (ISBN 9782130642664) [lire en ligne]
        9. Jean-Pierre Durand, La chaîne invisible: travailler aujourd'hui, flux tendu et servitude volontaire, Éd. du Seuil, 2012 (ISBN 9782021092165) [lire en ligne]
        10. Bernard Traimond, Penser "la servitude volontaire": une anthropologie de notre présent, Gérard Althabe, Bord de l'eau, 2012 (ISBN 9782356871558) [lire en ligne]
        11. André Bernard, Du refus de la servitude volontaire, Atelier de création libertaire, 2015 (ISBN 9782351040829) [lire en ligne]
        12. Philippe Vion-Dury, La nouvelle servitude volontaire: enquête sur le projet politique de la Silicon Valley, 2016 (ISBN 9782364051454) [lire en ligne]
        13. Mauss, Marcel, 1872-1950., Essai sur le don : forme et raison de l'échange dans les sociétés archaïques, Presses universitaires de France, 2007 (ISBN 9782130554998 et 2130554997) (OCLC 300157291) [lire en ligne]
        14. Eric Steven Raymond, The cathedral and the bazaar, Snowball Publishing, 2009 (ISBN 9781607962281) (OCLC 756489890) [lire en ligne]
        15. « Creative Commons — Attribution - Partage dans les Mêmes Conditions 2.5 Générique — CC BY-SA 2.5 », sur creativecommons.org (consulté le 5 juin 2019)
        16. anglais Clare Talwalker, « What Kind of Global Citizen is the Student Volunteer? », Journal of Global Citizenship & Equity Education, vol. 2, no  2, 2012-10-02, p. 21–40 (ISSN 1927-2669) [texte intégral (page consultée le 2019-01-02)]

        [V]idéographie

          [W]ebographie

          1. « Qu'est-ce que le logiciel libre ? - Projet GNU - Free Software Foundation », sur web.archive.org, (consulté le 14 novembre 2019)

          La décentralisation du monde

          Les enjeux de l'hypercentralisation du Web

          L'hypercentralisation du World Wide Web, dénoncé par son inventeur de 2014[B 1] à 2018[B 2], semble rester l'un des enjeux majeurs dans la gestion de l'Internet. Si l'on s'en tient à une traduction littérale de l'anglais, le Web représente un vaste réseau mondial qu'il ne faut pas confondre avec l'Internet. Le mot Internet désigne l'aspect physique du réseau composé de produits informatiques interconnectés à l'aide de protocoles divers : ordinateurs, téléphones, moyens de transport, installations électriques, bracelet électroniques, sex toys, etc. D'où est tirée d'ailleurs l'expression d'Internet des objets.

          En dehors des points d'échanges, sortes de nœuds au sein du réseau rationalisant la circulation des informations entre les fournisseurs d'accès, il est donc quelque part absurde de parler de centralisation lorsque l'on parle de l'Internet alors que la question d'hypercentralisation s'applique parfaitement au niveau du Web où l'on voit apparaître toute une série d'acteurs économiques qui gèrent de façon monopolistique toute une série d'applications.

          Statistiques d'utilisation des navigateurs Web de 2009 à 2017.

          Pour expliquer les choses simplement et sans entrer dans les détails[N 1], l'espace Web, inventée par Tim Berners-Lee plusieurs années après la création de l'Internet, pourrait se résumer à tout ce qui est accessible au départ d'un navigateur Web pouvant être installé sur un ordinateur, un smartphone, une tablette, une montre, etc. Plus concrètement, le Web se compose d'un ensemble de pages au contenu audiovisuel qui la plupart du temps propose des liens hypertextes pointant vers d'autres pages de même type. Surfer sur la Toile, c'est donc passer d'une page à l'autre en cliquant sur ces liens.

          Pour comprendre à présent le phénomène d'hypercentralisation du Web, il faut observer comment s'est développé le marché économique et politique dans cet espace. L'espace Web est actuellement dominé par ce que l'on appelle les géants du Web. Parmi ceux-ci figure du poles. L'un du coté américain, avec cinq firmes réunies sous l'acronyme GAFAM (Google, Apple, Facebook, Amazon, Microsoft) ayant toutes leur siège social en Californie dans la Silicone Valley, à l'exception de Microsoft et Amazon situées dans l'état de Washington, l'autre du côté chinois avec quatre firmes réunies sou l'acronyme BATX (Baidu, Alibaba, Tencent et Xiaom). Parmi les firmes américaine, la plus connue est sans doute la plate-forme de réseau social Facebook. Celle-ci revendiquait en juin 2017 plus de deux milliards d'utilisateurs[B 3], soit plus d'un quart de la population mondiale. Son directeur général est son jeune fondateur de 34 ans devenu cinquième homme le plus riche au monde en moins de 15 ans.

          Le succès de Facebook semble en partie lié au concept de technologie de rupture qui fut établi au départ d'une analyse pionnière menée par Clayton M. Christensen, dans son ouvrage intitulé The innovator's Dilemma[B 4]. Ce concept, aussi adopté par Google[B 5], propose l'innovation comme leitmotiv dans la lutte pour l'acquisition de parts de marché. À ce principe d'innovation s'ajouteront d'autres effets favorables tels qu'une communauté de départ valorisante issue du milieu universitaire, une couverture médiatique croissante et finalement un effet de réseau irréversible qui se produit lorsqu'une communauté d'utilisateurs dépassant de loin celle des autres communautés similaires et attire donc vers elle les membres des autres communautés pour des raison évidentes d'efficacité de rencontre[B 6].

          Quant aux bénéfices financiers, il faut comprendre que ce que vendent les géants du Net est, d'une part, un droit à la publicité au sein de leurs site Web et, d'autre part, un accès à un ensemble de données fournies par leurs utilisateurs devenant, sans le savoir, les réels producteurs du travail numérique (digital labour) vendu par ces entreprises, les. Appelées « le nouvel or noir »[B 7], toutes les données et méta-données informatiques produites par les utilisateurs (identités, coordonnées, comportements sociaux, réseaux d'amitiés, etc) sont d'une très grande valeur étant donné qu'elle peuvent être directement traitées par des ordinateurs pour établir des analyses statistiques rapides – parfois en temps réel – au départ d'une quantité colossale de données que certain appelleront Big Data. Réalisées à l'aide d'algorithmes divers, ces analyses offrent des indications précises pour la mise en place d'un marketing particulièrement ciblé ou pour établir des stratégies de communication extrêmement efficaces et pouvant être paramétrées à une dimension planétaire. Il en résulte que ce marché est extrêmement prisé par les personnes et sociétés les plus riches de la planète, soucieuses de poursuivre efficacement leurs buts lucratifs ou d'accumulation de pouvoir politique.

          Signature de la loi USA PATRIOT Act par le président George W. Bush.

          Toutes situés au États-Unis, ces sociétés monopolistiques sont aussi soumises à des pressions politiques, juridiques voire financières en provenance de l'État ou d'organismes étatiques. Par exemple, la loi USA PATRIOT Act votée le 26 octobre 2011 à la suite des attentats du 11 septembre 2001, permet aux autorités américaines d'accéder aux données informatiques détenues par les particuliers et les entreprises, sans autorisation préalable et sans en informer les utilisateurs[B 8].

          Au final, l'accaparement de l'espace Web par un nombre restreint d'acteurs commerciaux basés aux États-Unis posera donc les problème suivants :

          • un renforcement de l'influence des plus riches (personnes ou sociétés) sur le reste du monde ;
          • une concentration des capitaux et d'actions dans un seul état du monde ;
          • le renforcement d'une puissance étatique en matière de contrôle des activités humaines.

          Gardons enfin à l'esprit, mais sans entrer dans les détails pour ne pas nous éloigner du sujet qui nous intéresse, qu'au niveau de l'informatique le phénomène d'hypercentralisation n'est pas propre au Web. En effet, la société Microsoft, déjà accusée en 1998 de hold-up planétaire[B 9] au travers l'établissement d'un monopole, reste en janvier 2018 propriétaire du système d'exploitation appelé Windows installé sur plus de 80% des ordinateurs de bureaux[B 10].

          Aujourd'hui si l'on consulte les récentes statistiques d'octobre 2020, on y découvre que le systhème d'exploitation windows est présent à 36.27% sur le maché mondial des systèmes d'opération, devancé avec 38.51% par le système d'exploitation mobile Android[W 1] développé par Google sur base du noyau Linux, un autre logiciel libre dont le projet lancé en août 1991, venait complèter le système d'exploitation GNU.

          On pourrait donc croire que le monopole Microsopht a pris fin. Cependant, si l'on regarde d'autres statistiques consacrée cette fois à la fréquentation du Web, il apparait qu'en août 2020 seulement 13.5% du trafic était assuré par des appareil mobile et que dès lors, 71.1% des ordinateurs de bureaux étaient équipées d'un des systèmes d'exploitation microsoft contre 10.3 % fourni par Apple et seulement 4.9% équipé en GNU-Linux[W 2]. Et il en résulte donc qu'au niveau des ordinateurs de bureau, la situation monopolistique de l'entreprise Microsoft semble bien perdurer.

          Finalement donc, la question d'hypercentralisation liée au développement de l'informatique et des nouvelles technologies de communication peut aller au delà de l'intérêt que l'on porte aux GAFAM. Le projet d'encyclopédie libre en ligne Wikipédia par exemple, bien qu'il ne réponde pas à un but lucratif institué, se situe en cinquième place au niveau de la fréquentation du Web et bénéficiant de près de 70% du trafic en provenance des moteurs de recherche[W 3]. À ce titre, ce projet peut légitimement être repris parmi la liste des géants du Web qui ont réussi à établir un certain monopole sur le réseau. Bien sûr, au niveau des enjeux économiques et politiques, Wikipédia ne doit pas être comparé aux GAFAM. Gardons bien à l'esprit qu'il est issu d'un travail bénévole et que de ce projet ne découle aucune vente d'espace publicitaire ou de données produites par ses utilisateurs. Cependant, il n'en reste pas moins vrai que ce monopole est source de revenus financiers provenant d'un ensemble de dons s'élevant à un montant 100 000 000 de dollars américains lors de la dernière récolte 2017-2018[W 4]. Il est vrai aussi que cette somme d'argent est gérée au niveau d'un ensemble d'acteurs limités gravitant autour de la fondation Wikimédia et que cela peut poser question. Il est tout aussi vrai qu'au delà de l'aspect financier on peut dénoncer au sein de l'encyclopédie, bien qu'elle soit éditée de façon bénévole par un nombre d'acteurs important, une certaine centralisation culturelle liée aux origines ethniques de ses nombreux contributeurs et contributrices.

          [W 5], auront progressivement envahis l'espace Web[B 11][B 12].

          L'une des fins d'Internet[B 13]

          Bienvenue dans le capitalisme 3.0 (Livre, 2015) [WorldCat.org]

          Growth hacking

          Centralisation informationnelle

          Robert Cailliau : « Wikipédia n'est que la concrétistaion partielle de son idéal. « On serte tout le temps sur le même serveur, dans le même contexte. Il faudrait sortir de ce modèle et trouver le moyen de distribuer à travers tout Internet l'indexation des connaissances plutôt que de les centraliser. Mais ujourd'hui, rien de tout ça n'existe encore. » (Jardon, 2019)[B 14]

          Près de 10 ans plus tard en 2011 dans une interview de Nathaniel Tkacz, Edgar Enyedy partage l'avis que « Wikipedia has led us to a verbatim information Internet. There used to be a lot of different sources, but nowadays the info you get is carbon copy all over the net. There aren't enough filters. A lot of pages are just circulating Wikipedia texts, including its rights and wrongs, but without its disclaimers. »[W 6]

          Wikipédia : 5 pays sont à l'origine de la plupart des éditions - Société - Numerama

          Hypercentralisation logiciele

          Cyberattaque : comment un jeune Anglais est devenu un « héros accidentel » Faille dans Windows...

          ransomware [B 15]

          Piratage : incroyable attaque informatique mondiale - Capital.fr

          Impôts : des milliers de comptes fiscaux piratés par des hackers - Capital.fr

          Talk:Universal Code of Conduct — Meta

          Talk:Annual Toolforge Survey - Wikitech

          Wikimedia Forum — Meta

          Centralisation économique

          L'histoire économique de Wikimédia abordé précédement a permis de découvrir une certaine binarité au sein du mouvement? On y voit en effet d'un côté, une communauté bénévole désireuse de rester à l'écart du système marchand et monétaire et lutant contre toute forme de publicité au sein de projets qu'elle développe et de l'autre, une fondation et des organisations nationales ou locales impliquées dans la recherche de financements et l'engagement de personnels pour souten, De part et d'autre, apparait toute fois des économiques à part entière avec d'un côté la production de bien sous forme de resources pédagogiques en ligne ou hors ligne tel que Le Dico issu du Wiktionnaire ou d'autres support papier, DVD, mémoire flache, ou serveur locaux et de l'autre, la fondation et les associations nationale investie dans un flu monétaire rentrant sous forme de dons principalement et sortant sous forme d'inverstissement matériel, de salaires, et de subventions diverses.

          Au départ de ce fonctionnement économique double, le mouvement Wikimédia apparait donc comme un acteur économique central dans la gestion des connaissances humaines sur l'espace web. Cependant et contrairement aux autres géants du Web au sein desquels se centralise le restant de l'économie du net, tel que les GAFAM, NATU, BATX, etc. , Wikimédia ne répond à aucun principe de base du capitalisme moderne. Son financement par des dons, la distribution libre et gratuite des biens et service produits, et le partage de ses moyens de production que constitue le logiciel MediWiki développé sous licences libres, maintient effectivement le mouvement Wikimédia à l'écart de toute recherche de profit basé sur la privatisation de moyens de production. Contrairement à son fondateur Jimmy Wales qui se revendique objectiviste[réf. nécessaire], le mouvement Wikimédia n'est donc pas un mouvement capitaliste au sens moderne du terme bien qu'il le soit au sens premier du terme[N 2] étant donné qu'il est en possetion d'un capital non négligeable regroupant plus de 191 millions dollars US de capitaux propres[W 7], un fonds de dotation de 62 millions de dollars en milieu d'année 2020[W 8], envirions 160 noms de domaines[W 9] et 16 noms de marques[W 10].

          Centralisation géographique culturelle et linguistique

          L’Unesco au secours de la diversité linguistique sur Internet - Culture Loisirs - News.fr

          Utilisateurs mulitingues[B 16]

          Archive ouverte HAL - Quelques aspects de la disparition du français dans la recherche scientifique

          Centralisation des contributions sur fr.wikipedia

          Graphique de répartition des 10 premiers utilisateurs en fonction de la taille du texte ajouté à l'article « Église catholique » sur fr.wikipedia

          Une analyse statistique étayée par une observation ethnographique révèle que les articles traitant de la religion catholique sont édités, surveillés et protégés par un nombres restreint d'utilisateurs membres ou présupposés membres de la communauté. Il en ressort ainsi un fait marquant, c'est qu'en date du 5 février 2018, l'article intitulé « Histoire de l'Église catholique »[W 11] n'apporte aucune information ni liens sur la question des abus sexuels au sein de cette église. [W 12].

          Graphique de répartition des 10 premiers utilisateurs en fonction de la taille du texte ajouté à l'article « Histoire de l'église catholique » sur fr.wikipedia.

          Une analyse statistique accessible en ligne[W 13] de la page Église catholique faite par le laboratoire Wikimedia Toolforge illustre au travers d'un ensemble de diagrammes que près de la moitié du texte de l'article a été ajoutée par un utilisateur, près des trois quarts par deux utilisateurs et plus de 85% par trois utilisateurs. Une autre page d'analyse statistique[W 14] nous informe que, au niveau de l'article « Histoire de l'Église catholique », 87,4% du texte a été ajouté par un seul utilisateur.

          « 5 % environ des contributeurs sont à l'origine de 90 % du contenu » et « la genèse de la plupart des articles de l'encyclopédie en ligne est donc due à quelques centaines de Wikipédiens » (Barbe, 2006, 2010)[B 17].

          Principe de neutralité de point de vue

          Il semblerait toutefois que « l'aspiration à un processus de rédaction convivial et serein soit mise de facto au-dessus de l'examen critique de la présentation pluraliste des points de vue. »[B 18]

          Faire référence à l'article Krisna, eglise catholique. pédagogie Steiner dans différente langue.


          Source à traiter

          Le Thé — Wikipédia

          Qu'est-ce que Wikipédia ? Par Wikimédia - YouTube

          Wikipedia:Hat collecting - Wikipedia

          Celette

          You can now use Google Translate to translate articles on Wikipedia – Wikimedia Foundation

          Google and Wikimedia Foundation partner to increase knowledge equity online – Wikimedia Foundation
          Expanding knowledge access with the Wikimedia Foundation

          How much of your history does Wikipedia track? | The Daily Dot

          Wikimédia, ONG ?

          Dérive de la mission

          La culture orale dans le mouvement Wikimédia

          Idées et documentation à parcourir


          Notes et références

          [N]otes

          1. Une compréhension plus juste et plus fine du réseau est possible mais dépasserait l'exercice de ce travail. Pour les lecteurs désireux d'en savoir plus, je leur conseille la lecture de l'article Web des objets sur Wikipédia.
          2. Avant d'être repris par Louis Blanc, Pierre-Joseph Proudhon, Karl Marx et Friedrich Engels dans une acceptation plus moderne, le terme capitaliste désignait en effet toute entité possédant un capital.

          [B]ibliographie

          1. Liat Clark, « Tim Berners-Lee: we need to re-decentralise the web », [texte intégral]
          2. « Tim Berners-Lee, inventeur du Web, appelle à la régulation de Facebook, Google et Twitter », FIGARO, 2018-03-12 [texte intégral]
          3. « Facebook passe la barre des deux milliards d'utilisateurs », sur Le Monde.fr (consulté le 7 juin 2018)
          4. The Innovator's Dilemma: When New Technologies Cause Great Firms to Fail, Harvard Business Review Press, 15 December 2015. Consulté le 07/06/2018
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          [V]idéographie

            [W]ebographie

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            9. Wikitech, « Domains » (consulté le 24 septembre 2020)
            10. Meta-Wiki, « Wikimedia trademarks » (consulté le 19 décembre 2020)
            11. « Histoire de l'Église catholique », dans Wikipédia, (lire en ligne)
            12. « Catholicisme », dans Wikipédia, (lire en ligne)
            13. « Église catholique - Page History - XTools », sur xtools.wmflabs.org (consulté le 5 février 2019)
            14. « Histoire de l'Église catholique - Page History - XTools », sur xtools.wmflabs.org (consulté le 5 février 2019)

            La fin de l'élitisme vers un égalitarisme nouveau

            Cette étude a ceci de particulier qu'elle porte sur une communauté épistémique (le mouvement Wikimédia) tout en étant réalisée au sein d'une autre communauté épistémique (l'Université catholique de Louvain). Toute deux de par leur dynamique[B 1] propre auront bien entendu influencé mon point de vue et mes convictions sur cette mission de production et de partage du savoir humain qu'elle partage. Il m'apparaissait donc injuste de conclure cette ouvrage, sans parler de l'environnement de recherche dans lequel j'ai réalisé ce projet d'écriture. Je rejoindrai donc en ce sens, cette affirmation selon laquelle « le premier terrain d'une ethnologie de la mondialisation commence dans les universités et les centres de recherche »[B 2]

            Humanities 2.0:E-Learning in the Digital World - rep.2011.116.1.102.pdf

            Assieds-toi et écris ta thèse ! Trucs pratiques pour la rédaction scientifique

            Influence du terrain et du cadre institutionnel

            Alain Testart disait  La méthode, en tant que moyen, ne peut être que subordonnée à une finalité :l'étude d'un objet scientifique. L'objet justifie la méthode. C'est donc par lui qu'il faut commencer lorsque nous nous demandons :comment définir l'anthropologie sociale ? »[B 3]. Jean-Paul Colleyn à son tour, affirma qu'« il y a aujourd'hui autant d'anthropologies qu'il y a d'objets d'études (anthropologie de l'art, de la musique, de la religion, de la santé ou de la perception) [...] »[B 4]. Quant à Michael Singleton, il dira pour sa part que « l'anthropologie ça n'existe pas, [...] ce qui existe réellement, ce sont des anthropologues »[B 5] avec cette précision de Pierre-Joseph Laurent qui souligne que « L'anthropologue ne sous-traite pas le terrain. Il s'y engage lui-même. »[B 6]

            Dans le prolongement de ces affirmations, et selon ma propre expérience, j'aurais pour ma part envie de dire que tant l'engagement du chercheur sur son terrain que celle au sein son environnement institutionnelle influencera grandement la personnalité de l'anthropologue, sa vision du monde et donc finalement l'anthropologie qu'il produit. En effet, tout au long de mon observation participante au sein du mouvement Wikimédia et de mon intégration au sein de mon laboratoire d'anthropologie, s'est installée petit à petit ce que Pierre-Joseph Laurent appellerait sans doute une double « familiarité informée »[B 7] dont découlera une façon ambivalente les enjeux soulevés simultanément par mon terrain d'études et mon environnement professionnel finalement très proches au niveau de leur raison d'être.

            À ce stade de lecture, et alors qu'il n'est plus nécessaire de parler du mouvement Wikimédia, il reste encore et par contre, beaucoup de choses à dire sur le laboratoire d'anthropologie prospective (LAAP) dans lequel je fus actif, membre de l'Institut d'analyse du changement dans l'histoire et les sociétés contemporaines (IACCHOS) et de L'Université catholique de Louvain (UCLouvain). Pour le faire sans m'éloigner du sujet de cette ouvrage et sans m'épandre sur un sujet certainement trop pour qu'il puisse être correctement traité ici, je prendrai pour option de formuler une critique constructive, sorte de plaidoyer pour une autre manière de faire science, directement inspiré du mouvement Wikimédia.

            Une science à l'écart du corporatisme

            En avril 2011, J'ai eu pour idée d'écrire mon mémoire de fin de Master intitulé :Culture FR Wikipédia, Monographie ethnographique de la communauté des contributeurs actifs sur l'espace francophone de Wikipédia[B 8] au sein même de Wikipédia. J'avais ainsi pour souhait de faire d'une pierre deux coups en écrivant mon ethnographie au sein même de mon terrain d'observation participante dans une sorte de processus récursif. Malheureusement, il s'est avéré que cela n'était pas possible en raison du premier des cinq « principes fondateurs »[W 1] du projet encyclopédique stipulant que  Wikipédia est une encyclopédie »[W 2]. Une affirmation triviale de premier abord, mais qui permet au final de se mettre d'accord sur tout « ce que Wikipédia n'est pas »[W 3]. À la lecture de ce contenu, j'apprenais donc à mes dépens que  Les essais personnels et travaux inédits (TI)[N 1] n'ont pas leur place sur Wikipédia. »[W 2].

            On me redirigea dès lors vers un autre projet intitulé Wikiversité que je ne connaissais pas à l'époque bien qu'il faisait partie de plus d'une dizaine d'autres projets collaboratifs appelés « projets frères de Wikipédia »[W 4] (voir figure 2.1 ci-contre) que nous découvrirons plus en détails par la suite. Je me rendis donc sur la page d'accueil du site Wikiversité et j'y découvris avec grand intérêt que ce projet était un lieu dédié au « partage de contenus pédagogiques et à la rédaction de travaux de recherche »[W 5].

            Après avoir annoncé mon arrivée au sein du projet par un message déposé sur la page d'une sorte de forum général intitulé « la salle café »[W 6], j'ai ensuite cherché l'endroit dans lequel je pouvais situer mon travail. Au cours de cette recherche, Crochet.david[W 7], un enseignant en électrotechnique[W 8] administrateur[W 9] [N 2] du projet Wikiversité qui avait déjà répondu de manière sympathique[W 6] à mon message d'arrivée, me proposait sur son espace de discussion utilisateur[N 3], de placer mon travail parmi les « travaux de recherche en sociologie »[W 10]. J'en resterai très surpris jusqu'à la découverte de l'organigramme du projet Wikiversité dans lequel l'anthropologie apparaissait comme départements de la faculté de sociologie[W 11].

            Cette situation m'apparut extrêmement compliquée, car non seulement je devais demander l'accord de mon promoteur pour écrire mon mémoire en ligne et en temps réel sur un site internet, mais en plus, je devais à présent lui dire que ce mémoire réalisé dans le cadre d'un master en anthropologique, serait publié dans une faculté de sociologie. Connaissant la scission très claire au sein de mon université entre sociologues et anthropologues, je me suis senti quelque peu désarmé face à cette situation.

            J'ai alors tenté de placer mon travail au niveau du département d'anthropologie de la Wikiversité sans faire mention de la faculté de sociologie. Mais David Crochet, de son vrai nom, est alors revenu vers moi pour me dire que « les projets sont associés aux facultés et non aux départements. »[W 12]. S'entame alors un débat qui fut transféré[W 13] dans la salle café qu'il soit accessible aux autres membres de la communauté. Au terme des discussions, nous sommes finalement arrivés à la conclusion qu'il fallait que je lance une prise de décision[N 4] pour renommer la faculté de sociologie.

            Lors de cette prise de décision[W 14], JackPotte[W 15], un ingénieur en informatique[W 16] et autre administrateur du site, avait déposé un message pour nous tenir informés de la classification décimale universelle[W 17]. Dans cette version de la CDU[N 5], le terme anthropologie y apparaissait plusieurs fois, une fois dans le champ des sciences sociales (anthropologie culturelle) et une autre fois dans le champ de la biologie (anthropologie physique). Une telle information m'encouragea d'autant plus à renommer la faculté de sociologie en faculté de socio-anthropologie de telle sorte à pouvoir, avec un seul mot et de façon explicite, de regrouper la sociologie et l'anthropologie au sein d'une même faculté, tout en y excluant de celle-ci l'anthropologie physique.

            L'acceptation de ma proposition à l'unanimité, fut pour moi une double satisfaction. D'une part celle de pouvoir présenter mon projet de mémoire dans de bonnes conditions, d'autre part, celle d'avoir lancé et participé pour la première fois à une prise de décision au sein du mouvement Wikimédia. Cependant, cette expérience suscita chez moi un certain questionnement. Comment en effet une séparation entre la sociologie et l'anthropologie a-t-elle pu voir le jour et comment a-t-elle pu persister jusqu'à nos jours ?

            Coïncidence ou presque, j'ai trouvé réponse à cette question dans une revue intitulée « socio-anthropologie »[N 6], fondée en 1997 par Pierre Bouvier, avec pour ambition d'aborder « les déstructurations et les recompositions qui sont au cœur du monde contemporain »[W 18]. Dans le premier numéro de cette revue, on y cite Yves Grafmeyer[B 9] qui se remémore qu'à une certaine époque « l'anthropologie, la science de l'homme, s'est consacrée principalement à l'étude des peuples primitifs »[B 10]. On y découvre par la suite l'idée selon laquelle « l'anthropologie incombe à l'étude des sociétés sans écriture où se révèlent des cultures exotiques tandis que reviennent de droit à la sociologie les sociétés avancées dans l'urbanisation et l'industrialisation. »[B 11].

            Voici donc qui répondait à ma question sur l'origine du clivage entre anthropologie et sociologie. Mais il ne s'agit là que d'une explication sur les origines, car aujourd'hui, l'expression « peuples primitifs » a disparu et la notion d'exotisme, a perdu tout son sens dès lors qu'un laboratoire d'anthropologie situé en Belgique peut rassembler des chercheurs originaires des quatre coins d'un monde[W 19]. Quant aux sociétés dites « avancées » dans l'urbanisation et l'industrialisation, il y a bien longtemps qu'elles ont dépassé les frontières de l'occident.

            D'autre part, et ce dès la fin du vingtième siècle, l'anthropologie s'est intéressée de plus en plus au monde occidental et contemporain. Parmi les premiers travaux attestant ce changement, on retrouvera par exemple les travaux d'observations participantes réalisés dans le monde du travail par Pierre Bouvier[B 12] déjà cité précédemment. Il fut avec Marc Augé[B 13] par ailleurs, l'un des premiers anthropologues francophones à parler d'une « Socio-anthropologie du contemporain »[B 14]. Mobiliser de nos jours la question d'exotisme et d'un prétendu stade d'avancement des sociétés pour dissocier l'anthropologie de la sociologie n'a donc plus aucun sens.

            Reste alors la possibilité de distinguer la sociologie et l'anthropologie de par leurs méthodes. Mais, là aussi, les choses se discutent. Car suite à l'arrivée du courant interactionniste au sein de l'école de Chicago, les pratiques anthropologiques, telles que l'ethnographie et l'observation participante adoptées par la sociologie. Harold Garfinkel professeur de sociologie à Harvard, n'hésitera d'ailleurs pas en 1967 a mobilisé l'expression « ethnométhodologie »[B 15] pour situer sa méthode de travail. De tels changements de paradigmes feront apparaître « les conflits des méthodes en sociologie »[B 16] dont l'existence rendra caduque l'argument de la méthode pour spécifiquement distinguer l'anthropologique de la sociologique.

            En vérité, on est en droit de se demander aujourd'hui quels sont encore les sociologues qui pourraient se voir interdire la pratique de l'ethnographie, de l'étude de cas, ou autre démarche inductive ? Et réciproquement, quels anthropologues pourraient encore dire de nos jours que l'analyse quantitative des données de terrain et que la formulation de questions de départ seraient à proscrire de toute démarche anthropologique ?

            Au terme de ce raisonnement, je suis donc tenté de croire que ce qui sépare l'anthropologie de la sociologie de nos jours, n'est rien d'autre que le maintien qu'un certain « corporatisme »[B 17] présent au sein de nos universités. De celui-ci sera né certainement cette réputation de « panier de crabes » attribuée au milieu académique par celui du politique[N 7]. Un constat bien triste finalement puisque que toute attitude sectaire nuira toujours à l'ouverture d'esprit et à l'échange entre chercheurs et donc in fine au progrès et au développement des connaissances et de la science en général.

            Rappelons-nous enfin de ce concept de « complétude étude » introduit dans l'avant-propos de ce présent travail et directement inspiré des travaux de Ken Wilber. Ne se met-il pas ici tout à propos, pour penser à briser les barrières qui séparent l'anthropologie de la sociologie ? Ne nous invite-t-il pas aussi à briser toutes autres barrières qui sépareraient les chercheurs de toutes disciplines confondues dans le but de les rassembler autour d'une même cause universelle ? Celle d'une complétude étude quadridimensionnelle (culturelle, sociale, psychique et intentionnelle) de tout objet scientifique ?

            Par chance et comme le dira Rémi Bachelet, maître de conférences à l'École Centrale de Lille[W 20] et contributeur du projet depuis septembre 2009[W 21], sur Wikiversité, « on est loin des guerres de disciplines ! »[W 22] Une raison pour laquelle sans doute, je m'y suis senti libre d'y concevoir le concept de « complétude étude » et d'intégrer au sein d'une étude qui se voulait au départ purement ethnographique, des données quantitatives et statistiques issues du terrain et aussi incontournables que problématiques de par leurs surabondances.

            Un regain d'intérêt du numérique en science sociale

            Avec l'essor des TIC, les anthropologues, comme les autres travailleurs en sciences humaines, sont de plus en plus confrontés à l'utilisation et à l'observation de nombreux moyens de communication mis en œuvre au sein espaces numériques. Les réseaux sociaux, les forums, les groupes de messageries instantanées, les listes de diffusion, les sites collaboratifs, etc. sont devenus des lieux de vie partagés par de nombreuses communautés humaines. Au fils du temps, ces nouveaux espaces numériques produiront de nouveaux terrains ethnographiques qui deviennent petit à petit de nouveaux terrain d'investigations en sciences sociales. Ne parle-t-on pas déjà aujourd'hui déjà, d'anthropologie virtuel ou des mondes virtuels, d'ethnographie numérique ou de netnographie, de techno-anthropologie, de cyber-anthropologie, d'anthropologie du numérique ou des espaces numériques ? Tout un ensemble de que l'on peut regrouper autour du terme « anthropologie numérique » même si l'expression « anthropologie des espaces numériques » me semble plus précise.

            et que celle-ci pourrait être encore reprise dans un ensemble encore plus vaste appeler .

            Dans ce contexte, des outils informatiques de traitement automatique du langage semblent devenir indispensable dès lors que des corpus linguistiques de grand volume deviennent accessibles sur les terrain d'étude. Ce fut la raison pour laquelle, je me suis inscrit, dans le cadre de ma formation doctoral à trois cours qui m'ont semblé indispensables. Il ne m'aurait pas été possible d'en suivre plus en raison de ce qui m'était permis de faire, mais aussi parce que mon université ne dispensait aucun autre cours pouvant répondre à mes besoins de chercheur en science social. D'ailleurs aucun de ces trois cours n'était organisé au sein de ma faculté de sciences économique, sociales, politiques et de communication (ESPO), mais bien en faculté de philosophie; arts et lettres (FIAL)

            Le premier cours fut un cour d'humanité numérique dans lequel nous n'étions que trois participant, mon second était un séminaire consacré au pratique numérique où je me suis retrouvé seul avec le professeur, et le dernier que j'ai tenter de reprendre en vain l'année suivante étant donné que je n'avais pas présenté mon travail de fin d'année était un cour d'analyse automatisé du language naturel dans lequel je me suis retrouvé au milieux d'une quinzaine d'étudiants linguistes.

            La raison de cette échec était que ce cours ne répondait pas à mes attentes de socio-anthropologie désireux requérir de nouveaux outils pour sa recherche ethnographie et pas de me lancer dans l'analyse linguistique de corpus issus de travaux ethnographiques[B 18]. Mes travaux exploratoires produits dans ce cours ne s'apparentaient même pas de l'anthropologie linguistique et n'auront donc finalement jamais répondu aux attentes des professeurs. Alors que ma présentation des fonctionnalités du logiciel libre TXM que je trouvais utiles à mes recherches ethnographique n'intéressait personne, je ne trouvais pour ma part aucun utilité d'apprendre par exemple, que le femme utilisait plus souvent l'émoticône « :-) » ou « ;-) » contrairement aux hommes qui préfère « :) » ou « ;) ».

            Cette erreur de parcours, qui illustre ici à titre indicatif un certain manque d'intérêt pour les outils numériques en sciences sociale (absence de cours et d'étudiant), ne fut finalement sans conséquence sur mon parcours doctoral basé sur le principe qu'il faut atteindre un certains nombre de crédits d'heure sans pour autant respecter un programme préétabli. L'expérience m'aura par contre permis de découvrir le monde du traitement automatique du langage aux travers les cours et les travaux pratiques, et aussi par la suite, grâce à mes propres investigation au niveau du logiciel libre TXM. Malheureusement, le manque de temps, de ressources informatiques et d'aisance dans la mise en œuvre de mes nouvelles compétences, mais aussi la présence de très nombreux et très volumineux corpus libres d'accès au sein du mouvement Wikimédia (pages de discussion, forum, blogs, liste de diffusion, chat, etc) ne m'auront pas permis de tout mettre en œuvre tel que je l'aurai voulu au sein de ce travail.

            Cette étude apportera la preuve que l'aire du numérique n'est pas forcément incompatible avec la « slow science » et que contrairement à ce que certain croie, le développement des techniques numériques ne tendent pas à « rendre le format de la monographie complètement désuet »[B 19] en répondant précisément à au rêve d'être « au plus près du monde sensible des autres ».

            Principes de l'HyperNietzsche | Cairn.info

            Fonctionnement du logiciel MediaWiki

            Grâce au logiciel MediaWiki qui sauvegarde tous l'historique des activités en ligne pour le rendre librement accessible à tous[N 8], il devient en effet possible d'offrir aux lecteurs un accès à l'information telle qu'elle aura été découverte par le chercheur. De plus, dans ce contexte bien précis, la contrainte d'historicité soulevé par Passeron disparaît totalement étant donné que l'information archivée sera par définition figée dans le temps et ne subira donc aucune altération entre le moment de sa récolte et celui de sa redécouverte par le lecteur.

            Dans l'interface de MediaWiki, des permaliens sont accessibles via l'item « Lien permanent » situé dans la colonne de gauche apparaissant sur toutes les pages des projets. De manière plus précise encore, il est aussi possible de fournir un lien vers une page qui affichera les « différences entre versions » aussi appelées « diffs » dans le jargon wikipédien. Ces pages « diff » dans lesquelles apparaît surligné dans un cadre de gauche ce qui a été supprimé et en gras dans un cadre de droite ce qui a été ajouté, sont toutes accessibles au départ des historiques des pages de contenus et permettent de visualiser directement l'état de ces dernières avant et après une modification (voir figure 2.7). L'avantage principal de cette méthode par rapport aux permaliens, est que le nom de l'auteur la modification et le moment exact où elle a été faite sera directement visible sans aucune autre manipulation.

            Figure 2.7 :Capture d'écran de la page de Wikipédia affichant les différences apportées par ma modification faite à l'article « Science ouverte » .

            Sur Wikipédia, produire les hyperliens pointant vers des pages « diffs » représente d'ailleurs une procédure courante dans le cadre d'une protestation adressée à la communauté. Dans le cadre d'une contestation du statut d'administrateur[W 23], il est par ailleurs clairement stipulé qu'« une contestation doit être expliquée et étayée par des diffs ou entrées de journal, sinon elle n'est pas valide ». Ces pages « diffs » ou du journal des activités permettent ainsi à chacun de valider ou de « réfuter » les accusations portées à l'encontre d'un administrateur du site. Typiquement, on y retrouvera des liens pointant vers des propos ou des actes contraires aux règles et recommandations en vigueurs au sein des projets.

            S'il s'agit d'une information au sujet des dires ou des faits d'un acteur de terrain, la référence pointera alors vers la page « diff » présentant les différences entre la version pré et post écriture ou le journal des actions utilisateurs.

            Malheureusement, ce qu'il est possible d'offrir à tout lecteur internaute au niveau des sources webographiques primaires, sera malheureusement impossible au niveau des sources bibliographiques secondaires. En effet, depuis longtemps déjà, ces sources font l'objet d'une dramatique marchandisation rendant leurs accès, y compris numérique, payant et donc limité. Aux yeux de certains, cette situation est le résultat d'un « oligopole d'éditeurs qui tire un profit maximum du fait que laboratoires scientifiques et chercheurs sont évalués en fonction des revues ou des maisons d'édition où ils publient leurs résultats »[W 24].

            Dans un tel contexte et suite à ce que nous avons déjà débattu en début de cette section, aux « questions d'éthique concernent la publication scientifique »[B 20] s'ajoute désormais d'autres questions épistémiques cette fois, liées à une possible réfutabilité ou vérifiabilité des sources secondaires citées dans un ouvrage. Elles sont supposées exister bien sûr, mais sans y avoir accès, c'est alors là un nouveau pacte que l'on demande aux lecteurs de signer. Un pacte qui regroupera cette fois un ensemble de trois acceptations :une première sur l'existence des sources, une deuxième sur le fait qu'elles ont été pleinement exploitées sans être détournées, soit par déformations des propos, soit par omission du contexte dans lequel elles furent initialement exposées, et une troisième enfin sur le fait que la vérifiabilité de ces sources soit soumise à une marchandisation et donc fatalement une exclusion des personnes les plus démunies financièrement.

            Un tel pacte, et surtout sa troisième acceptation, n'est-il pas finalement plus problématique que le pacte ethnographique dont nous parlions précédemment ? Doit-on en effet accepter que la pratique de la science ainsi que la réfutation de ses propos soit l'apanage d'une franche limitée de notre communauté humaine ? N'est-il pas temps enfin de penser à une science où toute information serait inconditionnellement accessible à tous et dans le respect de tous ?

            Une science ouverte et transparente

            Comme nous allons le voir, les questions d'ouverture, de transparence ne sont pas nouvelles dans le secteur de la recherche scientifique et sucitait déjà des question au sein du mouvement Wikimédia en contatant que les photos produite par la Nasa était dans le domaine publique en raison de la loi américaine alors que celle de l'agence spatiale européenne sont sous copyright alors qu'elles sont produites avec des fonds publics[B 21]. Depuis longtemps déjà, un mouvement s'est créé autour de l'expression « Open Science » avec l'apparition en 1999 du site dédié à l'écriture et à la diffusion de logiciels scientifiques libres et open source[W 25]. L'expression anglaise se verra traduite en français par celle de « science ouverte » qu'il ne faut pas confondre avec l'expression « Science libre » qui désigne le nom d'un magazine publié sous copyright[W 26].

            Au même titre que le mouvement Wikimédia, le mouvement des sciences ouvertes peut être considéré comme l'héritier de celui du logiciel libre initié par Richard Stallman[N 9]. Cet extrait de l'ouvrage intitulé  Richard Stallman et la révolution du logiciel libre » nous permet de découvrir la position de Stallman au sujets des différentes production de l'esprit et leur protection juridique :

            « Stallman propose de classer les œuvres soumises au copyright en trois catégories.

            La première, fonctionnelle, comprend les logiciels informatiques, les dictionnaires, les manuels.

            La deuxième comprend les œuvres ayant rôle de témoignage — par exemple des documents scientifiques ou historiques. Leur fonction pourrait être mise à mal si les auteurs comme les lecteurs étaient libres de les modifier à volonté. Cette catégorie inclut aussi les œuvres d'expression personnelle — journaux intimes, autobiographies ... — dont la modification reviendrait à falsifier les souvenirs d'une personne ou ses opinions, ce que Stallman considère comme injustifiable d'un point de vue éthique.

            Enfin, la troisième catégorie concerne les travaux artistiques et de divertissement. Les droits accordés aux utilisateurs de chaque œuvre doivent, pour Stallman, être adaptés au type d'œuvre. Ainsi pour la première catégorie des œuvres fonctionnelles, les utilisateurs devraient-ils se voir conférer le droit illimité d'en faire des versions modifiées.

            Pour les deuxième et troisième catégories, les droits de l'utilisateur devraient être modulés selon le souhait de l'auteur. Cependant, Stallman insiste sur le fait que, quelle que soit la catégorie de l'œuvre, la liberté de copier et de redistribuer de manière non commerciale devrait s'appliquer intégralement et en tout temps. Si cela signifie de laisser les internautes imprimer une centaine de copies d'un article, d'une image, d'une chanson ou d'un livre et ensuite d'en distribuer par courriel les copies à une centaine d'étrangers, alors qu'il en soit ainsi »[B 22].

            En comparaison, un ouvrage intitulé « Science ouverte, le défi de la transparence » décrit le mouvement des sciences ouvert comme tel :

            « Bien au-delà de l'accès ouvert, la science ouverte s'étend sur un champ très vaste et prend en compte, dans un effort de rénovation et de modernisation, l'ensemble des problématiques de la recherche et de ses conséquences, telles que l'ouverture et la gestion des données de recherche, l'ouverture et l'inter-opérabilité des logiciels, la transparence des évaluations, l'encouragement de la participation citoyenne à la recherche et la liberté d'accès aux matières d'enseignement. »[B 23]

            Sur base de cette dernière citation, nous pouvons déjà réaliser à quel point le mouvement Wikimédia répond intrinsèquement aux attentes de la science ouverte. D'un côté, son projet de libre partage des connaissances humaines repose sur le logiciel libre MediaWiki qui offre à la fois l'ouverture et l'interopérabilité voulue. De l'autre, le dispositif d'archivage automatisé de MediaWiki tel qu'il fut déjà présenté offre à l'environnement numérique Wikimédia un degré de transparence inégalé.

            De façon concrète cette transparence est assurée au travers de chaque page historique associée à chaque page web produite par le logiciel MediaWiki. Dans la figure 2.8 présente ci-dessous représentant une copie d'écran de la page historique de l'article Wikipédia intitulé « science ouverte », on y voit s'afficher de manière chronologique une liste de lignes reprenant de manière respective :

            • un lien « actu » pointant vers la page de contenu tel qu'il se présente actuellement ;
            • un lien « diff » pointant vers une page de différence entre versions dans laquelle apparaît en gras (texte ajouté) et en surligné (texte retiré) les modifications faites au contenu ;
            • la date et l'heure exacte de la modification sous forme d'un lien pointant vers la version de la page archivée juste après la modification ;
            • le nom d'utilisateur de l'auteur de la modification suivit entre parenthèse d'un lien « discuter » pointant vers sa page de discussion et d'un lien « contributions » pointant vers une page listant chronologiquement toutes ses modifications au sein du projet. Par défaut de compte utilisateur, s'affichera alors l'adresse IP de la connexion Internet utilisée par l'éditeur sous forme de lien pointant pareillement vers une page listant toutes les modifications faites par cette adresse au sein du projet. S'affichera ensuite entre parenthèses un lien « discuter » pointant vers une page de discussion consacrée aux échanges avec le titulaire du compte utilisateur ou l'utilisateur d'une adresse IP fixe ou les utilisateurs en cas d'adresse IP dynamique ;
            • en cas de modification mineure la lettre « m » en caractère gras ;
            • la taille de la page suite à la modification et celle de la modification exprimée en octets ;
            • entre parenthèse, un résumé des modifications éventuellement apporté par l'auteur ou le titre de la section automatiquement fourni par le système ;
            • et finalement entre parenthèse un lien annuler permettant d'enregistrer la version de la page antérieure à la modification et un lien « remercier » permettant d'adresse une notification de remerciement à l'auteur.

            En haut des pages historiques du projet Wikipédia francophone on verra aussi apparaître toujours comme le montre le figure 8 ci-dessous un ensemble de liens pointant vers des outils d'analyses statistiques externes. Dans l'ordre de leurs apparitions respectives, ces outils permettront :

            • de filtrer les informations historiques affichées sur la page ;
            • d'afficher des statistiques sur les éditions et les auteurs ;
            • de retrouver l'auteur d'un passage écrit produit sur la page ;
            • de voir les statistiques de consultation de la page ;
            • de connaître le nombre de contributeurs ayant la page dans leur liste de suivi ;
            • d'afficher toutes les modifications de cette page faite par un seul contributeur.
            Figure 2.8 :Copie d'écran de l'historique des modifications faite à l'article Wikipédia  Science ouverte ».

            Ces pages d'historiques, permettront ainsi au final de visualiser l' édition d'une page et son évolution au fil du temps comme le démontre de manière explicite la vidéo 2.1 ci-dessous.

            Tout ceci montre donc à quel point le souci de transparence peut être garanti au niveau des projets d'édition soutenus par le mouvement Wikimédia. Les nombreuses fonctionnalités du logiciel MediaWiki que certains pourraient qualifier de « fantasme de la technologie »[B 24] apparaissent ainsi, dans le contexte bien précis d'une science ouverte, comme solution au « défi de la transparence »[B 23], J'y vois aussi pour ma part une occasion unique, libre et gratuite de rédiger mes travaux scientifiques dans un espace totalement respectueux des revendications faites par le mouvement des sciences ouvertes, et ce sans aucun effort.

            Il est même possible de pousser les choses encore plus loin en créant par exemple un laboratoire d'étude tel que le Laboratoire d'étude du mouvement Wikimédia[W 27], dans lequel j'invite tout un chacun, à s'investir dans l'étude du mouvement Wikimédia. Un tel espace permet ainsi de partager publiquement tout un ensemble de ressources découvertes ou produites lors de travaux de recherche, et qui ne peuvent être publiés en raison d'un manque de place un niveau d'un standard éditorial quelconque.

            Un apprentissage des langages informatiques

            Il restait enfin pour faire fonctionner le dispositif dialogique d'être capable de maîtriser un minimum le langage de mes interlocuteurs. Joseph-Marie de Gérando, l'un des précurseurs de l'anthropologie moderne, n'écrivait-il pas dans le journal de la société des observateurs de l'homme Le premier moyen pour bien connaître les Sauvages [expression commune à cette époque], est de devenir en quelque sorte comme l'un d'entre eux ; et c'est en apprenant leur langue qu'on deviendra leur concitoyen. »[B 25]

            Mais avec plus de 300 versions linguistiques de Wikipédia, le mouvement Wikimédia apparaît tel un espace de rencontre extrêmement polyglotte. Heureusement comme toujours dans ce type de communauté cosmopolite, l'anglais viendra au secours de chacun pour faire office de lingua franca bien que la connaissance des langages naturels ne sera pas toujours suffisant. Effectivement, la pratique du wikicode peut s'avérer parfois nécessaire pour participer aux discussions ayant cours dans les nombreux espaces numériques gérés par le logiciel MediaWiki.

            Fort heureusement de nouveau, la compréhension du wikicode ne constitue pas un obstacle insurmontable bien qu'elle n'en demande pas moins un certain temps d'assimilation. Sa connaissance s'avère par la suite très utile pour comprendre les enjeux du numérique, mais aussi pour pouvoir dialoguer confortablement au sujet de l'environnement sociotechnique du mouvement Wikimédia. Reste enfin que dans des débats plus poussés techniquement, la connaissance du wikicode peut apparaître comme insuffisante et dois dès lors être complétée par un vocabulaire et une grammaire provenant d'autres langages informatiques[N 10]. Une connaissance pour le moins passive de ces derniers devient dès lors un atout d'autant plus indispensable.

            Respect du copyleft par les chercheurs

            L'ultime avantage enfin lié à l'environnement numérique Wikimédia, c'est que tous ces échanges, au même titre que l'ensemble du contenu des projets éditoriaux, est librement exploitable dans une étude sans qu'aucune demande d'autorisation préalable ne soit nécessaire. La seule obligation sine qua non pour pouvoir profiter de cette liberté, sera de publier son travail aussi sous licence CC.BY.SA afin de respecter la condition de partage dans les mêmes conditions imposées par celle-ci[W 28]. Cette condition appelée aussi « copyleft » est de première importance, car elle garantit à elle seule que tout contenu libre reste libre après réutilisation.

            Malheureusement, la plupart des études portant sur Wikipédia sont publiées au sein de revues ou d'ouvrages publiés sous copyright. Le cas le plus emblématique sans doute, sera celui de l'ouvrage  Commons Knowlege An ethnography of Wikipedia »[B 26] qui comprend une quantité importante de citations en provenance de Wikipédia et qui pourtant fut publié sous copyright en 2015 par la maison d'édition Stanford University Press. Cette entorse à la licence creative commons est d'autant plus surprenante que Dariusz Jemielniak, auteur de cet ouvrage, sera élu membre du conseil d'administration de la fondation Wikimédia durant l'année de publication de son ouvrage[W 29] et sera même réélu par la suite en 2017[W 30]. Selon l'avis d'un utilisateur expérimenté du projet Wikimédia Commons, Jemielniak et la Stanford University Press, s'exposent cependant au risque de se voir un jour inquiétés par une plainte en provenance d'un ou de plusieurs utilisateurs lésés par cet abus[W 31].

            Une réforme de la science

            « l'épistémologie est une conséquence de l'éthique et non l'inverse »[B 27]

            La fabrique des imposteurs[B 28] Roland Gori - La Fabrique des Imposteurs -à partir de 34'

            precariat - OECD

            Société de termite de fourmis. Les sociétés fonctionnant sur des normes sont animal.

            Profécie autoréalisatrise

            Prolétarisation de l'existence. Il n'y a plus de liberté, l'imagination, de créativité. La fin de l'artisanat

            Pour peu que l'on dépasse la posture d'opposition d'une certaine élite intellectuelle[B 29], l'environnement sociotechnique si particulier des projets Wikimédia peut donc apparaitre comme l'allié d'une évolution des pratiques de la science universitaire et de sa communauté épistémique. Peut-être même que le mot révolution serait plus adéquat si l'on se mettait vraiment à rêver d'une science non corporative, multi-paradigmatique, vérifiable par chacun, ouverte, libre d'accès, transparente, dialogique, participative et respectueuse de tous.

            Malheureusement, et jusqu'à ce jour, le milieu académique semble peu enclin à s'impliquer dans la production de nouveaux savoirs au sein même de l'univers Wikimédia. Il est vrai que le mouvement s'est principalement concentré sur le développement de l'encyclopédique Wikipédia et par conséquent, sur la récolte, la synthèse et la diffusion d'un savoir préexistant. Plus récemment, le projet Wikidata aura attiré beaucoup d'attention et de moyens institutionnels et financier pour porter son ambition de développer le web sémantique[B 30]. Pour les 8 autres projets Wikimédia, une consultation des souhaits de la communauté Wikimédia en 2020, exceptionnellement limitée aux « projets hors contenus wikipédiens »[W 32], peut servir d'indicateur de classement en fonction de la distributions du nombre de souhaits par projets.

            Sur 72 souhaits formulés, le projet Wikisource arrive en tête avec 28 propositions récoltées. Il est suivi du Wiktionnaire qui récolte 20 propositions, lui-même suivi du projet Wikiversité qui rassemble quant à lui 11 propositions. Malheureusement pour eux, les 5 autres projets restant ne dépasseront pas les 5 propositions. Si l'on ajoute Wikipédia et Wikidata à ces 8 projets, cela nous indique donc que Wikiversité, le seul projet réellement dédier à la production de nouveau savoir, n'apparait qu'en cinquième place en matière d'intérêt porté par la communauté Wikimédienne.

            Les choses évoluent cependant évoluer avec la naissance au sein du projet Wikiversité anglophone d'un journal scientifique nomé WikiJournal déjà primé par l'Open publishing awards dans la catégorie « modèles de publication ouverts »[W 33]. Un projet de relocalisation du Wikijournal dans nouveau site Wikimédia séparé de Wikiversité a même été soumis au conseil d'administration de la fondation Wikimédia[W 34].

            N'est-ce pas là une belle occasion pour les universitaires de passer du stade utilisateurs passifs et parfois méprisant à celui de contributeurs actifs au sein du mouvement Wikimédia ? Ne serait-ce pas non plus une nouvelle opportunité offerte à tout un chacun de produire du contenu scientifique sans pour autant s'inscrire ou adhérer à une institution Universitaire ? Le projet étant à ces débuts et actuellement réservé au monde anglophone avec une initiative francophone restée au simple stade d'acceptation par la communauté[W 35], une réponse à ces questions serait à la fois prématurée et hors sujet dans le cadre de ce travail dédier à la sphère francophone du mouvement Wikimédia.

            La revue RNA Biology exige les personnes qui veule publier une section d'en remettre d'abord un résumé qui sera ensuite publié sur Wikipédia après revue par les paires[B 31].

            Une socio-anthropologie prospective

            Pierre-Joseph Laurent. Livre 6. Déconstruction des catégories, critique de la coopération et ... - YouTube


            L'expression écrite « anthropologie prospective » semble être apparue pour la première fois en 1888 dans un cours de George Vacher de Lapouge[B 32], mais le concept à proprement parlé d'« anthropologie prospective » fut créés par Gaston Berger[B 33]. « Dès 1955, il trace les contours d'une méthode nouvelle [la prospective] qui réconcilie savoir et pouvoir, finalités et moyens, en donnant à l'homme politique la possibilité de transformer sa vision de l'avenir en actions, ses rêves en projets. » (Durance, 2008, p.13)[B 34]. Au sein d'une humanité encore inconsciente d'un réchauffement climatique naissant, Gaston Berger observait déjà une dangereuse accélération :

            « L'homme est devenu capable d'actes irréversibles (Berger, 1960a)[B 35]. Par ailleurs, cette accélération n'affecte pas tout, ni tout le monde, de la même façon ; des " décalages ", des tensions, apparaissent un peu partout, qui renforcent encore ce sentiment de transformation du monde[B 36]. » (Id.).

            Définie par son auteur comme science de « l'homme à venir » [B 37],[B 38] l'anthropologie prospective aura donc pour objet d'« élaborer de nouvelles formes d'études prospectives, qui auraient comme sujet les différentes situations dans lesquelles l'homme pourrait se trouver dans l'avenir [...] Ces études devront s'attacher à dégager les structures profondes des phénomènes, puis faire jouer l'imagination pour esquisser les premiers schémas des situations à venir » (Id.). Dans l'esprit de Gaston Berger, « Cette " mission " devra être confiée à des spécialistes de divers horizons (psychologie, sociologie, économiste, pédagogue, ingénieurs, médecin, statisticien, démographe, etc.). » (Id.).

            Afin de rassembler toutes ces disciplines un « Centre International de la prospective » fut créé en mai 1957, trois ans avant le décès de Gaston Berger qui en fut le premier président[B 39]. D'autre centres naîtront ensuite sous la même impulsion, tel que le Centre d'études prospectives (Association Gaston-Berger)[B 40] ou encore le centre d'anthropologie prospective de Rouen qui produira en 1973, une première et dernière publication[W 36] contenant les actes d'un premier colloque axé sur le thème « La psychanalyse d'aujourd'hui » [B 41] dans lesquels l'anthropologie prospective restera présenté comme un « projet d'unification et de synthèse » (Clancier, 1974, p.15)[B 42]. Pour la suite, Gaston Berger restera cité dans la littérature mais de moins en moins durant les vingt ans qui suivront son décès[W 37]. Le concept de « prospective » aura cependant marqué les esprits et lancé une mouvance qui se concrétisera notamment par la naissance club de Rome connu pour son rapport sur Les limites à la croissance (Meadows, 1972)[B 43], et ses préoccupations concernant une crise planétaire naissante.

            Quant à l'anthropologie prospective, on n'en parlait déjà plus en 1979 dans un titre de la collection Que sais-je pourtant intitulé « La prospective »[B 44]. Cependant, le concept réapparu soudainement en 2001, dans le titre de la revue Recherche Scociologique de l'Université Catholique de Louvain. Sous la direction de Mike Singleton [B 45], cette revue marquera les débuts d'un laboratoire d'anthropologie prospective (LAAP) dont je suis actuellement membre actif et quelque part héritier. L'anthropologie prospective, venait donc d'être réinventée quarante-cinq ans plus tard et de façon « inédite » (ibid., p.3), comme le croyaient ses nouveaux fondateurs, ignorant à l'époque l'existence des travaux de Gaston Berger tombés dans l'oubli au cours des années 70. Un fait quelque peu amusant, puisqu'il s'agissait pour ces créateurs d'un acte de « réincarnation » (ibid., p.2), non pas de l'anthropologie de Gaston Berger, mais bien d'une anthropologie dont « on prédisait sa mort imminente » [B 46].

            En faisant renaître l'anthropologie prospective, les créateurs de ce laboratoire ont aussi opté pour une transdisciplinarité (ibid., p.4), et non plus un projet interdisciplinaire telle qu'elle avait été conçue par Gaston Berger lorsqu'il rassembla au sein de son projet, différentes disciplines scientifiques. A contrario, la stratégie du laboratoire d'anthropologie fut de rassembler au sein d'une anthropologie comme unique discipline, des personnes originaires d'horizons scientifiques différents (droit, agronomie, histoire, économie, communication, astrophysique, etc.). Une deuxième stratégie consista ensuite à retrancher le fait anthropologique derrière un « fait d'anthropologues » (ibid., p.3) ou autrement dit, d'accorder plus d'importance et de reconnaissance aux travaux singuliers d'anthropologues qu'à l'anthropologie elle-même qui n'est dès lors plus perçue comme une pratique monolithique mais comme une posture commune.

            Tant pour le LAAP[B 47] que pour le centre de Gaston Berger[B 48], faire de l'anthropologie prospective, c'est aussi adopter une posture à la fois réflexive et engagée. J'assumerai pour ma part le côté réflexif en adoptant par moment un style d'écriture auto-ethnographique[B 49], qui permettra aux lecteurs de se situer par rapport à mon vécu au sein du mouvement Wikimédia et donc aussi par rapport aux biais d'interprétation que ce vécu pourrait engendrer. Au niveau de l'engagement, il sera aussi très présent dans mon style d'écriture autant qu'il a été lors de mon observation participante où je n'ai pas hésité à me présenter à plusieurs reprise comme candidat dans divers conseil d'administration. Au niveau du style d'écriture, j'utiliserai donc la première personne du singulier pour exprimer mes propres propos et le discours direct pour les paroles prononcée par les acteurs.

            Selon Mike Singleton enfin, « on ne fait pas de l'anthropologie prospective pour satisfaire sa curiosité théorique [...] mais pour activer l'énergie humaine » [B 50]. Je suivrai donc aussi ce dernier enseignement en me remémorant la lecture d'une ethnographie de Wikipédia dans laquelle la dernière citation reportait le fait que : « le problème avec Wikipédia, c'est que cela fonctionne seulement en pratique, en théorie cela ne fonctionne pas » [B 51] [N 11]. Pour mieux cerner ce paradoxe qui pourrait s'appliquer in fine à l'ensemble du mouvement Wikimédia, et pas seulement à son projet Wikipédia, passons à présent à une approche ethnographique plus approfondie de notre sujet d'étude.

            Notes et références

            [N]otes

            1. Bien que cette formulation soit ambiguë, on parle souvent de « travaux inédits » sur Wikipédia en référence à ce que la communauté anglophone nome de façon plus appropriée  original research » que je traduirais pas l'expression travail de recherche original.
            2. Sur les projets éditoriaux Wikimédia, les administrateurs (aussi nommés sysop) sont des utilisateurs nommés par la communauté pour assurer la maintenance du site grâce à des outils techniques qui leur sont réservés et qui leur permettent de suspendre la publication de pages ou d'en empêcher l'édition aux autres utilisateurs, ou encore de bloquer un utilisateur malveillant, etc.
            3. Dans l'espace numérique des projets éditoriaux Wikimédia, chacune des pages des sites web possède une page de discussion associée qui permet aux lecteurs ou éditeurs de la page de dialoguer sur le contenu de la page. D'autre part, chaque utilisateur enregistré au sein des projets bénéficie aussi d'une page de présentation et donc d'une page de discussion associée à cette page de présentation. Cette page de discussion représente dès lors un lieu où l'on peut déposer un message public à l'intention de l'utilisateur. C'est seul un moyen en fait d'écrire à un utilisateur quand on ne possède pas son adresse e-mail et que la fonction « envoyer un courriel » n'a pas été activée par ce dernier au niveau de ses préférences personnelles.
            4. Selon les projets éditoriaux Wikimédia et leurs versions linguistiques, il existe différentes façons de prendre des décisions collectives sur des changements majeurs qui pourraient toucher toute la communauté. Dans le cas précis du projet Wikiversité francophone, les prises de décisions sont faites sur des pages créées à cet effet, et dans lesquelles les membres de la communauté discutent en vue d'obtenir un consensus. Si nécessaire, et c'est souvent le cas, un vote sera organisé et les propositions seront acceptées dès lors qu'il y a plus de 75% des votes en sa faveur. Pour pouvoir voter, il faut répondre à certains critères d'éligibilités des votants essentiellement déterminés sur base d'une certaine ancienneté et un minimum de participation au sein du projet.
            5. La classification décimale universelle a connu plusieurs éditions depuis sa création en 1905 par les deux juristes belges Paul Otlet et Henri La Fontaine fondateurs de l'Institut international de bibliographie.
            6. La revue Socio-anthropologie est disponible en accès ouvert sur le portail de ressources électroniques en sciences humaines et sociales .
            7. Cette expression m'est venue d'une observation participante au sein d'un cabinet ministériel en 2010 dans le cadre d'un cours portant sur les lieux de médiation.
            8. L'information pourrait cependant ne plus être accessible au lecteur si entre temps elle a été masquée pour des raisons légales ou, chose peu probable, si le site a été victime d'actions malveillantes au niveau des serveurs. Sachons enfin que le choix de la fondation d'ouvrir de nouveaux espaces en ligne reposant sur d'autres logiciels que MediaWiki fait disparaître la possibilité de consulter des pages d'historiques. C'est notamment le cas depuis la migration du site de la fondation Wikimedia depuis l'adresse foundation.wikimedia.orgvers l'adresse wikimediafoundation.org mais aussi depuis la création du Wikimedia space. Un archivage de ces deux sites reste cependant disponible sur le site https://archive.org/du projet Internet Archive, mais représentera toujours une source d'information bien plus limitée que ce que peut offrir le logiciel MediaWiki.
            9. Voir à ce sujet la section de cette ouvrage intitulé  Les racines du mouvement Wikimédia ».
            10. Dans le cadre du mouvement Wikimédia, les langages informatiques principalement utilisés sont l'HTML, le CSS, le JavaScript, le PHP et Lua,
            11. Texte original :The problem with Wikipedia is that it only works in practice. In theory, it can never work.

            [B]ibliographie

            1. Morgan Meyer et Susan Molyneux-Hodgson, « « Communautés épistémiques »:une notion utile pour théoriser les collectifs en sciences ? », Terrains & travaux, vol. 18, no  1, 2011, p. 151 (ISSN 1627-9506) [texte intégral (page consultée le 2020-03-15)]
            2. Vincent Mirza, « Une ethnologie de la mondialisation est-elle possible? », Anthropologie et Sociétés, vol. 26, no  1, 2002, p. 159–175 (ISSN 0702-8997 et ISSN 1703-7921) [texte intégral lien DOI (pages consultées le 2021-01-07)]
            3. Alain Testart, « L'Objet de l'anthropologie sociale », L'Homme, vol. 26, no  97, 1986, p. 139 (ISSN 0439-4216) [texte intégral (page consultée le 2019-05-09)]
            4. Jean-Paul Colleyn, « Champ et hors champ de l'anthropologie visuelle », L Homme, no  203-204, 2012-12-04, p. 457 (ISSN 0439-4216 et ISSN 1953-8103) [texte intégral lien DOI (pages consultées le 2019-10-03)]
            5. Mike Singleton. Interview par Lionel Scheepmans. Un anthropologue venu des pères blancs. 25 janvier 2012. (consulté le 03/10/2019). début de plage :25 min 13 sec
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            [V]idéographie

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              Imaginer un nouveau monde

              Imaginaire fécond imaginaire néfaste

              The Venus Project — Wikipédia

              Imaginaire néfaste[8]

              Rapport Big Corpo : Pour un encadrement de la pub dans le monde d’après – Résistance à l'Agression Publicitaire

              imaginaire fécond

              La complexité du monde ne réside pas dans les processus basiques relativement simples quand on les obtient par décomposition des processus plus globaux mais bien les combinaisons parfois extrêmes de ceux-ci. Cette complexité est étroitement liée aux capacités de l'esprit humain limité dans le traitement d'information et de processus de façon simultanée. La mémoire à court terme, sorte de mémoire vive du cerveau humain est en effet limitée et oblige ce dernier à appréhender les choses de manière simplifiée et structurées pour les rendre intelligible. L'opposition, la bipolarisation, la catégorisation, la classification, la taxonomie, etc. sont autant d'artifices inventés par l'homme pour lui faciliter la compréhension d'un monde qu'un se voit incapable appréhender en un tout, mais seulement partiellement sous forme de représentations imaginaires.

              Ces imaginaires vienne donc à la rescousse de la complexité ou à l'absence de réponse et ils peuvent être à mon sens plus ou moins féconds, ou plus ou moins néfastes. Croire en une hiérarchie statutaire et morale entre les êtres humains m'apparaît par exemple comme un imaginaire néfaste dont l'une des expressions les plus dramatiques dans l'historie de l'humanité fut certainement la foi en l'eugénisme et la croyance en une « race supérieure et des races inférieurs d'êtres humains » pouvant dans le pire des cas justifier des actes ou projets génocidaires. Imaginer par contre, comme le fait le mouvement Wikimédia, un monde dans lequel chaque être humain peut librement partager et contribuer à la somme de tous les savoirs[W 1][N 1], m'apparaît être un imaginaire fécond susceptible de mobiliser l'énergie humaine dans la construction d'un monde meilleur pour tous.

              Gouvernance démocratique

              Toutes ces instances rassemblent des milliers de personnes de cultures et nationalités différentes, partageant chacune à leurs manières, la mission d'offrir au monde du contenu éducationnel libre et gratuit. Pour répondre à cette mission, les organisations affiliées au mouvement s'engagent tout d'abord à soutenir des millions d'éditeurs bénévoles œuvrant sur les projets éditoriaux, ensuite à chercher puis former de nouveaux contributeurs ou partenaires institutionnels, et enfin à défendre les valeurs du mouvement.

              Dans un processus similaire se sera donc aussi l'observation d'un dualisme sociétal et organisationnel en ligne et hors ligne au sein du mouvement Wikimédia qui donneront réponse à ma question finale. Ce dualisme oppose en effet d'un côté, l'espace numérique Wikimédia composés de projets éditoriaux vierges de tout système économique et gérés de manière plus démocratique que ce qui peut être observé au sein des nations, de l'autre, les instances hors ligne du mouvement engluées dans un fonctionnement sociétal reposant sur l'argent et la hiérarchie statutaire.

              basée d'une part, sur un système monétaire irrationnelle et une attribution du pouvoir à la propriété en tant que capital maintenu et développé au sein d'une économie immorale, et d'autre part, sur un système de gouvernance incohérent qui se dit démocratique bien qu'il repose sur un système électoral oligarchique et un fonctionnement arriviste.

              Un Wiki pour l'Europe ? - AgoraVox le média citoyen

              Pierre Clastres — Wikipédia

              Tirage au sort, mandat unique, transparence publique, et une sphère privée intime

              À venir...

              Référence au Rainbow Gathering

              Tout le monde, ce n'est pas n'importe qui !

              À venir...

              Référence à Aaron Swartz, Bassel Khartabil, Julian Assange, Edward Snowden Chelsea Manning, Lanceur d'alerte

              DÉMOCRATIE ET NON-DÉMOCRATIE EN INDE (Article, 1985) [WorldCat.org]

              Économie du don et du partage

              À venir...

              Polanyi et l'fr:économie du don comme alternative à Hystérésis sociale et économique

              Into The Open Economy (FR Edition) Colin R Turner.epub

              2019 Nonprofit Software Development Summit | Aspiration

              Moneyless.org | Life Without Money

              Notes et références

              [N]otes

              1. Traduit par moi depuis : Imagine a world in which every single human being can freely share in the sum of all knowledge.

              [B]ibliographie

                [V]idéographie

                  [W]ebographie

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                  Annexes

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