Xertigny

Xertigny est une commune française située dans le département des Vosges, en région Grand Est.

Xertigny

Château des Brasseurs.

Blason
Administration
Pays France
Région Grand Est
Département Vosges
Arrondissement Épinal
Intercommunalité Communauté d'agglomération d'Épinal
Maire
Mandat
Véronique Marcot
2020-2026
Code postal 88220
Code commune 88530
Démographie
Gentilé Xertinois(es) [1]
Population
municipale
2 598 hab. (2018 )
Densité 52 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 02′ 46″ nord, 6° 24′ 24″ est
Altitude 461 m
Min. 297 m
Max. 617 m
Superficie 50,25 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Épinal
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton du Val-d'Ajol
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Xertigny
Géolocalisation sur la carte : Vosges
Xertigny
Géolocalisation sur la carte : France
Xertigny
Géolocalisation sur la carte : France
Xertigny
Liens
Site web www.mairie-xertigny.fr

    Ses habitants sont couramment appelés les Xertinois. L'appellation savante de Certiniaciens est aujourd'hui inusitée.

    Géographie

    Localisation

    Xertigny se situe sur le plateau de la Vôge à 17 km au sud d'Épinal, à 19 km à l'ouest de Remiremont et à 12 km au nord-est de Bains-les-Bains.

    Écarts et lieudits
    • Moyenpal, Granges, Amerey, la Gare, le Charmois, la Regingotte, le Bozet, les Granges Richard, Rasey, le Roulier, Blanc Murger.

    Géologie et relief

    Le territoire non bâti se partage entre prairies et forêts, ces dernières couvrant plus de 1 800 ha[2].

    Sismicité

    Commune située dans une zone de sismicité moyenne[3].

    Hydrographie et les eaux souterraines

    Cours d'eau sur la commune ou à son aval[4] :

    • rivière le Coney,
    • rivière la Semouse,
    • ruisseaux des sept pêcheurs, de cône, le bagnerot, du roulier, le molieu.

    Climat

    Climat classé Cfb dans la classification de Köppen et Geiger[5].

    Voies routières

    Les voies de communication convergent vers le centre, mais l'habitat reste assez dispersé dans les divers hameaux : Moyenpal, Granges, Amerey, la Gare, le Charmois, la Regingotte, le Bozet, le Roulier, les Granges Richard.

    Urbanisme

    Typologie

    Xertigny est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[6],[7],[8].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Épinal, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 118 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[9],[10].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (52,4 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (53,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (41,5 %), prairies (20,4 %), terres arables (19,9 %), zones agricoles hétérogènes (12,1 %), zones urbanisées (5,2 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (0,8 %)[11].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[12].

    Toponymie

    Le nom de la localité est attesté sous les formes Scatiniaco (XIe – XIIe siècle), Eschateingneix (1272), Eschatignei (XIIIe siècle), Scatinheio, (1334), Xartigny (1409).

    Il s'agit d'une formation tardive en -iacum suffixe localisant et déterminant la propriété, précédé du nom de personne germanique Scatto(n)[13].

    Au XVIIIe siècle, Xertigny se prononçait Certigny[14].

    Histoire

    Xertigny, Certinium, sur la voie romaine reliant Bains-les-Bains à Baccarat[15],[16].

    En 730, une religieuse, sainte Walburge, aurait fait jaillir une fontaine ; elle est devenue la patronne de la paroisse.

    En 1335, la communauté se dote d'un maire.

    La guerre de Trente Ans (1618-1648) fait rage à Xertigny[17]. À Amerey, le nom du lieu-dit les Bombédeyes[18] trouve son origine dans le bombardement d'une maison chemin de la Louvière, tandis que la tradition orale d'Amerey[19] localise un cimetière de soldats suédois au lieu-dit le Pré Malgras.

    Vue de Xertigny
    (Claude-Henri Watelet, 1762).

    En 1642, la peste est également la cause d'une mortalité importante. Un grand cimetière est établi en rase campagne, sur le chemin de l'étang des Mottes[17].

    Après la guerre de Trente Ans, Xertigny et Amerey font partie, jusqu'à la Révolution du comté de Fontenoy[20].

    Le , Xertigny est choisi comme l'un des 60 chefs-lieux de canton des Vosges.

    Le , Alexis Lallemand, propriétaire des forges d'Uzemain, installe une usine pour l'affinage de la fonte, de la ferraille et l'étirage du fer, dans un terrain qui lui appartient, sur le lit du ruisseau d'Amercy, au lieu-dit les Battants de Rosey.

    En 1865, le jeune Haut-Marnais Victor Champion, venu se fixer au chef-lieu de la Vôge après des études brassicoles à l’école bavaroise de Weihenstephan, fonde la brasserie « La Lorraine » à l'effigie de Jeanne d'Arc. Sa succession revient à son gendre Henri Trivier et la société regroupe à travers la France, cinq brasseries et de nombreuses tavernes et dépôts. Rachetée par la toute puissante brasserie meurthe-et-mosellane de Champigneulles, La Lorraine ferme définitivement ses portes le [21].

    En , de violents combats ont lieu entre les troupes françaises qui résistent au déferlement allemand. Des unités éparses sont réunies sous le commandement de valeureux officiers du 23e Groupe de reconnaissance de corps d'armée (GRCA) dont plusieurs tomberont ou seront blessés (Cdt de Saint-Sernin, Capitaine Raymond Rogier, Lieutenant Warnier entre autres).

    En mai 1982, un spectaculaire accident ferroviaire survient au viaduc de Granges. À la suite d'une collision avec un véhicule de travaux, un train tombe du viaduc[22].

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs[23]
    Période Identité Étiquette Qualité
    1943 1950 Georges Colnot    
    1950 1952 Marius Becker    
    1952 1959 Jules Bougel    
    1959 1973 Jean-François Dupré UNR puis DVD Avocat
    Conseiller général du canton de Xertigny (1955 → 1973)
    1973 mars 1989 Michel Bidaud DVD Vétérinaire
    Conseiller général du canton de Xertigny (1973 → 1985)
    mars 1989 mars 2001 Marc Boullée DVG Contrôleur de travaux Publics d'État
    mars 2001 En cours Véronique Marcot [25]
    Réélue pour le mandat 2020-2026
    DVD-UDI Cadre de direction
    Conseillère départementale du canton du Val-d'Ajol (2015 → )
    8e vice-présidente du conseil départemental des Vosges (2015 → )
    Vice-présidente de la C2VRM (2008 → 2016)
    10e vice-présidente de la CA d'Épinal (2017 → )
    Les données manquantes sont à compléter.

    Finances locales

    Château des Brasseurs, mairie.

    En 2016, le budget de la commune était constitué ainsi[26] :

    • total des produits de fonctionnement : 2 628 000 , soit 959  par habitant ;
    • total des charges de fonctionnement : 1 726 000 , soit 630  par habitant ;
    • total des ressources d'investissement : 776 000 , soit 283  par habitant ;
    • total des emplois d'investissement : 1 044 000 , soit 381  par habitant ;
    • endettement : 375 000 , soit 137  par habitant.

    Avec les taux de fiscalité suivants :

    • taxe d'habitation : 21,55 % ;
    • taxe foncière sur les propriétés bâties : 18,96 % ;
    • taxe foncière sur les propriétés non bâties : 19,18 % ;
    • taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties : 0,00 % ;
    • cotisation foncière des entreprises : 0,00 %.

    Chiffres clés Revenus et pauvreté des ménages en 2014 : médiane en 2014 du revenu disponible, par unité de consommation : 18 148 [27].

    Jumelages

    La commune de Xertigny est jumelée avec :

    La localité est jumelée depuis 1993 avec Lauf (Bade-Wurtemberg), cité allemande située dans l'arrondissement de l'Ortenau, en Forêt-Noire. Mais ce jumelage, malgré diverses rencontres[28], est actuellement en sommeil depuis 2012[29].

    Population et société

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[30]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[31].

    En 2018, la commune comptait 2 598 habitants[Note 3], en diminution de 3,67 % par rapport à 2013 (Vosges : −2,43 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1856
    2 4662 6522 7833 1343 2233 5783 7623 8713 680
    1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
    3 9923 9033 8603 9243 8253 7343 5813 5883 525
    1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
    3 4563 4623 2053 0083 0392 9233 0153 0653 280
    1968 1975 1982 1990 1999 2004 2009 2014 2018
    3 2243 0753 1902 9712 8102 8222 7682 6502 598
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[32] puis Insee à partir de 2006[33].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Enseignement

    Établissements d'enseignements :

    • Écoles maternelle et primaire[34],[35],
    • Collège,
    • Lycées à Bains-les-Bains et Remiremont.

    Santé

    Professionnels de santé :

    • Maison de Santé[36].

    Cultes

    Culte catholique, Communauté de Paroisses de Xertigny, Diocèse de Saint-Dié[37].

    Manifestations culturelles et festivités

    • Tous les deux ans, une fête des pissenlits est organisée par la Confrérie des gousteurs des produits du pissenlit qui a fêté son 25e chapitre en [38].

    Politique environnementale

    Économie

    Agriculture et pisciculture

    Tourisme

    • Bureau d'Information Touristique[44].
    • Château des Brasseurs[45].
    • Gîtes[46].

    Commerces

    • Commerces de proximité[47].
    • Patrimoine industriel :
      • Laminoir dit Forge Neuve[48], enquête thématique régionale (ancienne métallurgie vosgienne) ; patrimoine industriel,
      • Usine métallurgique dite Forge de Semouse puis Société de Pruines, puis scierie[49].
    • La maire Véronique Marcot est intervenante d'une émission sur l'industrie modernisée du bois sur LCP/Public Sénat, diffusée le dimanche [50].

    Culture locale et patrimoine

    Xertigny centre

    L'église Sainte-Walburge.
    • Église Sainte-Walburge

    D'après la légende, sainte-Walburge aurait laissé une pelote de laine se dérouler et aurait construit l'édifice à l'endroit où celle-ci aurait terminé sa route. L'église incendiée durant l'offensive allemande en 1940 est reconstruite après la guerre en 1951.

    Elle possède huit vitraux de Gabriel Loire, représentant les saints vosgiens[51]. Son clocher comporte sept cloches de différentes tailles qui ont chacune un parrain et une marraine ; la plus grande d'entre elles est Sainte Walburge et la plus petite sainte Thérèse. L'orgue est de 1948[52],[53],[54].

    • Hôtel de ville

    Il occupe le château des Brasseurs (XIXe siècle) depuis 1981[55]. Il a été construit par le brasseur Victor Champion sur les fondations de l’ancien presbytère de l’Orémus. C'est un château de style Renaissance ; les plans sont de l’architecte des beaux-arts, François Clasquin.

    À l'arrière, un vaste parc abrite un arboretum[56], des étangs et une aire de pique-nique (la faisanderie).

    • Monument aux morts

    Le monument aux morts de Xertigny[57],[58], construit en granit, se situe en contrebas de l'église. Il est décoré de Croix de guerre et entouré d'obus. On peut y lire "À NOS ENFANTS MORTS POUR LA PATRIE 1914 1919" et "À NOS HÉROS 1939 1945"

    • Fontaines

    La grande fontaine[59], située dans l'angle aigu formé par la rue du canton de Firminy et la rue Colonel-Sérot, a une forme en V. La pointe est occupée par la colonne de jet et les deux bassins sont équipés de trois pierres à laver.

    La fontaine Michel-Bidaud porte le nom de l'ancien maire de Xertigny de 1973 à 1989[60]. Elle est située place Michel-Bidaud devant l'entrée automobile du château.

    Vallée de la Semouse

    Château de Semouse.
    • Château de Semouse

    Le château de Semouse (XIXe siècle), au hameau de la Forge de Semouse[61], est construit par Victor de Pruines en style néo-Renaissance.

    • Patrimoine industriel

    L'usine métallurgique dite Forge de Semouse puis Société de Pruines, puis scierie[62].

    Laminoir dit Forge Neuve[63].

    • Cascade du Gué du Saut

    La cascade[64] est située sur le ruisseau du Rechentreux, un affluent de la Semouse.

    Autres lieux

    Personnalités liées à la commune

    Nées à Xertigny
    • Jean-Georges Didier (dit « Jaugeot »). Prêtre. (né le , Xertigny, mort le , Xertigny). Il fut ordonné le . Son entrée au séminaire de Versailles, est tardive. Son ordination a lieu en région parisienne, car l’évêché de Versailles est très pauvre en vocations sacerdotales. Aussi, l’évêque de ce diocèse fait appel aux séminaristes vosgiens pour étoffer ses ministères. Prêtre éclectique, sa vie est fertile en événements et surtout semée d’embûches. Curé de Saint-Lambert (Versailles) durant vingt-huit ans, il revient dans les Vosges à la paroisse de Domèvre-sur-Avière en 1880, puis à Ainvelle en 1892. Xertigny lui doit la première idée de son hospice Saint-André, la construction d’une école et l’église Sainte-Marie des Aulnouzes situé au Molieu près de La Chapelle-aux-Bois, commencée et continuée parmi les plus grandes tribulations ; l’abbé Didier n’ayant pas de permis de construire et surtout l’autorisation de l’évêché vosgien[23].
    • Le général Marie François Ganeval, né le [65], chef de la 62e division d'infanterie (France), général tué à la bataille de Sedd-Ul-Bahr lors de la bataille des Dardanelles en 1915.
    • Henri Martin, directeur d'école, défenseur de la place d'Epinal en 1940 et écrivain[66].
    • André Sérot (né le , Xertigny - mort le , Jérusalem, Israël) : militaire. Le colonel Sérot avait une devise « Servir sans se servir ». Ceci caractérisait bien ce militaire mort pour la paix en Terre Sainte au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Son épouse née Berthe Grünfelder (1898-1971) est arrêtée le par la Gestapo de Clermont-Ferrand puis déportée en Allemagne à Ravensbrück. Elle sera libérée par le comte Folke Bernadotte. Engagé volontaire en 1914, André Sérot passe à l’aviation et durant la « drôle de guerre » accomplit des missions suicides sur le sol allemand. Il connaît six langues, aura dix-huit noms d’emprunt, le crâne rasé et la nuque prussienne. Médiateur des Nations unies à la Libération, il est assassiné à Jérusalem aux côtés du Suédois Folke Bernadotte par le groupe STERN (ou Lehi groupe choc de la Hagana dont le chef était Menahem Begin). Le corps de ce grand chrétien repose au cimetière de Xertigny après avoir eu des obsèques nationales tant aux Invalides à Paris que dans sa ville natale.

    * Philippe Lacroix, chef cuisinier du Lido à Paris[67] et parrain des dîners insolites du patrimoine[68].

    Ayant participé à la vie de la commune
    • Victor Champion, brasseur. (né le à Pressigny, Haute-Marne - mort le , Xertigny) Fondateur en 1890 à Xertigny de la brasserie La Lorraine à l’effigie de Jeanne d’Arc. Cet établissement se lance dans la commercialisation de bières, d’eaux, de liqueurs et spiritueux, portant le nom de Pilsen Ale, Cristal Château, Hicherelle ou Mousquetaire. Destiné à reprendre une petite brasserie à Monthureux-sur-Saône appartenant à son oncle Nestor Virey, ce fils d’agriculteur étudie l’art brassicole en Allemagne en l’école de la brasserie Weihenstephan à Freisning près de Munich en Bavière. Cette école étant considérée à cette époque comme la plus importante au monde. Victor Champion s’y familiarise avec le procédé bavarois de fermentation basse, puis après divers stages, il vient pratiquer son métier à Xertigny à la brasserie de La Cense avant de racheter l’usine Thirion qui périclite au centre-ville. À la fin du XIXe siècle, La Lorraine jouit d’une renommée internationale, primée aux différentes Expositions universelles. À son décès, sa succession revient à son gendre Henri Trivier, originaire de Dijon, qui épouse sa fille Berthe. Il est inhumé dans la chapelle familiale, au cimetière de Xertigny. Il était grand-père de quatre petits-enfants, Marguerite, Pierre, Alice et Jean[21].
    • Léon Didier, chimiste-photographe. (né le à Dompaire - mort le à Xertigny) Pionnier de la photographie couleur, Léon Didier dit « Jolo », résidant à Xertigny sur la place des Tilleuls, a participé avec succès aux recherches de la photographie couleur. Dès 1895, ayant quitté l’instruction publique, il est en contact avec de nombreux laboratoires. Quatre ans après, il prend un premier brevet en vue de l’obtention de photographies en couleurs sur papier, d’après les trois clichés de la sélection trichrome. Ces méthodes furent surtout étudiées à la maison Geisler à Raon-l'Étape. En 1904, il fait breveter son procédé mais la France ne possédant pas alors d’industrie de la chimie des colorants, il doit aller poursuivre ses recherches en Allemagne dans les ateliers de la Farben où le réputé docteur Koenig reconnaît officiellement ses prépondérantes découvertes. Léon Didier sera ensuite à la tête d’un laboratoire à Paris et en Suisse à Zurich. Il est inhumé au cimetière de Xertigny. Toutefois, à l’instar de son homonyme, l’abbé Jean-Georges Didier, la municipalité du chef-lieu de la Vôge décide d’abandonner sa tombe au cours de l’année 2006, et d’oublier définitivement son illustre compatriote.
    • Henri Trivier, brasseur[69]. (né le , Dijon, Côte-d'Or - mort le , Xertigny). Fils unique d’Émile Trivier et de Justine Carré, propriétaires d’une importante brasserie dijonnaise sous l’appellation Trivier-Carré, il poursuit de brillantes études qui le mènent au baccalauréat, puis dans le secteur de la chimie. Toutefois il veut entrer à l’École polytechnique mais il obéit à son père qui l’oriente vers la très réputée école de brasserie austro-hongroise de Mödlung. La suite de ses études brassicoles est dirigée en Bavière à la brasserie de Weihenstephan en Allemagne puis à celle de Carlsberg. Au décès de son père, il hérite des biens familiaux et se fixe momentanément en Bourgogne. Jeune diplômé, Henri Trivier trouve fortuitement le bonheur dans les Vosges à Xertigny où il s’installe et collabore avec Victor Champion. Deux ans plus tard, il prend pour épouse Berthe, la seconde fille du brasseur local (1887). Au décès de son beau-père (1891), il assure seul la direction de l’établissement qu’il maintient pendant les trente années qui suivent, au rang des premières brasseries de la région Est de la France. En 1921, la firme Trivier-Champion devient une société anonyme. La bière de Xertigny La Lorraine, jouit dans tout l’Hexagone et dans les colonies française, d’une réputation ancienne. Celle-ci est maintes fois consacrée par les plus hautes récompenses aux diverses expositions. Quand Henri Trivier disparaît, ses trois enfants Pierre, Alice et Jean, perpétuent la dynastie. Il repose dans la chapelle familiale au cimetière communal[21].

    Héraldique

    Blasonnement :
    D'or à la bande de gueules chargée de trois anilles d'argent.
    Commentaires : ce blason a été retenu en novembre 1957, avec l'aval de MM. Blaudez et Mathieu, héraldistes spinaliens. Il reprend le blason lorrain dont les alérions sont remplacés par des anilles qui représentent l'initiale X du nom de la commune.

    Pour approfondir

    Bibliographie

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. https://www.habitants.fr/vosges-88
    2. L'espace du Pays de Remiremont : Relief
    3. Didacticiel de la règlementation parasismique
    4. L'eau dans la commune
    5. Table climatique
    6. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    7. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    8. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    9. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Épinal », sur insee.fr (consulté le ).
    10. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    11. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    12. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    13. Toponymie générale de la France: Tome 2, Formations non-romanes - Ernest Nègre
    14. Augustin Calmet, Notice de la Lorraine.
    15. Voies romaines dans le département des Vosges, d'après A. Fournier
    16. L'origine de la commune
    17. Historique de Xertigny sur le site de la mairie de Xertigny
    18. Cadastres successifs jusqu'au début du XXe siècle.
    19. Gabrielle Thiébaut, Directrice d'école primaire, 1902-1998
    20. Abbé C. Olivier, Histoire de Fontenoy, Annales de la Société d'émulation du département des Vosges, 1894
    21. L’Activité brassicole en Lorraine, Pasteur au service de la bière, Bertrand Munier, Éditions Alan Sutton, Saint-Cyr-sur-Loire, 2001, (ISBN 2-84253-617-7).
    22. Actualités dans le quotidien La Liberté de l'Est, mai 1982
    23. De 1871 à 2001 : Mémoires en Images, Xertigny et son Canton, Bertrand Munier, éditions Alan Sutton, (ISBN 2-84253-400-X).
    24. Biographie vosgienne
    25. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
    26. Les comptes de la commune de Xertigny « Copie archivée » (version du 23 mars 2015 sur l'Internet Archive).
    27. Chiffres clés Évolution et structure de la population. Dossier complet
    28. Images, d'archives du jumelage Xertigny / Lauf (Journal télévisé du 02 mai 1994)
    29. La mise en sommeil du jumelage
    30. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    31. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    32. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    33. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    34. École élémentaire
    35. Établissements d'enseignements
    36. Maison de Santé
    37. Communauté de Paroisses de Xertigny
    38. La confrérie de Xertigny fête le Rois de la prairie
    39. Source : Villes et Villages Fleuris
    40. Comice agricole de Xertigny : invitation à la grande ferme
    41. Élevages de bovins
    42. Pisciculture du Frais Baril
    43. Maison Moine
    44. Office du Tourisme
    45. Château des Brasseurs
    46. Gîtes insolites dans la Vôge
    47. Annuaire des Entreprises
    48. « laminoir dit Forge Neuve », notice no IA88000321, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    49. « Usine métallurgique dite Forge de Semouse puis Société de Pruines, puis scierie », notice no IA88000320, base Mérimée, ministère français de la Culture, enquête thématique régionale (ancienne métallurgie vosgienne) ; patrimoine industriel
    50. Une heure de reportage pour découvrir toute l’énergie qui se déploie dans nos territoires. Le trésor que cachait la forêt
    51. L’ensemble des vitraux de l’église Sainte-Walburge
    52. Association d’Étude pour la Coordination des Activités Musicales (ASSECARM), Orgues Lorraine Vosges, Metz, Éditions Serpenoise, , 677 p. (ISBN 2-87692-093-X), p. 641 à 644
      Présentation des orgues de l’église Sainte-Walburge de Xertigny
      .
    53. Inventaire détaillé de l'orgue
    54. Inventaire de l'orgue
    55. Le Château des Brasseurs
    56. L’arboretum du parc du château
    57. Conflits commémorés1914-18 et 1939-45
    58. Monument aux morts
    59. La grande fontaine
    60. La fontaine Michel Bidaud
    61. Forge de la Sémouse. Vue éloignée : logement patronal
    62. « Usine métallurgique dite Forge de Semouse », notice no IA88000320, base Mérimée, ministère français de la Culture, enquête thématique régionale (ancienne métallurgie vosgienne) ; patrimoine industriel
    63. « laminoir dit Forge Neuve », notice no IA88000321, base Mérimée, ministère français de la Culture, enquête thématique régionale (ancienne métallurgie vosgienne) ; patrimoine industriel
    64. La Cascade du Gué-du-Sault
    65. [sur SGA]
    66. « Biographie de Henri Martin », sur le site personnel de Bernard Visse (consulté le ).
    67. Du Lido à la vie de château
    68. Philippe Lacroix, des Vosges aux Champs-Élysées
    69. La Brasserie La Lorraine (1865-1958)
    70. Du nouveau dans le peuplement gallo-romain de la Vôge
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