Mario Vargas Llosa
Mario Vargas Llosa [ˈmaɾjo ˈβarɣas ˈʎosa][1], né le à Arequipa (région d'Arequipa, au Pérou), est un écrivain péruvien naturalisé espagnol.
Nom de naissance | Jorge Mario Pedro Vargas Llosa |
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Naissance |
Arequipa, province d'Arequipa Pérou |
Activité principale | |
Distinctions |
Langue d’écriture | Espagnol |
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Mouvement |
Réalisme magique Boom latino-américain Libéralisme |
Genres |
Œuvres principales
Compléments
- Candidat à la Présidence de la République du Pérou pour le Front démocratique en 1990
Auteur de romans et d'essais politiques, il est notamment lauréat du prix Nobel de littérature 2010 « pour sa cartographie des structures du pouvoir et ses images aiguisées de la résistance de l'individu, de sa révolte et de son échec ».
Comme beaucoup d'auteurs hispano-américains, Mario Vargas Llosa s’engage activement en politique, avec des opinions qui passent progressivement du communisme au libéralisme. Candidat à l'élection présidentielle péruvienne de 1990 avec le soutien de la coalition libérale de centre droit Front démocratique, il est battu au second tour par le populiste de droite Alberto Fujimori.
Biographie
Situation personnelle
Mario Vargas Llosa est issu de la classe moyenne péruvienne[2]. Il est le fils unique d'Ernesto Vargas Maldonado et de Dora Llosa Ureta. Ses parents se séparent quelques mois après sa naissance à la suite de la révélation, par son père, d'une liaison avec une femme allemande qui donnera deux demi-frères au jeune Mario : Ernesto, qui meurt à onze ans d'une leucémie, et Enrique, qui deviendra avocat et citoyen américain[3],[4],[5].
Élevé par sa famille maternelle, Mario Vargas Llosa passe du Pérou à la Bolivie où son grand-père tient une plantation de coton[6]. Sous le gouvernement de José Luis Bustamante y Rivero, l'aïeul se voit offrir un poste diplomatique à Piura[7]. Cet épisode marque le retour des Llosa au Pérou. En 1946, à l'âge de 10 ans, Mario part vivre à Lima où il rencontre son père pour la première fois alors qu'il l'avait longtemps cru mort[8]. Ses parents se remettent ensemble et déménagent à Magdalena del Mar, une banlieue aisée de la capitale[9]. Il est admis à l'école élémentaire catholique Colegio La Salle[10]. Dans cette école, un religieux de l'ordre salésien, le frère Leoncio, abuse sexuellement de lui alors qu'il a douze ans[11].
À l'âge de 14 ans, il est envoyé en internat à l'Académie militaire de Lima par son père qui ne voit pas d'un bon œil sa vocation poétique naissante[8]. Cet épisode lui laisse un sinistre souvenir et la matière de son livre La Ville et les Chiens[7]. Il se retire de l'académie militaire et termine ses études à Piura, où il travaille pour le journal local, La Industria, et assiste à la représentation théâtrale de sa première œuvre dramatique, La huida del Inca[12].
Il étudie ensuite la littérature et le droit à l'université San Marcos, une faculté publique[8], exerçant en parallèle différentes professions : correcteur littéraire puis collaborateur aux rubriques cinéma de la revue Literatura (1957-1958) et du journal El Comercio[7]. Durant ses études, il découvre l'œuvre de Jean-Paul Sartre et le marxisme qui le marquent durablement[8]. Il combat également la dictature militaire du général Manuel Odría[8]. Pendant une brève période, il s'implique dans une branche étudiante du Parti communiste péruvien qu'il abandonne en protestation de la ligne stalinienne du mouvement sur l'art et la littérature[8]. La révolution cubaine fait un temps revivre ses espoirs d'une révolution progressiste[8].
Grâce à une bourse d'étude, il poursuit son cursus universitaire à l'Université centrale de Madrid où il soutient, en 1958, une thèse de doctorat sur Rubén Darío. Après avoir écrit un recueil de nouvelles remarqué, Les Caïds (Los Jefes, 1959), œuvre qui obtient le Prix Leopoldo Alas, il épouse la belle-sœur de son oncle maternel : sa tante par alliance Julia Urquidi, de dix ans son aînée. Cette relation lui inspire des années plus tard le roman La Tía Julia y el escribidor (La Tante Julia et le scribouillard). En 1964, il se sépare de Julia Urquidi et se remarie avec sa cousine Patricia Llosa, avec qui il aura trois fils et dont il divorcera cinquante ans plus tard en 2015. Depuis 2015, il est en couple avec Isabel Preysler, mère des enfants de Julio Iglesias et trois fois divorcée. Avec sa première épouse, il s'installe à Paris en 1959 dans l'espoir de recevoir une bourse pour reprendre des études, mais sa demande est rejetée[13]. Le couple reste malgré tout dans la capitale française et Vargas Llosa y travaille en tant que professeur d'espagnol à l'école Berlitz, puis journaliste pour l'Agence France-Presse et la télévision[7]. Il se passionne pour la littérature du pays, suit avec intérêt la querelle opposant Sartre à Albert Camus et écrit de manière prolifique[13],[8]. Il part ensuite pour Londres et Barcelone où il côtoie les grandes figures de la Gauche divine[8]. Pendant son séjour en Europe, il se lie d'amitié avec d'autres jeunes auteurs, futurs piliers du boom latino-américain : l'Argentin Julio Cortázar, le Mexicain Carlos Fuentes et le Colombien Gabriel García Márquez[8]. Il retourne à Lima en 1974 et est élu à l'Académie péruvienne un an plus tard[7].
Essor latino-américain
Avec Julio Cortázar, Carlos Fuentes, Juan Rulfo, Gabriel García Márquez, Juan Carlos Onetti et José Donoso, Mario Vargas Llosa est considéré comme l'un des grands noms du boom de la littérature latino-américaine des années 1960[14],[15]. À des degrés divers, tous ces auteurs prennent leurs distances avec la narration traditionnelle et revendiquent l'influence des courants littéraires moderniste et postmoderne européens ou nord-américains auxquels ils empruntent des procédés novateurs (détournement des codes fictionnels, multiplicité des points de vue, polyphonie, morcellement de la chronologie, monologue intérieur ou encore flux de conscience sur l'exemple de James Joyce et William Faulkner)[14],[15],[16],[17]. Leur style visionnaire, foisonnant et luxuriant a révélé au monde entier la complexité artistique, idéologique et politique du continent sud-américain qu'ils peignent comme une entité pittoresque, morcelée et paradoxale[18],[14],[15].
Style
Dès la parution de son premier roman, Vargas Llosa devient un écrivain reconnu, régulièrement invité dans les universités du monde entier pour y donner des cours et des conférences. À la fois chroniqueur et pourfendeur de l'Amérique latine, il est considéré par une partie de la critique comme le maître du « bouillonnement romanesque »[19]. Contrairement à ses collègues du boom, Vargas Llosa s'écarte totalement du réalisme magique en vigueur[14],[15]. Mais ses récits gardent la spécificité latino-américaine de changer régulièrement de voix pour passer du général au particulier en opposition aux littératures européenne et anglo-saxonne qui ont tendance à partir d'un caractère particulier pour dériver vers le général[15]. Le romancier cherche également à rompre avec la veine indigéniste, dominante dans les lettres sud-américaines[20] visant avant tout à atteindre l'universel dans l'écriture.
Techniques et influences
Les ouvrages de Vargas Llosa trahissent l'influence de Faulkner pour les recherches stylistiques et Balzac pour la densité de l'observation psychologique et sociale[21]. Ils se démarquent par un style polyphonique, une ironie mordante et une tonalité dramatico-bouffonne dans l'évocation des mythes et des aspirations des peuples latino-américains écrasés par les dictatures[19],[14]. Ses récits sont identifiables par une fragmentation de la chronologie et la pluralité de narrateurs[15]. Par ailleurs, ses personnages sont inséparables du climat et du cadre culturel, historique et géographique dont ils sont issus. L'action de ses romans débute sur une acmé qui installe une atmosphère oppressante, enfermant les protagonistes dans un engrenage implacable[22]. Par le biais d'une écriture épique, apparemment sans effets, Vargas Llosa retranscrit les mutations brutales d'une civilisation marquée par la violence et le sexe[15]. Dans ses fictions, les pouvoirs politiques (notamment le caudillisme) apparaissent comme le symbole du pourrissement moral de la société[15]. Au fil de son travail romanesque, Vargas Llosa dessine une cartographie métissée et cosmopolite issue de ses voyages et de ses expériences personnelles[23], le Pérou étant néanmoins un invariant thématique dans ses romans.
La Ville et les Chiens
Vargas Llosa rédige La Ville et les Chiens à Paris en 1963, ouvrage qui fait de lui un auteur de renom (prix Biblioteca Breve du roman et prix de la Critique espagnole). Son roman est traduit presque aussitôt dans une vingtaine de langues et se voit salué par la presse étrangère pour son originalité[8]. Vargas Llosa y juxtapose une tradition romanesque classique à des recherches d'écriture novatrices sur le plan narratif et formel[24]. Dans cette œuvre, un réalisme folklorique lié au costumbrismo se mêle à des envolées poétiques proches du symbolisme. Le romancier décrit alors la vie menée par les cadets (les chiens) et met en contraste l'oppression de la discipline, la violence et les brimades subies par les jeunes gens avec le vent de liberté qui souffle sur la ville[14]. L'auteur est vivement critiqué dans son pays pour s'être attaqué à l'institution militaire[8]. On l'accuse d'être stipendié par l'Équateur pour déstabiliser l'armée péruvienne et cent exemplaires du roman sont brûlés lors d'une cérémonie expiatoire dans la cour du collège militaire de Lima[8]. Cependant, le livre n'est pas interdit à la vente et connaît un grand succès public au Pérou[8].
Fresques et romans policiers
Dans La Maison verte (1966), l'auteur évoque, avec un grand souci du détail et un impressionnant souffle narratif, la vie dans la lointaine forêt péruvienne et la zone urbaine de Piura. Il y met en scène une maison close dans laquelle se croisent divers personnages[20]. Ce roman lui vaut à nouveau le prix de la Critique, puis le prix international de littérature Rómulo Gallegos en 1967[20]. Vargas Llosa y approfondit sa technique expérimentale de « narrations télescopiques » et de « vases communicants », selon ses propres termes, qu'il tire de Faulkner[8]. Ce procédé consiste à entrecroiser simultanément plusieurs histoires se déroulant en divers lieux et époques[8].
Conversation à la Cathédrale (1969), variation kaléidoscopique sur la figure du père et portrait corrosif des dirigeants péruviens emprunte sa structure au roman policier. Comme conteur expérimenté, l'auteur continue d'entrelacer histoires, situations, temporalités, personnages et décors de manière vertigineuse[21]. Il s'agit de l'ouvrage qui lui a demandé le plus de travail et qu'il indique qu'il choisirait de sauver s'il fallait n'en garder qu'un[8].
Pantaléon et les visiteuses (1973) se conçoit comme une satire paillarde, burlesque et subversive du fanatisme militaire et religieux au Pérou[25].
La Guerre de la fin du monde (1982), qui traite de la politique brésilienne au XIXe siècle et de la guerre de Canudos, rencontre un immense succès critique et public, marquant le sommet de sa carrière de romancier[8].
Qui a tué Palomino Molero ? (1986) est un roman policier consacré aux différences sociales et aux violences politiques péruviennes. Dans cette œuvre, Vargas Llosa donne un court « roman policier dans lequel deux flics très pittoresques, le lieutenant de gendarmerie Silva et son aide, le sergent Lituma, mènent l'enquête à la suite de la découverte du cadavre de Palomino Molero, un jeune métis qui effectuait son service militaire. »[26], á Talara, Piura (département), au nord du Pérou.
Vargas Llosa a poursuivi dans cette même veine en écrivant des romans policiers ancrés dans la société péruvienne, ses inégalitées économiques et sociales, sa corruption et ses violences, avec Lituma dans les Andes (Lituma en los Andes, 1993), Le héros discret (El héroe discreto, 2013) et Aux cinq rues (Cinco Esquinas, 2016). Ces romans se déroulent pour certains dans la capitale, Lima, et pour d'autres dans des provinces lointaines et pauvres du Pérou, comme Junín ou Piura, et s'inscrivent parfois dans le contexte politique au Pérou, marqué notamment par les violences de l'organisation terroriste d'extrême gauche dite du Sentier lumineux ou le régime autoritaire. Les deux gendarmes ('Guardia Civil'), le lieutenant (puis capitaine) Silva et le caporal (puis sergent, puis lieutenant) Lituma, sont des personnages récurrents de ces romans, tout comme certains des personnages d'une des nouvelles de Les Caïds (1959), de La Maison verte (1966) et de la pièce de théatre La Chunga (1986) qui se déroulent à Piura.
Registre intimiste et La Fête au bouc
En dehors des grandes fresques, Vargas Llosa s'essaie à un registre intimiste et semi-autobiographique avec La Tante Julia et le Scribouillard (1977) et Éloge de la marâtre (1990). La Fête au bouc (2000), qui évoque les derniers jours du dictateur dominicain Rafael Leonidas Trujillo, revient à la polyphonie, au genre épico-politique et à la peinture romanesque du pouvoir dans le pur esprit ibéro-américain. En effet, l'ouvrage est caractéristique du roman du dictateur, représenté entre autres par Miguel Ángel Asturias (Monsieur le Président), Augusto Roa Bastos (Moi, le Suprême) et Gabriel García Márquez (L'Automne du patriarche)[8]. Le héros discret (2013) fonde la chronique du Pérou actuel, de sa grande bourgeoisie à ses classes les plus défavorisées, et brosse un portrait au vitriol d'une société gangrenée par la corruption, la pauvreté, les inégalités sociales et la culture de masse[27],[28].
Essais
Vargas Llosa a également écrit des pièces de théâtre et des essais littéraires comme L'Orgie perpétuelle (1975) et La Tentation de l'impossible (2008), consacrés respectivement à Gustave Flaubert et Victor Hugo. Il a, de plus, publié des mémoires (Contre vents et marées, Le Poisson dans l'eau) et des réflexions politiques sur l'Amérique latine (La Voie de la liberté)[29]. En 2012, il signe un essai intitulé La civilización del espectáculo dans lequel il fustige la société de divertissement contemporaine et le dépérissement des arts.
Engagement politique
Mario Vargas Llosa est d'abord séduit par le communisme et déclare son soutien à la guérilla péruvienne, considérant la lutte armée « seul recours » pour changer les choses au Pérou. Mais la révolution cubaine, qu'il soutient sans réserve au départ, le déçoit tellement qu'il se convertit résolument au libéralisme. Le Printemps de Prague en 1968 et ses lectures d'Alexandre Soljenitsyne, Raymond Aron et Jean-François Revel le confortent dans son changement radical d'opinion, l'éloignant complètement de l'idéal révolutionnaire[8]. Dès lors, il ne cesse de critiquer de façon virulente le castrisme ou encore la Révolution sandiniste au Nicaragua. Son positionnement est qualifié d'« ultra libéral » par l'universitaire Serge Audier[30]. Son parcours intellectuel est influencé par quatre auteurs : Adam Smith, Karl Popper, Friedrich Hayek et Isaiah Berlin[17],[31]. Il lit également avec avidité les ouvrages d'économie de Milton Friedman et apporte son soutien aux politiques austéritaires de Ronald Reagan et Margaret Thatcher[8]. Au Pérou, il fonde le mouvement de droite libérale Libertad.
Candidat libéral à l'élection présidentielle péruvienne de 1990, il est nettement battu au second tour, malgré l'appui des médias et des élites (sa campagne électorale est la plus chère de l'histoire du Pérou[32]), par un quasi-inconnu d'origine japonaise, Alberto Fujimori, contre lequel ses partisans tentent de monter la population péruvienne en stigmatisant la communauté asiatique[33]. La force de Fujimori était largement fondée sur le rejet par les électeurs du style aristocratique de Vargas Llosa[34]. À la suite de cette défaite, il quitte le Pérou pour s'établir en Espagne, à Madrid. Vargas Llosa, qui a demandé et obtenu la nationalité espagnole en 1993 du gouvernement de Felipe González, reconnaît qu'il se sent autant espagnol que péruvien. Cette obtention d'une deuxième nationalité, trois ans seulement après avoir été candidat à l'élection présidentielle de son pays, suscite des réactions très négatives au Pérou[35]. Ainsi, dans la conférence du en tant que lauréat du prix Nobel, il déclare : « J’aime l’Espagne autant que le Pérou et ma dette envers elle est aussi grande que l’est ma gratitude. Sans l’Espagne je ne me trouverais pas aujourd’hui à cette tribune »[36]. Devant l'Académie de Stockholm, il déclare également, à propos de ses positions : « Je déteste toute forme de nationalisme, d’idéologie – ou plutôt de religion – provinciale, aux idées courtes et exclusives, qui rogne l’horizon intellectuel et dissimule en son sein des préjugés ethniques et racistes, car elle transforme en valeur suprême, en privilège moral et ontologique, la circonstance fortuite du lieu de naissance. »[8].
Partageant sa vie entre l'Europe et l'Amérique du Sud, il continue de soutenir la politique de rigueur des gouvernements conservateurs occidentaux, notamment de José María Aznar en Espagne et Silvio Berlusconi en Italie[8]. Il se tourne vers des positions néo-conservatrices sur les questions internationales, justifiant l'invasion de l'Irak en 2003 et le coup d’État militaire en 2009 contre le gouvernement de gauche de Manuel Zelaya au Honduras[37].
Grand aficionado, Mario Vargas Llosa prend la tête d'un mouvement de défense de la corrida, qu'il considère comme une culture de masse et une culture à protéger. En 2012, il publie ainsi un manifeste indiquant : « Les corridas constituent un spectacle de masse qui ne provoque pas de manifestations de violence ni d’actes de vandalisme et d’agressivité dans et hors des arènes… Elles stimulent aussi des valeurs et des aptitudes humaines comme la bravoure, l’héroïsme, le dépassement de soi, entre beaucoup d’autres[38]. » L’écrivain Bryce Echenique, le poète Antonio Cisneros, le juriste Diego García Sayán ainsi qu’un groupe d'intellectuels et d'artistes s’associent à lui[39].
En septembre 2007, Vargas Llosa participe à la fondation du parti centriste espagnol Union, progrès et démocratie (UPyD).
Lors de l’élection présidentielle péruvienne de 2011, il appuie le candidat nationaliste de gauche Ollanta Humala contre la candidate Keiko Fujimori, fille de l'ancien président Alberto Fujimori (condamné pour corruption), son adversaire à l’élection présidentielle de 1990.
En , son nom, ainsi que celui de son ex-épouse Patricia Llosa Urquidi[40], figurent dans les documents du cabinet panaméen Mossack Fonseca dans l'affaire des Panama Papers[41].
Dans le cadre des troubles politiques qui suivent le référendum de 2017 sur l'indépendance de la Catalogne, il se positionne contre l'indépendance en prenant la parole à la fin d'une manifestation[42]. En , il démissionne du PEN club international à la suite de la prise de position de cette organisation d'écrivains en faveur de la remise en liberté immédiate des indépendantistes Jordi Sànchez et Jordi Cuixart[43].
En 2017, il s'oppose à la grâce accordée à Alberto Fujimori par le président Pedro Pablo Kuczynski[44] (qui quitte le pouvoir en pour corruption). En vue du second tour de l'élection présidentielle péruvienne de 2021, il appelle cependant à voter pour Keiko Fujimori afin de faire barrage au candidat de gauche radicale Pedro Castillo, qu'il considère comme une menace plus redoutable pour la démocratie et l’économie du pays que son adversaire de droite radicale[45],[46].
Distinctions
Mario Vargas Llosa est membre de l'Académie royale espagnole. Il a reçu les récompenses les plus prestigieuses de la littérature hispanophone et mondiale, notamment le prix Rómulo Gallegos en 1967, le prix Cervantes en 1994, le prix Jérusalem en 1995 et, en 2005, le Irving Kristol Award de l'American Enterprise Institute. Il prononce alors un discours remarqué, Confessions d'un libéral (Confessions of a Liberal)[47].
Vargas Llosa est titulaire de quarante doctorats honoris causa à travers le monde, parmi lesquels celui de l'université nationale majeure de San Marcos (son alma mater), de l'université Rennes 2 Haute Bretagne, de l'université de Reims Champagne-Ardenne depuis le [48] ou encore de l'université de Bordeaux 3 depuis le [49].
Le , il reçoit le prix Nobel de littérature pour « sa cartographie des structures du pouvoir et ses images aiguisées des résistances, révoltes, et défaites des individus. », selon l'explication de l'Académie suédoise[50].
La même année, il est titré marquis de Vargas Llosa par le roi d'Espagne, Juan Carlos Ier[51].
En 2016, il devient le premier auteur de langue étrangère à entrer de son vivant dans la Bibliothèque de la Pléiade[17],[52],[53].
Après Milan Kundera et Michel Houellebecq, Vargas Llosa reçoit, le , le grand prix littéraire Château La Tour Carnet, distinction prestigieuse et généreusement dotée, créée par le mécène Bernard Magrez, propriétaire de grands crus[54].
Amitié brisée avec Gabriel García Márquez
Après avoir fait l'éloge de Cent ans de solitude, qualifié de « grand roman de chevalerie » d'Amérique latine, Vargas Llosa se lie d'amitié avec Gabriel García Márquez lorsqu'il le rencontre à l'aéroport de Caracas le [55]. Les deux auteurs participent alors au 13e congrès international de littérature ibéro-américaine et le Péruvien reçoit le prix Rómulo Gallegos pour La Maison verte, récompense que le Colombien obtient cinq ans plus tard pour Cent ans de solitude[55]. Toutefois, Vargas Llosa refuse de reverser l'argent de la distinction au régime castriste comme il y est incité alors que García Márquez financera un mouvement révolutionnaire vénézuélien grâce au prix[55].
En 1971, Vargas Llosa publie García Márquez : Histoire d’un déicide, livre critique dans lequel il fait part de son admiration pour son aîné[55]. Les deux complices sont par ailleurs un temps voisins à Barcelone. Cette relation amicale très forte s'achève brutalement le lorsqu'à la première des Survivants des Andes, García Márquez reçoit un coup de poing en plein visage de la part de Vargas Llosa dans le hall d'un cinéma de Mexico[55],[56]. Les motifs de cette querelle restent flous mais seraient d'ordre privé : soit il s'agirait de la relation difficile, en raison d'infidélités répétées, entre l'écrivain péruvien et sa seconde épouse Patricia Llosa dont García Márquez aurait pris la défense, soit d'une liaison qu'aurait eue l'auteur colombien avec elle[55],[56]. D'autres raisons moins triviales, notamment la divergence de points de vue politiques, sont évoquées[55].
Les deux anciens amis, qui ne se reverront plus, refusent de révéler la moindre information sur le sujet[56]. Durant 35 ans, Vargas Llosa fait interdire toute nouvelle publication de son livre sur García Márquez[55]. Après la mort de ce dernier en 2014, le Péruvien affirme avoir noué un pacte avec lui pour garder à jamais le silence sur la cause de cette amitié brisée[56]. Reconnaissant à son ex-complice d'avoir tenu sa promesse jusqu'à la fin, il affirme vouloir en faire autant et laisser les historiens et biographes faire la vérité sur cette affaire[56].
Synthèse de ses œuvres
Romans et nouvelles
- En France, tous les romans ont été réédités chez Gallimard dans les collections de poche Folio ou L'Imaginaire.
- Los jefes, 1959 Les Caïds, in Les Chiots, suivi de Les Caïds, traduit par Albert Bensoussan, Sylvie Léger et Bernard Sesé, Paris, Gallimard, coll. « Du monde entier », 1974 ; réédition bilingue de Les Caïds, traduction révisée par Aurore Touya, Paris, Gallimard, coll. « Folio bilingue » no 211, 2018 (ISBN 978-2-07-276782-1)
- La ciudad y los perros, 1963 - prix Biblioteca Breve du roman, prix espagnol de la critique, un des cent meilleurs romans en espagnol du XXe siècle La Ville et les Chiens, traduit par Bernard Lesfargues, Paris, Gallimard, coll. « La Croix du Sud », 1966
- La casa verde, 1965 - prix Rómulo Gallegos, prix espagnol de la critique
- Los cachorros, 1967 Les Chiots, in Les Chiots, suivi de Les Caïds, traduit par Albert Bensoussan, Sylvie Léger et Bernard Sesé, , Paris, Gallimard, coll. « Du monde entier », 1974
- Conversación en La Catedral, 1969 - Un des cent meilleurs romans en espagnol du XXe siècle Conversation à la Cathédrale, traduit par Sylvie Léger et Bernard Sesé, Paris, Gallimard, coll. « Du monde entier », 1973 ; nouvelle traduction par Anne-Marie Casès et Albert Bensoussan, Paris, Gallimard, coll. « Du monde entier », 2015 (ISBN 978-2-07-014091-6)
- Pantaleón y las visitadoras, 1973 Pantaleón et les visiteuses, traduit par Albert Bensoussan, Paris, Gallimard, coll. « Du monde entier », 1975
- La tía Julia y el escribidor, 1977 - Prix du Meilleur livre étranger (France) La Tante Julia et le Scribouillard, traduit par Albert Bensoussan, Paris, Gallimard, coll. « Du monde entier », 1979
- La guerra del fin del mundo, 1981 La Guerre de la fin du monde, traduit par Albert Bensoussan, Paris, Gallimard, coll. « Du monde entier », 1983 (ISBN 2-07-025981-1)
- Historia de Mayta, 1984 Histoire de Mayta, traduit par Albert Bensoussan, Paris, Gallimard, coll. « Du monde entier », 1986 (ISBN 2-07-070629-X)
- ¿Quién mató a Palomino Molero?, 1986 Qui a tué Palomino Molero ?, traduit par Albert Bensoussan, Paris, Gallimard, coll. « Du monde entier », 1987 (ISBN 2-07-070971-X)
- El hablador, 1987 L'Homme qui parle, traduit par Albert Bensoussan, Paris, Gallimard, coll. « Du monde entier », 1989 (ISBN 2-07-071671-6)
- Elogio de la madrastra, 1988
- Lituma en los Andes, 1993 - prix Planeta et l'un des cent meilleurs romans en espagnol du XXe siècle Lituma dans les Andes, traduit par Albert Bensoussan, Paris, Gallimard, coll. « Du monde entier », 1996 (ISBN 2-07-073927-9)
- Los cuadernos de don Rigoberto, 1997 Les Cahiers de Don Rigoberto, traduit par Albert Bensoussan, Paris, Gallimard, coll. « Du monde entier », 1998 (ISBN 2-07-075032-9)
- La Fiesta del chivo, 2000 La Fête au bouc, traduit par Albert Bensoussan, Paris, Gallimard, coll. « Du monde entier », 2002 (ISBN 2-07-076034-0)
- El paraíso en la otra esquina, 2003 Le Paradis – un peu plus loin, traduit par Albert Bensoussan avec la collaboration d'Anne-Marie Casès, Paris, Gallimard, coll. « Du monde entier », 2003 (ISBN 2-07-076913-5)
- Travesuras de la niña mala, 2006 Tours et détours de la vilaine fille, traduit par Albert Bensoussan, Paris, Gallimard, coll. « Du monde entier », 2006 (ISBN 2-07-078083-X)
- Mi pariente de Arequipa, Un rasta à Berlin, Mi hijo, el etíope, 2008 Ma parente d'Arequipa, suivi de Un rasta à Berlin, suivi de Mon fils, l'Éthiopien, traduit par Albert Bensoussan, Paris, L'Herne, coll. « Carnets », 2009 (ISBN 978-2-85197-887-5) ; réédition sans la dernière nouvelle sous le titre Un rasta à Berlin suivi de Ma parente d'Arequipa, Paris, L'Herne, coll. « Carnets », 2010 (ISBN 978-2-85197-938-4)
- El sueño del celta, 2010 - Inspiré par la vie de Roger Casement, prix Critiques Libres 2014 dans la catégorie Roman traduit. Le Rêve du Celte, traduit par Albert Bensoussan et Anne-Marie Casès, Paris, Gallimard, coll. « Du monde entier », 2011 (ISBN 978-2-07-013289-8)
- El héroe discreto, 2013 Le Héros discret, traduit par Albert Bensoussan et Anne-Marie Casès, Paris, Gallimard, coll. « Du monde entier », 2015 (ISBN 978-2-07-014520-1)
- El barco de los niños, 2015 - Ouvrage de littérature d'enfance et de jeunesse Le Navire des enfants, traduit par Albert Bensoussan et Daniel Lefort, Paris, Gallimard jeunesse, 2019 (ISBN 978-2-07-512713-4)
- Cinco Esquinas, 2016 Aux Cinq Rues, Lima, traduit par Albert Bensoussan et Daniel Lefort, Paris, Gallimard, coll. « Du monde entier », 2017 (ISBN 978-2-07-270629-5)
- Tiempos recios, 2019 Temps sauvages, traduit par Albert Bensoussan et Daniel Lefort, Paris, Gallimard, coll. « Du monde entier », 2021 (ISBN 978-2-07-290386-1)
Théâtre
- La huida del Inca, 1952 (pièce non publiée)
- La señorita de Tacna, 1981 La Demoiselle de Tacna, traduit par Albert Bensoussan, Paris, Gallimard, coll. « Le Manteau d'Arlequin » no 148, 1983 (ISBN 2-07-025349-X)
- Kathie y el hipopótamo, 1983 Kathie et l'Hippopotame, in Kathie et l'Hippopotame, suivi de La Chunga, traduit par Albert Bensoussan, Paris, Gallimard, coll. « Le Manteau d'Arlequin » no 181, 1988 (ISBN 2-07-071261-3)
- La Chunga, 1986 Kathie et l'Hippopotame, in Kathie et l'Hippopotame, suivi de La Chunga, traduit par Albert Bensoussan, Paris, Gallimard, coll. « Le Manteau d'Arlequin » no 181, 1988 (ISBN 2-07-071261-3)
- El loco de los balcones, 1993 Le Fou des balcons, traduit par Albert Bensoussan, Paris, Gallimard, coll. « Le Manteau d'Arlequin », 1993 (ISBN 2-07-072989-3)
- Ojos bonitos, cuadros feos, 1996 Jolis yeux, vilains tableaux, traduit par Albert Bensoussan, Paris, Gallimard, coll. « Le Manteau d'Arlequin », 2000 (ISBN 2-07-075577-0)
- Odiseo y Penélope, 2007 Odysseus et Pénélope in Théâtre complet, traduit par Albert Bensoussan et Anne-Marie Casès, Paris, Gallimard, coll. « Du monde entier », 2011 (ISBN 978-2-07-012681-1)
- Al pie del Támesis, 2008 Au pied de la Tamise in Théâtre complet, traduit par Albert Bensoussan et Anne-Marie Casès, Paris, Gallimard, coll. « Du monde entier », 2011 (ISBN 978-2-07-012681-1)
- Las mil noches y una noche, 2009 Les Mille Nuits et une nuit in Théâtre complet, traduit par Albert Bensoussan et Anne-Marie Casès, Paris, Gallimard, coll. « Du monde entier », 2011 (ISBN 978-2-07-012681-1)
- Los cuentos de la peste, 2015 Les Contes de la peste, traduit par Albert Bensoussan, Paris, Gallimard, coll. « Le Manteau d'Arlequin », 2019 (ISBN 978-2-07-275776-1)
Autobiographie
- El pez en el agua, 1993 Le Poisson dans l'eau, traduit par Albert Bensoussan, Paris, Gallimard, coll. « Du monde entier », 1995 (ISBN 2-07-073748-9)
- La llamada de la tribu, 2018 L'Appel de la tribu, traduit par Albert Bensoussan, Paris, Gallimard, coll. « Du monde entier », 2020 (ISBN 978-2-07-286050-8)
Essais
- La orgía perpetua: Flaubert y "Madame Bovary", 1975 L'Orgie perpétuelle : Flaubert et Madame Bovary, traduit par Albert Bensoussan, Paris, Gallimard, coll. « Du monde entier », 1978
- Contra viento y marea, 1983 Contre vents et marées (première partie), traduit par Albert Bensoussan, Paris, Gallimard, coll. « Arcades » no 16, 1989 (ISBN 2-07-071734-8)Un barbare chez les civilisés (deuxième partie), traduit par Albert Bensoussan, Paris, Gallimard, coll. « Arcades » no 54, 1993 (ISBN 2-07-074757-3)
- Diálogo con Vargas Llosa : sobre la vida y la política, 1989 - en collaboration avec Ricardo A. Setti Sur la vie et la politique, traduit par Jean Demeys, Paris, Belfond, coll. « Entretiens », 1989 (ISBN 2-7144-2436-8)
- La verdad de las mentiras : ensayos sobre literatura, 1992
- Carta de batalla por "Tirant lo Blanc", 1991 En selle avec "Tirant le Blanc", traduit par Albert Bensoussan, Paris, Gallimard, coll. « Arcades » no 49, 1996 (ISBN 2-07-074555-4)
- La utopía arcaica : José María Arguedas y las ficciones del indigenismo, 1996 L'Utopie archaïque : José Maria Arguedas et les fictions de l'indigénisme, traduit par Albert Bensoussan, Paris, Gallimard, 1999 (ISBN 2-07-075245-3)
- Desafíos a la libertad, 1997 Les Enjeux de la liberté, traduit par Albert Bensoussan, Paris, Gallimard, 1997 (ISBN 2-07-074556-2)
- George Grosz et Mario Vargas Llosa, Charenton, Flohic, coll. « Musées secrets » no 9, 1992 (ISBN 2-908958-48-1)
- Cartas a un joven novelista, 1997 Lettres à un jeune romancier, traduit par Albert Bensoussan, Paris, Gallimard, coll. « Arcades » no 61, 2000 (ISBN 2-07-075335-2)
- El lenguaje de la pasión, 2001 Le Langage de la passion. Chroniques de la fin du siècle, traduit par Albert Bensoussan, Paris, Gallimard, 2005 (ISBN 2-07-076851-1)
- La vida en movimiento, 2003 - en collaboration avec Alonso Cueto La Vie en mouvement : entretiens avec Alonso Cueto, traduit par Albert Bensoussan, Paris, Gallimard, 2006 (ISBN 2-07-077995-5)
- La tentación de lo imposible, 2004 La Tentation de l'impossible. Victor Hugo et 'Les Misérables', traduit par Albert Bensoussan et Anne-Marie Casès, Paris, Gallimard, coll. « Arcades » no 93, 2008 (ISBN 978-2-07-077918-5)
- Un demi-siècle avec Borges, Paris, L'Herne, coll. « Glose. Essais Philosophie », 2004 (ISBN 2-85197-433-5)
- Dictionnaire amoureux de l’Amérique latine, Paris, Plon, coll. « Dictionnaire amoureux », 2005 (ISBN 2-259-20258-6)[57]
- El viaje a la ficción, ensayo sobre Juan Carlos Onetti , 2008 Voyage vers la fiction : le monde de Juan Carlos Onetti, traduit par Albert Bensoussan, Paris, Gallimard, coll. « Arcades » no 95, 2009 (ISBN 978-2-07-012599-9)
- Comment j'ai vaincu ma peur de l'avion, traduit par Anne-Marie Casès, Bertille Hausberg et Albert Bensoussan, Paris, L'Herne, coll. « Carnets », 2009 (ISBN 978-2-85197-888-2)
- Sables y utopías, 2011 De sabres et d'utopies : visions d'Amérique latine, traduit par Albert Bensoussan, Paris, Gallimard, coll. « Arcades » no 101, 2011 (ISBN 978-2-07-013145-7)
- Elogio de la lectura y la ficción, 2011 Éloge de la lecture et de la fiction, traduit par Albert Bensoussan, Paris, Gallimard, 2011 (ISBN 978-2-07-013532-5)
- La civilización del espectáculo, 2012 La Civilisation du spectacle, traduit par Albert Bensoussan, Paris, Gallimard, 2015 (ISBN 978-2-07-014521-8)
- Mi trayectoria intelectual, 2014 My Intellectual Journey. Mon itinéraire intellectuel, Montréal, Institut économique de Montréal, 2014
- Conversación en Princeton, 2017 - en collaboration avec Rubén Gallo L'atelier du roman : conversation à Princeton avec Rubén Gallotraduit par Albert Bensoussan et Daniel Lefort, Paris, Gallimard, coll. « Arcades » no 117, 2019 (ISBN 978-2-07-279420-9)
- La littérature est ma vengeance, Conversation, avec Claudio Magris, traduit de l'italien par Jean et Marie Noëlle Pastureau, traduit de l'espagnol (Pérou) par Albert Bensoussan et Daniel Lefort, Paris, Gallimard, coll. « Arcades », 2021
Notes et références
- Prononciation en espagnol d'Amérique retranscrite selon la norme API.
- Williams 2001, p. 15–16
- Williams 2001, p. 17
- Morote 1998, p. 14
- (es) Juan Ortiz, « Biografía y obras de Mario Vargas Llosa, e Premio Nobel peruano. », sur Actualidad Literatura, (consulté le )
- Morote 1998, p. 6–7
- Notice bibliographique consacrée à Mario Vargas Llosa sur le site de l'Académie suédoise.
- « Mario Vargas Llosa, l’écrivain et son double », Le Spectacle du Monde, (lire en ligne)
- Williams 2001, p. 31
- Williams 2001, p. 32
- (es) Heraldo de Aragón, « Mario Vargas Llosa revela que un religioso abusó de él cuando tenía doce años », sur heraldo.es (consulté le )
- « BUCM :: Escritores complutenses 2.0 :: Biblioteca Complutense », sur webs.ucm.es (consulté le )
- Williams 2001, p. 45
- (fr) L'Express.fr, « Mario Vargas Llosa, un Nobel amplement mérité », consulté le 14 octobre 2010.
- (fr) Rue 89, « Mario Vargas Llosa, un prix Nobel de littérature très politique », consulté le 23 juillet 2011.
- (es) Biographie de Mario Vargas Llosa sur biografiacortade.com, consulté le 17 juin 2016.
- Maria Contreras, « Vargas Llosa, premier écrivain vivant étranger entrant dans La Pléiade », France Inter, (lire en ligne)
- Article Universalis sur Mario Vargas Llosa
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- « De la réalité sociale à la réalité verbale chez Vargas Llosa » par Bernard Sesé sur le site de l'encyclopædia Universalis, consulté le 18 novembre 2013.
- « Un goût précoce pour l'écriture chez Vargas Llosa » par Bernard Sesé sur le site de l'encyclopædia Universalis, consulté le 18 novembre 2013.
- Nataly Villena Vega, Mario Vargas Llosa, intellectuel cosmopolite, Madrid, Euroeditions, , 184 p. (ISBN 978-84-936257-4-0, lire en ligne)
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- « Cycle de l'ironie chez Vargas Llosa » par Bernard Sesé sur le site de l'encyclopædia Universalis, consulté le 18 novembre 2013.
- Claude Mesplède, Dictionnaire des littératures policières, tome 2, p. 944.
- Franck Colombani, « À 79 ans, Mario Vargas Llosa rejoint la Pléiade », Le Monde, (lire en ligne)
- Gilles Heuré, « Le Héros discret de Mario Vargas Llosa », Télérama, (lire en ligne)
- (fr), Le Point.fr, « Le Nobel à Mario Vargas Llosa », consulté le 14 octobre 2010.
- Serge Audier, La gauche réformiste et le libéralisme in L'Économie politique no 40, . Serge Audier est maître de conférences en philosophie morale et politique à l’université Paris-Sorbonne (Paris-IV) et membre de l'Institut universitaire de France.
- Mario Vargas Llosa, Les Enjeux de la liberté, p. 139
- Maurice Lemoine, Les enfants cachés du général Pinochet. Précis de coups d’Etat modernes et autres tentatives de déstabilisation, Don Quichotte, , p. 178
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- (es) « Reacción crítica en Perú a la nacionalización de Vargas Llosa », EL PAÍS, (lire en ligne)
- Mario Vargas Llosa : Éloge de la lecture et de la fiction - Conférence Nobel, le 7 décembre 2010
- « Les deux Mario Vargas Llosa », Le Monde diplomatique, (lire en ligne)
- la corrida est une culture
- le manifeste de Vargas Llosa en faveur de la corrida
- Fille de Luis Llosa Ureta, oncle de l'écrivain, et d'Olga Urquidi Illanes, elle est donc à la fois son épouse et sa cousine.
- Quentin Vasseur, « "Panama papers" : l’écrivain Mario Vargas Llosa, compte offshore un jour, prix Nobel le lendemain », Le Monde, (lire en ligne)
- Patrick Bèle, « Les anti-indépendantistes veulent se faire entendre », Le Figaro, samedi 7 / dimanche 8 octobre 2017, page 8.
- Vargas Llosa deja el Pen Club, El Mundo, 22 janvier 2019
- « Grâce de Fujimori : Vargas Llosa et plus de 230 auteurs péruviens indignés », L'Orient-Le Jour, (lire en ligne, consulté le )
- (es) « Mario Vargas Llosa llama a votar por Keiko Fujimori », sur larepublica.pe,
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- Matin plus, .
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- (es) Boletín Oficial del Estado (Bulletin officiel de l'État), « Real Decreto 134/2011 (Décret Royal 134/2011) », sur Madrid, (consulté le )
- Quentin Vasseur, « "Panama papers" : l’écrivain Mario Vargas Llosa, compte offshore un jour, prix Nobel le lendemain », Le Monde, (lire en ligne).
- Gilles Biassette, « Mario Vargas Llosa, Péruvien francophile », La Croix, (lire en ligne).
- Isabelle Bunisset, « Pour Mario Vargas Llosa, « le vin, c'est de la civilisation » », Les Échos, (lire en ligne).
- Philippe Lançon, « García Márquez, le temps de la solitude », Libération, (lire en ligne, consulté le )
- « Le pacte secret de Garcia Marquez et Vargas Llosa », France TV Info, (lire en ligne)
- Publication originale en français ; ultérieurement publiée en espagnol sous le titre Diccionario del amante de América Latina (es), Paidos, 2006
Annexes
Bibliographie
- (es) Raymond L. Williams, Vargas Llosa : otra historia de un deicidio, Mexico, Taurus, , 304 p. (ISBN 968-19-0814-7).
- (es) Herbert Morote, Vargas Llosa, tal cual, Mexico et Lima, Jaime Campodónico,
- Nataly Villena, Vargas Llosa, intellectuel cosmopolite, Mexico et Madrid, Euroeditions, (ISBN 978-84-936257-5-7)
- (es) Christiane Alvarez, « Mario Vargas Llosa “matando al chivo” », Neruda, 9e année, n°28, , Editores John & Cie, pp.14-17.
- Albert Bensoussan, Claude Couffon, Dodik Jégou, Entretien avec Mario Vargas Llosa, suivi de Ma parente d'Arequipa (nouvelle inédite), Éditions Terre de Brume, Collection « Caravelles », 2003, 78 p. (ISBN 2-84362-197-6).
- Claude Mesplède (dir.), Dictionnaire des littératures policières, vol. 2 : J - Z, Nantes, Joseph K, coll. « Temps noir », , 1086 p. (ISBN 978-2-910686-45-1, OCLC 315873361), p. 944.
Articles connexes
Liens externes
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