Keiko Fujimori

Keiko Sofía Fujimori Higuchi, née le à Lima, est une femme politique péruvienne.

Keiko Fujimori

Keiko Fujimori en 2010.
Fonctions
Présidente de Force populaire[alpha 1]
En fonction depuis le
(11 ans, 5 mois et 29 jours)
Secrétaire général Luis Galarreta
Prédécesseur Parti créé
Membre du Congrès péruvien

(5 ans)
Élection 9 avril 2006
Circonscription Métropole de Lima
Première dame du Pérou

(6 ans, 2 mois et 28 jours)
Président Alberto Fujimori
Prédécesseur Susana Higuchi
Successeur Nilda Jara de Paniagua
Biographie
Nom de naissance Keiko Sofía Fujimori Higuchi
Date de naissance
Lieu de naissance Lima (Pérou)
Nationalité Japonaise
Péruvienne
Parti politique Alliance pour l'avenir (2006)
Force 2011/Force populaire (depuis 2010)
Père Alberto Fujimori
Mère Susana Higuchi
Fratrie Kenji Fujimori
Diplômée de Université de Stony Brook
Université de Boston
Columbia Business School
Religion Catholicisme
Résidence Santiago de Surco


Membres du Congrès péruvien

Fille du président Alberto Fujimori et de Susana Higuchi, elle fonde et préside le parti libéral-conservateur Force populaire. Elle devient la principale représentante du fujimorisme, courant politique majeur fondé par son père et qui structure pendant trente ans la vie politique péruvienne.

Elle est défaite de justesse au second tour des élections présidentielles de 2011 (48,6 % face à Ollanta Humala) et de 2016 (49,9 % face à Pedro Pablo Kuczynski). Accusée de corruption et placée en détention provisoire pendant plus d'un an entre 2018 et 2020, elle présente une troisième candidature présidentielle à l’occasion des élections générales de 2021, lors desquelles elle est une nouvelle fois battue, recueillant 49,9 % face au candidat de gauche radicale Pedro Castillo.

Situation personnelle

Keiko Fujimori en 1995.

Keiko Fujimori est la fille aînée d’Alberto Fujimori, président du Pérou de 1990 à 2000, et de Susana Higuchi. En 1994, à la suite du divorce de ses parents, elle devient en substitution de sa mère la Première dame du Pérou[1],[2].

Condamné en 2009, son père purge une peine de 25 ans pour des crimes contre l'humanité lors de sa présidence. Durant l'élection présidentielle de 2011, Keiko Fujimori garde un certain recul vis-à-vis de sa filiation[3]. En 2013, une demande de grâce formulée par les quatre enfants de l'ancien dirigeant est refusée par le président Ollanta Humala après qu'une étude médicale a réfuté la présence d'un cancer chez le sujet[4]. Pour Keiko Fujimori, son père est « l'otage de ses ennemis politiques »[5]. En 2017, alors que son autorité sur le courant fujimoriste est remise en cause, elle se montre cependant réservée sur la grâce présidentielle accordée à son père par Pedro Pablo Kuczynski[6],[7]. Après le retour en prison de celui-ci, elle promet en 2021 de le gracier en cas d’élection à la présidence du Pérou[1].

Keiko Fujimori est mariée à Mark Vito Villanella, un Américain, avec qui elle a deux enfants[1].

Parcours politique

Députée de Lima

Au début de l’année 2006, à la suite de l’extradition au Pérou d’Alberto Fujimori après cinq années d’exil, les fujimoristes créent la coalition Alliance pour l'avenir (AF) en vue des élections générales à venir. De retour des États-Unis, Keiko Fujimori prend la tête de la formation et se fait élire au Congrès de la République en avec plus de 600 000 voix, un score jusque-là jamais atteint pour des élections parlementaires au Pérou[8].

Keiko Fujimori avec le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel García-Margallo, en 2010.

Alors que l’AF constitue la quatrième force du Congrès, Keiko Fujimori siège comme députée pour Lima. Elle fait partie de l’opposition au président Alan García mais accepte de passer des compromis avec celui-ci, qui ne dispose pas d'une majorité. En cinq ans, elle est à l’origine d’une vingtaine de propositions de loi, notamment pour durcir les dispositions du code pénal. Elle prend un congé maternité après la naissance de ses filles et voyage fréquemment à l’étranger, notamment pour finir son master à l’université Columbia[9],[10].

Lors des procès de son père pour des faits de corruption et crimes contre l'humanité qui auraient été commis durant sa présidence, elle organise des manifestations pour le soutenir, dénonce un manque de preuves à son encontre et déclare que la justice péruvienne n’est ni impartiale, ni indépendante du pouvoir politique en place[10].

À la fin de la législature, en 2011, elle ne sollicite pas un second mandat de parlementaire.

Élection présidentielle de 2011

Façade d'un bâtiment marquant son soutien à la candidature présidentielle de Keiko Fujimori en 2011.

En vue des élections générales de 2011, Keiko Fujimori lance le parti Force 2011  qui sera par la suite renommé Force populaire , au côté des autres formations fujimoristes que sont Cambio 90 et Nouvelle Majorité, composantes de l’ex-Alliance pour l'avenir. Alors que son père ne peut se représenter, Keiko Fujimori annonce qu’elle brigue la présidence de la République à l’occasion de ces échéances électorales[10].

Selon l'universitaire Immanuel Wallerstein, elle bénéficie de l'appui des États-Unis, dont l’ambassadrice Rose Likins fait ouvertement campagne en sa faveur[11]. En 2018, l’ancien directeur d’Odebrecht à Lima, Jorge Barata, affirmera que l'entreprise a financé la campagne présidentielle de Keiko Fujimori à hauteur de 1,2 million de dollars[12].

Keiko Fujimori se qualifie au second tour de l'élection présidentielle en arrivant en deuxième position, avec 23,5 % des voix[13],[14]. Le , elle est battue de justesse par Ollanta Humala, qui recueille un peu plus de 51 % des voix[15],[16].

Élection présidentielle de 2016

Keiko Fujimori est candidate de Force populaire à l'élection présidentielle de 2016. Durant la campagne, elle prend ses distances avec la politique de son père et s'engage à respecter les libertés et l'État de droit. Par rapport à sa candidature de 2011, elle s'appuie cette fois sur un parti centralisé et a effectué un travail de terrain dans tout le pays. Même s'il a évolué, le « fujimorisme » reste l'objet de critiques virulentes de ses adversaires autant que mystique chez ses partisans[17]. Perçue comme proche du peuple, proposant notamment un programme social (doubler le salaire des professeurs, insérer les jeunes dans les entreprises, etc.), elle conserve une image populiste et autoritaire (proposant de rétablir la peine de mort)[18].

Keiko Fujimori durant sa campagne présidentielle de 2016.

Le , elle arrive largement en tête du premier tour avec 39,9 % des voix, devant Pedro Pablo Kuczynski (21,0 %), la candidate de gauche Verónika Mendoza (18,7 %), Alfredo Barnechea (7,0 %) et l’ancien président Alan García (5,8 %). Le procureur général annonce, le , que les services « blanchiment d’argent » du parquet général enquêtent sur près d'un million de dollars de fonds que le parti de Keiko Fujimori aurait reçus, ainsi que sur l’achat de terres par son mari[19]. Les résultats du second tour, qui se tient le , la donnent battue de justesse par Pedro Pablo Kuczynski, crédité de 50,12 % des voix contre 49,88 % en sa faveur[20]. Alors qu’il s'agit de l'élection présidentielle la plus serrée de l'histoire du Pérou[21], elle invoque des fraudes, avant d’accepter le résultat du scrutin[22].

Elle entre ensuite en conflit avec son frère Kenji Fujimori, qui, bien que membre du même parti qu'elle, s'allie au président Pedro Pablo Kuczynski ; Kenji Fujimori quitte ensuite la vie politique après avoir échoué à renverser sa sœur[1]. En parallèle, Keiko Fujimori tente en 2017 d’empêcher Pedro Pablo Kuczynski de gracier son père, qu'elle percevrait comme une menace pour sa position à la tête du parti fujimoriste[6].

Élection présidentielle de 2021

Keiko Fujimori présente sa troisième candidature présidentielle en 2021, après avoir passé seize mois en détention provisoire dans le cadre d’une enquête pour corruption. Le parquet a requis trente ans d’emprisonnement à son encontre[1].

Bulletin de vote pour le second tour de l’élection présidentielle de 2021.

Durant la campagne, elle adopte un ton plus modéré que précédemment. Elle continue alors de bénéficier d'une certaine popularité, notamment en raison de l’action de son père contre la guérilla de l'organisation d'extrême gauche Sentier lumineux et pour sa politique contre l'hyperinflation héritée des années 1980. Revenant sur sa position ambiguë des années précédentes, Keiko Fujimori promet d’accorder la grâce présidentielle à son père, estimant avoir usé de tous les moyens légaux pour le faire libérer[1].

À l'issue d’un premier tour marqué par une forte fragmentation de l’électorat, elle arrive en deuxième position avec 13,4 % des suffrages exprimés, cinq points derrière le candidat de gauche radicale Pedro Castillo[23]. Alors qu’elle accuse un net retard dans les sondages de second tour, elle reçoit le soutien du prix Nobel de littérature Mario Vargas Llosa, opposant historique à son père qui redoute cependant les conséquences négatives pour la démocratie et l’économie péruviennes en cas de victoire de son adversaire[24].

Confrontée à un très fort taux de rejet[25], elle mène une campagne défensive dans la perspective du second tour, cherchant à se présenter comme un moindre mal face à Castillo[26]. Soutenue par les élites et les grands médias, elle décrit son adversaire comme communiste et sympathisant du Sentier lumineux, affirmant qu'il va transformer le Pérou en une dictature et le conduire à la ruine économique[27],[28]. Elle parvient à combler son retard dans les sondages, passant de moins de 40 % d'intentions de vote à environ 50 % en quelques semaines[27].

Après dix jours de décompte, les résultats définitifs lui donnent 49,88 % des suffrages, son adversaire l’emportant de quelque 44 000 voix sur 19 millions de votants[29]. Keiko Fujimori dénonce des « fraudes systématiques », sans toutefois apporter d’éléments pour étayer ses accusations. Elle mobilise de grands cabinets d'avocats pour faire annuler 200 000 suffrages issus des régions rurales[22],[30],[31].

Les allégations de fraudes conduisent le Jury national électoral (JNE) à examiner les résultats ; le , six semaines après le second tour et neuf jours avant l’investiture prévue du nouveau président, l’instance confirme les résultats, ce qui conduit Keiko Fujimori à reconnaître sa défaite[32].

Accusations de corruption

Selon la justice péruvienne, des preuves existeraient sur la relation entre Keiko Fujimori et l'entreprise brésilienne Odebrecht, à l'origine d'un vaste scandale de corruption en Amérique latine[33]. Selon le quotidien de gauche argentin Página/12, elle exploite son influence politique pour faire pression et menacer les procureurs et juges qui la poursuivent[34].

Le , Keiko Fujimori est arrêtée par la police[35]. Le , elle est libérée pour vice de procédure[36]. Le , elle est de nouveau arrêtée[37]. Sur décision du Tribunal constitutionnel, elle est libérée le , après plus d'un an de détention provisoire[38]. Elle est remise en prison le [39]. La justice fait droit à sa demande de libération sous caution le 30 avril suivant, dans le cadre de la pandémie de Covid-19 ; après le paiement d’une garantie financière de 70 000 soles (environ 19 000 euros), elle est relâchée le 5 mai[40],[41].

En mars 2021, trente ans de prison sont requis à son encontre et 22 ans contre son mari, Mark Vito Villanella, pour « blanchiment, appartenance au crime organisé, entrave à la justice et fausses déclarations ». Le procureur ordonne l'ouverture d'une procédure préliminaire pour une deuxième affaire à son encontre pour la passation de marchés de courtage de sa société MVV Bienes Raíces, entre août 2018 et juillet 2021[42].

La dissolution de son parti Force populaire est aussi demandée. Keiko Fujimori réagit en évoquant une « persécution », alors qu'une élection présidentielle, à laquelle elle participe, doit se tenir un mois plus tard[43]. En mai 2021, durant l’entre-deux-tours, un juge invoque un risque de fuite pour lui refuser une autorisation de se rendre en Équateur afin d’y donner une conférence internationale sur la démocratie à l’invitation de l’écrivain Mario Vargas Llosa[2].

Notes et références

Notes

  1. Parti dénommé « Force 2011 » jusqu’en 2012.

Références

  1. « Présidentielle au Pérou: le novice Pedro Castillo et l'expérimentée Keiko Fujimori », sur lexpress.fr, (consulté le ).
  2. « Pérou: Keiko Fujimori, un troisième échec qui pourrait rimer avec prison », sur rtl.be, (consulté le ).
  3. Keiko Fujimori au second tour des élections au Pérou: où sont les soutiens ?, Sciences Po
  4. Marie Sanz, Pérou: l'ex-président Alberto Fujimori restera en prison, Yahoo! News/AFP, 7 juin 2013.
  5. "Son père était "l'otage de ses ennemis politiques", Yahoo! News/AFP, 7 juin 2013
  6. « Au Pérou, le clan Fujimori ne meurt jamais », sur courrierinternational.com, .
  7. (en-US) Simeon Tegel, « Peruvian President Kuczynski resigns amid corruption scandal », Washington Post, (lire en ligne, consulté le )
  8. (es) « Filho mais novo de Fujimori é o deputado mais votado do Peru », sur extra.globo.com, (consulté le ).
  9. (es) Javier Ugaz, « Perú: Fujimorismo votó en contra de la Ley de Consulta », sur servindi.org, (consulté le ).
  10. (es) Roberto Ortiz de Zárate, « Keiko Fujimori Higuchi », sur cidob.org, (consulté le ).
  11. Immanuel Wallerstein, « Triomphe de Humala au Pérou, défaite pour l’Amérique », sur medelu.org, .
  12. « Au Pérou, luttes de pouvoir au sein de la famille d’Alberto Fujimori », sur lemonde.fr (consulté le ).
  13. « Pérou: Humala reste en tête, Fujimori deuxième de la présidentielle », sur leparisien.fr, 10 avril 2011.
  14. Chrystelle Barbier, « Duel virulent et indécis au Pérou entre Ollanta Humala et Keiko Fujimori », sur lemonde.fr, 2 juin 2011.
  15. « Keiko Fujimori reconnaît la victoire d'Ollanta Humala au Pérou », sur nouvelobs.com, .
  16. Chystelle Barbier, « Pérou : Keiko Fujimori reconnaît la victoire d'Ollanta Humala à la présidentielle », sur lemonde.fr, 7 juin 2011.
  17. Paulo A. Paranagua, « Au Pérou, Keiko Fujimori vit son "moment Marine Le Pen" », lemonde.fr, 11 avril 2016.
  18. Frédéric Faux, « Au Pérou, le front du "tout sauf Keiko" », Le Figaro, samedi 4 / dimanche 5 juin 2016, page 6.
  19. « Pérou : la candidate à la présidentielle Keiko Fujimori soupçonnée de blanchiment d’argent », Le Monde.fr, (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consulté le )
  20. http://elcomercio.pe/elecciones-2016-resultados-flash
  21. Le Figaro avec AFP, « Pérou : la victoire de Kuczynski officiellement proclamée », Le Figaro, (lire en ligne , consulté le ).
  22. François-Xavier Gomez, « Présidentielle au Pérou : le résultat se fait attendre », sur libération.fr, (consulté le ).
  23. (es) « Elecciones Generales y Parlamento Andino 2021 », sur eleccionesgenerales2021.pe (consulté le ).
  24. (en) Sam Jones, « Keiko Fujimori would be ‘lesser of two evils’ as Peru president, says Nobel prize author », sur theguardian.com, (consulté le ).
  25. « Peru’s elite in panic at prospect of hard-left victory in presidential election », sur ft.com, (consulté le ).
  26. Rosa Moussaoui, « Pérou. Contre Castillo, Fujimori joue la peur du rouge », sur humanite.fr, (consulté le ).
  27. « Présidentielle au Pérou : l'instituteur Pedro Castillo, candidat des pauvres, peut-il l'emporter ? », sur francais.rt.com, (consulté le ).
  28. (pt-BR) Juan Diego Quesada, « Esquerdista Pedro Castillo sai na frente e lidera sobre conservadora Keiko Fujimori com 50,18% dos votos no Peru », sur brasil.elpais.com, (consulté le ).
  29. (es) « Presentación de resultados - segunda elección presidencial 2021 », sur resultadossep.eleccionesgenerales2021.pe (consulté le ).
  30. « Au Pérou, toujours pas de vainqueur officiel, mais Pedro Castillo se rapproche de la victoire », sur lemonde.fr, (consulté le ).
  31. « Pérou : soutien de Keiko Fujimori, Vargas Llosa appelle à la prudence », sur ActuaLitté.com (consulté le )
  32. « Au Pérou, Pedro Castillo proclamé vainqueur de la présidentielle », sur france24.com, (consulté le ).
  33. « Fiscalía peruana relaciona a Keiko Fujimori con caso Odebrecht », TeleSur, (lire en ligne, consulté le )
  34. Carlos Noriega, « Elecciones en Perú: Keiko Fujimori, la hija del dictador », sur pagina12.com.ar, (consulté le ).
  35. « Le scandale Odebrecht rebondit au Pérou, avec l'arrestation de l'opposante Keiko Fujimori », sur Le Point (consulté le )
  36. « Pérou: libération de l'opposante Keiko Fujimori », sur Le Figaro (consulté le )
  37. « Pérou : prison pour Keiko Fujimori, chef de l'opposition », sur euronews (consulté le )
  38. « Pérou: la cheffe de l'opposition Keiko Fujimori sort de prison », sur lefigaro.fr, (consulté le ).
  39. « Pérou: la cheffe de l'opposition Keiko Fujimori retourne en prison - Le Point », sur Le Point, lepoint.fr, (consulté le ).
  40. « Pérou: la cheffe de l'opposition Keiko Fujimori sort de prison », sur tv5monde.com, (consulté le ).
  41. « Au Pérou, la chef de l’opposition Keiko Fujimori obtient sa libération sous caution », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
  42. (es) « Fiscalía peruana abre causa contra esposo de Keiko Fujimori », sur www.telesurtv.net (consulté le )
  43. Amanda Chaparro, « Au Pérou, trente ans de prison requis contre Keiko Fujimori », Le Monde, (lire en ligne, consulté le )

Voir aussi

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