Valentinien II

Valentinien II (en latin : Flavius Valentinianus Iunior Augustus), né à Augusta Treverorum en 371 et mort à Vienne le , est un co-empereur romain ayant régné de 375 à 392 sur une partie de l'Empire romain d'Occident, essentiellement sous la tutelle de sa mère l'impératrice Justine.

Valentinien II
Empereur romain

Détail d'une statue (vers 387-390).
Règne
375 - (~17 ans)
Période Valentienne
Précédé par Valentinien Ier
Valens
Gratien
Co-empereur Valens (jusqu'à 378)
Gratien (jusqu'à 383)
Maxime (384-388)
Théodose Ier (depuis 378)
Usurpé par Firmus (370-372/375)
Suivi de Théodose Ier
Biographie
Nom de naissance Flavius Valentinianus
Naissance 371
Décès (~21 ans)
Vienne (Narbonnaise)
Père Valentinien Ier
Mère Justina
Fratrie Gratien
Aelia Galla
Empereur romain

Biographie

Fils de l'empereur Valentinien Ier et de sa seconde épouse Justine (Flavia Justina Augusta), neveu de l'empereur Valens, Flavius Valentinianus nait le , vraisemblablement à Augusta Treverorum[1] bien que certaines sources donnent Aquincum[2].

En 375, son demi-frère, l'empereur Gratien étant absent à la mort de leur père, les soldats de Pannonie le proclament empereur alors qu'il n'a que quatre ans, à l'instigation de sa mère et du magister militum Mérobaud[1]. Gratien accepte le partage de l'Empire et concède à Valentinien II l'Illyrie à son jeune frère qui n'exerce toutefois aucun pouvoir politique.

En 383, Gratien est défait et tué par l'usurpateur Magnus Maximus. L'Empire compte alors trois empereurs, Magnus Maximus à Trèves, Théodose Ier à Constantinople et le jeune Valentinien II, qui est autorisé par traité à résider en Italie sous la tutelle de sa mère Justine[1].

Justine encourage l'arianisme et favorise les païens comme Quintus Aurelius Symmaque ou Vettius Agorius Praetextatus.

En 387, Valentinien II est chassé par Magnus Maximus, qui s'empare de Rome et occupe l'Italie. Théodose Ier hésite à s'interposer. Cependant épris de la sœur de Valentinien II, Aelia Galla, qu'il épouse, Théodose Ier intervient contre Magnus Maximus pour rétablir Valentinien II. Tandis que ce dernier débarque à l'embouchure du Tibre, Théodose Ier, dont les troupes sont commandées par les magister militum Richomer et Arbogast, défait Magnus Maximus et fait exécuter l'usurpateur à Aquilée[1].

Théodose demeure à Milan jusqu'en 391 puis, quand il rejoint la partie orientale de l'Empire, c'est Arbogast qui exerce l'autorité réelle sur la partie occidentale, chargé par Théodose de la protection du jeune Auguste Valentinien II[1].

Lorsqu'en 392 ce dernier regagne sa capitale Vienne, une altercation l'oppose à Arbogast dont il conteste l'autorité ; l'issue est fatale au jeune empereur que l'on retrouve pendu peu après, soit qu'il se soit donné la mort, soit qu'il ait été assassiné par Arbogast[1] qui ne tarde pas à proclamer le rhéteur chrétien[3] Eugène que refuse Théodose Ier[4].

Notes et références

  1. (en) Matthew Bunson, Encyclopedia of the Roman Empire, Facts on File, , 657 p. (ISBN 978-1-4381-1027-1, lire en ligne), p. 565.
  2. (en) Lesley Adkins et Roy A. Adkins, Handbook to Life in Ancient Rome, Facts on File, , 465 p. (ISBN 978-0-8160-7482-2, lire en ligne), p. 35.
  3. Bertrand Lançon, Théodose, Paris, Perrin, , 393 p. (ISBN 978-2-262-04199-1, lire en ligne), p. 207.
  4. (en) Matthew Bunson, Encyclopedia of the Roman Empire, Fact on Files, , 657 p. (ISBN 978-1-4381-1027-1, lire en ligne), p. 31.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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