Union pour la démocratie et le progrès social

L'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) est un parti politique en République démocratique du Congo. Il a été fondé le par Étienne Tshisekedi, Marcel Lihau et d'autres[1],[2]. Il est membre de l'Alliance progressiste et de l'Internationale socialiste[3].

Ne pas confondre avec le Rassemblement pour la démocratie et le progrès social, parti politique du Congo-Brazzaville

Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS)

Logotype officiel.
Présentation
Président Jean-Marc Kabund-a-Kabund (intérim)
Fondation
Siège 546, avenue Zinnia
Kinshasa/Limete
Fondateurs Étienne Tshisekedi
Marcel Lihau
Frédéric Kibassa Maliba
Gabriel Kyungu wa Kumwanza
François Lusanga Ngiele
Anaclet Makanda Mpinga
Isidore Kanana
Lumbu Maloba Ndiba
Joseph Ngalula
Vincent Mbwankiem
Secrétaire général Augustin Kabuya
Slogan « Le peuple d'abord »
Positionnement Centre gauche
Idéologie Social-démocratie
Affiliation internationale Alliance progressiste
Internationale socialiste
Couleurs Rouge, jaune et bleu
Site web https://udps-rdc.net/
Représentation
Députés
32  /  500

Histoire

En tant que mouvement politique d’opposition contre la dictature du régime du maréchal Mobutu, l’UDPS a vu le jour le , 2 ans après la publication de la Lettre ouverte des Treize Parlementaires adressée au Président Mobutu[4].

Cette lettre fut, depuis le coup d’État militaire du par lequel le régime Mobutu s’était installé au pouvoir, la toute première contestation non-violente, sous forme d’une analyse critique, rigoureuse et globale de l’ensemble du système politique du Maréchal Mobutu, la toute première remise en question de l’ensemble d’un régime qui était jusque-là soutenu par tout l’Occident, en pleine guerre froide et au moment où Mobutu était au sommet de sa puissance et sa gloire.

La Lettre se terminait par dix propositions invitant Mobutu à démocratiser le système politique conformément aux aspirations profondes et légitimes de la population et au Manifeste de la Nsele, document fondateur du MPR qui, dans sa conception, faisait du MPR un parti politique démocratique à côté d’un deuxième parti politique dont la création était prévue à l’article 4 de la Constitution du . Pour les treize parlementaires donc, Mobutu était un déviationniste par rapport à l’essence même du MPR et un traître par rapport à l’aspiration profonde et légitime de la population à l’avènement d’un État de droit souverain, démocratique, pluraliste, moderne et prospère au cœur de l’Afrique.

Au lieu d’écouter les treize parlementaires, Mobutu se livra à la répression (relégation dans leurs villages d’origine, emprisonnements, traitements cruels, inhumains et dégradants, tortures, bannissements, déchéance de leurs droits civils, politiques, sociaux…)[5].

Ayant sous-estimé la détermination et la résistance intérieure des treize parlementaires et l’écho favorable que leur message avait eu chez nombreux compatriotes, Mobutu obtint le résultat tout à fait opposé : plusieurs compatriotes rejoignirent les treize parlementaires dans la lutte clandestine contre le régime de Mobutu; le , les treize parlementaires et les autres cofondateurs qui les avaient rejoints dans le combat politique créèrent un deuxième parti politique d’opposition en pleine dictature à Parti-État (MPR) : l’Union pour la démocratie et le progrès social[6],[7].

L'UDPS, ayant choisi de boycotter en 2006, les élections présidentielle et législatives, est de 2006 à 2011 écartée de l'ensemble des institutions congolaises, tant au niveau provincial que national.

L'UDPS organise son Premier Congrès Ordinaire du 10 au qui élira Etienne Tshisekedi Président du Parti, modifiera les Statuts du Parti, procédera à la création de la Ligue des Jeunes et de la Ligue des Femmes et mettra fin aux anciennes structures du Parti tel que le Collège des Fondateurs.

En , le siège du parti à Kinshasa est victime d'un incendie criminel, faisant cinq morts. Les incendiaires auraient avoué être membre d'un groupe militaire proche du président de la République Joseph Kabila[8].

Après la mort d’Étienne Tshisekedi en , le Parti sera dirigé par son Secrétaire Général Jean-Marc Kabund-A-Kabund faisant intérim du Président du Parti décédé. Le Rassemblement de l'opposition, une organisation qui regroupe plusieurs partis de l'opposition se restructure et est dirigée par deux personnes, Félix Tshisekedi, fils d'Étienne Tshisekedi et Pierre Lumbi devenant respectivement président et président du conseil des sages. Bruno Tshibala se désolidarise du Rassemblement pour se rallier à Joseph Olenghankoy. Il est exclu par l'UDPS quelques semaines après[9]. Cependant, il crée une autre aile du Rassemblement[10]. En avril, il est nommé Premier ministre d'ouverture par Joseph Kabila, ce qui fait perdurer les divisions au sein de l'opposition[11].

Le parti se divise alors en quatre factions : UDPS/Tshisekedi, UDPS/Le Peuple, UDPS/Kibassa et UDPS/Tshibala[12]. Cette dernière faction est dirigée par Tharcisse Loseke jusqu'en [13].

Les 30 et , lors d'un congrès extraordinaire réuni à Kinshasa, Félix Tshisekedi est élu président de l'UDPS/Tshisekedi. Il est aussi choisi candidat du parti pour la prochaine élection présidentielle, prévue pour [14]. Elu pour un mandat présidentiel de 5 ans, Félix Tshisekedi nomme Jean Marc Kabund comme président de l'UDPS/Tshisekedi. Augustin Kabuya devient secrétaire général par intérim[15].

Résultats

Plusieurs résultats caractérisent le combat de l’UDPS[16] :

  • émergence en 1990 de plusieurs forces politiques et sociales acquises au changement et fonctionnement progressif de la société comme toute société démocratique moderne ;
  • tenue de la Conférence Nationale Souveraine en 1991 ;
  • Election d'Etienne Tshisekedi comme Prémier Ministre par la conférence Nationale Souveraine le ;
  • la réussite du Dialogue Inter-congolais de 2003 et le démarrage de la Transition vers des élections libres et démocratiques;
  • Victoire aux élections Présidentielles de 2018.

Jeunesse de l'UDPS

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L'organisation de la jeunesse de l'UDPS intervient peu après l'ouverture démocratique en 1990 sous la houlette de jeunes comme Godé Mwamba, Jacques Mbila, Aimée Boende, Georges Matungulu, Allen Mukendi Luaba Muana Katshi, Vianney Kabukanyi, Raymond Kahungu et Raoul Nsolwa-Muye.

La Ligue des jeunes de l'UDPS est créée lors du Congrès de 2010. Elle est dirigée en 2011 par Freddy Pinzi, en 2014 par Bernard Baruti puis en 2018 par Yves Bunkulu Zola jusqu'à sa nomination au gouvernement.

Après la nomination d'Yves Bunkulu au gouvernement, la Ligue des jeunes est dirigée par Emmany Dioko depuis octobre 2019.

La Ligue des Jeunes est membre observateur de l'Union internationale de la jeunesse socialiste (IUSY) depuis 2018, puis membre à part entière[17].

Membres notoires du parti

Organisation

Au Congo RDC, le parti est organisé en 39 fédérations : Bandundu, Bas-Fleuve, Bas-Uélé, Boma, Muanda, Bukavu, Cataractes, Equateur, Funa, Goma, Haut-Katanga, Haut-Lomami, Haut-Uélé, Ituri, Kabinda, Kananga, Kasai, Kikwit, Kindu, Kisangani, Kolwezi, Kwango, Kwilu, Lualaba, Lubumbashi, Lukaya, Lukunga, Lulua, Maniema, Matadi, Mbuji-Mayi, Mongala, Mont-Amba, Mwene Ditu, Nord-Kivu, Nord-Ubangi, Plateaux, Sankuru, Sud-Kivu, Sud-Ubangi, Tanganyika, Tshangu, Tshilenge, Tshopo, Tshuapa. Il compte 21 fédérations ou représentations à l'extérieur : Afrique du Sud, Allemagne, Angola, Belgique-Luxembourg,Japon,Bénin, Canada Est, Canada Ouest, Congo (République du), Etats-Unis Centre, Etats-Unis Est, Etats-Unis Sud, France, Gabon, Irlande (République d'), Italie, Nations-Unies, Norvège, Pays-Bas, Royaume-Uni, Suède-Danemark, Suisse[18].

Le quartier de Limete, quartier à la fois populaire et pavillonnaire de Kinshasa, est son fief dans la capitale.

Notes et références

Voir aussi

Articles connexes

Lien externe

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