Tomblaine

Tomblaine est une commune française située dans le département de Meurthe-et-Moselle en région Grand Est.

Ne doit pas être confondu avec Tombelaine.

Tomblaine

Le pont de la Concorde reliant Tomblaine à Nancy.

Blason

Logo
Administration
Pays France
Région Grand Est
Département Meurthe-et-Moselle
Métropole Métropole du Grand Nancy
Arrondissement Nancy
Maire
Mandat
Hervé Féron
2020-2026
Code postal 54510
Code commune 54526
Démographie
Gentilé Tomblainois [1]
Population
municipale
8 872 hab. (2018 )
Densité 1 599 hab./km2
Population
agglomération
286 041 hab. (2017)
Géographie
Coordonnées 48° 41′ 00″ nord, 6° 13′ 00″ est
Altitude Min. 193 m
Max. 241 m
Superficie 5,55 km2
Type Commune urbaine
Unité urbaine Nancy
(banlieue)
Aire d'attraction Nancy
(commune du pôle principal)
Élections
Départementales Canton de Saint-Max
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Tomblaine
Géolocalisation sur la carte : Meurthe-et-Moselle
Tomblaine
Géolocalisation sur la carte : France
Tomblaine
Géolocalisation sur la carte : France
Tomblaine
Liens
Site web tomblaine.fr

    Ses habitants sont appelés les Tomblainois.

    Géographie

    Localisation

    Tomblaine est située au nord-est de la France, dans la banlieue est de Nancy. La commune est séparée de la ville de Nancy par la Meurthe. Les deux villes sont reliées par deux principaux ponts. Elle est bordée au nord par les communes de Saint-Max et Essey-lès-Nancy, au sud par Jarville-la-Malgrange, Laneuveville-devant-Nancy et Art-sur-Meurthe et à l'est par Saulxures-lès-Nancy.

    Elle fait partie de la Métropole du Grand Nancy aux côtés de 19 autres communes de l'agglomération.

    Pour des raisons de statistiques et de recensement de la population, la commune de Tomblaine est découpée par l'INSEE en trois quartiers qui sont[2] :

    • Centre-Ville Picot ;
    • Ensanges Oree du Bois Sainte-Marguerite ;
    • Paix Jartom.

    Transports en commun

    Tomblaine est reliée au Grand Nancy grâce aux lignes du réseau de transport de l'agglomération nancéienne appelé Réseau Stan :

    • Tempo 3 : Seichamps Haie Cerlin - Villers Campus Sciences
    • Ligne 11 : Saulxures Lorraine / Tomblaine Maria Deraismes - Vandœuvre Roberval / Nancy Artem
    • Ligne 15 : Essey Porte Verte - Malzéville Savlons
    • Ligne 20 : Art-sur-Meurthe - Nancy Gare
    • Ligne 22 : Essey Porte Verte - St Max Gérard Barrois
    • Ligne 58 (scolaire) : Dommartemont Collège R. Nicklès - Tomblaine Groupe Scolaire
    • Ligne 59 (scolaire) : Saulxures Centre - Tomblaine Groupe Scolaire
    • Ligne 60 (scolaire) : Art-sur-Meurthe - Tomblaine Groupe Scolaire
    • Ligne 61 (scolaire) : Art-sur-Meurthe Bosserville - Nancy Gare

    Les îles du Foulon et de l'Encensoir

    Les îles du Foulon sont un milieu naturel protégé (ZNIEFF 410030376[3]) constitué de bois et de prairies, entourés par la Meurthe. L'île abrite de nombreux animaux comme le renard, le castor, le cygne, le chevreuil, etc.

    Urbanisme

    Typologie

    Tomblaine est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[4],[5],[6]. Elle appartient à l'unité urbaine de Nancy, une agglomération intra-départementale regroupant 28 communes[7] et 286 041 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[8],[9].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nancy, dont elle est une commune du pôle principal[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 353 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[10],[11].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (79,6 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (70,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones urbanisées (44,3 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (23 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (12,3 %), prairies (11 %), terres arables (4,7 %), eaux continentales[Note 3] (4,4 %), forêts (0,3 %)[12].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[13].

    Toponymie

    Anciennes mentions

    Tombelennes (1228), Tombeleine (1258), Tombelaines (1273), Tombellum (1386), Tombellaine (1402), Tombelaine (1522), Tumba Alanorum (1525), Thombelaine (1536), Tomblaine-aux-Oies (1779)[14].

    Étymologie

    Différentes thèses fantaisistes ont été avancées :

    • Le peuple barbare, les Alains, aurait été mis en pièces par les Romains sur ce lieu d'où le nom donné au lieu du combat : Tumulus Alanorum Tombeau des Alains »).
    • Le nom du village en langue gauloise signifierait « lieu élevé situé près d'un marais ou d'un réservoir d'eau » :
      • tom « digue, boue, limon » ;
      • blaen ou blen : « frontière, lieu élevé ».
    En réalité, ces mots gaulois n'existent pas[15],[16].

    En outre, le nom est attesté sous la forme Tombellennes en 1228[17], molendinum de Tombelennes, même date (VTF 788)[18].

    Les toponymistes s'accordent pour considérer le type toponymique Tombelaine, Tomblaine comme un dérivé du terme tumba > tombe, sur la base d’un thème indo-européen *tum- « tertre, monticule ».

    • François de Beaurepaire établit un parallèle entre l'ancien nom du Mont-Saint-Michel (Tumba 850) et l'îlot contigu de Tombelaine[19]. Il montre qu'il s'agit, selon toute vraisemblance, d'un dérivé du mot tumba tombe »), au sens de « tumulus », par extension « cimetière, sépulture »[19]. Tomb-laine procède d'une forme Tumb-ell-ana[19].
    • Ernest Nègre[20] écrit « probablement oïl tombe « tumulus, butte » + double suffixe -ellaine, comme dans chast-elaine ».
    • Albert Dauzat et Charles Rostaing analysent différemment le suffixe dérivatif : tumb-elina[17].

    Formations homonymes : Tombelaine, hameau à Sainte-Marie-aux-Anglais (Calvados), Tomblaine, un lieu-dit à Feugères (Manche) et Tomblaine, ancien nom d'un lieu à Chartres[19].

    Histoire

    L'histoire du site de Tomblaine remonte au moins à 500 ans avant Jésus-Christ.

    Présence gallo-romaine.

    Au XVIIe siècle, guerres et famines semblent avoir été le lot de Tomblaine. En 1780, le château de Tomblaine appartient au seigneur Cerf Beer.

    La ville a été détruite en 1944 par les Allemands.

    Le pont de Tomblaine

    Depuis 1540 environ, un bac assurait la traversée de Tomblaine à Nancy. Au début du XIXe siècle, celui-ci franchissait la rivière en amont d'une baignade fort prisée des Nancéiens. Le nombre restreint de ponts sur la Meurthe se faisant sentir, Monsieur le Baron Buquet, qui deviendra maire de Nancy sous le second Empire, entreprend à ses frais la construction du pont de Tomblaine. Les travaux commencent le et la première pierre est posée par Mlle Marie Buquet le . Les travaux furent conduits par A.-F. Solet, entrepreneur à Nancy, et les ingénieurs J. Jaquiné et Charles Duhoux. Le pont est ouvert en octobre de la même année et sera à péage jusqu'en 1896, date à laquelle il est racheté par la ville de Nancy.

    Il semblerait que le pont ait subi des dommages pendant la Seconde Guerre mondiale, une arche aurait été détruite.

    Le pont du Millénaire

    Le pont du Millénaire situé à Tomblaine rejoint Nancy et Jarville en traversant la Meurthe tout en passant au-dessus de l’île du Foulon. C’est un pont mixte acier-béton armé long de 700 m[21].

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1881 1900 Charles Louis    
    1900 1904 Jules Martin    
    1904 1929 Louis Michel Républicains de gauche
    PRDS
    Agriculteur
    Sénateur de Meurthe-et-Moselle (1920-1936)
    1929 1935 Edmond Pontas Soc.  
    1935 1941 L. André Braun    
    1941 1944 Paul Hommell    
    1945 1946 Edmond Pontais    
    1946 1968 René Herbuvaux SFIO  
    1968 1971 Louis Jentzer CNI  
    1971 2001 Job Durupt PS-MDC Architecte
    Conseiller général du canton de Saint-Max (1973-1982)
    Député (1981-1988)[22]
    mars 2001 En cours
    (au 27 mai 2020)
    Hervé Féron
    Réélu pour le mandat 2020-2026
    [23]
    PS Homme de lettres et artiste
    Conseiller général du canton de Tomblaine (1998-2007)
    Député (2007-2017)[24]

    Jumelages

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[26].

    En 2018, la commune comptait 8 872 habitants[Note 4], en augmentation de 10,33 % par rapport à 2013 (Meurthe-et-Moselle : +0,34 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    478397448521560600590651670
    1856 1861 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
    5736006818309591 0471 0861 2091 240
    1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
    1 4141 6201 6232 2892 3762 9112 3972 7785 247
    1968 1975 1982 1990 1999 2004 2009 2014 2018
    6 6178 2857 8287 9567 8537 7177 6668 2428 872
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[27] puis Insee à partir de 2006[28].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Sports

    Le stade Marcel Picot, fief du dernier-né des clubs nancéiens : l’AS Nancy-Lorraine, est situé sur la commune de Tomblaine. Il a accueilli entre autres le Jubilé de Michel Platini, le .

    Le , la ville a été le départ de la 7e étape du Tour de France, laquelle a vu le britannique Christopher Froome s'imposer au sommet de la Planche des Belles Filles dans le massif des Vosges. Le , la ville a été le départ de la 8e étape du Tour de France.

    La Maison régionale des sports se situant à Tomblaine au 13 rue Jean-Moulin[29], la plupart des comités régionaux sportifs sont domiciliés à Tomblaine.

    Église Saint-Pierre

    Édifice religieux

    • Église Saint-Pierre, reconstruite après 1945. Ont été conservés le premier niveau de la tour romane et le portail datant du XVIIIe.

    Édifices civils

    Héraldique

    Blasonnement :
    D'argent à la bande d'azur, au bonnet phrygien contourné brochant de gueules, chargé d'une bande du champ continuant la bande d'azur, cocardé aussi d'azur, aux deux filets ondés du même côtoyant la bande et brochant sur le tout.
    Commentaires : Adopté en 1969, le blason de la ville de Tomblaine est créé par Felix Engel. Il marque son caractère républicain avec le bonnet phrygien et affiche les couleurs du drapeau français. Les deux filets ondés représentent la Meurthe et la Moselle.
    Place des Arts.

    Ville Amie des Enfants

    La ville de Tomblaine est membre du réseau Ville Amie des Enfants depuis 2005[33].

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. https://www.habitants.fr/meurthe-et-moselle-54
    2. « Ville de Tomblaine, la Mairie de Tomblaine et sa commune (54510) », sur Annuaire-Mairie (consulté le ).
    3. « ZNIEFF 410030376 Îles du Foulon et de l'Encensoir à Tomblaine », sur INPN, MNHN, Paris (consulté le ).
    4. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    6. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    7. « Unité urbaine 2020 de Nancy », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    8. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    9. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    10. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    11. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    12. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    13. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    14. Henri Lepage, Dictionnaire topographique du département de la Meurthe, Paris, Imprimerie impériale, 1862
    15. Voir : Georges Dottin, La Langue gauloise. Grammaire, textes et glossaire, Paris, Klincksieck, 1918
    16. Voir : Xavier Delamarre, Dictionnaire de la langue gauloise : une approche linguistique du vieux celtique continental, éditions errance 2003
    17. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Librairie Guénégaud 1979. p. 679.
    18. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France. 2. Formations non-romanes ..., Volume 2, librairie Droz 1991. p. 1196.
    19. François de Beaurepaire, Les noms des communes et anciennes paroisses de la Manche, éditions Picard 1986. p.112.
    20. Ibidem.
    21. « Pont du Millénaire », sur Structurée, Base de données et galerie internationale d'ouvrages d'art et du génie civil (consulté le ).
    22. Base de données historique de l'Assemblée nationale
    23. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
    24. Fiche d'information sur le site de l'Assemblée nationale
    25. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    26. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    27. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    28. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    29. « Maison régionale des sports », Comité régional olympique et sportif Grand Est.
    30. Information, horaires, tarifs de la piscine du Lido - site du Grand Nancy
    31. « Espace Jean Jaurès », Commune de Tomblaine (consulté le ).
    32. « Inauguration de la Place des Arts », Commune de Tomblaine, .
    33. La ville de Tomblaine sur le site du réseau Ville Amie des Enfants - Lancée par UNICEF France et l'Association des maires de France (AMF), l'initiative Ville amie des enfants réunit, en 2008, plus de 150 villes françaises.

    Annexes

    Articles connexes

    Liens externes

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