Thiviers

Thiviers est une commune française située dans le département de la Dordogne, en région Nouvelle-Aquitaine.

Pour l’article ayant un titre homophone, voir Tiviers.

Thiviers

La ville de Thiviers, vue depuis le sud.

Blason
Administration
Pays France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Dordogne
Arrondissement Nontron
Intercommunalité Communauté de communes Périgord-Limousin
(siège)
Maire
Mandat
Isabelle Hyvoz
2020-2026
Code postal 24800
Code commune 24551
Démographie
Gentilé Thibériens
Population
municipale
2 871 hab. (2018 )
Densité 103 hab./km2
Population
agglomération
3 843 hab. (2017)
Géographie
Coordonnées 45° 25′ 07″ nord, 0° 55′ 20″ est
Altitude Min. 147 m
Max. 303 m
Superficie 27,77 km2
Type Commune rurale
Unité urbaine Thiviers
(ville-centre)
Aire d'attraction Thiviers
(commune-centre)
Élections
Départementales Canton de Thiviers
(bureau centralisateur)
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Thiviers
Géolocalisation sur la carte : Dordogne
Thiviers
Géolocalisation sur la carte : France
Thiviers
Géolocalisation sur la carte : France
Thiviers
Liens
Site web thiviers.fr

    De 1790 à 2015, la commune a été le chef-lieu du canton de Thiviers, puis en 2015, elle est devenue son bureau centralisateur. C'est l'une des six villes-portes du parc naturel régional Périgord-Limousin.

    Géographie

    Généralités

    Au nord-est de la Dordogne, en Périgord vert, la commune de Thiviers forme une petite agglomération : l'unité urbaine de Thiviers. Elle est limitée au nord-ouest par deux cours d'eau : la Côle et son affluent le Touroulet.

    La ville de Thiviers est implantée au croisement des routes départementales 77, 81 et 707 (l'ancienne route nationale 707), et de la route nationale 21, axe qui relie Limoges aux Pyrénées centrales. Elle est également desservie par la ligne de chemin de fer Limoges - Périgueux.

    Elle est située, en distances orthodromiques, environ 30 kilomètres au nord-est de Périgueux et 55 kilomètres au sud-ouest de Limoges.

    Communes limitrophes

    Carte de Thiviers et des communes avoisinantes.

    Thiviers est limitrophe de huit autres communes dont Saint-Jean-de-Côle au sud-ouest par un quadripoint.

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[2].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[3]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[1]

    • Moyenne annuelle de température : 11,9 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 3,1 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 6,2 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 15 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 2] : 1 060 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 13,2 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 7,8 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « La Coquille », sur la commune de La Coquille, mise en service en 1982[7] et qui se trouve à 14 km à vol d'oiseau[8],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 11,9 °C et la hauteur de précipitations de 1 199 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Limoges-Bellegarde », sur la commune de Limoges, dans le département de la Haute-Vienne, mise en service en 1973 et à 54 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 11,2 °C pour la période 1971-2000[11], à 11,4 °C pour 1981-2010[12], puis à 11,8 °C pour 1991-2020[13].

    Urbanisme

    Typologie

    Thiviers est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 4],[14],[15],[16]. Elle appartient à l'unité urbaine de Thiviers, une agglomération intra-départementale regroupant 2 communes[17] et 3 843 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[18],[19].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Thiviers, dont elle est la commune-centre[Note 5]. Cette aire, qui regroupe 10 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[20],[21].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (62,5 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (64,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (47,6 %), forêts (25,6 %), prairies (7,9 %), zones urbanisées (7,8 %), terres arables (5,9 %), mines, décharges et chantiers (3,1 %), cultures permanentes (1,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1 %)[22].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Toponymie

    En occitan, la commune porte le nom de Tivier[23].

    Histoire

    Les origines

    Les origines de Thiviers sont très incertaines. Il semblerait que l’étymologie de son nom soit celtique par les mots Tigernack, Tivernack, Tigern ou encore Tivern qui pourraient signifier « Maison des chefs ». La ville fut ensuite envahie tour à tour par les Romains, les Wisigoths, les Arabes, enfin les Francs, ce qui offre d'autres possibilités d'explication.

    Le latin nous donne quelques réponses envisageables comme trivio qui signifie le carrefour des trois chemins, ou Tiberius, du nom de l’empereur dont on aurait donné le nom à cet endroit stratégique pour construire Tiberii ou Tiberium sur l’itinéraire de l’ancienne voie romaine de Vésone (Périgueux) à Augustoritum (Limoges) en passant par Fines (Firbeix).

    Ce dernier nom serait devenu Tiverius à l'époque mérovingienne, lequel par déformation a donné Tiveris, Tiberio, Tyberio, qui donna Thiviers.

    Le Moyen Âge

    La croix de Saint Jacques au bord de la nationale 21

    Les premières traces authentifiées de documents se rapportant à la ville datent du XIe siècle. Ville franque, Thiviers eut le droit de battre sa propre monnaie dès le début de la monarchie française. De plus, elle constituait au XIIe siècle une des 32 villes closes du Périgord.

    La cité, sur le chemin du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle, devient une place forte construite autour de son église et de ses châteaux au nombre de trois à l’époque : Les Pélisses se trouvant en face de l’église, le château de Vaucocourt situé derrière l’église et le château de Banceil servant de première défense pour les attaques venant de Périgueux.

    Comme toute ville féodale, Thiviers était entourée de fortifications, remparts et murailles, bordés de larges et profonds fossés. Elle comptait aussi en son sein une prison, une place d’armes, un couvent, un petit hospice.

    On entrait dans la cité par trois portes : la porte de Pèze au nord, la porte de la Tour à l'ouest et la porte du Thou (ou du Thon) au sud ; mais l’accès ou plus exactement la sortie de la ville pouvait s'effectuer par des souterrains (ensevelis pour la plupart ensuite). De plus, de nombreux châteaux et manoirs fortifiés fleurirent autour de Thiviers tels que le manoir des Limagnes, le château de la Filolie, ou celui de Planeau.

    La ville fut occupée et saccagée plusieurs fois : possession anglaise annexée par Richard Cœur de Lion, la ville redevint française au XIIe siècle. Jean Sans Terre, le roi d’Angleterre, s’en empara en 1211 et Guy, vicomte de Limoges, la conquit en 1212. Elle est de nouveau reprise par les Anglais qui en sont chassés sous le règne de Charles VI.

    Érigée au XIVe siècle en prévôté, la catholique ville de Thiviers subit en 1575 le siège des calvinistes de Henri, vicomte de Turenne.

    Lieu de passage fréquenté, Thiviers changea régulièrement de « propriétaire » à la suite des guerres internes et des rivalités, révoltes et révolutions, « coups de main » ou guérillas de toutes sortes. Elle dut également souffrir de famines, ou d'épidémies de peste.

    La ville parvint toutefois à se reconstruire tant bien que mal au fil des siècles.

    À partir du XVIIIe siècle

    La gare terminus de la ligne de chemin de fer secondaire à voie métrique Saint-Yrieix - Thiviers, des tramways de la Dordogne.

    Dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, la ville vit l'installation de son premier relais de poste et de sa première manufacture de faïence.

    Thiviers traversa sans exécutions la Révolution française mais pas sans dommage puisque les archives de la ville furent brûlées et le château des Pélisses rasé. La ville ne trouva une réelle stabilité qu’en 1794, date à laquelle son premier maire important, Jean Theulier, est élu. Au XIXe siècle, l'abbé François-Georges Audierne avait trouvé à Thiviers une monnaie, une « hélienne » frappée par Hélie II, comte de Périgord, fils de Boson II de la Marche, petit-fils de Boson le Vieux qui avait usurpé le droit de battre monnaie à l'évêque de Périgueux.

    La ville fut desservie par le chemin de fer à partir de 1861, année où fut ouverte la ligne Limoges-Bénédictins - Périgueux, et devint un carrefour ferroviaire avec la mise en service en 1892 de la ligne Le Quéroy-Pranzac - Thiviers (fermée aux voyageurs en 1940 et aux marchandises en 1971) et, en 1898, la ligne Thiviers - Saint-Aulaire - Brive (fermée aux voyageurs en 1940 et aux marchandises en 1986)[24]. Elle fut également le terminus d'une ligne des Tramways de la Dordogne vers Saint-Yrieix, qui fonctionna de 1912 à 1934[25].

    Elle entra alors dans une phase de développement plus agricole et commerçant qu’industriel dans un premier temps. La première brigade de sapeurs-pompiers fut créée en 1872.

    Pour les besoins grandissants de la ville en énergie, Thiviers se dota en 1876 d’une usine à gaz fonctionnant à partir de la houille qui resta en fonctionnement jusqu’en 1960.

    L’électricité, quant à elle, fut amenée tardivement en 1923. C’est en 1904 qu’apparut la première école communale de garçons. Par la suite, les filles y furent admises.

    En 1943, le groupement 28 des Chantiers de la jeunesse, déplacé des Pyrénées en Dordogne, installe son magasin à la « Maison Carrée » et un groupe de jeunes au château de la Filolie[26].

    La famille de Vaucocourt

    Les armoiries sur la façade ouest du château de Vaucocour.

    La famille de Vaucocourt (ou Vaucocour ou Veaucocours) a beaucoup contribué à l’histoire de Thiviers. Ses premières traces dans la ville remonteraient au moins au XIe siècle.

    Les Vaucocourt firent construire le château du même nom et furent pendant des siècles les dirigeants de la cité.

    En , le gouverneur François de Vaucocourt se rendit à Abjat où il fut assassiné. Il existe deux hypothèses pour ce meurtre. La première dit que le seigneur fut victime d’une sédition contre le service du roi et que les habitants de ce village l’auraient molesté à mort. La seconde, plus populaire qu’officielle, dit que François de Vaucocourt se rendait au Fargeas sur la route d’Abjat pour y enlever une belle jeune femme. Jean Masfrand aurait eu vent de ce projet et aurait donné un coup mortel au seigneur.

    Ce crime fut jugé et puni sévèrement : des habitants auraient été exécutés en place publique, la halle rasée et surtout la cloche de l’église d’Abjat de 900 kg confisquée et donnée à la famille de Vaucocourt pour la chapelle de son château (chapelle dont le clocher s’effondra quelques années plus tard à cause du poids de la cloche).

    La famille de Thiviers, disparue en 1729, était une branche directe de la famille de Vaucocourt. Cette dernière s’est éteinte par les mâles au début du XIXe siècle, mais reste représentée en filiation féminine par les du Mas de Veaucocours[Note 6].

    La famille Theulier

    Une autre famille est étroitement liée à Thiviers : la famille Theulier. Ses origines thibériennes remontent au moins au XVIIe siècle : un M. Theulier fut nommé consul de la ville en 1608.

    La "pommade ophtalmique de la veuve Farnier", créée en 1764, est due à cette famille, le nom de jeune fille de cette veuve était Theulier; cette pommade fut fabriquée et distribuée par la famille.

    Au XIXe siècle, le docteur Jules Theulier fut surnommé pour sa charité et sa bonté "le médecin des pauvres"; par reconnaissance de ses œuvres, une rue porte son nom.

    Son fils, Albert, très longtemps maire de la ville, conseiller général et député, fit beaucoup pour Thiviers : création de l’école maternelle, jardin public, etc.

    Depuis 1922, la maison de la famille est devenue la mairie et ses terrains adjacents, le parc Theulier.

    Politique et administration

    Rattachements administratifs

    La commune de Thiviers est devenue, dès 1790, le chef-lieu du canton de Thiviers qui dépendait du district d'Excideuil jusqu'en 1795, date de suppression des districts. En 1801, le canton est rattaché à l'arrondissement de Nontron[27].

    Dans le cadre de la réforme de 2014 définie par le décret du , et supprimant la moitié des cantons du département, la commune reste attachée au même canton qui devient plus étendu lors des élections départementales de mars 2015[28]. La commune en est le bureau centralisateur.

    Intercommunalité

    Au , Thiviers intègre dès sa création la communauté de communes du Pays thibérien dont elle est le siège. Au , celle-ci est dissoute et ses communes  hormis Sorges et Ligueux en Périgord  rejoignent la communauté de communes des Marches du Périg'Or Limousin Thiviers-Jumilhac, dont Thiviers devient le siège[29] qui, en , prend le nom de communauté de communes Périgord-Limousin[30].

    Administration municipale

    La population de la commune étant comprise entre 2 500 et 3 499 habitants au recensement de 2017, vingt-trois conseillers municipaux ont été élus en 2020[31],[32].

    Liste des maires

    L'hôtel de ville en 2015.
    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
             
      1971 Émile Combelas    
    1971 2001 Roger Jaccou DVD[33] Chef d'entreprise
    mars 2001 mars 2014 Michel Jaccou UMP[34],[35] Chef d'entreprise
    mars 2014 octobre 2015 Michel Villepontoux[Note 7] PS[35] Instituteur retraité[35]
    octobre 2015 mai 2020 Pierre-Yves Couturier SE[36] Avocat
    mai 2020[37] En cours Isabelle Hyvoz    

    Juridictions

    Dans le domaine judiciaire, Thiviers relève[38] :

    Jumelages

    La ville de Thiviers est jumelée avec les villes de :

    Population et société

    Évolution démographique de Thiviers

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[39]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[40].

    En 2018, la commune comptait 2 871 habitants[Note 8], en diminution de 5,28 % par rapport à 2013 (Dordogne : −0,84 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 8001 5241 7272 0162 3082 4102 3392 2842 383
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    2 4332 6352 9162 9163 1453 3023 6253 7653 383
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    3 2843 2513 3983 1943 2853 2423 2783 5073 465
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2010 2015
    3 6093 8384 1543 9153 5903 2613 2273 0952 893
    2018 - - - - - - - -
    2 871--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[27] puis Insee à partir de 2006[41].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    L'agglomération et l'aire urbaine

    L'unité urbaine de Thiviers (l'agglomération) regroupe deux communes : Nantheuil et Thiviers[42], soit 3 843 habitants en 2017[43].

    L'aire urbaine s'étend sur deux communes supplémentaires : Eyzerac et Saint-Romain-et-Saint-Clément[44] et comprend 4 731 habitants en 2017[45]

    Enseignement

    En est inauguré à Thiviers le « Pôle d'excellence du cuir et du luxe », permettant la formation de personnel qualifié à destination des établissements industriels du cuir ou du luxe de la région (Hermès, Maroquinerie nontronnaise, Repetto, Sellerie CWD, etc.)[46].

    Économie

    L'emploi est analysé ci-dessous selon qu'il affecte les habitants de la commune ou qu'il est proposé sur le territoire de celle-ci.

    Emploi

    Entre 1978 et 2018, la commune a perdu 1 500 emplois[47].

    L'emploi des habitants

    En 2015[48], parmi la population communale comprise entre 15 et 64 ans, les actifs représentent 1 039 personnes, soit 35,9 % de la population municipale. Le nombre de chômeurs (197) a fortement augmenté par rapport à 2010 (159) et le taux de chômage de cette population active s'établit à 19,0 %.

    L'emploi sur la commune

    En 2015, la commune offre 1 562 emplois pour une population de 2 893 habitants[49]. Le secteur tertiaire prédomine avec 38,6 % des emplois mais le secteur comprenant l'administration publique, l'enseignement, la santé et l'action sociale est également très présent avec 35,8 %.

    Répartition des emplois par domaines d'activité

      Agriculture, sylviculture ou pêche Industrie Construction Commerce, transports et services Administration publique, enseignement, santé, action sociale Total
    Nombre d'emplois 34 274 92 603 559 1 562
    Pourcentage 2,2 % 17,5 % 5,9 % 38,6 % 35,8 % 100 %
    Source des données[49].

    Établissements

    Au , la commune compte 380 établissements[50], dont 251 au niveau des commerces, transports ou services, soixante-trois relatifs au secteur administratif, à l'enseignement, à la santé ou à l'action sociale, vingt-huit dans la construction, vingt-cinq dans l'industrie, et treize dans l'agriculture, la sylviculture ou la pêche[51].

    Entreprises

    Parmi les entreprises dont le siège social est en Dordogne, deux situées à Thiviers se classent parmi les cinquante premières en termes de chiffre d'affaires hors taxes en 2015-2016[52] :

    • Périgord bétail (commerce de gros interentreprises d'animaux vivants) : 26e avec 32 828 k€ ;
    • SCA Univia Périgord Limousin Agenais (commerce de gros interentreprises d'animaux vivants) : 44e avec 25 115 k€.

    Parmi les cinquante premières entreprises de chaque secteur économique dans le département, classées en termes de chiffre d'affaires hors taxes en 2015-2016, on trouve implantées à Thiviers :

    • dans l'industrie, deux entreprises[53],
      • Calcaires et diorite du Périgord (exploitation de gravières et sablières, extraction d'argiles et de kaolin) se classe 21e avec 10 806 k€ ;
      • Bétons contrôlés périgourdins (fabrication de béton prêt à l'emploi) est 44e avec 4 892 k€ ;
    • dans le commerce, deux entreprises[54] :
      • Périgord bétail se classe 12e ;
      • SCA Univia Périgord Limousin Agenais est 23e ;
    • dans le BTP, deux entreprises[55] :
      • Vigier génie civil environnement (construction de réseaux pour fluides) est 8e avec 8 108 k€ ;
      • Vigier travaux service (autres travaux spécialisés de construction) est 30e avec 3 705 k€.

    Tous secteurs confondus parmi les entreprises de la Dordogne ayant leur siège social dans le département, Périgord bétail se classe 22e, en termes de chiffre d'affaires à l'exportation en 2015-2016 avec 3 146 k€[56].

    Exploitant des carrières d'argile de bonne qualité, depuis le milieu du XVIIIe siècle jusqu'en 1929, deux familles : d'abord les Dubourdieu, puis les Demarthon à partir de 1853, ont fabriqué à Thiviers des faïences destinées à la classe moyenne[57].

    L'entreprise de transports Vialle qui employait à Thiviers 400 personnes en 2002 a cessé toute activité en 2005[47].

    En 2015, l'abattoir de Thiviers est le principal employeur de la commune avec 150 personnes[58].

    La carrière de Planeaux, exploitée par les « Carrières de Thiviers » est la plus importante carrière de l'ancienne région Aquitaine avec la production annuelle de 1,3 million de tonnes de granulats de diorite, ce qui constitue la totalité du fret en gare de Thiviers[59]. Début 2018, près de soixante employés y travaillent et l'exploitation de la carrière génère environ 450 emplois indirects, dont une centaine de chauffeurs poids lourds d'entreprises sous-traitantes[59].

    Culture et patrimoine

    Patrimoine civil

    Patrimoine religieux

    Pèlerinage de Compostelle

    Personnalités liées à la commune

    • Pierre Beylot (1920-), homme politique, est né à Thiviers
    • Léonce Bourliaguet, (1895-1965), écrivain, est né à Thiviers ; il écrivit un roman dont l’action s’y déroule : Marie mon homme. Le collège ainsi qu’une rue portent aujourd’hui son nom.
    • Léon Martin Fourichon (1809-1884), né à Thiviers, est un officier de marine, administrateur colonial et homme politique français du XIXe siècle.
    • Henri Mège (1883-1956), est un homme politique né à Thiviers.
    • Michelle Puyrigaud (1926-2021), résistante et responsable communiste et née et a passé sa jeunesse à Thiviers.
    • Jean-Paul Sartre, (1905-1980), écrivain et philosophe, passa ses vacances de jeunesse à Thiviers[65].
    • Albert Emmanuel Theulier (1840-1912), est un homme politique né et décédé à Thiviers.
    • Jules Theulier, médecin.
    • Jean-Joseph de Verneilh-Puyraseau, (1759-1839), homme politique, fut maire de la commune sous la Révolution française[66].

    Héraldique

    Blason
    Devise
    Fortiter ac suaviter (Courageusement et avec douceur)
    Détails
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.
    Alias
    Alias du blason de Thiviers
    D'azur à la cloche d'argent, à la bordure de gueules*.
    * Il y a là non-respect de la règle de contrariété des couleurs : ces armes sont fautives (gueules sur azur).

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    2. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[4].
    3. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    4. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    5. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    6. Les du Mas de Veaucocours sont une branche cadette des du Mas de Paysac, issus de la Maison de Prévôt, milites castri de la vicomté de Ségur. Le 7 mai 1848, par-devant Robin, notaire à Tours, Marie-Gabrielle de Vaucocour, dernière de son nom, lègue ses papiers et le sceau des armes Vaucocour à Louis du Mas, le fils de sa sœur défunte, en lui demandant de "relever" son nom. Source : État de la noblesse française subsistante (XXIII, 189).
    7. Démissionne de son mandat de maire mais reste conseiller municipal. Source : Adrien Vergnolle et Jacques Guine, « Thiviers, le maire a démissionné », Sud Ouest édition Dordogne, 3 octobre 2015, p. 14.
    8. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    • Cartes
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