Surréalisme belge

Le surréalisme s’est manifesté dans l’entre-deux-guerres en Belgique francophone à travers principalement deux groupes distincts, le groupe de Bruxelles, autour de Paul Nougé et René Magritte, et le groupe du Hainaut, autour d'Achille Chavée et de Fernand Dumont. Dans l'immédiat après-guerre auront lieu deux expériences éphémères : le surréalisme révolutionnaire, que fonde le belge Christian Dotremont et le français Noël Arnaud, et le groupe Haute Nuit, qui tente de relancer l'activité surréaliste dans le Hainaut. Par la suite, les membres des anciens groupes se retrouveront dans divers regroupements ou publications collectives, plus ou moins proches de l'esprit surréaliste : Cobra, La carte d'après nature, Les Lèvres nues, Phantomas, Temps mêlés, Daily-Bul, Edda, Le Vocatif, etc.[1].

Relations avec le groupe de Paris

Le surréalisme belge se singularise, par rapport aux autres pays où furent créés des groupes surréalistes, (Tchécoslovaquie - Groupe des surréalistes, Roumanie, Angleterre, États-Unis, etc.) par les rapports souvent conflictuels entretenus avec le groupe de Breton. Alors qu'ailleurs, tout différend avec le groupe fondateur conduit à abandonner toute référence directe au surréalisme (Paalen, par exemple), en Belgique, les critiques envers le groupe parisien se feront souvent au nom même du surréalisme, tel que les uns et les autres l'envisagent.

Le contenu de ces différends variera avec le temps, mais certaines constances se retrouvent d'un groupe à l’autre : la méfiance vis-à-vis de l'inscription du surréalisme dans l'histoire littéraire, le doute vis-à-vis de l'automatisme (Nougé) ou au contraire le retour à un automatisme pur (Cobra).

À cela s'ajoute une dimension souvent politique, l'engagement des nombreux surréalistes belges, particulièrement auprès du Parti communiste de Belgique, étant source de frictions et de ruptures.

Histoire du surréalisme en Belgique

Tôt implanté dans le pays, le surréalisme ne l'a jamais vraiment quitté, à travers une foison de revues et de tentatives de regroupement, souvent éphémères. Contrairement à Paris ou Prague, il n'a pas existé en Belgique d'aventure collective continue de longue durée mais un morcellement et une grande variabilité de l'expression. Les conflits de personnes, de perspectives ou d'opinions rendent l’approche de l'histoire du surréalisme dans ce pays d'autant plus malaisée que les traces laissées, - des revues souvent minimalistes, des œuvres marginales, etc - ont peu souvent retenu l'attention des historiens d'art et de littérature, ce qui d'ailleurs n'aurait pas déplu à la plupart.

Il en résulte l'impossibilité de dresser un portrait exhaustif et cohérent de l'activité surréaliste en Belgique, pas plus qu'il n'est envisageable d’espérer fixer des limites claires et objectives à ce qui, dans ce foisonnement inégal, relève ou non de l'aventure surréaliste. Il s'agit simplement ici d’en donner un aperçu, aussi éclaté que son objet.

Le groupe de Bruxelles

La série de tracts intitulée Correspondance, de Paul Nougé, Marcel Lecomte et Camille Goemans, dont la publication commence en , est généralement considérée comme la première manifestation du surréalisme en Belgique. C'est cependant dans les années qui suivent que commencent à s'installer des collaborations épisodiques entre surréalistes parisiens et bruxellois, alors que le groupe s'est élargi, avec l'entrée d'André Souris, de E. L. T. Mesens et René Magritte, puis de Louis Scutenaire et d'Irène Hamoir.

Hormis les trois numéros de la revue Distance, en 1928, le groupe surréaliste bruxellois ne publie pas de revue propre. Leur participation au surréalisme se signale par la signature de différents tracts issus du groupe de Paris (La révolution d'abord et toujours[2], L'affaire Aragon, Violette Nozière), par des numéros spéciaux de revues réunissant surréalistes belges et français (Variétés: Le surréalisme en 1929; Documents 34 (Rédacteur en chef: E. L. T. Mesens): Intervention surréaliste) et enfin par leur participation à la première exposition surréaliste d'envergure internationale, l'exposition Minotaure organisée au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles en mai et , par E.L.T. Mesens, avec l'aide de Breton et Éluard, sous le patronage des éditions Skira. D'autre part, Camille Goemans part s'installer à Paris dès 1925, où le rejoint, de 1927 à 1930, René Magritte.

Malgré ces nombreuses collaborations, l'adhésion du groupe Correspondance au surréalisme n'est pas sans réserve. Avant de rejoindre Nougé et Goemans, Magritte et Mesens avaient publié une revue, Œsophage d'esprit dadaïste et provocante à l’égard des surréalistes parisiens[3]. L'esprit dadaïste n'a d’ailleurs jamais tout à fait quitté le surréalisme bruxellois, et c’est peut-être à lui qu'il faut attribuer cet « humour » propre à cette variante du surréalisme, humour dont se méfiait quelque peu André Breton[4].

Mais c'est surtout Nougé, qui fait peu à peu figure de théoricien du groupe, qui marque, au moins à cette époque, de sérieuses réticences vis-à-vis de l'écriture automatique, placée alors au centre du surréalisme par Breton, et qui s’inquiète de l'institutionnalisation grandissante du surréalisme[5].

Les surréalistes bruxellois se distinguent aussi par l'intérêt qu'ils portent à la musique, art dédaigné par le groupe de Paris. Cet intérêt se marque entre autres par la présence du compositeur André Souris. Ce dernier sera exclu en 1936, pour avoir dirigé une messe des artistes. Il participera néanmoins après-guerre à la revue Les Lèvres nues[6].

Après la guerre, Nougé et Magritte refusent de participer à la tentative de regroupement tentée par Achille Chavée, à cause de la présence de Christian Dotremont, auquel ils reprochent un article élogieux à l'égard de Jean Cocteau. Magritte, soutenu entre autres par Nougé, Joë Bousquet et Marcel Mariën qui a rejoint le groupe en 1937, ébauche dans un tract sa théorie du Surréalisme en plein soleil, accentuant le divorce avec les surréalistes parisiens.

Le groupe de Bruxelles se retrouvera encore, presque complet, dans la revue La carte d'après nature, dirigée par Magritte. La rupture progressive de Magritte avec ses anciens amis, Nougé et Mariën, met fin à l'existence du groupe proprement dit, bien que chacun de ses membres continueront à intervenir dans diverses publications.

Principaux animateurs

Le groupe du Hainaut

Fondé par Achille Chavée, Albert Ludé, André Lorent et Marcel Parfondry, le groupe louviérois Rupture n'entend pas initialement intervenir sur le plan artistique et littéraire. C'est sous l'impulsion du poète montois Fernand Dumont qu'il va s'orienter plus nettement vers le surréalisme. Dumont, ancien condisciple de Chavée, a découvert les écrits surréalistes en 1931, rencontré en à Paris Éluard et Breton, et est en contact avec les Bruxellois par l'intermédiaire de son ami Max Servais[7].

Le , sous l'impulsion de Dumont et E. L. T. Mesens venu en invité, le groupe adhère au surréalisme[8]. Il collabore ensuite avec le groupe de Bruxelles, cosignant le Bulletin international du surréalisme et l'exclusion d’André Souris.

Fin octobre, avec l'aide de Mesens, le groupe organise à La Louvière une exposition internationale du surréalisme qui rencontre peu d’écho. Dans la foulée paraît le cahier Mauvais temps 1935, destiné à être annuel, et qu'André Breton accueille très favorablement[9]. Mais en 1936, Achille Chavée part pour l’Espagne, s'engageant dans les brigades internationales. Son absence laisse le groupe à ses dissensions, entre "politiques" et "poètes", le rendant incapable de publier Mauvais temps 1936.

Au retour de Chavée, ce sont d’autres dissensions, plus nettement politiques, qui minent le groupe: en Espagne, il a siégé aux côtés des communistes dans les tribunaux révolutionnaires, et il est accusé d’avoir ainsi participé à l’exécution des militants non staliniens, anarchistes et trotskistes notamment. Les tensions ente trotskistes (Ludé, Lorent, Havrenne) et staliniens (Chavée, Dumont, Simon[10]) provoquent l'éclatement du groupe lorsqu'André Breton leur demande d’adhérer à la F.I.A.R.I. (Fédération Internationale de l'Art Révolutionnaire Indépendant) qu'il vient de fonder avec Léon Trotski.

Le , Dumont et Chavée et par l'aide de Benjamin Pavard, rejoint par Armand Simon, Pol Bury, Constant Malva, Marcel Lefrancq, Louis Van de Spiegele et Lucien André, fondent le Groupe Surréaliste du Hainaut, provoquant la réaction négative de E. L. T. Mesens, adhérent depuis 1938 à la F.I.A.R.I., et qui juge incompatible la qualité de surréaliste et l’engagement stalinien de Chavée. La guerre survient, qui met fin aux dissensions comme aux activités dans le Hainaut[11].

Principaux animateurs

Feux de positions (1940-1945)

Pendant la guerre, l'activité des surréalistes belges se partage entre Paris, où plusieurs collaborent au groupe La Main à plume[12] et Bruxelles, où René Magritte et Raoul Ubac publient la revue L’invention collective, qui n'aura que deux numéros, en février et . Cette revue aura pour principaux collaborateurs E. L. T. Mesens, Marcel Mariën et les membres du groupe surréaliste en Hainaut[13].

Sous l'occupation, deux expositions, l'une de Raoul Ubac en , l'autre de René Magritte en 1944, toutes deux préfacées par Paul Nougé[14], sont dénoncées par la presse collaborationniste, entre autres sous la plume de Marc Eeemans, ancien membre éphémère du groupe de Bruxelles de 1927 à 1929[15].

Dans le Hainaut, après la participation à L'invention collective, toute activité est suspendue: Achille Chavée, recherché pour ses activités politiques, doit se cacher et Fernand Dumont, déporté en 1942, mourra en captivité en 1945[16].

Le surréalisme révolutionnaire

Le poète et peintre Christian Dotremont a découvert le surréalisme durant la guerre et participé à la revue française La Main à plume. De retour à Bruxelles, il fonde la revue Les deux sœurs, ouverte à une large participation. Dans le no 3, il signe un article Le surréalisme révolutionnaire[17]. Après plusieurs réunions, auxquelles participent de nombreux membres des anciens groupes du Hainaut et de Bruxelles, la naissance du nouveau mouvement est actée le , et un manifeste, écrit par Dotrement et Jean Seeger, incorpore les diverses remarques des participants[18]. En juin, le tract Pas de quartiers dans la révolution! signifie la rupture définitive avec le groupe de Breton.

Noël Arnaud, l'un des animateurs de La main à plume, ayant repris contact avec Dotremont, réunit plusieurs artistes, dont Yves Battistini et Édouard Jaguer. Ce dernier lit l'article de Dotremont. Les participants évitent néanmoins d'attaquer Breton, mais celui-ci estime que les surréalistes-révolutionnaires et lui "n'ont pas la même conception de la révolution, de la vérité, de la droiture et de l'honneur[19]. La rupture avec Breton est consommée par le tract La cause est entendue, signée par les surréalistes-révolutionnaires belges et français.

Si l'importance donnée à l’engagement politique est l'une des causes de cette rupture, le fait que, pour tous les surréalistes-révolutionnaires, cet engagement signifie l'alignement avec les thèses des partis communistes français et belge, constitue le véritable point de non-retour.

L'espoir de concilier surréalisme et partis communistes sera de courte durée. Le PCF, toujours attaché en art au réalisme socialiste convoque Noël Arnaud et Edouard Jaguer, les sommant de mettre fin à leurs activités. Ceux-ci obtempèrent[20]. La fin de l'activité surréaliste-révolutionnaire en France ne signe pas immédiatement la fin du mouvement, officiellement dissous en 1950. Mais en réalité, il se fond peu à peu dans un nouveau mouvement, fondé par deux surréalistes-révolutionnaires, Asger Jorn et Christian Dotremont : CoBrA.

Principaux animateurs en Belgique
  • Christian Dotremont (1922-1979), écrivain et créateur de logogrammes
  • Achille Chavée (1906-1969), écrivain
  • Paul Bourgoignie (1915-1995), poète et dessinateur
  • François Coppé (1842-1908)
Principaux animateurs en Belgique

Haute nuit et Schéma

mitroglou

Principaux animateurs
Principaux animateurs
Principaux animateurs
Principaux animateurs
Principaux animateurs
Principaux animateurs
Principaux animateurs

Cinéma

Quelques films surréalistes ont fait date dans l'Histoire du cinéma belge.

Par exemple, en 1929, inspiré par le poète Pierre Bourgeois, le cinéaste Charles Dekeukeleire réalise Histoire de détective, un montage-collage d'inspiration surréaliste dont l'histoire embrouillée est tournée en caméra subjective[21]. Le détective va employer un appareil de prise de vues comme instrument d'investigation. La caméra devient ainsi le personnage principal et sa subjectivité, le sujet essentiel.

La même année, le comte Henri d'Ursel, né à Bruxelles, tourne à Paris, un peu à la manière de Louis Feuillade, La Perle, d’après le scénario du poète Georges Hugnet, une histoire à multiples rebondissements non dépourvue d’érotisme.

Un peu plus tard, Ernst Moerman, poète et ami d’Éluard, également fasciné par les films à épisodes de Feuillade, propose une vision onirique et subversive du redoutable héros de Pierre Souvestre et Marcel Allain, avec Monsieur Fantômas, un moyen métrage muet dont la première a lieu au Palais des beaux-arts de Bruxelles le , alors qu’on y projette également Un chien andalou.

Marcel Mariën produit et réalise en 1959 le film L'Imitation du cinéma, auquel participe Tom Gutt, farce érotico-freudienne contre l'Église, qui provoque le scandale et l'intervention du parquet en Belgique et sera projeté clandestinement en France[22] après avoir été interdit par la censure.

Son adepte Jan Bucquoy fera en 1996 le film Camping Cosmos (avec entre autres Jacques Calonne) qui donne une vision imaginaire des Belges pendant leurs vacances.

Filmographie

  • 1970 : Introduction au Surréalisme en Belgique de Lucien Deroisy et Jean Dypréau (Production du Service Cinéma du Ministère de l’Éducation Nationale, Bruxelles)

Artistes souvent associés au surréalisme

Notes et références

  1. Xavier Canonne, Le surréalisme en Belgique, 1924-2000, Fonds Mercator, 2007.
  2. Nougé fait ajouter la phrase: Il importe de ne voir dans notre démarche que la confiance absolue que nous faisons à tel sentiment qui nous est commun, et proprement au sentiment de la révolte, sur quoi se fondent les seules choses valables. Paul Nougé, Fragments, Éditions Labor-Fernand Nathan, 1983, p. 251.
  3. Canonne, op. cit., p. 21.
  4. « Cette sorte d'humour très particulier - tout à la fois je m'en délecte et je m'en inquiète.[...] Je m'en inquiète, parce qu'il tend à subordonner tout le reste et, de ce fait, amenuise les chances de la poésie qui sont à coup sûr aussi du côté de la gravité. » Lettre d'André Breton à René Magritte, dans Canonne, op. cit., p. 196.
  5. « J'aimerais assez que ceux d'entre nous dont le nom commence à marquer un peu, l'effacent. Ils y gagneront une liberté dont on peut espérer beaucoup. » Lettre à André Breton, cité partiellement par celui-ci dans le Second manifeste. André Breton, Œuvres complètes I, Pléiade, NRF Gallimard, 1988, p. 821 et 1619.
  6. Canonne, op. cit., p. 224.
  7. Dumont restera le surréaliste belge le plus proche de Breton, au point d’être le seul, tous groupes confondus, à se lancer dans l'exploration du hasard objectif cher à Breton, à travers son ouvrage La dialectique du Hasard au service du désir, écrit entre 1938 et 1942, mais publié seulement en 1979. (Le surréalisme à Mons et les amis bruxellois, p. 54-55).
  8. Canonne, op. cit., p. 32.
  9. Une revue comme "Mauvais Temps" répond vraiment, dans tous les domaines, à mon plus grand désir.[…] Il faut à tout prix que vous preniez la parole plus souvent. (André Breton, lettre à Fernand Dumont, cité in Xavier Canonne, op. cit. p. 35).
  10. Ces derniers plus par amitié pour Chavée que par véritable choix politique. Voir Le surréalisme à Mons et les amis bruxellois, catalogue de l'exposition tenue au Musée des Beaux-Arts de Mons, 1986, p. 31.
  11. Xavier Canonne in Le surréalisme à Mons et les amis bruxellois, p. 21-37.
  12. dont Raoul Ubac et un nouveau venu, Christian Dotremont (voir infra), qui s'installent provisoirement à Paris
  13. Adam Biro et René Passeron(sous la direction de) Dictionnaire général du surréalisme et de ses environs, Office du livre S.A., Fribourg (Suisse), 1982, p. 218.
  14. la 2e sous le pseudonyme de Paul Lecharentais.
  15. Biro, op. cit., p. 139.
  16. Tout est dit. Les jeux sont faits. Chacun se hâte vers sa mort. Mais moi, moi qui ne suis peut-être qu'un des feux de position de l'éternel vaisseau fantôme, comment, au-dessus des naufrages et des tristes épaves, comment ne tenterais-je pas de te faire signe, toi dont chaque image est une étoile, dont chaque poème est une éclatante victoire de vie? Fernand Dumont, dernier message à Achille Chavée, 6 janvier 1941 in Canonne, op. cit., p. 44.
  17. Canonne, op. cit., p. 52.
  18. Françoise Lalande, Christian Dotremont, L'inventeur de Cobra, Éditions Stock, 1998, p. 95.
  19. Françoise Lalande, op. cit., p. 97.
  20. Canonne, op. cit., p. 54-56.
  21. Cinéma: cent ans de cinéma en Belgique par Jean Brismée, Éditions Mardaga, 1995, page 51.
  22. Lors du vernissage de l'exposition Phases consacrée aux peintres d’Edda, Jacques Lacomblez, Jacques Zimmermann et Marie Carlier, au Ranelagh, puis, dans le même lieu, en même temps que Viridiana de Luis Buñuel, également interdit.


Revues et éditions

  • 1924 - Correspondance (Goemans, Magritte, Nougé, Lecomte), 26 tracts, - , Bruxelles; collection Fac-similé, Didier Devillez éditeur, Bruxelles, 1993.
  • 1925 - Œsophage, (Magritte, Mesens), un numéro, , Bruxelles; collection Fac-similé, Didier Devillez éditeur, Bruxelles, 1993.
  • 1926 - Marie (Goemans, Mesens, Nougé), quatre numéros, - 1927, Bruxelles; collection Fac-similé, Didier Devillez éditeur, Bruxelles, 1993.
  • 1928 - Distances (Goemans, Lecomte, Magritte, Mesens, Nougé), trois numéros, février-, Paris; collection Fac-similé, Didier Devillez éditeur, Bruxelles, 1994.
  • 1929 - Le Sens propre (Goemans, Magritte), cinq tracts, février-, Paris; collection Fac-similé, Didier Devillez éditeur, Bruxelles, 1995.
  • 1933 - Éditions Nicolas Flamel (Mesens)
  • 1934 - Documents 34 (Mesens), 1934-1935, Bruxelles; collection Fac-similé, Didier Devillez éditeur, Bruxelles.
  • 1935 - Mauvais temps(Chavée), un numéro, La Louvière; collection Fac-similé, Didier Devillez éditeur, Bruxelles, 1993.
  • 1940 - L'Invention collective (Magritte, Ubac), deux numéros, février-, Bruxelles; collection Fac-similé, Didier Devillez éditeur, Bruxelles, 1995.
  • 1941 - L'Aiguille aimantée (Mariën), Anvers.
  • 1945 - Réponse (Goemans), un numéro, Bruxelles.
  • 1945 - La Terre n'est pas une vallée de larmes (Mariën), un cahier, Bruxelles; collection Fac-similé, Didier Devillez éditeur, Bruxelles, 1993.
  • 1945 - Le Ciel bleu (Mariën, Colinet, Dotremont), neuf numéros, février-, Bruxelles.
  • 1945 - Le Salut public (Dotremont et Jean Seeger), Bruxelles.
  • 1946 - Le Suractuel (Dotremont), un numéro, Bruxelles.
  • 1946 - La Grasse matinée (Dotremont et Jean Seeger), un numéro, Bruxelles.
  • 1946 - Le Miroir infidèle (Mariën, Magritte), 1946 - 1947, Bruxelles.
  • 1946 - Les Deux sœurs (Dotremont), trois numéros, 1946-1947, Bruxelles.
  • 1946 - Le Suractuel (Dotremont), un numéro, Bruxelles.
  • 1947 - Le Petit Jésus (Noël Arnaud et Christian Dotremont), onze numéros entre 1951 et 1963, Paris.
  • 1948 - Bulletin international du surréalisme révolutionnaire (Dotremont), un numéro, , Bruxelles.
  • 1950 - La Feuille chargée (Magritte et Mariën), un numéro, , Bruxelles.
  • 1952 - La Carte d'après nature (Magritte), dix numéros et deux numéros spéciaux, 1952-1956, Bruxelles.
  • 1953 - Phantomas (Théodore Kœnig, Joseph Noiret et Marcel Havrenne), soixante-trois numéros, 1953 - 1980, Bruxelles
  • 1954 - Les Lèvres nues (Mariën), douze numéros, 1954 - 1958 (première série) ; douze numéros, 1969 - 1975 (deuxième série), Bruxelles.
  • 1957 - Daily-Bûl (André Balthazar et Pol Bury), 14 numéros, 1957-1983, La Louvière
  • 1958 - Edda (Jacques Lacomblez), cinq numéros, 1958 - 1964, Bruxelles
  • 1960 - Après Dieu (Tom Gutt et Jean Wallenborn), 1960 - 1967, deux numéros en 1961 et 1962, Bruxelles
  • 1961 - Rhétorique (Magritte et André Bosmans), 1961 - 1966, treize numéros, Tilleur-lez-Liège.
  • 1963 - Vendonah (Tom Gutt), 1963 - 1964, vingt-neuf numéros, Bruxelles.
  • 1963 - Strates (Dotremont), 1963 - 1966, sept numéros, Bruxelles.
  • 1968 - Le Fait accompli (Mariën), 135 numéros, 1968 - 1975, Bruxelles.
  • 1968 - Une Passerelle en papier (Tom Gutt), Bruxelles.
  • 1972 - Le Vocatif (Tom Gutt), , [250 numéros en ], Bruxelles.

Bibliographie

 : Source utilisée pour la rédaction de l’article

  • Christian Bussy, Anthologie du surréalisme en Belgique, Paris, Gallimard, 1972.
  • José Vovelle, Le surréalisme en Belgique, André de Rache éditeur, Bruxelles, 1972.
  • Daily-Bul and C°, catalogue d'exposition à la Fondation Maeght, Saint-Paul de Vence, et au Studio du Passage 44, Bruxelles, Lebeer-Hossmann, Bruxelles, 1976 (356 p.).
  • Les Lèvres Nues, réédition en fac-similé des douze numéros de la première série (1954-1958), augmentée par Marcel Mariën et Roger Langlais de nombreux documents et d'un index. Plasma, coll. "Table Rase", 1978.
  • Adam Biro et René Passeron, Dictionnaire général du surréalisme et de ses environs, Coédition Office du livre, Fribourg (Suisse) et Paris, Presses universitaires de France, 1982.
  • Marcel Mariën, L'activité surréaliste en Belgique (1924-1950), Bruxelles, Lebeer-Hossmann, 1979.
  • Paul Nougé, Fragments, Éditions Labor-Nathan 1983.
  • Paul Nougé, Erotiques, Didier Devillez Éditeur, 1994, 200 p.
  • Le surréalisme en Belgique 1, textes de Louis Scutenaire, Irine [Irène Hamoir] et André Blavier, Paris, Galerie Isy Brachot, 1986.
  • Le surréalisme à Mons et les amis bruxellois, catalogue d’exposition, Mons 1986.
  • Le mouvement surréaliste à Bruxelles et en Wallonie (1924-1947), Paris, Centre Culturel Wallonie Bruxelles, 1988.
  • Irène, Scut, Magritte & C°, Bruxelles, Musées royaux des beaux-arts de Belgique, 1996, 558 p.
  • Françoise Lalande, Christian Dotremont, l'inventeur de Cobra, Stock, 1998.
  • Les surréalistes belges, "Europe", no 912, Paris, .
  • Xavier Canonne, Le surréalisme en Belgique, 1924-2000, Fonds Mercator, Bruxelles, 2006 (ISBN 90-6153-659-6); Actes Sud, Paris, 2007, 352 p. (ISBN 9782742772094).
  • Christian Dotremont, Œuvres poétiques complètes, Mercure de France, 1998, 549 p.
  • Pascale Toussaint, J'habite la maison de Louis Scutenaire, Plumes du coq, Weyrich, 2013.
  • Achille Béchet & Christine Béchet, Surréalistes wallons, Edition Labor, Bruxelles, 1987.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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