Souffrignac

Souffrignac est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de la Charente, en région Nouvelle-Aquitaine.

Souffrignac

Attenante au cimetière, l'église de Souffrignac.
Administration
Pays France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Charente
Arrondissement Angoulême
Intercommunalité Communauté de communes La Rochefoucauld - Porte du Périgord
Maire
Mandat
Patrice Jubineau
2020-2026
Code postal 16380
Code commune 16372
Démographie
Gentilé Souffrignacois
Population
municipale
131 hab. (2018 )
Densité 14 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 35′ 36″ nord, 0° 30′ 19″ est
Altitude Min. 106 m
Max. 178[1] m
Superficie 9,37 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Val de Tardoire
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Souffrignac
Géolocalisation sur la carte : Charente
Souffrignac
Géolocalisation sur la carte : France
Souffrignac
Géolocalisation sur la carte : France
Souffrignac

    Ses habitants se nomment les Souffrignacois et les Souffrignacoises[2].

    Géographie

    Localisation et accès

    Souffrignac est une commune de l'est du département de la Charente limitrophe avec celui de la Dordogne, située à 28 km au sud-est d'Angoulême et 14 km au nord-ouest de Nontron, dans la vallée du Bandiat.

    Le bourg de Souffrignac est aussi situé à vol d'oiseau km à l'est de Marthon et km au sud de Montbron, chef-lieu de son canton[3].

    La commune est desservie par la route départementale 4 d'Angoulême à Nontron qui longe la vallée du Bandiat et par la route départementale 65 qui traverse le bourg et relie la commune à Montbron[4].

    Hameaux et lieux-dits

    Le bourg est minuscule, et la commune compte des hameaux plus importants que lui : la Grauge juste au sud, la Grande Forêt, Pouvrière, le Maine Mathely, le Maine Santy, les Planes au sud, les Balloteries et Biée au nord sur la rive droite du Bandiat[4].

    Communes limitrophes

    Géologie et relief

    Le terrain communal est calcaire et date du Jurassique moyen (Bajocien au nord, à Callovien au sud-ouest). Les plateaux entourant la vallée du Bandiat sont recouverts localement par des colluvions, sables argileux datant du Tertiaire, tandis que le fond est occupé par des alluvions (sable et galets) datant du Quaternaire (Pléistocène)[5],[6],[7].

    Une grande partie sud de la commune est occupée par un plateau d'une altitude moyenne de 150 m. Une vallée sèche le traverse et descend vers l'ouest : le Fond des Toulenches. Puis en remontant vers le nord, on trouve la vallée du Bandiat, assez large et peu pentue, qui coupe la commune d'est en ouest. Le relief s'élève sur la partie septentrionale de la commune.

    Le point culminant est à une altitude de 178 m, situé sur la limite nord à l'est de la route départementale 65. Le point le plus bas est à 106 m, situé en limite ouest, là où le Bandiat quitte le territoire communal pour entrer sur celui de Feuillade. Le bourg, dominant la vallée du Bandiat sur sa rive gauche, est à 140 m d'altitude[4].

    Hydrographie

    Le barrage de retenue du moulin de Biée sur le Bandiat.

    Traversant la commune d'est en ouest, la rivière le Bandiat, affluent de la Tardoire et sous-affluent de la Charente, qui passe aussi à Nontron, passe au pied du bourg de Souffrignac.

    Dû à la nature karstique du sol, aucun autre cours d'eau ne traverse le territoire communal[4].

    Climat

    Comme dans les trois quarts sud et ouest du département, le climat est océanique aquitain.

    Urbanisme

    Typologie

    Souffrignac est une commune rurale[Note 1],[8]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[9],[10]. La commune est en outre hors attraction des villes[11],[12].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (77,1 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (77,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (34,7 %), zones agricoles hétérogènes (32,9 %), forêts (22,9 %), prairies (9,5 %)[13].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Toponymie

    Les formes anciennes sont Soffrinhaco, Soffrinhac, Sofrinhacum en 1321, Choffrignaco[14].

    L'origine du nom de Souffrignac remonterait à un nom de personne gallo-romain Sufferinius ou Sophronius auquel est apposé le suffixe -acum, ce qui correspondrait à Sufferiniacum, « domaine de Sufferinius »[15],[16].

    Sur la carte de Cassini représentant la France entre 1756 et 1789, le village est identifié sous le nom de Souffraignac[17].

    Dialecte

    La commune est dans la partie occitane de la Charente qui en occupe le tiers oriental, et le dialecte est limousin[18]. Elle se nomme Sofrinhac en occitan[19].

    Histoire

    Au Moyen Âge et sous l'Ancien Régime, la paroisse de Souffrignac dépendait de La Chapelle-Saint-Robert, dont les seigneurs prenaient souvent le titre de seigneurs de Souffrignac. Comme une grande partie de Feuillade, elle appartenait à la province du Périgord, et lors de la constitution du département de la Charente à la Révolution, sa population émit des protestations.

    Minerai de fer à même un champ labouré, près de la Grauge.

    Souffrignac et les communes alentour ont longtemps approvisionné en fer des forges locales, puis la fonderie de Ruelle avant l'arrivée du chemin de fer et du minerai lorrain, plus riche, pour faire des canons destinés à la Marine.

    Au début du XXe siècle, l'industrie était représentée dans la commune par deux usines relativement importantes : une scierie mécanique, à Biée, et une fabrique de limes, à Labétour, qui fabriquait principalement les grosses limes utilisées par la fonderie de Ruelle.

    Pendant la première moitié du XXe siècle, la voie ferrée d'Angoulême à Nontron et Thiviers passait au pied du bourg, et la gare la plus proche était à Varaignes[20].

    Administration

    La mairie.
    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
     ? 1972 René Lacotte    
    1972 mars 2008 Aimé Fauchier    
    mars 2008 2020 Violette Fioleau SE Sans profession
    2020 En cours Patrice Jubineau SE  

    Démographie

    Évolution démographique


    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[22].

    En 2018, la commune comptait 131 habitants[Note 2], en diminution de 14,94 % par rapport à 2013 (Charente : −0,48 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1841 1846 1851 1856
    343327347366391384393367379
    1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
    343375339341376321304288260
    1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
    272277276269247261232216212
    1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016 2018
    182141148130157130156134131
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[23] puis Insee à partir de 2006[24].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Pyramide des âges

    La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2007, la suivante :

    • 50,8 % d’hommes (0 à 14 ans = 15,2 %, 15 à 29 ans = 7,6 %, 30 à 44 ans = 22,7 %, 45 à 59 ans = 27,3 %, plus de 60 ans = 27,3 %) ;
    • 49,2 % de femmes (0 à 14 ans = 14,1 %, 15 à 29 ans = 9,4 %, 30 à 44 ans = 18,8 %, 45 à 59 ans = 23,4 %, plus de 60 ans = 34,4 %).

    La population de la commune est relativement âgée. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (30,8 %) est en effet supérieur au taux national (21,6 %) et au taux départemental (26,6 %). Contrairement aux répartitions nationale et départementale, la population masculine de la commune est supérieure à la population féminine (50,8 % contre 48,4 % au niveau national et 48,5 % au niveau départemental).

    Pyramide des âges à Souffrignac en 2007 en pourcentage[25]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,0 
    90 ans ou +
    1,6 
    6,1 
    75 à 89 ans
    15,6 
    21,2 
    60 à 74 ans
    17,2 
    27,3 
    45 à 59 ans
    23,4 
    22,7 
    30 à 44 ans
    18,8 
    7,6 
    15 à 29 ans
    9,4 
    15,2 
    0 à 14 ans
    14,1 
    Pyramide des âges du département de la Charente en 2007 en pourcentage[26]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,5 
    90 ans ou +
    1,6 
    8,2 
    75 à 89 ans
    11,8 
    15,2 
    60 à 74 ans
    15,8 
    22,3 
    45 à 59 ans
    21,5 
    20,0 
    30 à 44 ans
    19,2 
    16,7 
    15 à 29 ans
    14,7 
    17,1 
    0 à 14 ans
    15,4 

    Économie

    Agriculture

    Bien que ne comportant aucune vigne[27], la commune est située dans les Bons Bois, dans la zone d'appellation d'origine contrôlée du cognac[28].

    Les Jardins du Bandiat

    Les Jardins du Bandiat, au centre du bourg.

    En 1998, l'association CIDIL (Carrefour pour l'Insertion et le Développement des Initiatives Locales) crée son chantier d'insertion les Jardins du Bandiat avec le soutien de la communauté de communes.

    Les salariés en contrat produisent, transforment et vendent des légumes biologiques. Ils aménagent et entretiennent le site et restaurent des outils anciens[29]. La visite est gratuite, des dégustations sont organisées sur place, avec vente de légumes et produits (confitures, ail d'ours...), et déplacements sur certains marchés en été (Montbron, Montembœuf...)[30].

    Lieux et monuments

    Personnalités liées à la commune

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. Souffrignac sur le site de l'Institut géographique national (archive)
    2. Site habitants.fr, « Les gentilés de Charente », (consulté le )
    3. Distances orthodromiques prises sous ACME Mapper
    4. Carte IGN sous Géoportail
    5. Visualisateur Infoterre, site du BRGM
    6. Carte du BRGM sous Géoportail
    7. [PDF] BRGM, « Notice de la feuille de Montbron », sur Infoterre, (consulté le )
    8. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    9. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    10. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    11. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    14. Jean Nanglard, Livre des fiefs de Guillaume de Blaye, évêque d'Angoulême [« Liber feodorum »], t. 5, Société archéologique et historique de la Charente, (1re éd. 1273), 404 p. (lire en ligne), p. 166-174, 180, 183, 186, 195, 282
    15. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Librairie Guénégaud, (1re éd. 1963), 738 p. (ISBN 2-85023-076-6), p. 662.
    16. Jean Talbert, Origine des noms de lieux, 1928
    17. Carte de Cassini sous Géoportail
    18. Jean-Hippolyte Michon (préf. Bruno Sépulchre), Statistique monumentale de la Charente, Paris, Derache, (réimpr. 1980), 334 p. (lire en ligne), p. 55
    19. (oc) Jean Urroz, « Les noms des communes en Charente occitane », (consulté le )
    20. Jules Martin-Buchey, Géographie historique et communale de la Charente, édité par l'auteur, Châteauneuf, 1914-1917 (réimpr. Bruno Sépulchre, Paris, 1984), 422 p., p. 380
    21. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    22. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    23. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    24. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    25. « Évolution et structure de la population à Souffrignac en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le )
    26. « Résultats du recensement de la population de la Charente en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le )
    27. Géoportail, « Registre parcellaire graphique 2019 », (consulté le )
    28. « Décret n° 2009-1146 relatif à l'AOC Cognac », sur legifrance, (consulté le )
    29. Plaquette d'information des Jardins du Bandiat
    30. CIDIL, « Site des Jardins du Bandiat », (consulté le )

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

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