Shrek (film)

Shrek est un film d'animation en images de synthèse américain. Produit par Dreamworks Animation et réalisé par Andrew Adamson et Vicky Jenson, il est sorti en 2001. Ce film pour enfant est une parodie de contes de fées adaptée du livre illustré de William Steig, Shrek !, paru en 1990.

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Shrek
Logo du film.
Titre original Shrek
Réalisation Andrew Adamson
Vicky Jenson
Scénario William Steig
Ted Elliott
Terry Rossio
Joe Stillman
Roger S. H. Schulman
Acteurs principaux
Sociétés de production DreamWorks Animation
Pays d’origine États-Unis
Genre Animation
Durée 90 minutes
Sortie 2001

Série

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Le film remporte un succès fulgurant[1] et permet à DreamWorks Studios (co-fondé par Spielberg) de se poser en grand rival de Pixar (dirigé par Steve Jobs à l'époque) dans le domaine de l'animation surtout en 3D. Cet engouement pour Shrek conduit ses producteurs à en faire une franchise. Ainsi trois suites voient le jour : Shrek 2, Shrek le troisième et Shrek 4. Et cinq courts-métrages : Shrek 3D, Joyeux Noël Shrek !, Shrek, fais-moi peur !, Le Noël Shrektaculaire de l'Âne et Shrek's Thriller Night.

Il est sélectionné en compétition au Festival de Cannes 2001 et est le premier film à recevoir l'Oscar du meilleur film d'animation, en 2002.

En 2020, le film est sélectionné par la National Film Registry de la Bibliothèque du Congrès pour y être conservé, comme étant « culturellement, historiquement ou esthétiquement important », et devient ainsi le premier film d'animation DreamWorks et le premier long métrage d'animation non produit ou distribué par Disney à recevoir cet honneur[2].

Résumé

Un ogre laid et misanthrope, Shrek (voix anglaise Mike Myers, voix française Alain Chabat), vit tranquille et heureux dans la saleté au milieu d'un marais. Un jour, son espace vital est envahi par une nuée d'horripilantes créatures de contes de fées, 7 nains, 3 ours, un pantin, 3 fées, et moult sorcières, princes charmants, princesses, ainsi qu'un âne bavard et collant (voix anglaise Eddie Murphy, voix française Med Hondo). Les importuns sont arrivés là parce qu'ils ont été, disent-ils, expulsés par le tyrannique Lord Farquaad.

Shrek, flanqué de L'Âne, décide d'aller demander des comptes à ce lord. Une explication musclée ne fait ni vainqueur ni vaincu. Alors le seigneur demande à Shrek – en échange du retour des encombrants squatters – d'aller délivrer la princesse Fiona (voix anglaise Cameron Diaz, voix française Barbara Tissier) avec laquelle il souhaite se marier pour accéder au trône. Elle est prisonnière dans une tour gardée par un dragon et bien que celui-ci ait déjà occis des centaines de valeureux chevaliers, Shrek en vient à bout, avec l'aide parfois accidentelle mais précieuse de L'Âne. Mais, pour l'ogre, le retour s'annonce difficile car la princesse est, comme il se doit, incurablement bien élevée, raffinée et romantique... Cependant, chemin faisant, elle commence à trouver, malgré ses rots et les pets, quelques attraits à l'ogre mal léché...

Fiche technique

Distribution

Voix originales

Mike Myers, voix originale de Shrek.

Voix françaises

Personnages

  • Shrek est un ogre très sale, il ne prend que des bains de boue, il se lave les dents avec un liquide vert, qu'il fait gicler d'une limace. Retranché dans son marais, il est grognon et solitaire. Il est pourchassé par de nombreux villageois, non parce qu'il a fait quelque chose de répréhensible, mais parce que sa tête est mise à prix. On découvre peu à peu que Shrek souffre du dégoût qu'il suscite mais comme il ne peut y remédier, il en prend son parti en s'amusant à utiliser sa laideur pour terrifier ses adversaires. Contrairement à ce qu'il prétend il n'aime pas la solitude, il s'y résigne parce qu'il est convaincu qu'il ne peut susciter l'amitié de personne... Et encore moins l'amour ! En fait cet ogre a un bon fond, il parvient même à supporter l'Âne et à prendre sa défense ! C'est donc un ogre... gentil.
  • La Princesse Fiona ne cache pas son désappointement d'être sauvée par un « prince » aussi peu charmant et peu digne de son rang que Shrek. N'a-t-elle pas toutes les qualités d'une jeune fille bien née : belle, sensible, romantique, bien élevée et maniant le subjonctif avec dextérité. Et un brin de condescendance. Mais on découvre peu à peu que, pendant son interminable attente en haut de sa tour, elle n'a pas fait que compulser des manuels de savoir-vivre, elle a aussi appris le kung-fu et l'art de roter haut et fort... Alors, dans l'adversité des liens se tissent avec cet ogre qui cache difficilement son cœur tendre... D'autant qu'elle-même cache difficilement quelques embarrassants défauts.
  • L'Âne est bavard, mal-aimé et collant. Mais il a des qualités, c'est un ami fidèle et serviable. Il se propose d'accompagner Shrek dans son périple bien qu'il soit très peureux... Et qu'on ne lui ait rien demandé. Son optimisme obstiné en fait un compagnon idéal pour l'ogre, qui perd peu à peu de sa réserve en sa compagnie.
  • Le Dragon comble toutes les attentes du spectateur, il est gigantesque, atrabilaire et il carbure au kérosène. Mais en un coup d'œil, l'Âne, fin psychologue, comprend que s'il est un peu irritable, ce reptile volant, c'est qu'il est effroyablement seul. L'âne découvre aussi que ce dragon est une dragonne et qu'on aurait tort de négliger ses charmes. C'est le coup de foudre... Et sans la décisive et héroïque intervention des deux tourtereaux, Fiona serait mariée à Lord Farquaad à l'heure qu'il est.
  • Lord Farquaad voudrait être un grand homme mais il est petit. Peut-être est-ce le complexe généré par sa taille qui le rend tyrannique avec son peuple et on ne peut plus hautain avec les étrangers. Avec l'aide de son miroir magique il cherche une épouse sans laquelle il ne peut devenir roi. Il choisit la princesse Fiona.

Production

La silhouette du personnage de Shrek semble être inspirée d'un personnage réel (même si la société de production ne l'a jamais confirmée): il s'agit de Maurice Tillet (1903-1954), un lutteur professionnel français émigré aux États-Unis atteint, à l'âge de 20 ans, d'acromégalie[réf. nécessaire]. Une des scènes (Shrek contre tous les chevaliers) est inspirée d'un combat de catch[réf. nécessaire]. L'Âne, lui, a été modelé à partir de Périclès, un véritable âne miniature repéré au Barron Park à Palo Alto[3].

Le nom « Shrek » est une translittération en caractères latins du yiddish « שרעק », issu du mot allemand « Schreck » et qui signifie « peur, effroi, sursaut ». En outre, l'adjectif allemand « schrecklich » signifie "affreux", ce qui renvoie au physique du personnage éponyme. Shrek pourrait également être un clin d’œil à Max Schreck, acteur allemand qui interpréta Nosferatu le vampire en 1922[réf. nécessaire].

Robin Williams, qui a travaillé pour Jeffrey Katzenberg (co-fondateur de Dreamworks) dans le film Aladdin, révèle dans un entretien qu'il a refusé de participer au film parce qu'il ne voulait pas retravailler pour Katzenberg. Il ne dit pas quelle voix il a refusé d'interpréter[4].

Chris Farley décède alors qu'il a enregistré près de 90 % des répliques du personnage Shrek. DreamWorks propose alors à Mike Myers de reprendre le rôle, celui-ci exige que le script soit réécrit pour ne laisser aucune trace de la version de Farley. Une fois fini, Myers demande à enregistrer une autre version, avec cette fois un accent écossais similaire à celui de sa mère quand elle lui racontait des histoires[5]. (Myers a également pris l'accent écossais pour les personnages de Stuart MacKenzie dans le film Quand Harriet découpe Charlie ! ainsi que Gras-Double dans les films Austin Powers 2 : L'Espion qui m'a tirée et Austin Powers dans Goldmember).

Le comédien Emmanuel Curtil était à l'origine choisi pour interpréter le personnage de Shrek en français. Alors que les enregistrements étaient terminés, les studios DreamWorks commandent un nouveau doublage avec Alain Chabat en remplacement de Curtil, pour des raisons commerciales[6].

Bande originale

Shrek : Chansons du film

Album
Sortie
Genre Rock alternatif, pop, pop rock, soul
Format CD
Compositeur Ron Aniello, Joe Barresi, Jon Brion, Jimmy Harry, Oliver Leiber, Patrick Leonard, Mike Mangini, Eric Valentine, Pete Wingfield, Gavin Greenaway, Harry Gregson-Williams, John Powell, Steve Greenberg, Marylata E. Jacob[7]
  • Shrek : Chansons du film
  1. Stay Home - Self (en)
  2. I'm a Believer - Smash Mouth
  3. Like Wow! - Leslie Carter
  4. It Is You (I Have Loved) - Dana Glover
  5. Best Years of Our Lives - Baha Men
  6. Bad Reputation - Joan Jett
  7. My Beloved Monster - Eels
  8. You Belong to Me - Jason Wade
  9. All Star - Smash Mouth
  10. Hallelujah - reprise de la chanson de Leonard Cohen par John Cale dans le film et par Rufus Wainwright dans la bande originale commercialisée
  11. I'm on My Way - The Proclaimers
  12. I'm a Believer (reprise) - Eddie Murphy
  13. True Love's First Kiss - John Powell
  • Bande-originale du film
  1. Fairytale
  2. Ogre Hunters/Fairytale Deathcamp
  3. Donkey Meets Shrek
  4. Eating Alone
  5. Uninvited Guests
  6. March of Farquuad
  7. The Perfect King
  8. Welcome to Duloc
  9. Tournament Speech
  10. What Kind of Quest
  11. Dragon!/Fiona Awakens
  12. One of A Kind Knight
  13. Saving Donkey's Ass
  14. Escape from the Dragon
  15. Helmet Hair
  16. Delivery Boy Shrek/Making Camp
  17. Friends Journey to Duloc
  18. Starry Night
  19. Singing Princess
  20. Better Out Than In/Sunflower/I'll Tell Him
  21. Merry Men
  22. Fiona Kicks Ass
  23. Fiona's Secret
  24. Why Wait To Be Wed/You Thought Wrong
  25. Ride the Dragon
  26. I Object
  27. Transformation/The End

Accueil

Critiques

Outre-Atlantique Shrek reçoit des notes et critiques généralement positives. Le site Rotten Tomatoes rapporte un taux de critiques positives à 88 % basé sur 205 critiques, et une note moyenne de 7,810[8].

En France aussi la critique est élogieuse. Le site Allociné indique une note moyenne de 4.35 pour 23 critiques recueillies[9].

Public

En France le film est un succès populaire, il enregistre plus de 4 millions d'entrées. C'est le 9ème film le plus vu en 2001. Sur le plan mondial le film rapporte près d'un milliard de dollars. Il avait couté 60 millions. Taux de rentabilité 1 664 %[10].

Box-office

Le film remporte 11 573 015 $ lors de sa première diffusion et 42 347 760 $ lors de sa première semaine de diffusion, atteignant ainsi le box office avec en moyenne 11 805 $ dans 3 587 salles de cinéma. Durant la deuxième semaine, le film remporte 0,3 % de 42 481 425 et 55 215 620 $ durant les quatre premiers jours. Malgré ces résultats, le film est classé second derrière Pearl Harbor avec une moyenne de 15 240 $ dans 3 623 salles. Le film arrête sa diffusion le aux États-Unis après avoir remporté 267 665 011 $ et 216 744 207 hors frontières américaines, remportant donc un franc succès avec un total de 484 409 218 $. Produit avec un budget de 60 millions de dollars, le film est classé quatrième film de 2001 à plus gros revenu derrière Harry Potter à l'école des sorciers, Le Seigneur des anneaux : La Communauté de l'anneau et Monstres et Cie.

Pays Box-office
Box-office Monde484 409 218 $
Box-office International216 744 207 $
Box-office États-Unis267 665 011 $
Box-office France4 181 039 entrées (19 178 608 $)

Adaptations

Le jeu de cartes à collectionner DreamWorks comporte plusieurs personnages du film.

Le film a connu plusieurs adaptations en jeu vidéo :

  • Shrek (2001)
  • Shrek: Game Land Activity Center (2001)
  • Shrek: Fairy Tale Freakdown (2001)
  • Shrek: Swamp Kart Speedway (2002)
  • Shrek: Hassle at the Castle (2002)
  • Shrek: Treasure Hunt (2002)
  • Shrek: Super Party (2002)
  • Shrek: Reekin' Havoc (2003)

Avec la sortie au cinéma des suites du film, de nouveaux jeux ont été développés, basés spécifiquement sur ces films ou plus généralement sur la licence.

Notes et références

  1. « Shrek », sur JP's Box-Iffice
  2. By Nancy Tartaglione, « National Film Registry Adds ‘The Dark Knight’, ‘Grease’, ‘Shrek’, ‘Blues Brothers’, ‘Hurt Locker’, ‘Sweet Sweetback’ & More », sur deadline.com, (consulté le )
  3. (en) « Barron Park Donkeys »
  4. (en) « Robin Williams: News »
  5. (en) Hill Jim, « How Shrek went from being a train wreck to one for the record books », sur JimHillMedia.com, (consulté le )
  6. Julien Matthey, « Emmanuel Curtil – Comédien », sur julien-matthey.com (consulté le )
  7. (en) « Shrek - Original Soundtrack », sur Billboard (consulté le )
  8. (en) « Shrek (2001) », sur Rotten Tomatoes (consulté le )
  9. « Shrek », sur Allociné
  10. « Shrek », sur JP's Box-Office

Voir aussi

Bibliographie

  • Nicolas Jouenne « Shrek : de l'ogre en barre. Les péripéties de l'inénarrable ogre vert sont devenues contre toute attente un véritable phénomène. », Le Républicain Lorrain N°1901, Groupe Républicain Lorrain Communication, Woippy, , p.16, (ISSN 0397-0639)

Liens externes

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