John Cale

John Cale, né le à Garnant dans le comté de Carmarthenshire (Pays de Galles), est un auteur-compositeur-interprète, multi-instrumentiste et producteur gallois.

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John Cale
John Cale en concert à Warande (Belgique) en 2006
Informations générales
Nom de naissance John Davies Cale
Naissance
Garnant, Carmarthenshire, Pays de Galles
Activité principale Auteur-compositeur, musicien, interprète, producteur
Genre musical Glam rock, garage rock
Années actives Depuis 1965
Labels ZE Records, SPY Records,MGM, Island Records
Site officiel Site officiel

Membre du groupe Velvet Underground de 1965 à 1968, il démarre en 1970 une carrière solo. Si ses travaux les plus connus sont orientés vers le rock, il aborde tout au long de sa carrière de nombreux styles musicaux différents.

Il a également collaboré avec de nombreux artistes dont : The Modern Lovers, Patti Smith, The Stooges, Brian Eno, Terry Riley, Nick Drake, Nico ou encore Phil Manzanera.

Biographie

Débuts

John Davies Cale nait le à Garnant, au sud du Pays de Galles, d'un père mineur de fond qui ne parle que le gallois, et d'une mère institutrice. Très tôt, il montre de bonnes dispositions pour la musique ; envoyé au Goldsmith College de Londres pour une formation classique, il apprend l'alto, le piano et la guitare. En 1963, la bourse Leonard Bernstein lui permet d’intégrer le conservatoire Eastman à Tanglewood, dans le Massachusetts, pour y apprendre la composition contemporaine. Six mois plus tard, il s’installe à New York, il y rencontre notamment John Cage, qui le fait participer, avec d’autres jeunes pianistes, à la création des Vexations d'Erik Satie, une performance musicale de 18 heures. Tony Conrad, Aaron Copland et La Monte Young l’introduisent dans l’aventure du Dream syndicate (Theater of Eternal Music). C’est à cette époque qu’il découvre le rock et qu’il fait la connaissance de Lou Reed qui l'engage comme musicien de studio pour Pickwick records.

The Velvet Underground

De la rencontre entre Cale et Reed naît le groupe The Primitives, auquel se joignent Conrad (du Dream Syndicate) et Walter De Maria, un sculpteur également percussionniste. Ces deux membres ne restent pas, remplacés par Sterling Morrison et Maureen Tucker. Le groupe, accueilli à la Factory d'Andy Warhol, devient le Velvet Underground en 1965, auquel la chanteuse Nico, imposée par Warhol, va ponctuellement participer. Cale apporte au groupe les nombreux éléments extérieurs au monde du rock, musique répétitive, travail et expérimentations sur le son, qui feront ses particularités. Il participe à la conception, à l’écriture et à l’enregistrement des deux premiers albums du groupe The Velvet Underground and Nico et White Light/White Heat, qui sont des échecs commerciaux. Il chante sur quelques chansons, se charge de l'alto, des claviers et de la guitare basse. Ses expériences ne sont pas toujours du goût de Lou Reed ; leurs disputes fréquentes, leur rivalité, précipitent le départ de Cale en 1968.

En 1989, pour honorer Andy Warhol mort en 1987, il compose, joue et chante avec Lou Reed les Songs for Drella, qu'ils enregistrent en 1990. Quelques mois plus tard, rejoints par Sterling Morrisson et Moe Tucker le temps d’un concert impromptu lors du vernissage de la rétrospective Warhol à la Fondation Cartier de Jouy-en-Josas, le , ils recréent le Velvet Underground d'origine. Suivent une série de concerts en 1993 et l'album, Live MCMXCIII, avant la séparation définitive.

Carrière solo

John Cale (2010)

Le rock, les drogues dures, amphétamines, héroïne, marquent durablement la carrière solo de Cale qui débute en 1970, avec Vintage Violence. L’année suivante, il collabore avec le compositeur américain Terry Riley sur The Church of Anthrax, une œuvre de musique répétitive, genre qu’il poursuit sur Academy in Peril. En 1972, il rejoint Nico et Reed à Paris pour un unique concert au Bataclan. En 1973 sort Paris 1919, un album aux nombreuses références, musicalement très élaboré, considéré comme l'un des sommets de sa carrière[1],[2], et l'un des disques emblématiques de la décennie 1970. De retour à Londres, il signe avec la maison de disques Island Records un contrat qui va lui permettre de sortir des disques personnels à un rythme soutenu. Sur June 1,1974, l’enregistrement d’un concert donné à Londres (Rainbow) avec Kevin Ayers, Brian Eno et Nico, il interprète Heartbreak Hotel, un des succès d’Elvis Presley, un standard qu'il reprendra souvent par la suite. Fear est un album rock auquel collabore Phil Manzanera, le guitariste de Roxy Music.

Ses excès, sa violence sur scène, en font un des précurseurs de la musique punk.

Parallèlement à sa propre discographie, Cale produit de nombreux artistes, dont Squeeze, Patti Smith, Sham 69, The Stooges, The Modern Lovers et Siouxsie and the Banshees.

En 1998 Cale est le programmateur du festival "With A Little Help From My Friends" qui se tient au Paradiso d'Amsterdam. Le concert retransmis à la télévision néerlandaise comprend un titre spécialement composé pour l'occasion et resté depuis inédit, Murdering Mouth chanté en duo avec Siouxsie Sioux[3].

En 1999, il donne un concert à Cardiff à l’occasion des festivités données pour la création de l’Assemblée nationale du pays de Galles.

Son autobiographie, What's Welsh for zen ?, a été éditée en collaboration avec Victor Bockris [4] et publiée en français aux éditions Au Diable Vauvert..

En 2010, il joue en concert, à la Salle Pleyel de Paris, son mythique album, Paris 1919 avec l'Orchestre national d'Île-de-France.

En 2011, Cale est en tournée française à partir du mois d'octobre[5].

Le il est invité avec Patti Smith pour un unique concert à La Fondation Cartier, à Paris.

En il donne trois concerts sous le titre de 1964-2019 Futurespective à la Philharmonie de Paris[6].

Discographie

Avec The Dream Syndicate

  • 2000 : Day of Niagara (Table of the Elements)

Enregistrements des années 1960

  • 2001 : Sun Blindness Music (Table of the Elements)
  • 2001 : Dream Interpretation : Inside The Dream Syndicate Vol. II (Table of the Elements)
  • 2001 : Stainless Gamelan : Inside The Dream Syndicate Vol. III (Table of the Elements)

Avec The Velvet Underground

Solo

  • 1970 : Vintage Violence
  • 1972 : The Academy in Peril (Reprise)
  • 1973 : Paris 1919
  • 1974 : Fear
  • 1975 : Slow Dazzle
  • 1975 : Helen of Troy
  • 1977 : Guts (compilation)
  • 1979 : Sabotage / Live (live)
  • 1981 : Honi Soit
  • 1982 : Music for a New Society
  • 1983 : Caribbean Sunset (jamais réédité en CD)
  • 1984 : John Cale Comes Alive (live, jamais réédité en CD)
  • 1985 : Artificial Intelligence
  • 1989 : Words for the Dying
  • 1991 : Even Cowgirls Get the Blues (live)
  • 1991 : Paris s'éveille, suivi d'autres compositions (BO film homonyme)
  • 1992 : Fragments of a rainy season (live)
  • 1993 : 23 Solo Pieces pour La Naissance de L'Amour (BO film homonyme)
  • 1994 : N'oublie pas que tu vas mourir (BO film homonyme)
  • 1994 : Seducing Down the Door (compilation)
  • 1995 : Antartida (BO film homonyme)
  • 1996 : Walking on Locusts
  • 1997 : Eat / Kiss : Music for the Films of Andy Warhol (live, et pas BO, paradoxalement)
  • 1998 : Somewhere in the City (BO film homonyme)
  • 1999 : The Unknown (BO de la réédition du film homonyme)
  • 1999 : Le Vent de la nuit (BO film homonyme)
  • 1999 : Close watch : An Introduction to John Cale (compilation)
  • 2003 : HoboSapiens
  • 2005 : Process
  • 2005 : BlackAcetate
  • 2007 : Circus Live (Triple CD Live)
  • 2011 : Extra playful (maxi)
  • 2012 : Shifty Adventures in Nookie Wood
  • 2016 : M:FANS

BOF

Collaborations

Annexes

Bibliographie

  • Victor Bockris et John Cale (trad. de l'anglais par Stan Cuesta, ill. Dave McKean), What's Welsh For Zen ?, Vauvert, France, Éditions Au Diable Vauvert, , 272 p. (ISBN 978-2-84626-293-4)
  • Dictionnaire du rock, ouvrage collectif, éditions Robert Laffont, coll. « Bouquins », Paris, 2001, (ISBN 2-221-08954-5)

Liens externes

Notes et références

  1. John Cale retrouve « Paris 1919 » dans Le Figaro du 1er septembre 2010.
  2. La grâce de "Paris 1919", de John Cale, en grand format dans Le Monde du 2 septembre 2010.
  3. Mojo, septembre 1998, Martin Aston, p.22
  4. Bloomsbury, USA, (ISBN 0747536686)
  5. Cale en tournée John-cale.com.
  6. https://philharmoniedeparis.fr/fr/activite/concert/20255-john-cale
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