Serquigny

Serquigny est une commune française située dans le département de l'Eure, en région Normandie.

Serquigny

L'église Notre-Dame,  Classé MH (1862).

Blason
Administration
Pays France
Région Normandie
Département Eure
Arrondissement Bernay
Intercommunalité Communauté de communes Intercom Bernay Terres de Normandie
Maire
Mandat
Frédéric Delamare
2020-2026
Code postal 27470
Code commune 27622
Démographie
Gentilé Serquignaçais
Population
municipale
1 910 hab. (2018 )
Densité 168 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 06′ 38″ nord, 0° 42′ 48″ est
Altitude Min. 66 m
Max. 155 m
Superficie 11,4 km2
Type Commune rurale
Unité urbaine Beaumont-le-Roger
(banlieue)
Aire d'attraction Bernay
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Bernay
Législatives Troisième circonscription
Localisation
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Serquigny
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Serquigny
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Serquigny
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Serquigny

    Géographie

    Localisation

    Serquigny est un nœud ferroviaire, au cœur d'un triangle dont les trois branches se dirigent vers Rouen via Oissel, Caen via Bernay et Lisieux, et enfin Paris via Évreux et Mantes-la-Jolie.

    Le Petit-Nassandres est un hameau de la commune.

    Hydrographie

    Le point de confluence de la Risle[3] et de la Charentonne se situe sur le territoire de la commune.

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[4]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[5].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[6]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[4]

    • Moyenne annuelle de température : 10,7 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 3,3 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 3,2 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 13,7 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 2] : 735 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 12,2 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 8,2 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[8] complétée par des études régionales[9] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Menneval », sur la commune de Menneval, mise en service en 1962[10] et qui se trouve à km à vol d'oiseau[11],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 10,6 °C et la hauteur de précipitations de 780,8 mm pour la période 1981-2010[12]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 4], « Évreux-Huest », sur la commune de Huest, mise en service en 1968 et à 37 km[13], la température moyenne annuelle évolue de 10,3 °C pour la période 1971-2000[14] à 10,8 °C pour 1981-2010[15], puis à 11,2 °C pour 1991-2020[16].

    Urbanisme

    Typologie

    Serquigny est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[17],[18],[19]. Elle appartient à l'unité urbaine de Beaumont-le-Roger, une agglomération intra-départementale regroupant 4 communes[20] et 5 723 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[21],[22].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Bernay, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 36 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[23],[24].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (53,5 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (55,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (34,3 %), terres arables (33,6 %), prairies (15,2 %), zones urbanisées (11,5 %), zones agricoles hétérogènes (4,7 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,7 %), eaux continentales[Note 7] (0,1 %)[25].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[26].

    Toponymie

    La plus ancienne mention qui soit conservée de Serquigny remonte au Xe siècle sous la forme latinisée Sarchinneium, puis Sarchinneio avant 1131, Sarquigny en 1206. Ensuite, on trouve Cerquigny, jusqu'à sa graphie actuelle attestée pour la première fois en 1785.

    Il s'agit d'une formation de basse latinité du type *SARCHINIACU, composé du nom de personne germanique Sarchinus suivi du suffixe -i--ACU ou Sar(a)cho[27] suivi du suffixe allongé -INIACU.

    Ce genre de formation gallo-romane ou mérovingienne en -ACU composée avec un nom de personne germanique est fréquente, notamment le type Glatigny, le plus représenté en Normandie avec le nom de personne germanique Glatto / Glattinus.

    Le passage de /ar/ à /er/ est commun (cf. la forme normande d'« argent » : ergent).

    Industrie chimique

    Serquigny abrite un site de production et de recherche (Cerdato : Centre de Recherche, Développement, Applications et Technique de l'Ouest) de la société Arkema. C'est dans cette petite ville que fut mis au point le polyamide 11 qui porte le nom commercial de Rilsan, nom inspiré par celui de la rivière traversant cette commune : la Risle. L'usine Arkema est la plus importante usine de polymérisation produisant le PA 11 au monde.

    Une ancienne usine chimique ayant traité de la monazite stocke 2 000 mètres cubes de remblais contenant de l'uranium[28].

    Des déchets radioactifs sont aussi entreposés sur le site d'une ancienne usine de production de nitrate de thorium[29].

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1900   Paul Rolier   Ingénieur
    Les données manquantes sont à compléter.
    1965 1989 Jean Herry    
    mars 1989 2020 Lionel Prévost PS puis SE Retraité
    Ancien vice-président du conseil général de l'Eure
    2020 En cours Frédéric Delamare PS Fonctionnaire
    Vice-président de l'Intercom Bernay Terres de Normandie

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[30]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[31].

    En 2018, la commune comptait 1 910 habitants[Note 8], en diminution de 6,1 % par rapport à 2013 (Eure : +0,83 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    824882866846809785723838884
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    9711 0101 3841 3201 3351 2611 1981 0531 198
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 2151 2051 1891 4411 2331 1881 3641 2271 454
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2010 2015
    1 6351 7942 1122 2362 1972 0532 1462 0512 003
    2018 - - - - - - - -
    1 910--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[32] puis Insee à partir de 2006[33].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Natura 2000

    • Risle, Guiel, Charentonne[38].

    ZNIEFF de type 1

    • Les prairies et les étangs de Launay[39] ;
    • Les prairies et les étangs du moulin Saint-Victor[40].

    ZNIEFF de type 2

    • La vallée de la Risle de la Ferrière-sur-Risle à Brionne, la forêt de Beaumont, la basse vallée de la Charentonne[41].

    Personnalités liées à la commune

    • Famille d'Aché
    • Paul Rolier (1844-1918).
      Cet ingénieur des Arts et Métiers est nommé capitaine à 26 ans dans Paris assiégée par les Allemands, en 1870. Porteur d’un courrier urgent pour l'armée de la Loire, il s'envole de la gare du Nord et atterrit en Norvège. Cet exploit inspirera Jules Verne pour son roman, L'Île mystérieuse. Il crée par la suite une fabrique de papier à Serquigny et devient maire de cette commune avant de s'éteindre à Paris en 1918.

    Héraldique

    Ces armes peuvent se blasonner ainsi aujourd’hui :

    écartelé, au premier et au quatrième de gueules aux deux léopards d'or passant l'un sur l'autre, au deuxième d'or à deux fasces de gueules, au troisième d'or à trois chevrons de gueules.

    Notes et références

    Notes

    1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    2. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[7].
    3. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    4. Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
    5. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    6. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en celle d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    7. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    8. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Géoportail (IGN), couche « Communes 2016 » activée ».
    2. « Géoportail (IGN), couche « Communes 2016 » activée ».
    3. Sandre, « Fiche cours d'eau - La Risle (H6--0200) ».
    4. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    5. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    6. « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
    7. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    8. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    9. [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
    10. « Station Météo-France Menneval - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    11. « Orthodromie entre Serquigny et Menneval », sur fr.distance.to (consulté le ).
    12. « Station Météo-France Menneval - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    13. « Orthodromie entre Serquigny et Huest », sur fr.distance.to (consulté le ).
    14. « Station météorologique d'Évreux-Huest - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    15. « Station météorologique d'Évreux-Huest - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    16. « Station météorologique d'Évreux-Huest - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    17. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    18. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    19. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    20. « Unité urbaine 2020 de Beaumont-le-Roger », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    21. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    22. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    23. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    24. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    25. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    26. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    27. François de Beaurepaire (préf. Marcel Baudot), Les Noms des communes et anciennes paroisses de l'Eure, Paris, A. et J. Picard, , 221 p. (ISBN 2-7084-0067-3, OCLC 9675154), p. 193.
    28. « Alerte à la pollution nucléaire », revue Capital, octobre 2008
    29. Mary Byrd Davis, « La France nucléaire : matières et sites », Wise, 2001, 338 p..
    30. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    31. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    32. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    33. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    34. Notice no PA00099577.
    35. Le dire de l'architecte des bâtiments de France .
    36. Notice no PA00099578.
    37. « Menhir du Croc », notice no PA00099639, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    38. « Risle, Guiel, Charentonne », sur Muséum national d'Histoire naturelle - Inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
    39. « Les prairies et les étangs de Launay », sur Muséum national d'Histoire naturelle - Inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
    40. « Les prairies et les étangs du moulin Saint-Victor », sur Muséum national d'Histoire naturelle - Inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
    41. « La vallée de la Risle de la Ferrière-sur-Risle à Brionne, la forêt de Beaumont, la basse vallée de la Charentonne », sur Muséum national d'Histoire naturelle - Inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).

    Articles connexes

    Liens externes

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