Serémange-Erzange
Serémange-Erzange, prononcé [səʁemɑ̃ʒ ɛʁzɑ̃ʒ] ou [seʁemɑ̃ʒ ɛʁzɑ̃ʒ], est une commune française située dans le département de la Moselle, en région Grand Est.
Serémange-Erzange | |
Église paroissiale Saint-Joseph. | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Moselle |
Arrondissement | Thionville |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération du Val de Fensch |
Maire Mandat |
Serge Jurczak 2020-2026 |
Code postal | 57290 |
Code commune | 57647 |
Démographie | |
Gentilé | Serémangeois et Erzangeois |
Population municipale |
4 218 hab. (2018 ) |
Densité | 1 125 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 19′ 17″ nord, 6° 05′ 28″ est |
Altitude | Min. 169 m Max. 301 m |
Superficie | 3,75 km2 |
Type | Commune urbaine |
Unité urbaine | Thionville (banlieue) |
Aire d'attraction | Luxembourg (partie française) (commune d'un pôle secondaire) |
Élections | |
Départementales | Canton d'Hayange |
Législatives | Huitième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | mairie-seremange-erzange.fr |
Géographie
La ville est située dans la Vallée de la Fensch à 9,5 km au sud-ouest de Thionville[1]. Elle est composée de Serémange, Erzange et Suzange.
Communes limitrophes
Voies de communication et transmports
Serémange-Erzange est desservie par le réseau Citéline et par Fluo Grand Est.
Urbanisme
Typologie
Serémange-Erzange est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4]. Elle appartient à l'unité urbaine de Thionville, une agglomération intra-départementale regroupant 12 communes[5] et 133 991 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[6],[7].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Luxembourg (partie française), dont elle est une commune d'un pôle secondaire[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 115 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[8],[9].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (87,8 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (87,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones urbanisées (35,6 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (28,6 %), mines, décharges et chantiers (23,6 %), forêts (12,3 %)[10].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[11].
Toponymie
- Schremingen pendant l'annexion allemande. C'est ensuite le que la commune prit le nom de Serémange-Erzange à la suite de l'absorption de la commune d'Erzange.
- Seremange[12],[13],[14]: Sismereng, Sismerenga et Sismerengas (848), Sckramange et Skrémange (1686), Scheremange et Schrémange (XVIIIe siècle), Seremange (1790), Schrémange (XIXe siècle). Schreméngen[15] et Schremeng en francique lorrain.
- Erzange : Erisinga (875)[16], Eresengis (875), Herisinges (962), Erisengis (973), Erskange (1686), Erzange (1793). Ersingen en allemand[12]. Ierséngen en francique lorrain[15].
- Suzange : Susengis (875), Suzinges (962), Susanges (1221), Zusange (1686), Susingen (?). Süsingen en allemand[12]. Siséngen en francique lorrain[15].
Histoire
Le hameau de Serémange placé en bordure de la voie romaine Daspich-Fontoy est nommément désigné pour la première fois en 848 sous le nom de Sismerenga. À cette époque, Serémange était une filiale de l’église de Florange.
Serémange-Erzange est citée au IXe siècle, sous le nom Sismerenga-Erezengis. Elle dépendait de l’abbaye messine de Sainte-Glossinde.
Citée en 1620 comme hameau de Florange.
Les hameaux de Suzange et d’Erzange apparaissent en tant qu’annexes de la paroisse de Hayange. Les trois hameaux dépendront très tôt de la seigneurie de Florange dont ils partageront pendant de longs siècles les hasardeuses destinées. Vers la fin du XVIIe siècle, le nom de Serémange s’orthographie Skremange et Schremange au XVIIIe siècle.
C’est en 1790 que les communes de Serémange et d’Erzange furent créées ; jusque-là elles n’avaient été que de simples annexes rattachées, la première à Florange, et la seconde à Hayange. La fusion entre Serémange et Erzange eut lieu le . Serémange compte 221 habitants en 1802.
En 1817, Serémange, village de l’ancienne province des Trois-Évêchés sur la Fensch avait pour annexe le hameau de Suzange. À cette époque, il y avait 141 habitants répartis dans 30 maisons. À Erzange, il y avait 106 habitants répartis dans 11 maisons.
Le destin de la cité s’est vu lié depuis le XVIIe siècle avec celui de la sidérurgie avec l’arrivée des de Wendel, les premiers maîtres de forge. La forge de Suzange, dont les vestiges subsistent encore aujourd’hui sur les bords de la Fensch symbolise ce passé de labeur de la ville. En 1930, fusion entre Serémange et Erzange. En 1962, Serémange-Erzange compte 5 886 habitants. La population tend actuellement à se stabiliser autour de 4 100 habitants. Un des grands bouleversements qu’eut à subir la ville fut sans conteste l’installation dans les années 1950 des usines de Sollac qui allaient modifier considérablement la structure économique de la vallée et l’environnement de la commune par la destruction du village de Suzange en 1963.
Aujourd’hui, la commune de Serémange-Erzange, qui s’est dotée au fil des ans de tous les équipements sociaux et culturels indispensables pour faire face aux besoins et nécessités de sa population, garde le souci constant de maintenir au sein de la vallée de la Fensch durement touchée par la crise de la sidérurgie, un équilibre démographique et économique qui lui permettra de poursuivre harmonieusement sa destinée.
Politique et administration
Communauté d'agglomération du Val de Fensh
La ville de Serémange-Erzange et neuf autres communes (Algrange, Fameck, Florange, Hayange, Knutange, Neufchef, Nilvange, Ranguevaux et Uckange, soit près de 70 000 habitants) constituent la communauté d'agglomération du Val de Fensh CAVF, entité homogène et cohérente.
Liste des maires
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[19].
En 2018, la commune comptait 4 218 habitants[Note 3], en diminution de 1,59 % par rapport à 2013 (Moselle : −0,32 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
Économie
Jusque dans les années 1950, Serémange-Erzange était un petit bourg rural à vocation agricole. L'implantation de l'aciérie (intégrée au complexe de la ville voisine de Florange) bouleversa complètement l'économie de la ville. Cependant, l'aciérie ferma ses portes en 2012.
Aujourd'hui, le secteur tertiaire est le plus développé.
Enseignement
Les élèves de Serémange-Erzange sont rattachés à l'académie de Nancy-Metz qui fait partie de la zone B.
La ville possède une école maternelle et une école élémentaire.
Serémange-Erzange ne possède ni collège ni lycée.
Culture locale et patrimoine
Édifices civils
- Passage d’une voie romaine.
- Le lavoir d'Erzange.
Édifices religieux
- Église paroissiale Saint-Joseph de 1874.
- Calvaires (dont un du XVIe siècle).
Personnalités liées à la commune
- Adrien Printz, écrivain.
Héraldique
Blason | D'argent à une croix engrêlée de gueules, à la bordure d'or, en sautoir, deux marteaux de sable brochant sur le tout. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références
- http://www.viamichelin.fr
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 de Thionville », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
- « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
- Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Luxembourg (partie française) », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Bouteiller - Dictionnaire topographique de l'ancien département de la Moselle, rédigé en 1868.
- mairie-seremange-erzange.fr
- Bulletin des lois de la République Française - Partie supplémentaire (1872)
- Marcel Konne et Albert-Louis Piernet, « Dierfer vun äiser Hemecht », Hemechtsland a Sprooch, no 1, (ISSN 0762-7440).
- Mémoires de L'Académie Imperiale de Metz XLV Année:1863-1864
- http://www.mairie-seremange-erzange.fr/iso_album/bulletin_47.pdf
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
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