Ranguevaux

Ranguevaux est une commune française située dans le département de la Moselle.

Ranguevaux

Le village vu depuis la côte de Moyeuvre.

Héraldique
Administration
Pays France
Région Grand Est
Département Moselle
Arrondissement Thionville
Intercommunalité Communauté d'agglomération du Val de Fensch
Maire
Mandat
Philippe Greiner
2020-2026
Code postal 57700
Code commune 57562
Démographie
Gentilé Ranguevallois
Population
municipale
828 hab. (2018 )
Densité 81 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 17′ 54″ nord, 6° 03′ 23″ est
Altitude Min. 205 m
Max. 356 m
Superficie 10,17 km2
Type Commune urbaine
Aire d'attraction Luxembourg (partie française)
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton d'Hayange
Législatives Huitième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Ranguevaux
Géolocalisation sur la carte : Moselle
Ranguevaux
Géolocalisation sur la carte : France
Ranguevaux
Géolocalisation sur la carte : France
Ranguevaux

    Ranguevaux a gardé son cadre rural d'antant contrairement à la majorité des autres localités environnantes.

    Géographie

    L'entrée du village.

    Ranguevaux est une commune rurale qui se trouve en Moselle. Le village est traversé par le Krebsbach. Les communes voisines sont Hayange, Neufchef et Fameck.

    Urbanisme

    Typologie

    Ranguevaux est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Luxembourg (partie française), dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 115 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (77,4 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (77,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (77,4 %), terres arables (16,6 %), zones urbanisées (3,4 %), prairies (2,7 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Toponymie

    • D'un nom de personne germanique Radinc/Radinco(n) + vallem[8]. Signifie "val de Ranco".
    • Ranconveaux (1238), Ranconval (1275), Ranconvaul (1281), Ranconville (1328), Ranconwaulx (XVe siècle), Ranconalz (1444), Rangueval (1544), Raconval (1681), Ranguevaux (1793). Rangwall pendant l'annexion allemande.
    • En lorrain roman : Ranconvau[9] ou Ranconval, en francique lorrain : Rankler et Rankel.

    Histoire

    • 1268 Plus ancienne date connue sur Ranguevaux. Cette année là, le Comte Heinrich von Barde l'abbaye Saint Martin de Metz fit cadeau du dixième de la dîme.
    • 1281 Le village est appelé Ranconvaul.
    • En 1817, Ranguevaux, village de l'ancienne province du Barrois, avait pour annexe les fermes de Longecoste, Moraux et Bellevue. À cette époque, il y avait 637 habitants répartis dans 93 maisons.
    • Adalbéron de Reims, homme de lettres et de sciences, archevêque de 969 à 989, nommé par le roi Lothaire et formé et instruit par l’abbaye de Gorze. La particularité qui nous intéresse est la déclaration de « Bienheureux » à un porcher appelé « Juvin » qui fit des miracles. Juvin promenait les porcs en forêt de Serre (Argonne). Il en profitait pour prêcher par la parole et l'exemple aux autres bergers qui défrichèrent un coteau et y bâtirent un oratoire. Le comte Marc et son épouse Julie le visitèrent en son oratoire ; il prit sa houlette qu'il planta en terre pour donner comme exemple la résurrection, et le bâton reverdit. Devant cet exemple, ils se convertirent. Béatifié, mais non canonisé, un village meusien porte le nom de Saint Juvin et en son cœur se dresse la statue de Saint Juvin avec à ses pieds des animaux et un cochon. Afin de contenir le peuple du plateau lorrain du duché de Lorraine, les ducs de Lorraine furent obligés de se servir d’oracles pour faire craindre des malédictions. Ils offrirent, sous le conseil d’Aldabéron, au peuple les croyances de Saint Juvin et ses bienfaits qui se propagèrent efficacement et apparemment jusqu’à Ranconval. Donc, si en 1424 l’armoire eucharistique dédiée à Saint Juvin fut sculptée, par des tailleurs locaux, avant la construction de la première église qui date de 1454, ce fut pour les mêmes raisons. Nous pouvons imaginer la pression des autorités et des religieux pour encadrer ce peuple en les dirigeant vers des croyances plus contenues. Puis, en 1468, ce fut au tour de la construction de la croix liée à l’épidémie de peste noire du XIVe siècle. Le village fut épargné par cette terrible épidémie qui fit des centaines de milliers de morts. En effet en 1347, après six siècles d’absence, la peste fait à nouveau son apparition en Occident. Arrivée d’Italie, la maladie fait des ravages. Les personnes contaminées présentent des bubons noirâtres sous les aisselles et dans l’aine. Ils meurent en deux jours. Trois tout au plus. On court chez les prêtres pour se confesser et chez les notaires pour faire rédiger son testament. A Givry, en Bourgogne, on procède à 630 inhumations entre les seuls mois de juin et de septembre 1348 ! On cherche des boucs émissaires. On peint, sur les murs de nos églises, des danses macabres et on multiplie les processions de flagellants. On accuse alors les Juifs. On regarde mourir … L’influence provoquée sous l’image de Saint Juvin est évidente, même s’il ne perdure pas et n’est jamais relatée. Cette période correspond aux travaux de la « famille de Ranconval » sur la place de Metz, tout d’abord le Maitre d’œuvre Henry de Ranconval qui construisit la porte des Allemands et son Fils Hannes de Ranconval qui réalisa la tour de Mutte de la cathédrale de Metz. Pour des raisons évidentes de maitrise des extractions de pierres des carrières, le mécénat permit à la famille « de Ranconval » d’émerveiller et dominer ce peuple moyenâgeux. Certains historiens leur attribuent la sculpture du « Bon dieu de pitié » qui se trouve encore aux côtés de l’église Saint Barthélemy, ce qui est possible mais une forte probabilité nous dirigerait plutôt sur leur participation à la réalisation de la Croix de la Place, tant elle est différente des sculptures de l’époque, bildstock, reliefs ou retables. Le détachement de la commune de Morlange en 1496 signe bien la mentalité des villageois qui veulent rester maître de leur destin comme en 1987, lorsque le village a souhaité reprendre sa liberté par rapport à la commune de Hayange. Cette croix fut rénovée et reconstruite les 22/08/1841 et 24/02/1844 juste avant la reconstruction de l’église qui date de 1845. Nul ne sait si elle était initialement positionnée au centre du village ou si elle y fut déplacée au moment de cette reconstruction.

    Héraldique

    Blason
    Mi-parti d'azur à deux bars adossés d'or cantonnés de quatre croisettes recroisetées au pied fiché du même, mi-parti de gueules à trois besants d'or.
    Détails
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Politique et administration

    La mairie.
    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1989 En cours Philippe Greiner DVD  

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[10]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[11].

    En 2018, la commune comptait 828 habitants[Note 3], en augmentation de 4,68 % par rapport à 2013 (Moselle : −0,32 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1836 1841 1861 1866 1871
    489559575609808800880866875
    1875 1880 1885 1890 1895 1900 1905 1910 1921
    821830859880902848808814767
    1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975 1982
    8588868287502 754814791788761
    1990 1999 2006 2011 2016 2018 - - -
    752799786767836828---
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[12] puis Insee à partir de 2006[13]. |recens-prem=2006 |.)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Édifices civils

    La place de la République et sa croix.
    • Site Sainte-Neige.
    • Éperon barré du bois des Chênes.
    • La place de la République récemment rénovée, était à l’origine un rond-point avec pour centre une croix.
    • La fontaine « de la gueule du loup », fait couler l’eau de la source de Ranguevaux.
    • Le ruisseau de Ranguevaux, le Krebsbach (ruisseau des écrevisses) notamment appelé le « Royo » en ancien Ranguevallois, traverse tout le village pour se jeter dans la Fensch, affluent de la Moselle.
    • La Croix cassée.
    • Le fond champ de berger.

    Édifice religieux

    Église Saint-Barthélémy.
    • L'église Saint-Barthélémy de Ranguevaux dispose en son sein, de pierre des carrières taillées datant du XIIe siècle, construite en 1847 : saint Nicolas XVe siècle, saint Hubert à la chasse XVe siècle, Christ de pitié XVIe siècle

    Personnalités liées à la commune

    Ranguevaux est la patrie des fameux tailleurs de pierre et maçons du XVe siècle : Henri de Ranconval, maître-d'œuvre de la porte des Allemands, son fils Hannes bâtit la flèche de la cathédrale de Metz 1482, Claude le Masson. Une place de Metz porte le nom de Henry-de-Ranconval.

    Pour approfondir

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Luxembourg (partie française) », sur insee.fr (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. Toponymie générale de la France: Tome 2 - Ernest Nègre
    9. Bouteiller, Dictionnaire topographique de l'ancien département de la Moselle, rédigé en 1868.
    10. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    11. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    12. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    13. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
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