Scots Guards

Dans l'armée britannique, la petite unité militaire écossaise des Scots Guards est l'un des régiments d'élite composant de la division de la Garde royale britannique « la Guards Division ». À ne pas confondre avec la Garde Écossaise, ancien régiment de l'armée française (du Moyen Âge au XIXe siècle) composé de volontaires écossais.

Scots Guards, par Knötel.
L'insigne des Scots Guards (Nemo me impune lacessit) sur le Monument Gordon à Waterloo.

Les Scots Guards , gardes écossais, constituent l'un des cinq régiments d'infanterie de la Garde du souverain britannique (les Royal Foot Guards).

L’infanterie de la Garde du souverain se compose de 5 régiments à 1 bataillon :

  • Les Grenadier Guards issus du Régiment de Lord Wentworth, levé en 1656, chargé de la garde rapprochée du roi Charles II alors en exil en Belgique. L’appellation actuelle date de 1877. C’est le premier régiment des gardes.
  • Les Coldstream Guards, gardes anglais créés en 1661, issus du régiment levé par le général George Monck en 1659 dans la ville de Coldstream, à la frontière de l’Angleterre et de l’Écosse. L’appellation actuelle date de 1855. C’est le deuxième régiment des gardes.
  • Les Scots Guards, gardes écossais, issus du Régiment Royal du Marquis d’Argyll levé en 1642. L’appellation actuelle date de 1877. C’est le troisième régiment des gardes.
  • Les Irish Guards, gardes irlandais, sont créés en 1900 en récompense de la bravoure des Irlandais pendant la deuxième guerre des Boers en Afrique du Sud (du au ). C’est le quatrième régiment des gardes.
  • Les Welsh Guards, gardes gallois.

Les trois premiers régiments disposent d’une compagnie supplémentaire qui reprend les couleurs et les traditions des 2e bataillons disparus lors de la réforme de 1992 (no 2 Company, 2nd Bn Grenadier Guards (renommée Nijmegen Company), no 7 Company, 2nd Bn Coldstream Guards et F Company, 2nd Bn Scots Guards). Ces trois compagnies installées à Chelsea Barracks à Londres sont chargées du cérémonial et de la sécurité des bâtiments.

Leur célèbre uniforme comprend une tunique rouge et un bonnet noir en poil d’ours (poil d’ourse pour les officiers) adopté en 1831. Il est emprunté aux grenadiers à pied de la Garde impériale de Napoléon 1er, vaincus à Waterloo en 1815 par le 1st Foot Guards qui par la suite prit le nom de Grenadier Guards.

On différencie les gardes à la couleur de l’aigrette du bonnet, au nombre et à l’alignement des boutons, ainsi qu’aux insignes de col et aux épaulettes :

  • pour les Grenadier : plumet blanc à gauche et boutons à espaces réguliers (car 1er régiment à pied),
  • pour les Coldstream : plumet rouge à droite et boutons par 2 (car 2e régiment à pied),
  • pour les Écossais : pas de plumet et boutons par 3 (car 3e régiment à pied),
  • pour les Irlandais : plumet bleu à droite et boutons par 4 (car 4e régiment à pied),
  • pour les Gallois : plumet vert et blanc à gauche et boutons par 5 (car 5e régiment à pied).

Historique

Stèle en hommage aux Scots Guards, édifié par la commune de Rana (Norvège).

Son origine vient de la garde écossaise qui était formée des gardes du corps du roi, sous le règne de Charles Ier (à la fois roi d'Écosse et roi d'Angleterre) au XVIIe siècle. Les premières mentions apparaissent en 1642 (levé par Archibald Campbell, 1er Marquis d'Argyll) dans le contexte des guerres civiles anglaises (Première Révolution anglaise) et anglo-écossaises (Mouvement convenantaire). En 1650 il prend le nom de Lyfe Guard of Foot sous le règne de Charles II et il est institutionnalisé en 1686, comme unité écossaise établie en Angleterre, sous le titre de Scottish Regiment of Foot Guards. Le nom définitif de Scots Guards du régiment est fixé en 1877 par la reine Victoria.

Au cours du XXe siècle, le régiment a été successivement basé, en Angleterre, en Égypte, à Hong-Kong, puis en Allemagne ; et l'unité a aussi été utilisée pour des missions plus spéciale, comme dans les troubles politiques d'Irlande-du-Nord. Le , la Scots Guards était l'unité militaire qui a assuré la cérémonie de rétrocession de Hong-Kong à la Chine. Au début du XXIe siècle, le régiment comptait 94 citations de battle of honour (équivalent des « citations » de régiment française) depuis leur origine.

Participation aux batailles des XVIIe et XVIIIe siècles

Participation aux batailles du XIXe siècle

Participation aux batailles de la Première Guerre mondiale

Participation aux batailles de la Seconde Guerre mondiale

Participation aux batailles depuis 1945

Autres participations

Durant le siège de Sidney Street en 1911, quelques des Scots Guards servirent comme bénevoles à côté de la police.

Caractéristiques

Le patch de la division de la garde cousu sur le béret, sur lequel est fixé l'insigne du bataillon des Scots Guards.

Le Scots Guards est aujourd'hui un régiment d'infanterie motorisée blindée ; composé d'un unique bataillon (le 3e), le régiment est basé à Münster en Allemagne.

Comme les quatre autres régiments de la garde, il assure par rotation annuelle la direction de la garde royale du souverain britannique, après passation des couleurs au moment de l'anniversaire royal (cérémonie du salut aux Couleurs Trooping the Colour, qui comprend aussi les Horse Guards).

L'anniversaire du régiment se fête à la Saint-Andrews (patron de l'Écosse) le  ; devise : Nemo Me Impune Lacessit. Les airs de marche du régiment (cornemuse) sont : Hielan' Laddie (charge) et The Garb of Old Gaul (défilé). Le surnom du régiment, dans l'armée britannique, varie, soit The Kiddies, soit Jock Guards. Sur l'uniforme, à la différence des régiments de Highlanders (The Royal Highland Fusiliers, The Black Watch, The Highlanders Seaforth and Camerons, The Argyll and Sutherland Highlanders), le kilt (au motifs du tartan royal des Stuarts) n'est pas porté dans les Scots Guards par les compagnies de combat, mais seulement par les joueurs de cornemuse (en anglais : pipers) de la musique du régiment.

Le colonel actuel du régiment est le duc de Kent.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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