Saint-Martin (royaume des Pays-Bas)

Saint-Martin, officiellement le Pays de Saint-Martin (en néerlandais : Sint Maarten /sɪnt ˈmaːrtə(n)/[2] et Land Sint Maarten ; en anglais : Sint Maarten et Country of Sint Maarten), est un des quatre pays constitutifs qui, avec les Pays-Bas, Aruba et Curaçao, forment le royaume des Pays-Bas. Saint-Martin est situé dans les petites Antilles sur l'île de Saint-Martin, dont il englobe 37 % du territoire, le reste, la Collectivité d'outre-mer de Saint-Martin, faisant partie de la France.

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Saint-Martin

Sint Maarten (nl)


Armoiries

Drapeau
Administration
Pays Pays-Bas
Statut politique État autonome dépendant du royaume des Pays-Bas
Capitale Philipsburg
Gouvernement
-
- Roi
- Gouverneur
- Premier ministre
Monarchie constitutionnelle
Willem-Alexander
Eugene Holiday
Silveria Jacobs
Démographie
Gentilé Saint-Martinois
Population 37 224 hab. (2014[1])
Densité 1 095 hab./km2
Langue(s) néerlandais, anglais (officielles), français (locale)
PIB (2002)
 · PIB/hab.
400 millions de US$
11 400 US$
Géographie
Coordonnées 18° 01′ 55″ nord, 63° 04′ 04″ ouest
Superficie 34 km2
Divers
Monnaie Florin des Antilles néerlandaises (ANG)
Fuseau horaire UTC -4
Domaine internet .sx
Indicatif téléphonique 1-721
Hymne O sweet Saint-Martin's Land
Devise Libertate unanimus
(Unis par la liberté)
Code ISO 3166-1 SXM, SX
Sources
1 : partie des anciennes Antilles néerlandaises

    Saint-Martin est bordé par la mer des Caraïbes, est situé au sud de l'île d'Anguilla, au nord-ouest de l'île de Saint-Barthélemy, et à l'est de Porto Rico. Sa capitale est Philipsburg et ses langues officielles sont le néerlandais et l'anglais[3].

    Appartenant anciennement à l'État autonome de la fédération des Antilles néerlandaises, au sein du royaume des Pays-Bas, Saint-Martin est devenu un pays au sein du même royaume le , à la suite de la dissolution de la fédération.

    Saint-Martin tire une partie de sa notoriété de l'industrie du jeu.

    Toponymie

    Sint Maarten est un toponyme néerlandais adopté officiellement le [4]. Auparavant, la partie néerlandaise de l'île de Saint-Martin était indifféremment appelée par le nom en néerlandais ou en français[4]. Dans d'autres langues, les noms des deux entités politiques se partageant l'île de Saint-Martin sont généralement utilisés non traduits afin d'éviter toute confusion.

    En forme longue, Saint-Martin est appelé « Pays de Saint-Martin » en français[réf. nécessaire], en néerlandais Land Sint Maarten ou en anglais Country of Sint Maarten[3].

    Histoire

    En 1959, Saint-Martin gagne le statut de territoire des Pays-Bas au sein des Antilles néerlandaises. La principale activité devient rapidement le tourisme car les visiteurs sont attirés par les plages de sable blanc et son statut de paradis fiscal avec son port franc, son secret bancaire et ses casinos.

    Après des années de négociation entre les trois États du royaume (les Pays-Bas, Aruba et la fédération des Antilles néerlandaises), les électeurs sont amenés en 2006 à voter par référendum sur la poursuite de l'union avec les quatre autres îles de la fédération ou leur séparation.

    Le , l'État autonome de la fédération des Antilles néerlandaises décide de sa dissolution et Saint-Martin devient un territoire autonome du royaume des Pays-Bas. Initialement prévue pour le , sa dissolution complète est effective depuis le .

    Géographie

    Carte topographique de l'île de Saint-Martin.

    Saint-Martin constitue la partie sud de l'île de Saint-Martin et est séparée de la partie française par une frontière terrestre symbolisée par un mur de pierres sèches construit à partir de 1772. Ce mur bien qu'en très mauvais état est toujours visible. Cette frontière est la seule qu'ait la France avec le royaume des Pays-Bas.

    La capitale est Philipsburg où se trouve le parlement et la plupart des administrations et services.

    Les autres agglomérations sont Simsonbay, Madame Estate, Dutch Quarter, Koolbaai, Oyster-Pond, South Reward, Saint-Peters, Pointe-Blanche, Middle Region, Cay hill, Upper Prince's Quarter et Lower Prince's Quarter. L'habitat dispersé se concentre principalement sur les zones basses proches du littoral mais il commence à s'étendre sur les hauteurs des mornes.

    Population

    Vue de Philipsburg, capitale de Saint-Martin.
    Bâtiments à Philipsburg.

    La population de la partie néerlandaise a connu une très forte croissance en raison du développement du tourisme depuis 1960. Elle est devenue très cosmopolite (plus de 101 nationalités), mais avec une prépondérance d'immigrants issus des autres îles des Antilles et particulièrement d'Haïti et de la République dominicaine. L'immense majorité de la population (+ de 96 %) parle un anglais vernaculaire. La première langue officielle est le néerlandais mais que très peu maîtrisent. Les originaires des îles néerlandaises « A-B-C » (Aruba, Bonaire et Curaçao) parlent le papiamento, le gros contingent d'immigrés haïtiens parle créole haïtien, d'autres espagnol et beaucoup de gens comprennent ou parlent le français.

    La population qui parle le néerlandais est surtout constituée de retraités originaires des Pays-Bas, et qui parlent majoritairement anglais en seconde langue, et de fonctionnaires de l'administration, aussi originaires des Pays-Bas et qui sont souvent eux aussi bilingues.

    Administration

    En tant que « pays autonome », Saint-Martin dispose de sa propre constitution, d'un parlement local, d'un Premier ministre, et d'un gouvernement. Le royaume des Pays-Bas y exerce sa représentation par le biais d'un gouverneur. Les fonctions régaliennes du ministère des Affaires étrangères et du ministère de la Défense sont exercées au niveau du royaume. Ses relations avec l'Union européenne relèvent du statut des pays et territoire d'outre-mer. Elle dispose d'une cour de justice commune à l'ensemble des îles des Antilles néerlandaises, y compris donc les anciennes îles ayant choisi le statut de territorialité locale de l'État des Pays-Bas, Bonaire, Saint-Eustache et Saba[5].

    Économie

    Vue d'une plage de Saint-Martin avec des paquebots de croisière accostés.
    Des balcons pour touristes sur un bateau de croisière amarré à Saint-Martin. Janvier 2016.

    L'économie de Saint-Martin repose sur le tourisme, les casinos et les banques offshore. Plus de 3 millions de touristes et 400 000 croisiéristes visitent l'île chaque année.

    Les principales activités touristiques sont :

    Saint-Martin dispose d'une banque centrale commune avec Curaçao. Cette banque centrale est responsable de l'émission de la monnaie, et de la surveillance des réserves monétaires. La monnaie de 2014, le florin des Antilles néerlandaises (NAf), est appelé à être remplacé par le florin caraïbéen (CMg). Tous deux sont à parité fixe avec le dollar américain, avec un taux de change de 1 US$ = 1.79 CMg = 1.79 NAf[6].

    Saint-Martin a longtemps tiré une importante part de ses revenus de l'industrie du jeu grâce aux casinos peu réglementés contrôlés jusque dans les années 1990 par des propriétaires turcs ou italiens et qui servaient pour le blanchiment de l'argent du crime organisé, les sommes portant sur des dizaines de milliards de dollars[7]. L'île servait de carrefour au narcotrafic d'Amérique latine proche de paradis fiscaux comme Antigua. De 1975 à 1994, date de son arrestation, l'homme d'affaires sicilien Rosario Spadaro avait bâti dans l'île un empire touristique et hôtelier aidé en cela par des amitiés politiques corrompues[7]. Spadaro était le mandataire social de Benedetto Santapaola, chef de la famille mafieuse de Catane. Il était lié également aux familles mafieuses de New-York[7]. Sint Maarten est alors un point de passage majeur de la cocaïne expédiée de Colombie vers les États-Unis[8].

    Monuments et sites particuliers

    Notes et références

    1. (en) « Main Results Household Listing Survey 2014 », .
    2. Prononciation en néerlandais standard retranscrite phonétiquement selon la norme API.
    3. (en) Constitution of Sint Maarten (trad. octobre 2013), , 27 p. (lire en ligne).
    4. (nl) « Het eiland Sint Maarten », Het, .
    5. (en) « About the Government of Sint Maarten », sur sintmaartengov.org.
    6. (en)« FAQ About the bank »(ArchiveWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?) et page Currency du site de la Centrale Bank van Curaçao en Sint Marteen
    7. Jean-François Gayraud, « Les deux pôles de la mondialisation criminelle », Conflits : histoire, géopolitique, relations internationales, no 13, , p. 21-23.
    8. Xavier Raufer, « L'homme qui voulut être roi », sur lexpress.fr, .

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

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