Saint-Jean-et-Saint-Paul

Saint-Jean-et-Saint-Paul (Sant-Jóan e Sant-Paul en occitan) est une commune française, située dans le département de l'Aveyron en région Occitanie.

Pour les articles homonymes, voir Saint-Jean et Saint-Paul.

Saint-Jean-et-Saint-Paul

Saint-Jean-d'Alcas Église et logis de l'Abbesse.

Blason
Administration
Pays France
Région Occitanie
Département Aveyron
Arrondissement Millau
Intercommunalité Communauté de communes Larzac et Vallées
Maire
Mandat
Anne Calmels
2020-2026
Code postal 12250
Code commune 12232
Démographie
Gentilé Saint-Jeantais.es
Saint-Paulais.es
Population
municipale
278 hab. (2018 )
Densité 7,3 hab./km2
Géographie
Coordonnées 43° 55′ 41″ nord, 3° 00′ 18″ est
Altitude Min. 432 m
Max. 825 m
Superficie 37,91 km2
Élections
Départementales Canton des Causses-Rougiers
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Occitanie
Saint-Jean-et-Saint-Paul
Géolocalisation sur la carte : Aveyron
Saint-Jean-et-Saint-Paul
Géolocalisation sur la carte : France
Saint-Jean-et-Saint-Paul
Géolocalisation sur la carte : France
Saint-Jean-et-Saint-Paul
Liens
Site web saintjeanetsaintpaul.fr

    Géographie

    Localisation

    Le territoire de la commune matérialise une fraction sud du Massif central sur les versants caussenards du Larzac. Ils sont à une quinzaine de kilomètres de Saint-Affrique, et à une dizaine de kilomètres du village de Roquefort-sur-Soulzon, où l'on peut visiter les caves de Roquefort.

    Accès

    La gare de Tournemire-Roquefort (sur la commune de Tournemire) sur la ligne des Causses (ligne Béziers - Neussargues) est la plus proche de la commune (km environ).

    La commune fait également partie du circuit touristique « Templier & Hospitalier du Larzac ».

    Communes limitrophes

    Carte de Saint-Jean-et-Saint-Paul et des communes avoisinantes.

    Saint-Jean-et-Saint-Paul est limitrophe de dix autres communes.

    Hydrographie

    Le Soulzon, le ruisseau de Rauffenc et le ruisseau des Crozes sont les principaux cours d'eau traversant la commune.

    Histoire

    Saint-Jean-d'Alcas

    • Au VIIIe siècle, une première église dédiée à Saint-Jean Baptiste est construite.
    • 1153 : Le Mas d'Olcas est cité dans certains textes.
    • 1170 : Le village et l'église sont donnés au prieuré de Nonenque[1] par l’évêché de Rodez.
    • 1321: L'abbesse de Nonenque signe un contrat de paréage avec le roi de France Philippe V le Long. L'abbesse reste propriétaire de ses terres et le roi en protège les habitants
    • 1356 : L'église est surélevée et fortifiée pour faire face à la guerre de Cent Ans.
    • 1439 : Un fort de petite dimension est érigé par les habitants pour se défendre contre les pillards (routiers) qui sévissent dans la région.
    • 1573 : Pendant les guerres de religion, l'abbesse de Nonenque fait assassiner deux chefs huguenots. En représailles, les huguenots brûlent l'abbaye de Nonenque et ses religieuses doivent se réfugier à Saint-Jean-d'Alcas. Elles iront ensuite se réfugier dans le château de Saint-Izaire.

    Saint-Paul-des-Fonts

    Vers 2 500 av. JC les premiers habitants du « village » donnèrent leur nom à toute une civilisation : « la civilisation du groupe des treilles » - du nom de la grotte située dans la falaise de Saint-Paul-des-Fonts et fouillée par Louis Balsan dans les années trente[2].

    Le nom du village a par la suite varié : Saint Paul de la Foz, en 1170, par référence à la résurgence de la rivière Label, puis Saint Paul de la Rocca Trebalo, dans les conforts de 1241, par référence à son château ; le village reprend le nom de ses résurgences à partir de 1322 et le nom devient Saint Paul de las Foz. Lorsque la forme de ce nom est latinisée en 1469 en Saint Paulus de Fontibus, une erreur est commise sur le type de source des rivières de l'Adou et de Label et cette erreur se perpétue aujourd'hui avec le nom de Saint Paul-des-Fonts[3].

    Ce village fut gagé par le roi Pierre d'Aragon en garantie d'un prêt consenti par le comte de Toulouse. Le prêt n'ayant pas été remboursé, le château et les terres devinrent propriété du comte de Toulouse à la suite du traité de Paris en 1229. Avec l’annexion à la couronne de France du Comté de Toulouse en 1271, le village passa sous suzeraineté royale. À cette même époque, la Commanderie Templière de Sainte Eulalie de Larzac fit sur le territoire du village l’acquisition de terres et de droits. Cela créa certains contentieux entre les Templiers, les villageois et les cisterciens de l’Abbaye voisine de Nonenque[3].

    Plus récemment, des scientifiques de renom s’y installèrent : le botaniste Hippolyte Coste y fut curé et le mathématicien et ministre Émile Borel y eut une maison.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[4]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[5].

    En 2018, la commune comptait 278 habitants[Note 1], en augmentation de 3,73 % par rapport à 2013 (Aveyron : +0,55 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1821 1831 1836 1841 1846 1851 1856
    8639771 2851 4421 418994956954916
    1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
    8517681 034804831794717694706
    1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
    667617501538454376372342314
    1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016 2018
    303275242208218257268277278
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[6] puis Insee à partir de 2006[7].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    avant 1981  ? Fernand Barascud    
    avril 2014 mai 2020 Florian Solier[8]   Ouvrier (secteur privé)
    mai 2020 en cours Anne Calmels[8],[9]   Employée administrative d'entreprise
    Les données manquantes sont à compléter.

    Économie

    L'économie de la commune est caractérisée par une agriculture traditionnelle extensive fondée sur l'élevage pour la production laitière de brebis destinée à l'élaboration des fromages de roquefort, pérail, tome et pour la production de veaux et agneaux destinés à l'engraissement. Des diversifications existent tournées vers l'apiculture, la production de bois de chauffe, le tourisme rural...

    La commune possède plusieurs logements de tourisme (gîtes, locations temporaires, etc.) ainsi qu'un restaurant.

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • Le village fortifié de Saint-Jean-d'Alcas, dont les remparts sont presque intacts, et qui possèdent quatre tours d'angle. Appartenant à l'abbaye cistercienne de Nonenque[1], la cité est fortifiée vers 1439, selon un plan rectangulaire avec des tours rondes aux angles. L'église, plus ancienne et déjà fortifiée, a été intégrée aux fortifications.
    • Église de la Conversion-de-Saint-Paul de Saint-Paul-de-Fonts.
    • Église Saint-Jean de Saint-Jean-d'Alcas.
    • L'espace botanique Hippolyte Coste à Saint-Paul-des-Fonts.
    • Le causse du Larzac.
    • Sur la commune, il y a de nombreuses granges monastiques telles celles de Caussanuéjouls, Caussanus, La Fage et Massergues.
    • La tour carrée de la Vialette.
    • Le cirque naturel de Saint-Paul-des-Fonts.
    • La grotte des Treilles, culture du groupe des Treilles (Rhodéziens) (3 300-2 400 avant notre ère).
    • La « cabane » de Saint-Paul-des-Fonts, plus connue sous le nom de grotte de la Cabane, est une ancienne cave à fromage des Causses.
    • Le sanctuaire héroïque des Touriès (VIIIe – Ve siècles av. J.-C.).
    • Le domaine de la Vialette  Inscrit MH (1984)[10]de la 2e moitié du XVe siècle ; 1re moitié du XVIe siècle; XVIIe siècle.

    Personnalités liées à la commune

    • Le chanoine Hippolyte Coste (1858-1924) : il fut curé de la paroisse de Saint-Paul-des-Fonts de 1894 à 1924. Comme botaniste, Hippolyte Coste fut l'auteur reconnu internationalement d’une « Flore descriptive et illustrée de la France, de la Corse et des contrées limitrophes », publiée de 1900 à 1906, et vice-président de la Société Botanique de France. Il est enterré dans le cimetière du village.

    Héraldique

    Blason
    Parti : au 1er de gueules à la crosse épiscopale d'or et au château du même maçonné de sable, brochant sur la crosse, au 2d d'azur à l'épée versée d'argent surmontée d'un oméga enfermant la poignée de l'épée et accostée en pointe de deux quintefeuilles, le tout du même, à la fasce ondée d'or brochant sur l'épée[11].
    Détails
    Les partis représentent respectivement les anciennes communes de Saint-Jean-d'Alcas et de Saint-Paul-des-Fonts, avec l'oméga représentant le cirque naturel de cette dernière, l'épée est l'attribut de saint Paul, les quintefeuilles renvoient au chanoine Coste et enfin la fasce ondée représente les rivières de L'Annou et de Label.

    Adopté par la municipalité en 2015.
    Alias
    Alias du blason de Saint-Jean-et-Saint-Paul
    De sinople aux deux léopards de gueules* passant l'un sur l'autre[12].
    * Il y a là non-respect de la règle de contrariété des couleurs : ces armes sont fautives (gueules sur sinople)
    Ancien blason de la commune.

    Bibliographie

    • André Soutou, La commanderie de Sainte Eulalie de Larzac, C. Lacour ed. 1999 p. 69 et s.
    • Balsan, « l’ossuaire des Treilles, P.V. Soc. Let. Av. XXXII, 1938, p. 312
    • (oc + fr) Christian-Pierre Bedel (préf. Jean Geniez), Cornus : Lo Clapièr, Fondamenta-Montpao(n), La Panosa, Senta-Aularia, Sent-Baulise, Sent-Jan-Sent-Paul, La Tor-Marn(h)agas, Lo Vialar / Christian-Pierre Bedel e los estatjants del canton de Cornus, Rodez, Mission départementale de la culture, coll. « Al canton », , 239 p., ill., couv. ill. ; 28 cm (ISBN 2-907279-32-7, ISSN 1151-8375, notice BnF no FRBNF36694302)

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. L'abbaye de Nonenque est située dans l'actuelle commune de Marnhagues-et-Latour.
    2. Balsan, « l’ossuaire des Treilles, P.V. Soc. Let. Av. XXXII, 1938, p. 312
    3. André Soutou, La commanderie de Sainte Eulalie de Larzac, C. Lacour ed. 1999 p. 69 et s.
    4. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    5. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    6. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    7. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    8. « Résultats des élections municipales 2020 », sur le site du Télégramme de Brest (consulté le )
    9. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le )
    10. Notice no PA00094160, base Mérimée, ministère français de la Culture
    11. « L'Armorial - Saint-Jean-et-Saint-Paul (Aveyron) », sur armorialdefrance.fr (consulté le )
    12. La Banque du Blason
    • Portail des communes de France
    • Portail du Massif central
    • Portail de l’Aveyron et du Rouergue
    Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.