Sainte-Eulalie-de-Cernon
Sainte-Eulalie-de-Cernon est une commune française, située dans le département de l'Aveyron en région Occitanie.
Pour les articles homonymes, voir Sainte-Eulalie.
Sainte-Eulalie-de-Cernon | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Occitanie |
Département | Aveyron |
Arrondissement | Millau |
Intercommunalité | Communauté de communes Larzac et Vallées |
Maire Mandat |
Thierry Cadenet 2020-2026 |
Code postal | 12230 |
Code commune | 12220 |
Démographie | |
Gentilé | Saint-Eulaliens |
Population municipale |
284 hab. (2018 ) |
Densité | 6,1 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 43° 58′ 57″ nord, 3° 08′ 13″ est |
Altitude | Min. 529 m Max. 912 m |
Superficie | 46,35 km2 |
Élections | |
Départementales | Canton des Causses-Rougiers |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
Géographie
Localisation
Lapanouse-de-Cernon | La Cavalerie | |||
Viala-du-Pas-de-Jaux | N | L'Hospitalet-du-Larzac | ||
O Sainte-Eulalie-de-Cernon E | ||||
S | ||||
Saint-Jean-et-Saint-Paul | Saint-Beaulize | Cornus |
Site
Le territoire de la commune matérialise une fraction sud du Massif central. Il s'étend sur une partie du causse du Larzac et une partie de la vallée du Cernon qui entaille le causse en reculée.
Toponymie
Durant la Révolution, la commune, alors nommée Sainte-Eulalie-du-Larzac, porte le nom de Source-Libre[1], référence aux sources de la rivière Cernon.
En 1889, la commune est rebaptisée Sainte-Eulalie-de-Cernon, nom qu’elle conserve aujourd’hui[1].
Ses habitants sont appelés les Saint-Eulaliens. Cependant, le terme occitan les désignant est Cristoulis, faisant référence à la présence des soldats du Christ, les Templiers puis les Hospitaliers.
Histoire
Héraldique
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Les armes de la commune de Sainte-Eulalie-de-Cernon se blasonnent ainsi : |
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Préhistoire et Antiquité
- Occupée dès le Néolithique : nombreux dolmens, tumulus, occupation gallo-romaine (temple de Puech Caut Ier siècle apr. J.-C.). Cette occupation gallo-romaine est à mettre en relation avec la forte activité économique des ateliers de poteries sigillées de La Graufesenque près de Millau et de la présence toute proche de la voie romaine reliant ce site à la Via Domitia dans le Languedoc.
Moyen Âge
- Une des premières paroisses de l’Aveyron, citée par saint Dalmas, évêque de Rodez au VIe siècle.
- Au Moyen Âge, l’église locale dépendait alors des bénédictins de Gellone.
- En 1158, Raymond Béranger, roi d’Aragon et comte de Barcelone, en sa qualité de tuteur de Raymond Berenger II, vicomte de Millau, trop jeune pour exercer ses droits, donne à Élie de Monbrun, la ville de Sainte-Eulalie, et la terre dite "Larzac" qui l’entoure, avec permission d’y construire des "villes" (villas) et des places fortes (forcias).
- En 1377, pendant la nuit du , François de Roquefeuil, un seigneur voisin issu de la puissante Maison de Roquefeuil, incendie le château et pille la ville.
- De 1442 à 1450, les remparts de la ville sont alors construits par Déodat Alaus, maître maçon de Saint-Beauzely.
Les Templiers et les Hospitaliers
À partir de Sainte-Eulalie, les Templiers organisent le territoire du Larzac, et construisent à Sainte-Eulalie une grande commanderie de Sainte-Eulalie-de-Cernon. Structurant l’espace agricole, la commanderie deviendra une des plus puissantes du sud de la France, participant alors au financement des activités des Templiers en Palestine.
À la fin de l’ordre du Temple avec la dévolution des biens de l'ordre du Temple la ville passe aux Hospitaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem (1312).
Époque moderne
- À la Renaissance, la ville s’embellit : le château devient villégiature de Commandeurs comme Jean-Antoine Riqueti de Mirabeau, oncle du fameux tribun révolutionnaire, et se pare de fresques remarquables. La place du village est réaménagée avec la construction d’une fontaine monumentale ceinturée de quatre platanes majestueux. L’accès à l’église est inversé et le cœur est percé d’un portail baroque.
- En 1575, la ville est pillée par les protestants lors des guerres de religion.
Époque contemporaine
- À la Révolution française, une grande partie de la splendeur de Sainte-Eulalie est détruite, et la commanderie est démantelée en 8 lots vendus aux enchères.
- Depuis 1970, les lots de la commanderie vendus aux enchères à la Révolution sont réunis à nouveau et l’ensemble monumental mis en valeur, ouvert à la visite au sein du circuit Larzac Templier et Hospitalier.
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[5]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[6].
En 2018, la commune comptait 284 habitants[Note 1], en augmentation de 7,58 % par rapport à 2013 (Aveyron : +0,55 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
Lieux et monuments
Église Sainte-Eulalie
- Église Sainte-Eulalie de Sainte-Eulalie-de-Cernon. Inscrit MH (1927)[8] de la 2e moitié du XIIe siècle et des XVIIe et XIXe siècles.
Commanderie
- Commanderie de Sainte-Eulalie-de-Cernon Inscrit MH (1976)[9] : vestiges de la commanderie Templière puis Hospitalière du milieu XIIIe ; XVIe ; XVIIe siècle. À voir les peintures du XVIIe siècle des poutres et plafonds de la grande salle.
Divers
- Bourg médiéval très bien conservé avec vestiges des remparts, et de tours d'enceinte.
- Dolmens, des Rafènes à 100 mètres à l'ouest de La Barraque, de Peyraube à la bordure nord de la D23 Les Cayrelets.
- Tumulus des Mortes à l'est de Comberedonde, au nord des Mortes, tumulus de la Carbonière en bordure du GR 71C au lieu-dit La Carbonière, Tumulus de Puech Caut au sommet du puech Caut.
Personnalités liées à la commune
- Hippolyte Coste est vicaire de la paroisse de 1890 à 1894.
Bibliographie
- Germain Crouzat (ill. Bernard Davit, photogr. Claude Bleton), Ste Eulalie de Cernon : préceptorerie des Templiers, commanderie des Hospitaliers, ancienne capitale du Larzac, Sainte-Eulalie-de-Cernon, Le Foyer rural de Sainte-Eulalie, , 112 p., ill. ; 21 cm (notice BnF no FRBNF40023229)
- Anthony Thornton Luttrell (Directeur de publication) et Léon Pressouyre (Directeur de publication), La Commanderie, institution des ordres militaires dans l'Occident médiéval : 1er Colloque international du Larzac templier et hospitalier, octobre 2000 à Sainte-Eulalie-de-Cernon, Paris, Comité des travaux historiques et scientifiques, coll. « Archéologie et d'histoire de l'art » (no 14), , 360 p., ill. en noir et en coul., couv. ill. en coul. ; 27 cm (ISBN 2-7355-0485-9, ISSN 1773-7133, notice BnF no FRBNF38800231)
- (oc + fr) Christian-Pierre Bedel (préf. Jean Geniez), Cornus : Lo Clapièr, Fondamenta-Montpao(n), La Panosa, Senta-Aularia, Sent-Baulise, Sent-Jan-Sent-Paul, La Tor-Marn(h)agas, Lo Vialar / Christian-Pierre Bedel e los estatjants del canton de Cornus, Rodez, Mission départementale de la culture, coll. « Al canton », , 239 p., ill., couv. ill. ; 28 cm (ISBN 2-907279-32-7, ISSN 1151-8375, notice BnF no FRBNF36694302)
Articles connexes
Liens externes
Notes et références
Notes
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- ste-eulalie-larzac.com
- « Résultats des élections municipales 2020 - Maire sortant », sur le site du Télégramme de Brest (consulté le )
- « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le )
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- Notice no PA00094147, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Notice no PA00094146, base Mérimée, ministère français de la Culture
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