Saint-Gildas-des-Bois
Saint-Gildas-des-Bois est une commune de l'Ouest de la France, située dans le département de la Loire-Atlantique, en région Pays de la Loire.
Pour l’article homonyme, voir Saint-gildas-des-bois (fromage).
Saint-Gildas-des-Bois | |||||
Église abbatiale de Saint-Gildas. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Pays de la Loire | ||||
Département | Loire-Atlantique | ||||
Arrondissement | Saint-Nazaire | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes du pays de Pont-Château - Saint-Gildas-des-Bois | ||||
Maire Mandat |
Jean-François Legrand 2020-2026 |
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Code postal | 44530 | ||||
Code commune | 44161 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Gildasiens | ||||
Population municipale |
3 771 hab. (2018 ) | ||||
Densité | 113 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 47° 31′ 02″ nord, 2° 02′ 14″ ouest | ||||
Altitude | Min. 1 m Max. 74 m |
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Superficie | 33,42 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Unité urbaine | Saint-Gildas-des-Bois (ville isolée) |
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Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Pontchâteau | ||||
Législatives | Septième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Pays de la Loire
Géolocalisation sur la carte : Loire-Atlantique
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
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Liens | |||||
Site web | www.saintgildasdesbois.fr | ||||
Géographie
Saint-Gildas-des-Bois est située à 17 km au sud de Redon.
Les communes limitrophes sont Séverac, Missillac, Pontchâteau, Drefféac et Guenrouet.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[2].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[3]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Saint-Joachim_sae », sur la commune de Saint-Joachim, mise en service en 1976[7] et qui se trouve à 19 km à vol d'oiseau[8],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 12,3 °C et la hauteur de précipitations de 824,6 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Saint-Nazaire-Montoir », sur la commune de Montoir-de-Bretagne, mise en service en 1957 et à 23 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 12,2 °C pour la période 1971-2000[11], à 12,3 °C pour 1981-2010[12], puis à 12,6 °C pour 1991-2020[13].
Urbanisme
Typologie
Saint-Gildas-des-Bois est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 4],[14],[15],[16]. Elle appartient à l'unité urbaine de Saint-Gildas-des-Bois, une unité urbaine monocommunale[17] de 3 774 habitants en 2017, constituant une ville isolée[18],[19]. La commune est en outre hors attraction des villes[20],[21].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (79,5 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (81,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (37,4 %), zones agricoles hétérogènes (28,7 %), prairies (13,4 %), zones urbanisées (11,8 %), forêts (8 %), eaux continentales[Note 5] (0,7 %)[22].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[23].
Toponymie
Le nom du village est, à l'origine, Lampridic, mais le bourg naissant de Saint-Gildas supplante le village lorsque le seigneur Simon Ier de La Roche, seigneur de La Roche-Bernard, y implante une abbaye bénédictine « en l'honneur de Dieu tout-puissant et du bienheureux abbé Gildas », en 1026[24].
Le nom de la localité est attesté sous les formes Lampridic en 1026, Sancti Guilde de Nemore en 1126, Sancti Gildasii de Bosco en 1371, Saint Guedas du Boais en 1398, Sancti Gildasii de Nemore en 1453, Saint Guidas en 1630[25].
Le nom actuel de la commune vient de la forêt de pins qui a été plantée sous le règne de Louis-Philippe[26].
En breton, son nom est Gweltaz-Lambrizig[25].
Histoire
Il semble qu'autrefois elle se soit appelée Saint-Gildas-des-Marais. L'abbaye était alors occupée par des moines. Il y est fait allusion page 3 du chapitre II du roman « L’Énigme des Blancs-Manteaux », quand Nicolas Le Floch y fait une étape en lors d'une chevauchée d'Angers à Guérande.
Comme ses voisines de l'arrière pays nazairien, Saint-Gildas-des-Bois s'est trouvée prise à la fin de la Seconde Guerre mondiale dans la poche de Saint-Nazaire, ce qui lui valut une prolongation de l'Occupation allemande de 9 mois de plus que le reste de la région (d' au ).
Héraldique
Blasonnement :
De gueules à la statue de Saint Gildas debout dans une niche, tenant de sa main dextre une crosse et de sa senestre un livre ouvert, le tout d'argent.
Commentaires : Brevet d'Hozier. |
Politique et administration
Démographie
Selon le classement établi par l'Insee, Saint-Gildas-des-Bois est une ville isolée multipolarisée. Elle est le centre d'un bassin de vie. Elle fait partie de la zone d'emploi de Saint-Nazaire[27]. Toujours selon l'Insee, en 2010, la répartition de la population sur le territoire de la commune était considérée comme « peu dense » : 93 % des habitants résidaient dans des zones « peu denses » et 7 % dans des zones « très peu denses »[28].
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[29]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[30].
En 2018, la commune comptait 3 771 habitants[Note 8], en augmentation de 4,26 % par rapport à 2013 (Loire-Atlantique : +6,31 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
Pyramide des âges
Les données suivantes concernent l'année 2013. La population de la commune est relativement âgée. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (27,5 %) est en effet supérieur au taux national (22,6 %) et au taux départemental (22,5 %)[33],[34],[35]. À l'instar des répartitions nationale et départementale, la population féminine de la commune est supérieure à la population masculine. Le taux (53,5 %) est supérieur au taux national (51,6 %)[33],[34],[35].
Lieux et monuments
- Abbaye de Saint-Gildas-des-Bois du XIIe siècle, classée aux monuments historiques[36].
- Château de la Barillette
- Chapelle de la Ferme École
- Communauté des Sœurs de Saint-Gildas-des-Bois
- Calvaire de Bernugat
- Lycées et Collège Gabriel Deshayes, établissement proposant des filières générales et agricoles.
- Centre de formation compagnonnique des métiers du bâtiment. Dans la lignée du compagnonnage, le centre propose des formations aux métiers du bâtiment (charpente, couverture, etc.). Le centre est rattaché au mouvement des Compagnons du Tour de France
Gastronomie
La commune a donné son nom à un fromage, le saint-gildas-des-bois.
Sports
Le , la ville a été le départ de la 10e étape du Tour de France 2013.
Personnalités liées à la commune
- Sébastien-Joseph du Cambout de Coislin dit « de Pontchâteau » (1634-1690), neveu du cardinal de Richelieu, abbé de Saint-Gildas-des-Bois, de La Vieville et de Geneston, dont il se démit en 1665 « pour mener une vie pénitente et inconnue ».
- Gabriel Deshayes 1767-1841, prêtre,fondateur des sœurs de l'Instruction Chrétienne de Saint-Gildas-des- Bois. L'ensemble collège et lycées de Saint-Gildas-des- Bois porte son nom.
- André Trillard, sénateur et ancien président du conseil général de la Loire-Atlantique.
- Maurice Houis, ethnologue et linguiste africaniste, né à Saint-Gildas-des-Bois en 1923.
- Philippe Gildas, journaliste, animateur et producteur, en est citoyen d'honneur et a reçu les clés de la ville des mains du maire André Trillard le 30 juin 1989 lors de l'émission Nulle Part Ailleurs.[37]
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Ressource relative à la géographie :
- Ressource relative aux organisations :
- Site de la mairie
Notes et références
Notes
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[4].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Réélu le 12 mars 1989 et le 18 juin 1995.
- Réélu en 2014.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Pays de la Loire », sur pays-de-la-loire.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
- « Station Météo-France Saint-Joachim_sae - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Saint-Gildas-des-Bois et Saint-Joachim », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Saint-Joachim_sae - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Saint-Gildas-des-Bois et Montoir-de-Bretagne », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique de Saint-Nazaire-Montoir - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Saint-Nazaire-Montoir - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Saint-Nazaire-Montoir - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 de Saint-Gildas-des-Bois », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
- « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
- Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur insee.fr, (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- infobretagne.com, « Étymologie et Histoire de Saint-Gildas-des-Bois ».
- Office Public de la Langue Bretonne, « Kerofis ».
- saintgildasdesbois.fr
- « Commune de Saint-Gildas-des-Bois (44161) », Insee (consulté le ).
- « La grille communale de densité », Insee (consulté le ), données récupérées dans un fichier téléchargeable sous format Excel.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- « Chiffres clés Évolution et structure de la population - Saint-Gildas-des-Bois - POP T0-T3 - Population par sexe et âge en 2013 », sur insee.fr, Insee (consulté le ).
- « Résultats du recensement de la population de la Loire-Atlantique - POP T0-T3 - Population par grandes tranches d'âges », sur insee.fr, Insee (consulté le ).
- « Résultats du recensement de la population française - POP T0-T3 - Population par grandes tranches d'âges », sur insee.fr, Insee (consulté le ).
- Notice no PA00108797, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Canal+, « Nulle Part Ailleurs - 10 Années Formidables », .
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