Saint-Joachim (Loire-Atlantique)
Saint-Joachim (prononciation locale : [sɛ̃ ʒɔaʃɛ̃]) est une commune de l'Ouest de la France, située dans le département de la Loire-Atlantique, en région Pays de la Loire, au cœur du parc naturel régional de Brière.
Pour les articles homonymes, voir Saint-Joachim.
Saint-Joachim | |||||
Maison brièronne sur l'île de Fédrun. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Pays de la Loire | ||||
Département | Loire-Atlantique | ||||
Arrondissement | Saint-Nazaire | ||||
Intercommunalité | Communauté d'agglomération de la Région Nazairienne et de l'Estuaire | ||||
Maire Mandat |
Raphaël Salaün 2020-2026 |
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Code postal | 44720 | ||||
Code commune | 44168 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Briérons | ||||
Population municipale |
4 082 hab. (2018 ) | ||||
Densité | 47 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 47° 22′ 59″ nord, 2° 11′ 58″ ouest | ||||
Altitude | Min. 0 m Max. 9 m |
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Superficie | 86,22 km2 | ||||
Type | Commune urbaine | ||||
Unité urbaine | Saint-Nazaire (banlieue) |
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Aire d'attraction | Saint-Nazaire (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Guérande | ||||
Législatives | Septième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Pays de la Loire
Géolocalisation sur la carte : Loire-Atlantique
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
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Liens | |||||
Site web | http://www.saint-joachim.fr/ | ||||
Géographie
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat méditerranéen altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[2].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[3]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. La station météorologique de Météo-France installée sur la commune et mise en service en 1976 permet de connaître l'évolution des indicateurs météorologiques. Le tableau détaillé pour la période 1981-2010 est présenté ci-après.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
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Température minimale moyenne (°C) | 3,3 | 3,3 | 5,3 | 6,6 | 9,6 | 11,8 | 13,2 | 12,6 | 10,4 | 8,5 | 5 | 3,2 | 7,8 |
Température moyenne (°C) | 6,3 | 6,7 | 9,2 | 11,1 | 14,4 | 17,2 | 18,9 | 18,7 | 16,3 | 13,1 | 8,9 | 6,4 | 12,3 |
Température maximale moyenne (°C) | 9,3 | 10,1 | 13,1 | 15,7 | 19,2 | 22,6 | 24,6 | 24,8 | 22,2 | 17,6 | 12,8 | 9,6 | 16,8 |
Record de froid (°C) date du record |
−15,2 16.01.1985 |
−12 10.02.1986 |
−9,1 01.03.05 |
−3 12.04.1986 |
−0,6 07.05.1979 |
2,5 09.06.1989 |
5,1 31.07.1988 |
2,3 31.08.1986 |
0,3 28.09.1990 |
−5,9 30.10.1997 |
−9,1 20.11.1985 |
−9,4 31.12.1996 |
−15,2 1985 |
Record de chaleur (°C) date du record |
16,4 24.01.16 |
19,5 23.02.1990 |
23,8 30.03.17 |
28,4 15.04.15 |
32,2 26.05.17 |
37,6 30.06.15 |
37,1 18.07.06 |
39 09.08.03 |
33,2 03.09.05 |
29,2 02.10.11 |
21,6 01.11.15 |
17,8 19.12.15 |
39 2003 |
Précipitations (mm) | 88 | 67,8 | 60,3 | 62 | 65,2 | 43,8 | 45,1 | 36,2 | 69,2 | 98,7 | 91,4 | 96,9 | 824,6 |
Urbanisme
Typologie
Saint-Joachim est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 3],[7],[8],[9]. Elle appartient à l'unité urbaine de Saint-Nazaire, une agglomération intra-départementale regroupant 17 communes[10] et 184 837 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[11],[12].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Nazaire dont elle est une commune de la couronne[Note 4]. Cette aire, qui regroupe 24 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[13],[14].
Occupation des sols
Le tableau ci-dessous présente l'occupation des sols de la commune en 2018, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC).
Type d’occupation | Pourcentage | Superficie (en hectares) |
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Tissu urbain discontinu | 3,5 % | 301 |
Terres arables hors périmètres d'irrigation | 0,1 % | 9 |
Prairies et autres surfaces toujours en herbe | 5,4 % | 466 |
Systèmes culturaux et parcellaires complexes | 0,1 % | 9 |
Surfaces essentiellement agricoles interrompues par des espaces naturels importants | 0,01 % | 1 |
Forêts de feuillus | 0,01 % | 1 |
Forêts mélangées | 0,13 % | 11 |
Landes et broussailles | 0,08 % | 7 |
Marais intérieurs | 86,2 % | 7449 |
Plans d'eau | 4,5 % | 388 |
Source : Corine Land Cover[15] |
L'occupation des sols montre que les marais occupent à eux seuls 86,2 % de la surface communale. La commune englobe en effet la majeure partie des marais de la Grande Brière.
Toponymie
La commune de Saint-Joachim est créée en 1790 et porte à l’origine le nom Les Îles. Ces îles sont ceinturées de canaux circulaires appelés « Curée ». Ces îles sont celles de Pendille (ou Pandille), de Fédrun, de Mazin (ou Mazun), de Bais, d'Aignac, de Ménac et de Brécun (ou Brécan). Le bourg occupe l'île Pendille[16].
Histoire
Saint-Joachim était assujettie au duché de Bretagne et partageait les droits collectifs du marais avec les habitants des 14 paroisses de la « brière ». Son nom en Breton est Sant Yoasin.
Besné, Crossac, Donges, Escoublac, Guérande, Herbignac, La Chapelle-Launay, Missillac, Montoir, Pontchâteau, Prinquiau, Saint-André-des-Eaux, Saint-Lyphard et Saint-Nazaire forment ces 14 paroisses.
Le , François II duc de Bretagne, par une lettre patente, reconnait les droits des brièrons. La duchesse Anne ratifie la lettre patente de son père François II. Au cours des siècles, ce privilège a été confirmé plusieurs fois par ordonnance royale ou lettres patentes.
En 1771, création de la Chapelle-des-Marais détachée de Missillac; suivront Saint-Joachim détachée de Montoir, Sainte-Reine détachée de Pontchâteau, puis Trignac, Saint-Malo-de-Guersac, La Turballe et Pornichet.
En 1790, Saint-Joachim devient une commune. Un nouveau nom lui est ensuite momentanément attribué : « Les Isles ». Avant 1801, le nom initial est rétabli[réf. nécessaire].
La Révolution reconnut les droits brièrons par le décret du et la loi du .
Ces textes établissent de façon irréfutable la possession indivise de la Grande Brière Mottière et des marais.
Les Brièrons ont le droit d'usage sur le roseau, droit de pâture pour le bétail et droit de tourbage.
Comme ses voisines briéronnes de l'arrière pays nazairien, Saint-Joachim s'est trouvée prise à la fin de la Seconde Guerre mondiale dans la Poche de Saint-Nazaire ce qui lui valut une prolongation de l'Occupation allemande de 9 mois de plus que le reste de la région (d' au )
Politique et administration
Démographie
Selon le classement établi par l'Insee, Saint-Joachim fait partie de l'aire urbaine, de la zone d'emploi et du bassin de vie de Saint-Nazaire et de l'unité urbaine de Saint-Joachim - Saint-Malo-de-Guersac[19]. Toujours selon l'Insee, en 2010, la répartition de la population sur le territoire de la commune était considérée comme « peu dense » : 78 % des habitants résidaient dans des zones « intermédiaires » et 22 % dans des zones « peu denses »[20].
Évolution démographique
Les données concernant 1793 sont perdues.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1800. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[22].
En 2018, la commune comptait 4 082 habitants[Note 6], en augmentation de 4,21 % par rapport à 2013 (Loire-Atlantique : +6,31 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
Pyramide des âges
Les données suivantes concernent l'année 2013. La population de la commune est relativement âgée. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (28,7 %) est en effet supérieur au taux national (22,6 %) et au taux départemental (22,5 %)[25],[26],[27]. À l'instar des répartitions nationale et départementale, la population féminine de la commune est supérieure à la population masculine. Le taux (51,5 %) est du même ordre de grandeur que le taux national (51,6 %)[25],[26],[27].
Lieux et monuments
- L'église Saint-Joachim (1895), construite pour remplacer l'ancienne détruite le . Son clocher culmine à 50 mètres.
- Les chapelles Notre-Dame-de-Bon-Secours et Saint François.
- La « Maison de la Mariée » est située sur l'île de Fédrun. Habitat traditionnel couvert de chaume, ce musée permet de découvrir une collection de couronnes de fleurs d'oranger que les femmes de Saint-Joachim confectionnaient autrefois[28].
La commune compte 5 monuments historiques. Ce sont plusieurs monuments mégalithiques qui ont été classés comme en 1981 :
- Cairn funéraire sur l'îlot du Trésor[29] ;
- Enclos funéraire à Lucas la Palette[30] ;
- Ensemble mégalithique sur la Petite Butte des Roches[31] ;
- Ensemble préhistorique sur l'îlot de la Butte aux Pierres[32] ;
- Ensemble de sépultures mégalithique à la Butte aux Gorzeaux[33].
Personnalités liées à la commune
- Georges Vince, artiste (peintre, sculpteur ; abstrait, puis figuratif) né à Saint-Joachim le (décédé le ).
Divers
Selon le découpage de la région Bretagne fait par Erwan Vallerie, Saint-Joachim fait partie du pays traditionnel de la Brière et du pays historique du Pays Nantais.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Ressource relative à la géographie :
- Ressource relative aux organisations :
- Site de la mairie
Notes et références
Notes
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[4].
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Réélue en 2014.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Pays de la Loire », sur pays-de-la-loire.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 de Saint-Nazaire », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
- « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
- Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « Données statistiques sur les communes de métropole commune : répartition des superficies en 44 postes d'occupation des sols (métropole) », sur Corine Land Cover, (consulté le ).
- « Une enquête en Brière », L'Ouest-Éclair, , p. 5 (lire en ligne, consulté le ).
- « Ensemble », sur site du PS 44 (consulté le ), p. 6.
- « Saint-Joachim. Raphaël Salaün est le nouveau maire », Ouest-France, (lire en ligne).
- « Commune de Saint-Joachim (44168) », Insee (consulté le ).
- « La grille communale de densité », Insee (consulté le ), données récupérées dans un fichier téléchargeable sous format Excel.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- « Chiffres clés Évolution et structure de la population - Saint-Joachim - POP T0-T3 - Population par sexe et âge en 2013 », sur insee.fr, Insee (consulté le ).
- « Résultats du recensement de la population de la Loire-Atlantique - POP T0-T3 - Population par grandes tranches d'âges », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, Insee (consulté le ).
- « Résultats du recensement de la population française - POP T0-T3 - Population par grandes tranches d'âges », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, Insee (consulté le ).
- Saint-Joachim en images sur www.saint-joachim.fr, consulté le 6 mars 2010.
- Notice no PA00108801, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Notice no PA00108802, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Notice no PA00108803, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Notice no PA00108804, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Notice no PA00108805, base Mérimée, ministère français de la Culture.
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