Crossac
Crossac est une commune de l'Ouest de la France, située dans le département de la Loire-Atlantique, en région Pays de la Loire, elle fait également partie du Parc Naturel Régional de Brière.
Crossac | |||||
Ruines du château de Lorieux. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Pays de la Loire | ||||
Département | Loire-Atlantique | ||||
Arrondissement | Saint-Nazaire | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes du pays de Pont-Château - Saint-Gildas-des-Bois | ||||
Maire Mandat |
Olivier Demarty 2020-2026 |
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Code postal | 44160 | ||||
Code commune | 44050 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Crossacais | ||||
Population municipale |
2 972 hab. (2018 ) | ||||
Densité | 115 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 47° 24′ 44″ nord, 2° 10′ 01″ ouest | ||||
Altitude | Min. 0 m Max. 22 m |
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Superficie | 25,85 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Saint-Nazaire (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Pontchâteau | ||||
Législatives | Septième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Pays de la Loire
Géolocalisation sur la carte : Loire-Atlantique
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
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Liens | |||||
Site web | http://www.crossac.fr/ | ||||
Géographie
Situation
Crossac est située sur les derniers contreforts du sillon de Bretagne et en bordure de Brière, à 7 km à l'ouest de Pontchâteau et 15 km au nord-est de Saint-Nazaire.
Les communes limitrophes sont Sainte-Reine-de-Bretagne au nord, Pontchâteau, Besné, Donges, Saint-Malo-de-Guersac et Saint-Joachim.
Crossac se trouve au croisement de deux axes : Donges – la Roche-Bernard et Saint-Joachim – Pontchâteau.
Sa superficie est de 25,85 km2 (2 585 ha), dont 1/3 de marais.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat méditerranéen altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[2].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[3]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Saint-Joachim_sae », sur la commune de Saint-Joachim, mise en service en 1976[7] et qui se trouve à 4 km à vol d'oiseau[8],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 12,3 °C et la hauteur de précipitations de 824,6 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Saint-Nazaire-Montoir », sur la commune de Montoir-de-Bretagne, mise en service en 1957 et à 9 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 12,2 °C pour la période 1971-2000[11], à 12,3 °C pour 1981-2010[12], puis à 12,6 °C pour 1991-2020[13].
Urbanisme
Typologie
Crossac est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 4],[14],[15],[16].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Nazaire, dont elle est une commune de la couronne[Note 5]. Cette aire, qui regroupe 24 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[17],[18].
Occupation des sols
Le tableau ci-dessous présente l'occupation des sols de la commune en 2018, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC).
Type d’occupation | Pourcentage | Superficie (en hectares) |
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Tissu urbain discontinu | 9,5 % | 245 |
Terres arables hors périmètres d'irrigation | 9,4 % | 242 |
Prairies et autres surfaces toujours en herbe | 33,7 % | 871 |
Systèmes culturaux et parcellaires complexes | 20,6 % | 530 |
Surfaces essentiellement agricoles interrompues par des espaces naturels importants | 5,3 % | 137 |
Forêts de feuillus | 1,2 % | 30 |
Marais intérieurs | 20,4 % | 526 |
Source : Corine Land Cover[19] |
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Croazac en 1095[20],[21]; Croachac en 1099; Chroachac en 1104[21]; Croysiac, Croyssac (pouillé de Tours) en 1287[21]; Croaczac en 1542[22]; Croissac en 1630[21]; Crossac en 1780 et en 1843.
Il s'agit d'une formation toponymique gauloise ou gallo-romaine en -(i)acum[20], suffixe d'origine gauloise, localisant à l'origine, puis signifiant la « propriété de ». Il a été influencé par le breton, d'où la terminaison -ac, alors que l'on attend -y, -ay, -ey ou -é dans les régions de langue d'oïl. Le premier élément Cross- représente sans doute un anthroponyme[20] selon le cas général. Peut-être faut-il y reconnaître le nom de personne gaulois *Crossus (non attesté, postulé par Crossilius bien attesté)[20]. Homonymie avec Crocy, Croissy, etc[20].
Michel Roblin a depuis démontré que les noms en -acum pouvait être dérivé à partir d'un appellatif gallo-roman d'origine latine (ou autre). Dans ce cas, il est possible de reconnaître le gallo-roman CRUCI- « croix » (latin classique crux, crucis), influencé par le breton kroaz « croix », comme semble l'indiquer les formes les plus anciennes et les plus locales. En outre, une évolution romane aurait dû donner plus régulièrement (sans tenir compte de la terminaison) Croiss- ou Crossi- (cf. ci-dessus).
Crossac possède un nom en gallo, la langue d'oïl locale, écrit Croczac selon l'écriture ELG ou Croça selon l'écriture MOGA. Deux prononciations gallèses ont été relevées : [krɔ.sa] et [krɔ.sɑ̈][23],[24].
Kroaziag en breton[25].
Histoire
Crossac a été habitée dès la préhistoire. Des traces de l’époque néolithique subsistent encore aujourd’hui éparpillées sur le territoire de la commune (dolmens, menhirs).
Les « Romains » ont également marqué leur présence en nous laissant quelques objets (briques, épées, fibules, etc.).
À l'époque féodale, Crossac dépendait de la vicomté de Donges. La paroisse fut fondée par le prieuré d'Er au XIe siècle.
Deux forteresses importantes existaient déjà : le château de l'Angle et le château de Lorieux, qui furent rasés après les guerres de religion vers 1685. Il ne reste aujourd'hui que quelques pans de murs et un amas de pierres entouré de douves.
La Révolution a laissé aussi quelques empreintes dans l'histoire locale[évasif].
Politique et administration
Démographie
Selon le classement établi par l'Insee, Crossac fait partie de l'aire urbaine et de la zone d'emploi de Saint-Nazaire et du bassin de vie de Pontchâteau. Elle n'est intégrée dans aucune unité urbaine[27]. Toujours selon l'Insee, en 2010, la répartition de la population sur le territoire de la commune était considérée comme « peu dense » : 98 % des habitants résidaient dans des zones « peu denses » et 2 % dans des zones « très peu denses »[28].
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[29]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[30].
En 2018, la commune comptait 2 972 habitants[Note 7], en augmentation de 4,43 % par rapport à 2013 (Loire-Atlantique : +6,31 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
Pyramide des âges
Les données suivantes concernent l'année 2016. La population de la commune est relativement jeune. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (19,9 %) est en effet inférieur au taux national (22,8 %) et légèrement inférieur au taux départemental (20,6 %)[33],[34],[35]. Contrairement aux répartitions nationale et départementale, la population masculine de la commune est supérieure à la population féminine (51,4 % contre 48,4 % au niveau national et 48,7 % au niveau départemental)[33],[34],[35].
Patrimoine et culture locale
Lieux et monuments
- Le château de l'Angle et le château de Lorieux : forteresses fondées vers le XIe siècle, rasées après les guerres de religion vers 1685. Il en reste aujourd'hui quelques pans de murs et un amas de pierres entourés de douves.
- Dolmen de la Barbière
- Dolmen de la Mariandais
- Menhir du Bois Hoël
- la croix de la cure est composé de diverses roches métamorphiques.
- Le four à pain. Roche métamorphique et brique (1870)[36].
Héraldique
Blasonnement :
Écartelé : au premier, d'hermine plain ; au deuxième, de gueules à la demie crosse d'or posée en pal ; au troisième, de sinople au dolmen d'argent ; au quatrième, échiqueté d'or et d'azur.
Commentaires : L'hermine évoque le blasonnement « d'hermine plain » de la Bretagne, rappelant l'appartenance passée de la ville au duché de Bretagne ; la crosse évoque le prieuré d'Er à l'origine de la paroisse ; le dolmen représente le dolmen de La Barbière ; l'« échiqueté d'or et d'azur » reprend les armes de la vicomté de Donges. Blason conçu par Olivier Cruau et le Conseil municipal (délibération municipale en 1990), enregistré en 1990. |
Divers
Selon le découpage de la région Bretagne fait par Erwan Vallerie, Crossac fait partie du pays traditionnel de la Brière et du pays historique du Pays Nantais.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative aux organisations :
- Site de la mairie
Notes et références
Notes
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[4].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Réélue en 2014.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Pays de la Loire », sur pays-de-la-loire.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
- « Station Météo-France Saint-Joachim_sae - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Crossac et Saint-Joachim », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Saint-Joachim_sae - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Crossac et Montoir-de-Bretagne », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique de Saint-Nazaire-Montoir - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Saint-Nazaire-Montoir - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Saint-Nazaire-Montoir - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « Données statistiques sur les communes de métropole commune : répartition des superficies en 44 postes d'occupation des sols (métropole) », sur Corine Land Cover, (consulté le ).
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Librairie Guénégaud, Paris, 1963 (réédition 1978), p. 229b.
- Base de données de KerOfis : recherche Crossac (lire en ligne)
- A. MARTEVILLE et P. VARIN, vérificateurs et correcteurs d'Ogée. 1843.
- « ChubEndret — Motier d non d'endret », Chubri (consulté le ).
- « Villes bretonnes, noms gallo », Geobreizh (consulté le ).
- Office Public de la Langue Bretonne, « Kerofis ».
- « Crossac. Le nouveau conseil municipal officialisé », Presse Océan, (lire en ligne).
- « Commune de Crossac (44050) », Insee (consulté le ).
- « La grille communale de densité », Insee (consulté le ), données récupérées dans un fichier téléchargeable sous format Excel.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- « Chiffres clés Évolution et structure de la population - Crossac - POP T0-T3 - Population par sexe et âge en 2013 », sur insee.fr, Insee (consulté le ).
- « Résultats du recensement de la population de la Loire-Atlantique - POP T0-T3 - Population par grandes tranches d'âges », sur insee.fr, Insee (consulté le ).
- « Résultats du recensement de la population française - POP T0-T3 - Population par grandes tranches d'âges », sur insee.fr, Insee (consulté le ).
- Jean-Luc Flohic, Le patrimoine des communes de Loire-Atlantique, , p. 925.
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