Missillac
Missillac est une commune de l'Ouest de la France, située dans le département de la Loire-Atlantique, en région Pays de la Loire.
Missillac | |||||
L'église Saint-Pierre-et-Saint-Paul. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Pays de la Loire | ||||
Département | Loire-Atlantique | ||||
Arrondissement | Saint-Nazaire | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes du pays de Pont-Château - Saint-Gildas-des-Bois | ||||
Maire Mandat |
Jean-Louis Mogan 2020-2026 |
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Code postal | 44780 | ||||
Code commune | 44098 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Missillacais | ||||
Population municipale |
5 367 hab. (2018 ) | ||||
Densité | 90 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 47° 28′ 59″ nord, 2° 09′ 28″ ouest | ||||
Altitude | Min. 0 m Max. 63 m |
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Superficie | 59,55 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Unité urbaine | Missillac (ville isolée) |
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Aire d'attraction | Saint-Nazaire (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Pontchâteau | ||||
Législatives | Septième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Pays de la Loire
Géolocalisation sur la carte : Loire-Atlantique
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
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Liens | |||||
Site web | http://www.missillac.fr/ | ||||
Géographie
Missillac est située au nord-ouest de la Loire-Atlantique, à la limite du Morbihan, à 25 km au nord de Saint-Nazaire, 55 km au nord-ouest de Nantes, à 55 km à l'est de Vannes et 25 km au sud de Redon.
Les communes limitrophes sont Séverac, Saint-Gildas-des-Bois, Pontchâteau, Sainte-Reine-de-Bretagne, La Chapelle-des-Marais et Herbignac en Loire-Atlantique, Nivillac, Saint-Dolay et Théhillac en Morbihan.
Selon le découpage de la région Bretagne fait par Erwan Vallerie, Missillac fait partie du pays traditionnel de la Brière et du pays historique du Pays Nantais.
La commune est traversée par la voie express N165 (Nantes-Vannes).
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat méditerranéen altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[2].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[3]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Saint-Joachim_sae », sur la commune de Saint-Joachim, mise en service en 1976[7] et qui se trouve à 12 km à vol d'oiseau[8],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 12,3 °C et la hauteur de précipitations de 824,6 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Saint-Nazaire-Montoir », sur la commune de Montoir-de-Bretagne, mise en service en 1957 et à 17 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 12,2 °C pour la période 1971-2000[11], à 12,3 °C pour 1981-2010[12], puis à 12,6 °C pour 1991-2020[13].
Urbanisme
Typologie
Missillac est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 4],[14],[15],[16]. Elle appartient à l'unité urbaine de Missillac, une unité urbaine monocommunale[17] de 5 342 habitants en 2017, constituant une ville isolée[18],[19].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Nazaire, dont elle est une commune de la couronne[Note 5]. Cette aire, qui regroupe 24 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[20],[21].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (69,5 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (72,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (44,5 %), forêts (19,6 %), zones agricoles hétérogènes (13,4 %), prairies (10,9 %), zones urbanisées (6,3 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (1,9 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,7 %), mines, décharges et chantiers (0,7 %), cultures permanentes (0,7 %), zones humides intérieures (0,6 %), eaux continentales[Note 6] (0,5 %)[22].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[23].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Mirsillac au XIIe siècle, Meizillac en 1287, Muzillac au XIVe siècle, Mirsillac en 1413, Milisiac en 1453, Mecillac en 1488, Mezillac en 1636, Messiliac en 1731[24].
Missillac est issu, semble-t-il, du latin Missillius et du suffixe d'origine gauloise -acum (propriété)[25].
Missillac possède un nom en gallo, la langue d'oïl locale : Misilhac (écriture ELG), et en breton : Merzhelieg[26].
Histoire
En 1806, la commune de La Bretèche jusqu'ici indépendante, est rattachée à celle de Missillac[27].
Pendant près d'un siècle, entre 1871 et 1959, la famille de Montaigu est régulièrement élue à la tête de la mairie. Cette longévité conjuguée à leur fortune, leur permet de s'opposer à la préfecture lorsque cette dernière tente d'imposer des réformes républicaines, dont les lois scolaires[28].
Les résistants d'obédiences autonomistes bretonnes du groupe Liberté (agissant sur la Brière et St Nazaire) ont eu une base à Missillac en 1943, puis en lien avec le commandant Verliac ils ont contribué à fournir l'encadrement du bataillon de la Poche[29],[30].
À la fin de la Seconde Guerre mondiale, à cause de l'existence de la Poche de Saint-Nazaire, l'occupation allemande se prolongea à Missillac comme sur l'ensemble des localités voisines de l'estuaire durant 9 mois de plus (d' au ), la reddition effective de la poche intervenant 3 jours après la capitulation de l'Allemagne.
Politique et administration
Liste des maires
Démographie
Selon le classement établi par l'Insee, Missillac est une ville isolée qui fait partie de l'aire urbaine et de la zone d'emploi de Saint-Nazaire et du bassin de vie de Pontchâteau[32]. Toujours selon l'Insee, en 2010, la répartition de la population sur le territoire de la commune était considérée comme « peu dense » : 85 % des habitants résidaient dans des zones « peu denses » et 15 % dans des zones « très peu denses »[33].
Évolution démographique
La commune absorbe La Bretèche avant 1806.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[34]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[35].
En 2018, la commune comptait 5 367 habitants[Note 8], en augmentation de 5,73 % par rapport à 2013 (Loire-Atlantique : +6,31 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
Pyramide des âges
Les données suivantes concernent l'année 2013. La population de la commune est relativement âgée. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (23,1 %) est en effet supérieur au taux national (22,6 %) et au taux départemental (22,5 %)[37],[38],[39]. À l'instar des répartitions nationale et départementale, la population féminine de la commune est supérieure à la population masculine. Le taux (50,8 %) est du même ordre de grandeur que le taux national (51,6 %)[37],[38],[39].
Lieux et monuments
- Dolmen de la Roche aux Loups.
- Passage d'une voie romaine.
- Chapelle gothique (XVIe).
- Manoir de la Briandais (XVIIIe) (hôtel-restaurant).
- Château de la Bretesche, ancienne résidence de la famille de Montaigu dont les membres ont exercé pendant 45 ans aux XIXe et XXe siècles la fonction de maire de la commune de Missillac. Le château a été construit au XIXe siècle à la place d'un château fort des XIVe et XVe siècles, détruit au cours de la Révolution.
- Église Saint-Pierre-et-Saint-Paul (XIXe).
- Chapelle Saint-Laurent (XIXe).
- Chapelle de La Briandais (XIXe).
- Calvaire de pierre (XIXe).
- Manoir de la Roche-Hervé avec parcs (XIXe).
- Château Islac.
Vie locale
- Marché le mercredi matin.
Personnalités liées à la commune
- Jean-François Parot, (1946-2018), diplomate et écrivain français y est mort[40].
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Ressource relative à la géographie :
- Ressource relative aux organisations :
- Site de la mairie
Notes et références
Notes
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[4].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Réélu en 2008.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Pays de la Loire », sur pays-de-la-loire.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
- « Station Météo-France Saint-Joachim_sae - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Missillac et Saint-Joachim », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Saint-Joachim_sae - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Missillac et Montoir-de-Bretagne », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique de Saint-Nazaire-Montoir - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Saint-Nazaire-Montoir - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Saint-Nazaire-Montoir - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 de Missillac », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
- « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
- Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur insee.fr, (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Erwan VALLERIE : Traité de toponymie historique de la Bretagne. Editions An Here. 1995.
- Albert DAUZAT et Charles ROSTAING : Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France. Librairie Larousse, 1963; Librairie Guénégaud, 1978.[réf. incomplète].
- « Villes bretonnes, noms gallo », Geobreizh (consulté le ).
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Marie Géraud, "La difficile application des lois Ferry dans une commune où s'exerce encore le pouvoir aristocratique : l'exemple de Missillac (1880-1914)", En Envor, revue d'histoire contemporaine en Bretagne, no 5, hiver 2015, en ligne
- « L'hermine (bretonne) contre la croix gammée», sur nantes.maville.com.
- « Résistance : l'hermine contre la croix gammée », sur ouest-france.fr La photo a été prise à Missillac..
- « M. Gougeon élu maire de Missillac », Ouest-France,
- « Commune de Missillac (44098) », Insee (consulté le ).
- « La grille communale de densité », Insee (consulté le ), données récupérées dans un fichier téléchargeable sous format Excel.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- « Chiffres clés Évolution et structure de la population - Missillac - POP T0-T3 - Population par sexe et âge en 2013 », sur insee.fr, Insee (consulté le ).
- « Résultats du recensement de la population de la Loire-Atlantique - POP T0-T3 - Population par grandes tranches d'âges », sur insee.fr, Insee (consulté le ).
- « Résultats du recensement de la population française - POP T0-T3 - Population par grandes tranches d'âges », sur insee.fr, Insee (consulté le ).
- https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/guerande-44350/guerande-nicolas-le-foch-est-orphelin-5779396
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