Saint-Geoirs

Saint-Geoirs est une commune française située dans le département de l'Isère en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Saint-Geoirs

Entrée de la commune de Saint-Geoirs depuis la RD 154
Administration
Pays France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Isère
Arrondissement Vienne
Intercommunalité Communauté de communes Bièvre Isère
Maire
Mandat
Nadine Grangier
2020-2026
Code postal 38590
Code commune 38387
Démographie
Population
municipale
511 hab. (2018 )
Densité 74 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 19′ 23″ nord, 5° 21′ 19″ est
Altitude 438 m
Min. 414 m
Max. 747 m
Superficie 6,93 km2
Type Commune rurale
Unité urbaine Saint-Étienne-de-Saint-Geoirs
(banlieue)
Aire d'attraction Grenoble
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de la Bièvre
Législatives Septième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Saint-Geoirs
Géolocalisation sur la carte : Isère
Saint-Geoirs
Géolocalisation sur la carte : France
Saint-Geoirs
Géolocalisation sur la carte : France
Saint-Geoirs

    La commune, située sur les pentes septentrionales de la partie orientale du plateau de Chambaran, est adhérente à la communauté de communes Bièvre Isère dont le siège est situé à Saint-Étienne-de-Saint-Geoirs.

    Ses habitants sont dénommés les Saint-Geoirdeaux[1].

    Géographie

    Localisation et description

    Située entre les agglomérations de Lyon, Grenoble, Valence et de Bourgoin-Jallieu, dans le secteur du Bas Dauphiné, en Isère, la commune s'est principalement développée sur les premières pentes d'un plateau boisé en lisère de la plaine de la Bièvre.

    Communes limitrophes

    Géologie et relief

    Paysage autour de Saint-Geoirs

    Le territoire communal s'étend sur la partie orientale mais aussi la plus élevée du plateau de Chambaran, lequel est constitué d'une ossature en molasse miocène, recouverte en grande partie par un placage de terres argilo-limoneuses ou argilo-sableuses [2].

    Saint-Geoirs se positionne dans un secteur de basse montagne à quelques kilomètres à l'est du point culminant de ce plateau qui atteint 789 m[3] au sommet de l'oppidum du Camp de César[4], sur la commune voisine de Plan. Le point culminant de la commune s'élève à 747 m en limite avec la commune de Quincieu, non loin du col de la Croix de Toutes Aures lequel s'élève à 626 mètres et dont la route traverse le territoire de la commune au niveau du hameau de Cours[5].

    Hydrographie

    S'écoulant depuis le plateau de Chambaran, le Rival est le seul cours d'eau notable de la commune. Il s'agit d'un ruisseau au débit irrégulier s'écoulant dans un axe Sud-Est - Nord-Ouest sur le territoire communal[6]. Le ruisseau de Saint-Michel, un modeste affluent, le rejoint aux limites septentrionales de la commune.

    Climat

    La région de Saint-Geoirs présente un climat de type semi-continental[7] qui se caractérise par des précipitations en toutes saisons.

    Les étés sont généralement chauds mais souvent marqués par de violents orages. Les hivers sont généralement assez froids et marqués par des gelées fréquentes, d'autant plus que le secteur resté très longtemps marécageux est souvent marqués par de nombreuses brumes matinales et des brouillards plus ou moins persistant durant les périodes froides.

    Accès routier

    Le bourg central de Saint-Geoirs est relié à Saint-Étienne-de-Saint-Geoirs, siège de la communauté de communes par la RD154. Cette même route relie la commune à ses voisines jusqu'à Vinay par raccordement avec la RD22. La ville de Saint-Étienne-de-Saint-Geoirs se situe, quant à elle, au centre d'une triangle formé par les autoroutes A7, A48 et A49

    Les hameaux de Cours et du Gillet sont traversés par la RD518 qui relie Saint-Étienne-de-Saint-Geoirs à Saint-Marcellin.

    Saint-Geoirs se situe, par la route, à 4,6 kilomètres de l'Aéroport de Grenoble-Alpes-Isère [8].

    Urbanisme

    Typologie

    Saint-Geoirs est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[9],[10],[11]. Elle appartient à l'unité urbaine de Saint-Étienne-de-Saint-Geoirs, une agglomération intra-départementale regroupant 2 communes[12] et 3 741 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[13],[14].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Grenoble dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 204 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[15],[16].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (60,2 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (63,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (38 %), forêts (37 %), prairies (22,2 %), zones urbanisées (2,7 %)[17].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[18].

    Morphologie urbaine

    La commune est constitué d'un bourg, de dimension modeste entouré de quelques hameaux éparpillés dans les vallées. Cet ensemble est composé essentiellement de maison individuelles, de fermes souvent réaménagées en maisons de résidence.

    Hameaux lieux-dits et écarts

    Voici, ci-dessous, la liste la plus complète possible des divers hameaux, quartiers et lieux-dits résidentiels urbains comme ruraux qui composent le territoire de la commune de Saint-Geoirs, présentés selon les références toponymiques fournies par le site géoportail de l'Institut géographique national[19].

    • Cours
    • Cours le Veyron
    • le Frisat
    • Petit Berthier
    • le Gillet
    • les Abrenières
    • Tarmarin
    • le Billoux
    • Servas
    • les Fouillouses
    • Téney
    • Molézin
    • la Contamine
    • Château du Sublet
    • les Bresses
    • le Barboin
    • Bramafan
    • Combe Profonde
    • les Arêtes
    • le Devès (sommet)
    • Combe de Beaumont

    Risques sismiques

    La totalité du territoire de la commune de Saint-Geoirs est situé en zone de sismicité n°3 (modérée), comme la plupart des communes de son secteur géographique[20].

    Terminologie des zones sismiques[21]
    Type de zoneNiveauDéfinitions (bâtiment à risque normal)
    Zone 3Sismicité modéréeaccélération = 1,1 m/s2

    Toponymie

    Le nom de « Saint-Geoire » peut faire référence à saint Georges (Georges de Lydda) un martyr chrétien légendaire qui aurait vécu au IVe siècle, connu pour avoir livré un combat acharné contre un dragon afin de sauver la fille d'un roi de la région de Beyrouth. Il existe cependant une deuxième hypothèse concernant cette première partie à l'instar du toponyme de Saint-Geoire-en-Valdaine, située dans le même département de l'Isère ou il serait question de Saint Georges de Vienne, évêque de Vienne qui vécut au cours du VIIIe siècle. L'église de la paroisse est dédiée à Saint-Georges sans autre précision.

    Histoire

    Pour un article plus général, voir Histoire de l'Isère.

    Le village au début du XXe siècle

    Préhistoire et Antiquité

    Au début de l'Antiquité, le territoire des Allobroges s'étendait sur la plus grande partie des pays qui seront nommés plus tard la Sapaudia (ce « pays des sapins » deviendra la Savoie) et au nord de l'Isère. Les Allobroges, comme bien d'autres peuples gaulois, sont une « confédération ». En fait, les Romains donnèrent, par commodité le nom d'Allobroges à l'ensemble des peuples gaulois vivant dans la civitate (cité) de Vienne, à l'ouest et au sud de la Sapaudia.

    Moyen Âge et Temps Modernes

    Durant la période médiévale, la paroisse dépendait de la baronnie de Bressieux, famille issue d'un ancien lignage noble du Dauphiné de Viennois. La terre de Bressieux était un fief du comté de Salmorenc[22], et aurait pris son indépendance à la chute du royaume de Bourgogne quand le comté fut partagé entre l'évêque de Vienne et celui de Grenoble en 1107.

    La terre de Bressieux fut érigée en marquisat en faveur de la Famille de Grolée en 1612.

    Révolution française

    La commune de Saint-Geoirs est née du démembrement de la commune de Saint-Étienne-de-Saint-Geoirs en 1790.

    Durant la période de la Terreur lié à la prise du pouvoir par les montagnards à Paris, la municipalité donna le nom de Mont-Geoirs à sa commune [23].

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    mars 2001 En cours Michel Champon UMP-LR Retraité
    Les données manquantes sont à compléter.

    Ville jumelée

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[26].

    En 2018, la commune comptait 511 habitants[Note 3], en diminution de 1,16 % par rapport à 2013 (Isère : +2,28 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    643444575750702702668742655
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    598620632602587602591543509
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    486515465395428437380384376
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2009 2014
    331281269314354410455489521
    2018 - - - - - - - -
    511--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[27] puis Insee à partir de 2006[28].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Enseignement

    La commune dépend de l'académie de Grenoble. Il n'existe qu'une école primaire située dans le bourg central (village) avec un effectif officiel de vingt-six élèves pour la rentrée 2018/2019[29].

    Médias

    Presse régionale

    Historiquement, le quotidien à grand tirage Le Dauphiné libéré consacre, chaque jour, y compris le dimanche, dans son édition de Chartreuse et Sud Grésivaudan, un ou plusieurs articles à l'actualité du canton, quelquefois sur la commune, ainsi que des informations sur les éventuelles manifestations locales, les travaux routiers, et autres événements divers se déroulant dans le secteur.

    Culte catholique

    La communauté catholique et l'église de Saint-Geoirs (propriété de la commune) dépendent de la paroisse Saint Paul de Toutes Aures, avec onze autres communes de la région. Cette paroisse est rattachée au diocèse de Grenoble-Vienne[30].

    Culture locale et patrimoine

    Patrimoine architectural

    • L'église Saint Georges, située dans le vieux bourg central, est de style roman et date du XIIe siècle[31]
    • La chapelle du hameau de Cours.

    Patrimoine naturel

    • La grotte de Mandrin est une cavité creusée par l'homme, située entre le village de Saint-Geoirs et le territoire de Saint-Étienne-de-Saint-Geoirs, à proximité d'une zone humide intéressante pour sa faune et sa flore [32]

    Personnalités liées à la commune

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. Site habitants.fr, page sur le nom des habitants des communes de l'Isère, consulté le 17 mars 2019
    2. Site geoglaciaire.net les paysages galaciaires, "Origine du plateau de Chambaran", consulté le 22 février 2019
    3. Géoportail : latitude 45.309708°, longitude 5.408331°
    4. « Le Camp de César », sur le site internet isere-tourisme.com (consulté le ).
    5. Site Isère Tourisme page sur le col de Toutes Aures, consulté le 17 mars 2019
    6. Site de la SIERM, page L'eau dans la commune de Saint-Geoirs, consulté le 17 mars 2019
    7. Annick Auffray, Alain Brisson, Agnès Tamburini, Valérie Dziak, Véronique Maloisel, Sophie Martinoni-Lapierre, « Climat de la région Rhône-Alpes », sur rhone-alpes.developpement-durable.gouv.fr, (consulté le ).
    8. Site air affaires, page "Villes à proximité de Aéroport Grenoble Isère", consulté le 17 mars 2019
    9. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    10. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    11. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    12. « Unité urbaine 2020 de Saint-Étienne-de-Saint-Geoirs », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    13. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    14. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    15. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    16. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    17. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    18. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    19. carte Site géoportail, page des cartes IGN
    20. Site de la préfecture de l'Isère, carte des zones de sismicité
    21. Arrêté du 22 octobre 2010 relatif à la classification et aux règles de construction parasismique applicables aux bâtiments de la classe dite « à risque normal » - Légifrance
    22. Recherches historiques sur le Voironnais, Hector Blanchet, 1864, p. 16.
    23. Livre "Histoire des communes de l'Isère", éditions Horvath, page 91 (ISBN 9-782717-10494-3).
    24. Saint-Etienne de Saint-Geoirs, « Jumelage avec Casorate Sempione » (consulté le ).
    25. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    26. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    27. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    28. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    29. Site du journal des femmes, page sur l'école élémentaire de Saint-Geoirs, consulté le 23 février 2019
    30. Site du docièse de Grenoble-Vienne, page sur la paroisse Saint-Paul de Toutes Aures, consultée le 17 mars 2019
    31. Dictionnaire d'Amboise Dauphiné et Ardèche, éditions d'Amboise, page 297 (ISBN 2-903795-28-2).
    32. Site de Radio Brézins, page ballade "la grotte de Mandrin", consulté le 17 mars 2019

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

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