Saint-Geoire-en-Valdaine

Saint-Geoire-en-Valdaine est une commune française située dans le département de l'Isère, en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Saint-Geoire-en-Valdaine

Place de l'église
Administration
Pays France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Isère
Arrondissement La Tour-du-Pin
Intercommunalité Communauté d'agglomération du Pays voironnais
Maire
Mandat
Nathalie Chollat-Rat, Épouse Beaufort
2020-2026
Code postal 38620
Code commune 38386
Démographie
Gentilé Saint-Geoiriens / Saint-Geoiriennes
Population
municipale
2 390 hab. (2018 )
Densité 143 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 27′ 27″ nord, 5° 38′ 08″ est
Altitude Min. 364 m
Max. 1 192 m
Superficie 16,73 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Chartreuse-Guiers
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
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Saint-Geoire-en-Valdaine
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Liens
Site web Site officiel

    Géographie

    La commune se situe à vol d'oiseau à 25 kilomètres au sud-ouest de Chambéry, à 30 kilomètres au nord de Grenoble et à 70 kilomètres au sud-est de Lyon.

    Le village appartient au Pays Voironnais, situé dans les terres froides au-dessus de la vallée de l'Ainan, dans un paysage vallonné et aux portes de la Chartreuse.

    D'un point de vue altimétrique le village possède une amplitude de 375 mètres, le point le plus haut sur la commune se situant à 739 mètres et le plus bas à 364 mètres. Les principaux reliefs de ce village sont le mont Velanne culminant à 647 mètres au-dessus du domaine de Cotagon, le mont Servelongue (ou Serve Longue) culminant à 779 mètres sur la commune voisine de Saint-Sulpice-des-Rivoires, le coteau de Corézin[1]...

    Côté hydrographie, nous pouvons citer le ruisseau de la Gorge, le ruisseau de l'Aigueblanche qui délimite la frontière sud de la commune la séparant du village de Merlas et la petite rivière de l'Ainan. Cette dernière présentant un intérêt écologique, elle est classée tout le long de son parcours entre Chirens et Voissant en ZNIEFF (Zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique)[2].

    Voies de communication

    La commune est desservie par les routes départementales suivantes :

    Transports

    Réseau de bus du pays voironnais :

    Transport interurbain, via le réseau Transisère dépendant du Conseil général de l'Isère et rassemblant tous les transporteurs. Saint-Geoire-en-Valdaine est ainsi desservie par la ligne régulière 7110 Pont-de-BeauvoisinVoiron (5 arrêts sur la commune).

    Communes limitrophes

    Velanne
    Saint-Sulpice-des-Rivoires N Saint-Bueil
    O    Saint-Geoire-en-Valdaine    E
    S
    Massieu Merlas Merlas

    Urbanisme

    Typologie

    Saint-Geoire-en-Valdaine est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[3],[4],[5]. La commune est en outre hors attraction des villes[6],[7].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (71,9 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (69,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (46,1 %), forêts (22,4 %), prairies (18 %), terres arables (7,8 %), zones urbanisées (5,6 %)[8].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[9].

    Toponymie

    La première partie du nom de la commune de Saint-Geoire-en-Valdaine, « Saint-Geoire », fait référence à Saint Georges. Ce pourrait être Georges de Lydda, un martyr chrétien légendaire qui aurait vécu au IVe siècle et aurait livré un combat acharné contre un dragon afin de sauver la fille d'un roi de la région de Beyrouth. Il serait sortit triomphant de ce combat grâce à l'aide du Christ, et son culte se développa en Orient et en Occident à partir du VIIe siècle. Une hypothèse alternative est qu'il s'agisse de Saint Georges de Vienne, évêque de Vienne qui vécut au cours du VIIIe siècle.

    La deuxième partie du nom, « en-Valdaine », est une contraction de Val d'ainan, lequel est une altération de val des nans. Le val désigne une vallée et nan(t) est un terme qui en langue savoyarde indique des petits cours d'eau[10].

    Sur d'ancienne Carte du Dauphiné, daté de 1607, l'orthographe est "St Joyre"

    Histoire

    Au XIIe siècle débute la construction de l'église de Saint-Geoire, chef-d’œuvre aujourd'hui classé et restauré dernièrement.

    À partir de l'époque moderne, la région de Saint-Geoire se caractérise par une forte résistance à l'influence huguenote, qui se développe autour de Grenoble. Saint-Geoire est un fief catholique et le restera. En 1590, une armée de 80 huguenots grenoblois armés d'arquebuses assaillent la maison forte de Saint-Geoire, qui résiste seule puis avec le concours des habitants de Virieu, conduits par leur châtelain.

    Dès le XIVe siècle, l'histoire de la Valdaine est en effet dominée par le château de Longpra, sis au-dessus de Saint-Geoire. Le château de Longpra appartient à la même famille depuis 1536 ; aujourd'hui habité par la comtesse de Franclieu dont l'époux, issu de la famille propriétaire, fut maire de Saint-Geoire de 2001 à 2007. Les douves et le pont-levis qui permet d'accéder au château témoignent de ce que fut la maison forte de Longpra au Moyen Âge ; une demeure austère et bien défendue.

    Saint-Geoire au XIXe siècle illustrée par Victor Cassien (1808 - 1893).

    Dès 1755, Pierre-Antoine Pascalis de Longpra, conseiller au Parlement de Grenoble, fait réédifier la maison forte selon les canons architecturaux du Grand Siècle. Il recourt aux maçons et charpentiers de la Valdaine ainsi qu'au concours d'ébénistes venus de Grenoble dont la célèbre famille Hache. Le résultat est un ravissant château classique, adapté aux réceptions fastueuses de la noblesse dauphinoise.

    Durant la révolution, qui est d'ailleurs « née » en 1788 à Vizille, au sud de Grenoble, la Valdaine reste à l'écart de la tourmente, et est fidèle au catholicisme contre-révolutionnaire. Le château de Longpra abrite le clergé non jureur, et la population environnante y vient entendre clandestinement la messe.

    En 1881, la vaste commune de Saint-Geoire est amputée de trois de ses hameaux qui sont érigés en communes : Massieu, Saint-Sulpice-des-Rivoires et Velanne. Enclave très rurale, la Valdaine voit cependant se développer au XIXe siècle, tout le long de l'Ainan, des usines spécialisées dans le textile.

    Le 7 juin 2002, à la suite de violents orages, des coulées de boue et une crue subite de l'Ainan noient plusieurs habitations et équipements de Saint-Geoire-en-Valdaine où l'on dénombre une victime. De nombreuses autres communes de la Valdaine sont touchées.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1953 mars 1989 André Chaize[11] DVD Conseiller général (1951-1992)
    Les données manquantes sont à compléter.
    mars 2001 juin 2007 Albert Pasquier de Franclieu UMP  
    juillet 2007 mars 2008 Caroline Hourrègue DVD  
    mars 2008 2020 Michel Cudet UDI Retraité
    2020 En cours Nathalie Chollat-Rat, épouse Beaufort DVD Attachée d'agent d'assurances

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[12]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[13].

    En 2018, la commune comptait 2 390 habitants[Note 2], en stagnation par rapport à 2013 (Isère : +2,28 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    3 6173 4404 3974 4174 6354 4044 3834 4374 350
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    4 0193 8843 9373 7233 6493 6062 0522 0022 087
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    2 0472 1122 1071 7201 7141 5851 4781 3581 359
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2008
    1 3411 3331 3511 5701 8191 9792 2712 3102 348
    2013 2018 - - - - - - -
    2 3902 390-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[14] puis Insee à partir de 2006[15].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    La baisse de plus de 1500 habitants entre 1881 et 1886 s'explique par la naissance des communes de Massieu, Saint-Sulpice-des-Rivoires et de Velanne par détachement de la commune de Saint-Geoire-en-Valdaine en 1884[16].

    Enseignement

    La commune est rattachée à l'académie de Grenoble.

    Manifestations culturelles et festivités

    • La fête Médiévale ; tous les ans, le dernier week-end du mois d'août a lieu la fête médiévale de la Saint-Sulpice. Avec tous les vestiges du passé dans Saint-Geoire et dans la vallée de l'Ainan, cette fête donne depuis dix ans un caractère médiéval à la ville[17].

    Culture locale et patrimoine

    Le château de Longpra

    Le château de Longpra est un exemple d'architecture dauphinoise du XVIIIe siècle. C'est un monument privé, classé et inscrit partiellement au titre des monuments historiques par arrêté du [18]. Il présente une exposition permanente d'outils et de tours à bois du XVIIIe siècle et une autre sur l'histoire des Pères Chartreux[19]. Il est bâti à la place d'une maison forte déjà connue en 1304[20].

    L'église Saint-Georges

    L’église Saint-Georges est un monument historique classé par arrêté du 24 décembre 1907[21]. Cette église de style gothique (flamboyant pour son portail), fut construite entre les XIVe et XVe siècles sur l'emplacement d'une église plus ancienne, probablement du XIIe siècle dont témoignerait la base du clocher. La partie supérieure du clocher fut reconstruite au cours du XIXe siècle, durant cette même époque la façade occidentale fut déplacées d'une travée. Une peinture murale se situant dans l'église est classé au titre immeuble par les monuments historiques. Cette peinture représente la Cène et le Christ en croix, sur une partie de la peinture est inscrit la date de 1610, laissant donc penser la date à laquelle cette dernière fut réalisée[22].

    Le château de Clermont

    Le château de Clermont, datant dès XIIIe siècle[20], est le plus ancien des sept châteaux que compte la commune. Ce château tient son nom de la famille éponyme, la maison de Clermont-Tonnerre, une ancienne famille noble dauphinoise dont la filiation remonterait au IXe siècle[23]. Cette famille transforma au cours du XVe siècle le château en palais à l’italienne, devenant ainsi une résidence plus confortable que leur forteresse de Chirens[24]. Le château fut ensuite détruit lors de la seconde moitié du XVIe siècle pendant les guerres de religion et reconstruit aux alentours de l'année 1846 dans le style qui avait au cours de la Renaissance.

    Autres lieux et monuments


    Patrimoine culturel

    • Le musée de l'outil à bois du château de Longpra.

    Personnalités liées à la commune

    Héraldique, logotype et devise

    Blason
    De gueules à deux clefs d'argent passées en sautoir.
    Devise
    « [etiam] si omnes ego non » (si tous [t’abandonnent], moi pas!).
    Détails
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. Carte géographique : ’’Fonds IGN Scan 25 (C), échelle 1/25.000 ‘’
    2. Fiche de présentation de la ZNIEFF du "Val d'Ainan" sur le site de la direction régionale de l’environnement Rhône-Alpes. http://www.rhone-alpes.ecologie.gouv.fr/include/patnat/znieff2g/3814.pdf
    3. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    5. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    6. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    8. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    9. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    10. Plank André. L'origine du nom des communes du département de l'Isère. p 192, Bourg-d'Oisans, L'atelier, 2006, (ISBN 2-84424-043-7).
    11. http://www.saint-geoire-en-valdaine.com/les-chateaux/
    12. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    13. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    14. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    15. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    16. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Saint-Geoire-en-Valdaine », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
    17. Site des Médiévales de Saint-Geoire en Valdaine
    18. « Domaine de Longpra », notice no PA00117250, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    19. site Château de Longpra
    20. Eric Tasset, Châteaux forts de l'Isère : Grenoble et le Nord de son arrondissement, Grenoble, éditions de Belledonne, , 741 p. (ISBN 2-911148-66-5), p. 697.
    21. « Eglise Saint-Georges », notice no PA00117251, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    22. peinture murale
    23. Sur le site de la ville de Saint-Geoire-en-Valdaine
    24. Lacrampe Corinne, Valdaine et vert pâturage, Isère Magazine, octobre 2007, p. 44.
    25. Valérie Huss, Eugénie du Colombier (1806-1888), baronne de Franclieu, une femme peintre dans la noblesse provinciale, in Grenoble et ses artistes au XIXe siècle [exposition musée de Grenoble], Snoeck - Musée de Grenoble, (ISBN 9461615949), pp. 62-67
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