Terres froides
Les Terres froides[1],[2] est le nom donné à une région naturelle de France située dans le département de l'Isère, entre les villes de Colombe et Bourgoin-Jallieu[3] incluses. Cette région se trouve sur la ligne de partage des eaux entre l'Isère au sud et le Rhône au nord et à l'ouest, à l'intérieur d'une boucle formée par la Bourbre.
Terres froides | |
Château de Moidière | |
Pays | France |
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Subdivision administrative | Auvergne-Rhône-Alpes |
Subdivision administrative | Isère |
Villes principales | Bourgoin-Jallieu La Tour-du-Pin Châbons |
Régions naturelles voisines |
Isle-Crémieu Bugey Savoie Propre Chartreuse Chambarans Haut-Vivarais Balmes viennoises Plaine de Lyon |
Régions et espaces connexes | Terres Basses Plaine de Bièvre Valloire |
Situation et Description
Situation
Malgré quelques difficultés pour fixer précisément les limites exactes[4], les principaux sites internet positionnent les Terres froides dans la partie septentrionale du département de l'Isère, en région Auvergne-Rhône-Alpes, dans un quadrilatère dont les quatre extrémités sont formées par les territoires des agglomérations du Pont-de-Beauvoisin, Bourgoin-Jallieu au nord et les territoires des agglomérations de La Côte-Saint-André et de la zone au nord-ouest de Voiron (dénommée « la Valfroide »), au sud[5],[6].
Description
Ce secteur (particulièrement dans sa partie sud-ouest) est quelquefois dénommé « pays des collines »[7]. Les moraines glaciaires de l'époque quaternaire déposées sur un bloc molassique ont donné à cette partie au nord-ouest du département de l'Isère un pays de collines ondulées appelées Terres Froides bordé au nord par les « Terres Basses », formées par les marais de l'ancien lit du Rhône[3] et au sud par les plaines du Liers et de la Bièvre.
Les Terres froides font partie du même ensemble molassique que l'Isle-Crémieu, la forêt de Bonnevaux et le plateau de Chambaran. Cet ensemble entraîne ainsi le fait que certains auteurs étendent cette zone aux collines de Saint-Chef et Saint-Savin sous le vocable de « Terres froides septentrionales »[8]. Certains le centrent autour de Biol, Châbons et Bizonnes voire le lac de Paladru. D'autres le décalent vers l'ouest mordant sur Bonnevaux et le plateau de Bournay, ou à l'est jusqu'aux rives du Guiers [9] et l'avant-pays cartusien. Les Terres basses subissent un sort analogue.
Spécificités
Cette région du Bas-Dauphiné tire son nom du climat ou de la pauvreté du sol selon les auteurs et s'oppose aux terres basses des marais et vallées adjacentes, propices autrefois à la culture de la vigne. Le climat plus rigoureux l'hiver viendrait du fait que la terre argileuse, imperméable, toujours imprégnée d'eau est lente à s'échauffer, alors que sur le secteur du Liers et de la Bièvre, les sables morainiques donnent un sol plus sec[10].
Ce terroir est une entité culturelle assez typée, particulièrement visible à travers son habitat aux yeux de ceux qui le parcourent ; les maisons traditionnelles sont construites en terre argileuse appelée pisé. Les toits sont très pentus et recouverts de tuiles écailles, et généralement de dimensions assez impressionnantes.
Le climat est influencé par l'altitude et les vents canalisés par la vallée de la Bourbre et les vallées fossiles adjacentes (vallée des Vernes, de Saint-Savin, puis au sud, du Liers, de la Bièvre). La Matinière est particulièrement craint : vent d'est par temps froid et stable au printemps. Mais à cette époque et jusque tardivement, les vents d'ouest dominent. En hiver, la bise de Nord prend une place importante, vent du beau temps qui se charge parfois de nuages durs à crever en prenant un axe Nord Ouest, la bise noire[11]. En hiver,on assiste souvent à de grosses chutes de neige sur les Terres froides lorsqu'un front froid et humide rencontre un front chaud venu de Méditerranée. Il n'est pas rare alors de trouver près de 50 cm de neige sur les terres froides et de constater des conditions climatiques relativement différentes de l'autre côté de la chaîne de l’Épine, à l'est.
La chapelle Notre-Dame de Milin, située en plein cœur de cette petit région (commune de Burcin), est, selon un fascicule publié en 1929, dédié aux « familles catholiques des Terres Froides » décrit le bâtiment en ces termes[12]. La paroisse du Grand-Lemps qui comprend sept communes des Terres froides est dédiée à cette chapelle[13].
Voies de communication
L'autoroute A48 est une voie reliant l'agglomération lyonnaise à celle de Grenoble qui traverse les Terres froides, approximativement en leur milieu. Cette voie franchit notamment le col de Rossatière (altitude 573 m), situé au niveau du PK 57, au nord de la commune de Châbons.
Le passage de ce col est particulièrement difficile en période hivernale lors des épisodes de chutes de neige[14].
Articles connexes
Hydrographie
- Le Lac de Paladru
- L'Agny
- L'Ainan
- La Bourbre
- La Gervonde
Collectivités
Sites historiques et touristiques
- Chartreuse de la Sylve-Bénite et sa grange dimière inscrite partiellement au titre des monuments historiques.
- Château de Moidière.
- Château de Pupetières.
- Château de Virieu.
- Chapelle Notre-Dame de Milin (Burcin), lieu de pèlerinage marial.
- Via Gebennensis (GR65).
Notes et références
- Les terres froides du bas-Dauphiné, sur le site persee.fr, 1955
- Laurent Champier, « Un délicat problème d'appellation régionale : les « Terres Froides » du Bas-Dauphiné », Revue de géographie de Lyon, vol. 30, no 4, , p. 329–340 (DOI 10.3406/geoca.1955.1928, lire en ligne, consulté le )
- « Isere », sur cosmovisions.com (consulté le )
- Siete Persée, article de Laurent Champier "Un délicat problème d'appellation régionale : les « Terres Froides » du Bas-Dauphiné", consulté le 21 novembre 2019
- Article "Mais où sont les limites des Terres Froides ?" par Pierre Carre, consulté le 21 novembre 2019.
- Site keldelice.com, page sur les Terres froides et le Viennois, consulté le 21 novembre 2019.
- Site paysages.auvergne-rhone-alpes.gouv.fr, page sur le sud-ouest des terres froides, consulté le 21 novembre 2019
- Jean-Paul Bravard, « Le coteau de Saint-Savin et Saint-Chef, « Terres Froides » du Bas-Dauphiné. Pour la délimitation et la préservation d'unités paysagères remarquables », Revue de géographie de Lyon, vol. 56, no 4, , p. 411–421 (DOI 10.3406/geoca.1981.3962, lire en ligne, consulté le )
- Hamelin-1951
- Gérard Espinasse, « Deux plaines du Bas-Dauphiné : la Bièvre et le Liers (Etude physique) », Revue de géographie alpine, vol. 37, no 1, , p. 5–70 (DOI 10.3406/rga.1949.5456, lire en ligne, consulté le )
- Gérard Espinasse, « Deux plaines du Bas-Dauphiné : la Bièvre et le Liers (Etude physique) », Revue de géographie alpine, vol. 37, no 1, , p. 5–70 (DOI 10.3406/rga.1949.5456, lire en ligne, consulté le )
- Site fr.scribd.com Plaquette ancienne du pélerinage de Notre Dame de Milin, consulté le 3 novembre 2020.
- « Fiche de présentation de la paroisse de Notre Dame de Milin », sur Diocèse de Grenoble (consulté le ).
- « Automobilistes bloqués sur l'A48 par la neige : la polémique après la pagaille de mercredi », sur le site internet de la radio France Bleu, (consulté le ).
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