Saint-Ciers-sur-Bonnieure

Saint-Ciers-sur-Bonnieure est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de la Charente (région Nouvelle-Aquitaine).

Pour les articles homonymes, voir Saint-Ciers.

Saint-Ciers-sur-Bonnieure

La mairie.
Administration
Pays France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Charente
Arrondissement Confolens
Intercommunalité Communauté de communes Cœur de Charente
Maire
Mandat
Anne Teillet
2020-2026
Code postal 16230
Code commune 16307
Démographie
Population
municipale
333 hab. (2018 )
Densité 32 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 51′ 38″ nord, 0° 14′ 43″ est
Altitude Min. 60 m
Max. 122 m
Superficie 10,44 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Angoulême
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Boixe-et-Manslois
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Saint-Ciers-sur-Bonnieure
Géolocalisation sur la carte : Charente
Saint-Ciers-sur-Bonnieure
Géolocalisation sur la carte : France
Saint-Ciers-sur-Bonnieure
Géolocalisation sur la carte : France
Saint-Ciers-sur-Bonnieure
Liens
Site web www.saint-ciers.fr

    Géographie

    Localisation et accès

    Saint-Ciers-sur-Bonnieure est une commune du Pays manslois située à 5,5 km à l'est de Mansle et 25 km au nord d'Angoulême.

    Le bourg de Saint-Ciers est aussi à 3,5 km au nord-ouest de Saint-Angeau, 11 km au nord-est de Saint-Amant-de-Boixe, 16 km à l'ouest de Chasseneuil, 17 km au nord-ouest de La Rochefoucauld, 19 km au sud de Ruffec et 37 km au sud-ouest de Confolens[1].

    La route principale est la D 6, route de Mansle à Saint-Angeau et La Rochefoucauld, qui traverse la commune d'est en ouest et dessert le bourg. La D 739, entre Mansle et Saint-Claud, borde la commune au nord[2].

    La gare la plus proche est celle de Luxé, à 11 km, desservie par des TER à destination d'Angoulême, Poitiers et Bordeaux.

    Hameaux et lieux-dits

    Les principaux hameaux de la commune sont Esnord à l'ouest, le Breuil et le Chênet à l'est[2].

    Communes limitrophes

    Communes limitrophes de Saint-Ciers
    Mouton Saint-Front
    Puyréaux
    Nanclars Val-de-Bonnieure

    Géologie et relief

    Le sol de la commune est constitué de calcaire datant du Jurassique (Callovien au nord-est et Oxfordien). Les vallées de la Tardoire et de la Bonnieure sont occupées par des alluvions du quaternaire[3],[4],[5].

    Le relief de la commune est celui d'un plateau d'une altitude moyenne de 100 m, traversé par les vallées de la Bonnieure et de la Tardoire qui s'y assemblent. Le point culminant est à une altitude de 122 m, situé près de la limite orientale de la commune au sud du Chênet. Le point le plus bas est à 60 m, situé sur la limite occidentale et la rive droite de la Bonnieure. Le bourg de Saint-Ciers, construit dans la vallée près du confluent, est à 72 m d'altitude[2].

    Hydrographie

    Le confluent de la Tardoire et de la Bonnieure en hiver.

    La commune est située au confluent de la Tardoire et de la Bonnieure, affluent de la Charente. La Tardoire, qui traverse le karst de La Rochefoucauld, ne coule qu'en période de fortes eaux, et de nombreux gouffres jalonnent encore son cours sur la commune[2].

    La Bonnieure était considérée jusqu'au XXe siècle comme un affluent de la Tardoire et non l'inverse comme maintenant[6].

    Climat

    Comme dans les trois quarts sud et ouest du département, le climat est océanique aquitain.

    Urbanisme

    Typologie

    Saint-Ciers-sur-Bonnieure est une commune rurale[Note 1],[7]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[8],[9].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Angoulême, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 95 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[10],[11].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (87,3 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (86,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (62,4 %), prairies (18,4 %), forêts (12,7 %), zones agricoles hétérogènes (6,5 %)[12].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Toponymie

    Ancienne gare de Saint-Ciers-sur-Tardoire.

    Sanctus Ciricus 1147 (Cart. égl. Ang.). Cyricus ou Quiricus, martyr en Cilicie, 305. (Jean Talbert, 1928) V. Biblio.; Epoque révolutionnaire.: Basse Tardoire (fructidor an II) Val Charente

    Une forme ancienne en latin est Sanctus Ciricus en 1147[13].

    Le nom de Saint-Ciers provient de saint Cyr, martyr en Cilicie en 305. Son nom en latin Cyricus ou Quiricus est parfois orthographié Cirq ou Saint-Ciers  comme ici dans la région[14].

    Pendant la Révolution, la commune s'est appelée provisoirement Basse-Tardoire, en fructidor an 2[15].

    Elle s'est appelée jusqu'à assez récemment Saint-Ciers-sur-Tardoire, car la Bonnieure était considérée comme un affluent de la Tardoire et non l'inverse comme maintenant[6]. Toutefois, en 1912, Martin-Buchey considère déjà que Saint-Ciers est traversée par la Bonnieure, dans laquelle la Tardoire se jette[16]. Le nom est orthographié Saint-Ciers sur la carte de Cassini et Saint-Cier sur la carte d'état-major[2]. Créée Saint-Ciers en 1793, elle est devenue Saint-Ciers-sur-Bonnieure en 1962[17].

    Histoire

    L'ancienne voie romaine de Chassenon à La Terne limite la commune au nord[2].

    Les vestiges de l'antiquité attestent de l'ancienneté de l'occupation. Aux Grouges près d'un dolmen un lot de céramiques datant du premier âge du fer a été trouvé.

    Le "Luc d'Énord", face au Châtelard, pourrait correspondre à un ancien sanctuaire. Une chapelle médiévale existait à cet emplacement au XIe siècle. Des fragments de mosaïques y ont aussi été trouvés; un de ceux-ci est au musée archéologique d'Angoulême[18].

    L'église de Saint-Ciers était le siège d'un archiprêtré qui datait du XIIe siècle et qui est devenu à la fin du Moyen Âge le plus vaste de l'Angoumois avec 34 paroisses.

    Les plus anciens registres paroissiaux remontent à 1692.

    L'ancien logis de Saint-Ciers dont on voit encore des vestiges était le siège d'un fief qui appartenait du début du XVe siècle à la seconde moitié du XVIe siècle à la famille de Romagne. Il fut ensuite la propriété de Roch Benoît, conseiller au présidial d'Angoulême. Puis il a appartenu au XVIIIe siècle à la famille Salomon.

    Chez Changeur, l'entrée d'un souterrain-refuge est bouchée.

    Pendant la première moitié du XXe siècle, la commune était desservie par la petite ligne ferroviaire d'intérêt local à voie métrique des Chemins de fer économiques des Charentes allant de Saint-Angeau à Segonzac, et qui passait par Mansle et Rouillac. La commune y possédait une station.

    À cette même époque, de nombreux troupeaux d'oies étaient élevés au bourg de Saint-Ciers et à Esnord. L'important vignoble avait été remplacé par l'agriculture céréalière à cause des ravages du phylloxéra. L'industrie était représentée par deux moulins : celui de l'Oiseau et celui de Patary. Il y avait des carrières en activité Chez Troubat avant le début du XXe siècle[16].

    Administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    2001 2014 Chantal Parthenay SE Exploitante agricole
    2014 2020 Jean-Pierre Colin SE Retraité
    2020 En cours Anne Teillet SE Cadre industrie

    Démographie

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[20].

    En 2018, la commune comptait 333 habitants[Note 3], en augmentation de 6,39 % par rapport à 2013 (Charente : −0,48 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1841 1846 1851 1856
    498537566703675702703663701
    1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
    704678614547538577549479444
    1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
    457436387381378345296279271
    1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016 2018
    271264256240256288302335333
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[17] puis Insee à partir de 2006[21].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Pyramide des âges

    Pyramide des âges à Saint-Ciers-sur-Bonnieure en 2007 en pourcentage[22].
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,0 
    90  ans ou +
    2,8 
    7,7 
    75 à 89 ans
    5,5 
    18,9 
    60 à 74 ans
    14,5 
    24,5 
    45 à 59 ans
    25,5 
    20,3 
    30 à 44 ans
    20,0 
    11,9 
    15 à 29 ans
    13,1 
    16,8 
    0 à 14 ans
    18,6 
    Pyramide des âges du département de la 'Charente en 2007 en pourcentage[23].
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,5 
    90  ans ou +
    1,6 
    8,2 
    75 à 89 ans
    11,8 
    15,2 
    60 à 74 ans
    15,8 
    22,3 
    45 à 59 ans
    21,5 
    20,0 
    30 à 44 ans
    19,2 
    16,7 
    15 à 29 ans
    14,7 
    17,1 
    0 à 14 ans
    15,4 

    Équipements, services et vie locale

    Enseignement

    Le monument aux morts devant l'école.

    L'école est un regroupement pédagogique intercommunal (RPI) entre Saint-Ciers et Puyréaux. Saint-Ciers accueille l'école élémentaire, avec deux classes, et Puyréaux l'école primaire. Le secteur du collège est Mansle[24].

    Lieux et monuments

    Patrimoine religieux

    L'église Saint-Ciers.

    L'église paroissiale Saint-Ciers était le siège d'un des 13 archiprêtrés de l'Angoumois[25]. Sa cloche en bronze date de 1614, parrainée par le premier duc de La Rochefoucauld, François V, et elle est classée monument historique au titre objet depuis 1944[26].

    L'édifice a été béni le . Cette église du XVIIIe siècle a été construite aux frais de Jean Gervais, conseiller du roi, lieutenant criminel d'Angoumois et seigneur de Saint-Ciers, en remplacement de l'ancienne église paroissiale qui était en ruine (sise à côté du logis de Saint-Ciers)[réf. souhaitée].

    Patrimoine civil

    Le dolmen.

    La commune possède un dolmen qui a fait l'objet d'une fouille avec restauration, en 1975, au lieu-dit la Pierre Levée[27], ou le Bois des Chailles[28], et à proximité de la voie romaine. Il existe un rapport de fouilles. Le dolmen est de type simple, sans tumulus[29]. Il est inscrit monument historique depuis 2012, sous le nom de dolmen des Grouges[30].

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. Distances orthodromiques prises sous ACME Mapper
    2. Carte IGN sous Géoportail
    3. Visualisateur Infoterre, site du BRGM
    4. Carte du BRGM sous Géoportail
    5. [PDF] BRGM, « Notice de la feuille de Mansle », sur Infoterre, (consulté le )
    6. G-B. Depping, Merveilles et beautés de la nature en France, librairie Didier, Paris, , 268 p. (lire en ligne), p. 156
    7. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    8. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    9. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    10. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    11. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    12. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    13. Jean Nanglard, Cartulaire de l'église d'Angoulême, t. IX, Bulletins et mémoires de la Société archéologique et historique de la Charente, imprimerie G.Chasseignac, (1re éd. 1180), 296 p. (lire en ligne), p. 83,152,153
    14. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Librairie Guénégaud, (1re éd. 1963), 738 p. (ISBN 2-85023-076-6), p. 590.
    15. Jacques Baudet et Jacques Chauveaud, Bulletins et mémoires, Société archéologique et historique de la Charente, , « Toponymie révolutionnaire en Charente », p. 272-278 [lire sur le site d'André J.Balout (page consultée le 19 juillet 2012)] [PDF]
    16. Jules Martin-Buchey, Géographie historique et communale de la Charente, édité par l'auteur, Châteauneuf, 1914-1917 (réimpr. Bruno Sépulchre, Paris, 1984), 422 p., p. 321
    17. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    18. Christian Vernou, La Charente, Maison des Sciences de l'Homme, Paris, coll. « Carte archéologique de la Gaule », , 253 p. (ISBN 2-87754-025-1), p. 149
    19. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    20. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    21. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    22. « Evolution et structure de la population à Saint-Ciers-sur-Bonnieure en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le )
    23. « Résultats du recensement de la population de la Charente en 2007 » [archive du ], sur le site de l'Insee (consulté le )
    24. Site de l'inspection académique de la Charente, « Annuaire des écoles » (consulté le )
    25. Vigier de la Pile, Histoire de l'Angoumois, Paris, Derache (1846, Laffite reprint 2002), , 160 p. (ISBN 2-86276-384-5, lire en ligne), p. 5
    26. « Cloche de l'église », notice no PM16000263, base Palissy, ministère français de la Culture
    27. « Le dolmen de Saint-Ciers » sur Géoportail.
    28. Société archéologique et historique de la Charente, Bulletins et mémoires, (lire en ligne), p. 102
    29. Jean Combes (dir.) et Michel Luc (dir.), La Charente de la Préhistoire à nos jours (ouvrage collectif), St-Jean-d'Y, Imprimerie Bordessoules, coll. « L'histoire par les documents », , 429 p. (ISBN 2-903504-21-0, notice BnF no FRBNF34901024, présentation en ligne), p. 33 (José Gomez de Soto)
    30. « Dolmen des Grouges », notice no PA16000051, base Mérimée, ministère français de la Culture

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

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