Nanclars

Nanclars (prononcer [nɑ̃klaʁ]) est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de la Charente (région Nouvelle-Aquitaine).

Nanclars

L'église Saint-Michel.
Administration
Pays France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Charente
Arrondissement Confolens
Intercommunalité Communauté de communes Cœur de Charente
Maire
Mandat
Pierre Hermann Mugnier
2020-2026
Code postal 16230
Code commune 16241
Démographie
Gentilé Nanclardois
Population
municipale
204 hab. (2018 )
Densité 36 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 50′ 43″ nord, 0° 13′ 14″ est
Altitude Min. 65 m
Max. 118 m
Superficie 5,73 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Angoulême
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Boixe-et-Manslois
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Nanclars
Géolocalisation sur la carte : Charente
Nanclars
Géolocalisation sur la carte : France
Nanclars
Géolocalisation sur la carte : France
Nanclars

    Ses habitants se nomment les Nanclardois et les Nanclardoises[1].

    Géographie

    Localisation et accès

    Nanclars fait partie de la Boixe, à 26 km au nord d'Angoulême et km au nord-est de Saint-Amant-de-Boixe, le chef-lieu de son canton.

    Nanclars est aussi à km au sud-est de Mansle, km à l'ouest de Saint-Angeau, 17 km au nord-ouest de La Rochefoucauld, 21 km au sud de Ruffec[2].

    Même si elle ne passe pas dans la commune, la N 10 entre Angoulême et Poitiers est très proche et passe à 2,5 km à l'ouest du bourg. La D 40, route de Mansle à La Rochefoucauld par Coulgens, appelée aussi route de la Duchesse, traverse le sud-ouest de la commune. Le bourg est desservi par la D 115 et la D 362. La D 6, route de Mansle à La Rochefoucauld et Montbron, passe au nord de la commune[3].

    La gare la plus proche est celle de Luxé à 10 km, desservie par des TER à destination d'Angoulême, Poitiers et Bordeaux.

    Hameaux et lieux-dits

    Hormis quelques fermes isolées, la commune ne possède pas de hameau et tout l'habitat est groupé au bourg[3].

    Communes limitrophes

    Géologie et relief

    Le sol de la commune est constitué de calcaire datant du Jurassique supérieur (Oxfordien, et Kimméridgien au sud). Il fait partie du plateau de la Boixe et de la Braconne, de nature karstique[4],[5],[6].

    Le point culminant de la commune est à une altitude de 118 m, situé sur la limite ouest. Le point le plus bas est à 65 m, situé sur la limite nord-est à Ravelot. Le bourg, construit dans un léger creux, est à 105 m d'altitude[3].

    Hydrographie

    Dû à la nature karstique du sol, aucun cours d'eau ne traverse la commune.

    Un ruisseau intermittent descendant d'Aussac-Vadalle (Ravaud) coule à Villession, mais il s'infiltre totalement avant de rejoindre la Tardoire, qui passe au nord de la commune.

    Le bourg compte cependant quelques fontaines[3].

    Climat

    Comme dans les trois quarts sud et ouest du département, le climat est océanique aquitain.

    Urbanisme

    Typologie

    Nanclars est une commune rurale[Note 1],[7]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[8],[9].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Angoulême, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 95 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[10],[11].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (79,7 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (79,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (58,9 %), zones agricoles hétérogènes (20,8 %), forêts (12,7 %), zones urbanisées (7,5 %)[12].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Toponymie

    Les formes anciennes sont Nanclars en 1197, Nanclaribus au XIIIe siècle[13], Nanclaro en 1153[14], apud Naclarensem villam, villam Nanclarsiam[15].

    L'origine du nom de Nanclars remonterait au mot gaulois nantos qui signifie « vallon », suivi du latin clarus qui signifie « clair »[16]. Il peut donc désigner une eau claire même s'il n'y a pas de ruisseau du fait de la présence de trois fontaines abondantes[17].

    Limite linguistique

    Selon Tourtoulon et Terracher, la commune se trouvait encore au XIXe siècle dans la partie occitane de la Charente qui en occupe aujourd'hui le tiers oriental, et son dialecte était marchois[18].

    Histoire

    Le tumulus des Terrières atteste d'une occupation très ancienne.

    Au VIIIe siècle, un prieuré a été fondé par l'abbaye de Saint-Cybard dont l'église Saint-Michel aurait été l'église prieurale à partir du IXe siècle. L'église actuelle date du XIIe siècle avec abside du XIe siècle[19].

    Les premiers registres de l'état civil remontent à 1640.

    Sous l'Ancien Régime, les habitants ont longtemps pratiqué le colportage, principalement en articles de coutellerie et quincaillerie, ballots qu'ils portaient sur le dos principalement vers le nord de la France, en Belgique et jusqu'en Hollande. Puis se sont joints aux articles de la bonneterie et des lainages, et ils ont exploité Paris et sa banlieue, la Bretagne et la Normandie. Au tout début du XXe siècle une vingtaine de familles pratiquaient encore ce commerce, partant au printemps avec de véritables magasins ambulants tirés par deux chevaux vers le nord-ouest de la France. En hiver, des fournisseurs représentant les meilleures maisons de Paris, Amiens, Troyes, etc. fréquentaient souvent la commune pour offrir leur marchandise pour la saison prochaine[20].

    Le matériau de construction traditionnel des maisons est la briquette calcaire, qu'on retrouve sur tout le plateau de Boixe et Braconne.

    Administration

    La mairie.

    Nanclars a été créée dans le canton de Jauldes pour passer dans celui de Saint-Amant-de-Boixe en 1801[21]puis, par décret n°2014-195 du 20 février 2014 portant délimitation des cantons dans le département de la Charente, la commune de Nanclars a été rattachée au canton de Boixe-et-Manslois[22].

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    mars 1989 mars 2001 René Grenet SE  
    mars 2001 mars 2014 Olivier Fleuraud SE Traducteur
    mars 2014 mai 2020 Patricia Rivolet    
    mai 2020 En cours Pierre-Hermann Mugnier PS Conseiller départemental depuis 2021
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1800. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[24].

    En 2018, la commune comptait 204 habitants[Note 3], en augmentation de 5,15 % par rapport à 2013 (Charente : −0,48 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1800 1806 1821 1831 1841 1846 1851 1856 1861
    566578600583552584584555491
    1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906
    488429474501450350405348391
    1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968
    348245241216220200170209204
    1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012 2017 2018
    186194201200205206194204204
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[21] puis Insee à partir de 2006[25].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Pyramide des âges

    Pyramide des âges à Nanclars en 2007 en pourcentage[26].
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,0 
    90  ans ou +
    2,1 
    5,4 
    75 à 89 ans
    7,4 
    20,7 
    60 à 74 ans
    20,0 
    15,3 
    45 à 59 ans
    23,2 
    27,9 
    30 à 44 ans
    26,3 
    13,5 
    15 à 29 ans
    10,5 
    17,1 
    0 à 14 ans
    10,5 
    Pyramide des âges du département de la Charente en 2007 en pourcentage[27].
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,5 
    90  ans ou +
    1,6 
    8,2 
    75 à 89 ans
    11,8 
    15,2 
    60 à 74 ans
    15,8 
    22,3 
    45 à 59 ans
    21,5 
    20,0 
    30 à 44 ans
    19,2 
    16,7 
    15 à 29 ans
    14,7 
    17,1 
    0 à 14 ans
    15,4 

    Équipements, services et vie locale

    Fête de l'écologie

    C'était une manifestation festive dédiée à l'écologie et au développement durable en général. Elle a été créée par Laurent Frébœuf avec comme support l'association la Sauce verte puis l'Écho logik. Elle a eu lieu chaque dernier week-end de septembre de 2002 à 2008 et 2010 et a attiré près de 5 000 personnes à chaque édition. L'entrée du village était payante et donnait accès à l'ensemble des ateliers, animations, spectacles et conférences. Plus d'une centaine d'exposants étaient présents, jusqu'à 124 en 2008, et 80 en 2010, dernière année[28].

    Lieux et monuments

    Patrimoine religieux

    L'église.

    L'église paroissiale Saint-Michel, du XIIe siècle, est caractérisée par son clocher carré. C'est l'ancienne église prieurale dont la construction a débuté au IXe siècle et qui possède un chevet plat carolingien, une abside du XIe siècle, une coupole sur trompes à sa croisée, un clocher carré et des fonts baptismaux ainsi qu'un bénitier du XIIIe siècle. Elle est classée monument historique depuis 1920[29].

    Patrimoine civil

    Le village présente un riche bâti avec ses maisons en pierres, ses maisons à balet, c’est-à-dire à escalier extérieur et auvent, caractéristiques de la région, ses trois lavoirs de la rue des lavoirs et ses deux loges.

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. La chronique de Saint-Jean-d'Angély, (lire en ligne), chap. 54 à 105, p. 95
    2. Distances orthodromiques prises sous ACME Mapper
    3. Carte IGN sous Géoportail
    4. Visualisateur Infoterre, site du BRGM
    5. Carte du BRGM sous Géoportail
    6. [PDF] BRGM, « Notice de la feuille de Mansle », sur Infoterre, (consulté le )
    7. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    8. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    9. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    10. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    11. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    12. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    13. Jean Nanglard, Livre des fiefs de Guillaume de Blaye, évêque d'Angoulême [« Liber feodorum »], t. 5, Société archéologique et historique de la Charente, (1re éd. 1273), 404 p. (lire en ligne), p. 25,34,108,187
    14. Paul-François-Étienne Cholet (préf. L.Clouzot), Cartulaire de l'abbaye de Saint-Étienne de Baigne, Niort, L.Clouzot, , 382 p. (lire en ligne), p. 41
    15. Louis Adolphe Terracher, Étude de géographie linguistique: Les parlers populaires du nord-ouest de l'Angoumois (1800-1900), H. Champion,
    16. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Librairie Guénégaud, (1re éd. 1963), 738 p. (ISBN 2-85023-076-6), p. 489.
    17. Jean Talbert, Origine des noms de lieux, 1928
    18. Charles de Tourtoulon et Olivier Bringuier, Limite géographique de la langue d'oc et de la langue d'oil, Paris, Imprimerie nationale (réimprimé en 2007 par Massert-Meuzac, IEO), , 63 p. [[ Carte de la limite oc-oil en France, partie ouest, visualisation en ligne]]
    19. Christian Gillet, Églises et chapelles de la Charente, imprimé à Rioux-Martin, Le vent se lève, , 387 p. (ISBN 978-2-7466-7404-2), p. 250
    20. Jules Martin-Buchey, Géographie historique et communale de la Charente, édité par l'auteur, Châteauneuf, 1914-1917 (réimpr. Bruno Sépulchre, Paris, 1984), 422 p., p. 259
    21. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    22. « Décret n° 2014-195 du 20 février 2014 portant délimitation des cantons dans le département de la Charente - Légifrance », sur www.legifrance.gouv.fr (consulté le )
    23. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    24. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    25. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    26. « Evolution et structure de la population à Nanclars en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le )
    27. « Résultats du recensement de la population de la Charente en 2007 » [archive du ], sur le site de l'Insee (consulté le )
    28. Journal Sud Ouest, « Fête de l'écologie », (consulté le )
    29. « Église Saint-Michel », notice no PA00104441, base Mérimée, ministère français de la Culture

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

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