Puyréaux
Puyréaux est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de la Charente (région Nouvelle-Aquitaine).
Puyréaux | |||||
Mairie de Puyréaux. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Nouvelle-Aquitaine | ||||
Département | Charente | ||||
Arrondissement | Confolens | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Cœur de Charente | ||||
Maire Mandat |
Didier Bertrand 2020-2026 |
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Code postal | 16230 | ||||
Code commune | 16272 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Podio-Régaliens | ||||
Population municipale |
537 hab. (2018 ) | ||||
Densité | 66 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 45° 51′ 44″ nord, 0° 12′ 46″ est | ||||
Altitude | Min. 57 m Max. 116 m |
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Superficie | 8,11 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Angoulême (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Boixe-et-Manslois | ||||
Législatives | Troisième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Géolocalisation sur la carte : Charente
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
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Ses habitants sont les Podio-Régaliens et les Podio-Régaliennes[1].
Géographie
Localisation et accès
Puyréaux est situé à 3 km au sud-est de Mansle et 24 km au nord d'Angoulême.
Le bourg de Puyréaux est aussi à 6 km au nord-ouest de Saint-Angeau, 9 km au nord-est de Saint-Amant-de-Boixe, 19 km au nord-ouest de La Rochefoucauld[2].
Le bourg est situé sur la D 6 qui relie Mansle à La Rochefoucauld et Montbron et qui longe la vallée de la Tardoire. La commune est aussi traversée à l'ouest par la N 10 entre Angoulême et Poitiers (déviation de Mansle). La N 10 est accessible au sud de Mansle par un échangeur. La D 739, route de Limoges à Rochefort entre Saint-Claud et Mansle traverse le nord de la commune et la D 6 la rejoint. Elle traverse la N 10 par un passage supérieur[3].
Le bourg de Puyréaux est situé en bord de la falaise sud dominant la vallée de la Bonnieure, d'où il tire une partie de son nom (puy = colline).
La gare la plus proche est celle de Luxé, à 8 km, desservie par des TER à destination d'Angoulême, Poitiers et Bordeaux.
Hameaux et lieux-dits
L'extrémité occidentale de la commune arrive aux faubourgs de Mansle (les Sablons). Puyréaux comprend aussi quelques hameaux, comme Puygelier (en partie) et le Pré Ferrand près du confluent de la Bonnieure, l'Age, au sud-ouest, et le Châtelard à l'est[3].
Communes limitrophes
La ville de Mansle et les bourgs de Saint-Ciers, Mouton et Maine-de-Boixe sont à 3 km de Puyréaux.
Géologie et relief
Le sol de la commune est constitué de calcaire datant du Jurassique supérieur (Oxfordien). La vallée de la Bonnieure est occupée par des alluvions du quaternaire, qui forme parfois des terrasses de 10 m de haut (D 6 à l'est et à l'ouest)[4],[5],[6].
Le relief de la commune est celui d'un plateau descendant vers les vallées de la Bonnieure et de la Charente au nord. Le point culminant de Puyréaux est à une altitude de 116 m, situé sur la limite sud. Le point le plus bas est à 57 m, situé le long de la Charente au nord-ouest, au pied du bourg de Mansle. Le bourg de Puyréaux, surplombant la vallée de la Bonnieure, est à 100 m d'altitude[3].
Hydrographie
Sur toute sa limite nord, la commune de Puyréaux est arrosée par la Bonnieure[Note 1], dont les eaux sont gonflées par celles de la Tardoire en hiver, dont le confluent se trouve juste en amont sur la commune de Saint-Ciers-sur-Bonnieure[3],[Note 2].
La Bonnieure se jette dans la Charente en aval du bourg, à Puygelier. La Charente limite la commune au nord-ouest.
La Tardoire passe aussi en limite de commune à l'est, juste avant son confluent, mais elle est à sec une grande partie de l'année. Des gouffres jalonnent les lits de ces cours d'eau.
On trouve aussi de petits étangs artificiels noyant d'anciennes carrières, près du Châtelard, ainsi que quelques sources et fontaines (Font Martin, Font Touray, etc.)[3].
Climat
Comme dans les trois quarts sud et ouest du département, le climat est océanique aquitain.
Urbanisme
Typologie
Puyréaux est une commune rurale[Note 3],[7]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[8],[9].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Angoulême, dont elle est une commune de la couronne[Note 4]. Cette aire, qui regroupe 95 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[10],[11].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (75,1 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (76 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (32,9 %), terres arables (32,8 %), forêts (19,2 %), prairies (9,4 %), zones urbanisées (4,9 %), mines, décharges et chantiers (0,8 %)[12].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
Les formes anciennes sont Podie Regalis en 1101-1136, Podio Reau en 1147 (forme occitane latinisée), Montis Regalis[13].
L'origine du nom de Puyréaux remonte au latin podium regalis qui signifie « colline du roi », en passant par le roman peu reau (ou real)[14],[Note 5]. Les "regalia" étaient les biens qui avaient été concédés par le roi à des églises ou des abbayes, d'où cette autre explication possible[Note 6]. Les composés avec "Puy" sont très nombreux en Charente[15].
Au XVIIIe siècle, la carte de Cassini indique Peuriot[3], francisation de peu reau, qui sera orthographié Puireau à la création de la commune en 1793, puis Puireaux en 1801, avant d'avoir l'orthographe actuelle Puyréaux[16].
Limite dialectale
Selon Tourtoulon et Terracher, le Châtelard se trouvait encore au XIXe siècle dans la partie occitane de la Charente qui en occupe aujourd'hui le tiers oriental[17],[Note 7].
Histoire
L'ancienneté de l'occupation humaine est attestée par la présence d'un dolmen (la Pierre Levée, détruit au XIXe siècle pour servir de matériau à des routes[18]) et d'une nécropole de l'âge du fer.
Cette vaste nécropole avait été repérée lors des prospections aériennes pendant l'été 2004, au Châtelard, et après des études préliminaires, les premières fouilles ont eu lieu en 2008. Le document édité par le conseil général de la Charente nous précise « Ce site pourrait en effet éclairer d'un jour nouveau les pratiques sépulcrales des populations locales de l'âge du fer dans une région où elles restent encore mal connues ».
Toujours vers le Châtelard, des vestiges de villa romaine ont été trouvés : colonnes, marbre, fragments de mosaïques, mais aussi à Pérignac (entre Mansle et Puyréaux)[19].
Sous l'Ancien Régime, Puyréaux dépendait de la châtellenie de Mansle, en Angoumois.
Puygelier et le Châtelard étaient deux fiefs de la paroisse.
Au XVIIe siècle, la famille de Chamborant étaient seigneurs de Puygelier[20].
Au XVIIIe siècle, Marie Valleteau épousa Roch Benoist, seigneur de Saint-Ciers, la Grenouillère et la Boissière. Elle habitait avec lui en 1718 au Châtelard[21].
Dans la seconde moitié du XIXe siècle, une exploitation agricole modèle avait été fondée par Eugène de Thiac, maire et conseiller général, au château de Puyréaux.
Pendant la première moitié du XXe siècle, la commune était desservie par la petite ligne ferroviaire d'intérêt local à voie métrique des Chemins de fer économiques des Charentes allant de Saint-Angeau à Segonzac, et qui passait par Mansle et Rouillac[18].
Administration
Démographie
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[23].
En 2018, la commune comptait 537 habitants[Note 8], en augmentation de 4,88 % par rapport à 2013 (Charente : −0,48 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
Pyramide des âges
Équipements, services et vie locale
Enseignement
L'école publique est un RPI entre Saint-Ciers et Puyréaux. Saint-Ciers accueille l'école élémentaire et Puyréaux l'école primaire. L'école, située au bourg, comporte une classe maternelle et une classe élémentaire. Le secteur du collège est Mansle[27].
Autres services et vie locale
Salle polyvalente, hôtel, bar, restaurant, cabinet d'infirmiers.
Lieux et monuments
L'église paroissiale Saint-Laurent possède une cloche qui date de 1487 et qui est un objet classé monument historique au titre objet[28], tout comme les quatre tableaux de la même époque qui forment un polyptyque. Ils représentent sainte Élisabeth, saint Laurent et Jésus qui tombe sous le poids de la Croix. Ces quatre panneaux peints forment un retable[29].
- Le logis du Châtelard.
- Puits.
- Monument aux morts.
Personnalités liées à la commune
- Jean Léchelle (1760-1793), général de la Révolution, est né à Puyréaux.
- Eugène de Thiac (1806-1892). Né à Bordeaux, arrivé en 1846 à Puyréaux, il fonde une ferme modèle[30] et devient conseiller général et maire de la commune.
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- C'était autrefois la Bonnieure qui se jetait dans la Tardoire, et la Tardoire dans la Charente, donc Puyréaux dominait la Tardoire; cette partie commune a changé de nom vers le milieu du XXe siècle - voir Saint-Ciers-sur-Bonnieure.
- La carte IGN est visualisable en cliquant sur les coordonnées dans l'infobox de cette page en haut à droite.
- Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Même étymologie occitane que Montréal.
- Ce qui a donné regal en occitan et catalan, regalo en espagnol, ... pour signifier « cadeau ».
- Avant les repeuplements du XVe siècle à la suite des ravages de la guerre de Cent Ans en Aquitaine, Angoumois et Saintonge étaient en langue d'oc et la toponymie dans les Charentes en garde de nombreuses traces.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
- Cartes
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Références
- Site habitants.fr, « Les gentilés de Charente », (consulté le )
- Distances orthodromiques prises sous ACME Mapper
- Carte IGN sous Géoportail
- Visualisateur Infoterre, site du BRGM
- Carte du BRGM sous Géoportail
- [PDF] BRGM, « Notice de la feuille de Mansle », sur Infoterre, (consulté le )
- « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- Jean Nanglard, Cartulaire de l'église d'Angoulême, t. IX, Bulletins et mémoires de la Société archéologique et historique de la Charente, imprimerie G.Chasseignac, (1re éd. 1180), 296 p. (lire en ligne), p. 110,152,161
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Librairie Guénégaud, (1re éd. 1963), 738 p. (ISBN 2-85023-076-6), p. 522.
- Jean Talbert, Origine des noms de lieux, 1928
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Charles de Tourtoulon et Olivier Bringuier, Limite géographique de la langue d'oc et de la langue d'oil, Paris, Imprimerie nationale (réimprimé en 2007 par Massert-Meuzac, IEO), , 63 p. [[ Carte de la limite oc-oil en France, partie ouest, visualisation en ligne]]
- Jules Martin-Buchey, Géographie historique et communale de la Charente, édité par l'auteur, Châteauneuf, 1914-1917 (réimpr. Bruno Sépulchre, Paris, 1984), 422 p., p. 277
- Christian Vernou, La Charente, Maison des Sciences de l'Homme, Paris, coll. « Carte archéologique de la Gaule », , 253 p. (ISBN 2-87754-025-1), p. 147
- Jean-Marie Ouvrard, « Blasons de la Charente, De Chamborand », (consulté le )
- Jean-Marie Ouvrard, « Blasons de la Charente, Valleteau », (consulté le )
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- « Evolution et structure de la population à Puyréaux en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le )
- « Résultats du recensement de la population de la Charente en 2007 » [archive du ], sur le site de l'Insee (consulté le )
- Site de l'inspection académique de la Charente, « Annuaire des écoles » (consulté le )
- « Cloche de l'église paroissiale », notice no PM16000214, base Palissy, ministère français de la Culture
- « Tableaux de l'église paroissiale », notice no PM16000215, base Palissy, ministère français de la Culture
- Annuaire des sociétés savantes de France et des congrès scientifiques, (lire en ligne), p. 335-339
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Catillus Carol, « Puyréaux », (consulté le )
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