Rue de la République (Rouen)

La rue de la République est une voie publique de la commune française de Rouen.

Rue de la République

La rue de la République vue depuis la place du Général-de-Gaulle.

Situation

Coordonnées

49° 26′ 24″ nord, 1° 05′ 50″ est

Ville

Début

Quai Pierre-Corneille
Quai de Paris
Pont Pierre-Corneille

Fin

Place du Général-de-Gaulle

Morphologie

Type

Rue

Histoire

Création

1830

Anciens noms

Rue Royale (1830-1848)
Rue de la République (1848-1852)
Rue Impériale (1852-1870)

Géolocalisation sur la carte : Normandie

Géolocalisation sur la carte : Rouen

Situation et accès

Elle mène du pont Pierre-Corneille à l'Hôtel de ville.

Origine du nom

Anciennement appelée rue Royale puis rue Impériale, elle est rebaptisée sous la Troisième République sous son nom actuel. Elle porte ce nom en l'honneur du républicanisme, idéologie politique et conception de la liberté.

Historique

Son percement fut décidé en 1810 mais la rue n'est commencée qu'en 1830 sous le nom « Rue Royale »[1]^,[2]. Elle entraîna la destruction d'une partie de l'abbaye Saint-Amand.

À la fin du XIX^e siècle, les peintres impressionnistes tels que Claude Monet, Camille Pissarro et Joseph Delattre exposent leurs toiles à l'hôtel du Dauphin et d'Espagne. En 1906 succède à cet hôtel le théâtre de l'Alhambra[3]^,[4], vaste bâtisse de style Art nouveau dû à Victorien Lelong, devenu l'Impérial cinéma puis le cinéma Omnia en 1910, avant d'être très endommagé par l'incendie de juin 1940 et les bombardements, puis totalement détruit après guerre. À son emplacement est érigé un nouvel immeuble d'apparence plus modeste qui abrite le cinéma Gaumont[5]^,[6], avant de redevenir un cinéma Art et Essai public dénommé L'Omnia le 1^er septembre 2010[7].


D'autres vues de la rue de la République.

Outre ce cinéma, on y trouve aujourd'hui quelques commerces, ou encore le siège de la section de Rouen du Parti socialiste.

La galerie Legrip « À l'ami des arts », installée au n^o 59 à partir de 1807, permit à de nombreux artistes de l’École de Rouen de démarrer leur carrière[8].

Une bombe tombe dans le bas de la rue dans la nuit du 13 au 14 août 1918.

Le 9 juin 1940, des chars allemands qui descendent la rue, sont touchés par des canons antichars français postés au pied du pont Corneille. Ils provoquent un incendie dans le quartier au sud de la cathédrale jusqu'aux quais de la rive droite. Il va être entretenu par les Allemands à l'aide d'un bombardement aérien et de plaques incendiaires. Le bas de la rue de la République est en partie détruit, il le sera entièrement lors de bombardements alliés ultérieurs.

Aujourd'hui, la circulation routière y est limitée à 30 km/h. La rue est, à l'intersection avec les rues Alsace-Lorraine et du Général-Leclerc, traversée par le TEOR.

Chacune des extrémités de la rue dispose d'une station Cy'clic (vélos en libre service).

Depuis septembre 2012, le sens sud-nord est réservé aux bus, vélos et taxis.

Bâtiments remarquables et lieux de mémoire

Henri Savale (1896-1971), comptable et homme politique, a habité au n^o 12 dans les années 1930.
Georges Guillain (1876-1961), neurologue, y est né au n^o 51.
Alice Bianquis Escande (1887-1974), cofondatrice de l’hôpital-école Ambroise-Paré de Lille, y est née au n^o 57.
Louis Trintzius (1861-1933), architecte, a habité au n^o 84.
René Trintzius (1898-1953), homme de lettres, y est né au n^o 84.
Édouard Hostein (1804-1889), peintre et lithographe, y a habité.

Notes et références

Yvon Pailhès, Rouen : un passé toujours présent… : rues, monuments, jardins, personnages, Luneray, Bertout, 1994, 285 p. (ISBN 2-86743-219-7, OCLC 466680895), p. 138-139.
Achille Lefort, Histoire de Rouen, Rouen, Éditions du Bastion, 1987 (1^re éd. 1884), 198 pages p., « Principaux faits de l'Histoire de Rouen au XIXème siècle », p. 193.
Patrice Quéréel, La Ville évanouie - Rouen : un demi-siècle de vandalisme, Saint-Aubin-lès-Elbeuf, Page de Garde, 1999, 381 p., « L'Alhambra. L'Art Nouveau aussitôt périmé. », p. 104-109.
Patrice Quéréel (préf. Patrice Pusateri et Michel Nouvellon), XX^e un siècle d'architectures à Rouen, Rouen, ASI, 2001, 157 p. (ISBN 2-912461-03-0), p. 106-107 .
Guy Pessiot, Histoire de Rouen 1900-1939, éd. du P'tit Normand, 1984.
Yvon Pailhès, Rouen : du passé toujours présent… au passé perdu : les églises, les monuments, rues et places, Luneray, Bertout, 2004, 230 p. (ISBN 2-86743-539-0), p. 86-87.
Délibération du Conseil municipal de Rouen du 21 mai 2010.
François Lespinasse (préf. François Bergot), L'École de Rouen, Sotteville-lès-Rouen, Fernandez, 1980, 221 p. (OCLC 18496892, LCCN 80155566), p. 8, 11.

Lien externe

[PDF] Laissez-vous conter la rue de la République sur le site de la ville de Rouen

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[1] Yvon Pailhès, Rouen : un passé toujours présent… : rues, monuments, jardins, personnages, Luneray, Bertout, 1994, 285 p. (ISBN 2-86743-219-7, OCLC 466680895), p. 138-139.

[2] Achille Lefort, Histoire de Rouen, Rouen, Éditions du Bastion, 1987 (1^re éd. 1884), 198 pages p., « Principaux faits de l'Histoire de Rouen au XIXème siècle », p. 193.

[3] Patrice Quéréel, La Ville évanouie - Rouen : un demi-siècle de vandalisme, Saint-Aubin-lès-Elbeuf, Page de Garde, 1999, 381 p., « L'Alhambra. L'Art Nouveau aussitôt périmé. », p. 104-109.

[4] Patrice Quéréel (préf. Patrice Pusateri et Michel Nouvellon), XX^e un siècle d'architectures à Rouen, Rouen, ASI, 2001, 157 p. (ISBN 2-912461-03-0), p. 106-107 .

[5] Guy Pessiot, Histoire de Rouen 1900-1939, éd. du P'tit Normand, 1984.

[6] Yvon Pailhès, Rouen : du passé toujours présent… au passé perdu : les églises, les monuments, rues et places, Luneray, Bertout, 2004, 230 p. (ISBN 2-86743-539-0), p. 86-87.

[7] Délibération du Conseil municipal de Rouen du 21 mai 2010.

[8] François Lespinasse (préf. François Bergot), L'École de Rouen, Sotteville-lès-Rouen, Fernandez, 1980, 221 p. (OCLC 18496892, LCCN 80155566), p. 8, 11.