René la Combe

René la Combe dit Bottin alias Melville, né le à Combrée (Maine-et-Loire) et mort le à Saint-Germain-des-Prés (Maine-et-Loire), est un homme politique et un dirigeant de la Résistance intérieure française, Compagnon de la Libération par décret du 19 octobre 1945.

La liberté guide nos pas

Biographie

Fils de Louis la Combe, consul de France à Londres, René la Combe fait ses études à Londres et effectue son service militaire dans le Génie. Mobilisé en , il est affecté dans la réserve générale du Génie.

Interprète à la 51st (Highland) Infantry Division, il est fait prisonnier le et envoyé à l'Oflag V A (de) de Weinsberg près de Stuttgart. En , il est transféré au Stalag V-A de Ludwigsbourg (Wurtemberg).

Le , il s'évade. Dans le Gard, il devient agent de liaison d'Albert Thomas, qui est chef départemental de l'Armée secrète et de Combat. En , René la Combe est responsable de Combat à Alès et adjoint du chef de l'AS René Pagès. Le , il est nommé adjoint du chef du NAP-fer (Noyautage des administrations publiques) en zone sud, René Hardy, qu'il remplace en et poursuit les actions de sabotages des trains Allemands en s'appuyant sur le "plan vert" de son ami Max Heilbronn (fondateur de Monoprix) et de Louis Armand (ingénieur).

Le , dénoncé par un traitre avec Louis-Hugues Citroën, il est arrêté et emprisonné à Nîmes, puis aux Baumettes de Marseille. Le , il est transféré au Fort Hatry (Belfort). Le , il saute du train entre Belfort et Mulhouse pendant sa déportation en Allemagne. Caché à Montreux-Château (Territoire de Belfort), il réussit à se réfugier en Suisse. Le , il rentre en France.

René la Combe fait une carrière de parlementaire. De 1958 à 1986, il est député gaulliste de Maine-et-Loire et trois fois vice-président de l'Assemblée nationale de 1962 à 1981. Il est maire de Saint-Germain-des-Prés (Maine-et-Loire) de 1959 à 1989 comme son père avant lui. Il est représentant de la France au Parlement européen de 1967 à 1968. En 1973, il prend la tête de l'amicale parlementaire "Présence et action du Gaullisme" (fondé par Pierre Messmer) à la suite d'Hubert Germain, dernier Compagnon de la Libération.

Il habite le château de la Missonnière que son grand-père avait modifié à la fin du XIXe siècle et y vécut jusqu'à sa mort en 1994.

Distinctions

Références

    Voir aussi

    Bibliographie/ Filmographie

    • Jérome la Combe et France Martin-Monier, René la Combe, La Liberté guide nos pas, préface de Roselyne Bachelot, Histoire Conseil, 2021
    • Roselyne Bachelot, La petite fille de la Ve, Souvenirs, Flammarion, 2015
    • Jean-Pierre Richardot, SNCF: héros et salaud pendant l'occupation, Cherche Midi, 2012
    • Pierre de Bénouville, Avant que la nuit vienne, Entretien avec Laure Adler, Grasset, 2002
    • Max Heilbronn, Galeries Lafayette Buchenwald Galeries Lafayette, Economica, 1989
    • Henri Frenay, La Nuit finira, Laffont, 1973
    • Claude Bourdet, L'Aventure incertaine, Stock, 1975
    • Pierre Péan, Vies et Morts de Jean Moulin, Fayard, 1998
    • Fabrice Sugier, « La Combe René Bottin Melville (1915-1994) », dans La Résistance dans le Gard (DVD-ROM), Paris, Association pour des études sur la résistance intérieure, (ISBN 978-2-915742-23-7) — notice individuelle non paginée.
    • Jacques Ertaud, la ligne de démarcation, film 1973, d'après l'oeuvre du colonel Remy, épisode 9 sur René la Combe.

    Liens externes

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