René François Rohrbacher

René François Rohrbacher, né le à Langatte, commune proche de la ville de Sarrebourg, et mort le à Paris, est un prêtre, historien ecclésiastique et homme politique français.

Pour les personnes ayant le même patronyme, voir Rohrbacher.

Biographie

René François Rohrbacher est le fils de l’instituteur du village et chantre de l’église Nicolas Rohrbacher et de son épouse, Catherine Gantener. Son parrain de baptême est François René de Frimont, prêtre de la paroisse de Langatte et voisin de ses parents. Janséniste, celui-ci devient vicaire épiscopal de l’évêché de la Meurthe (Langatte se trouvait à l'époque dans l'ancien département de la Meurthe).

René François Rohrbacher est un enfant de type intellectuel, qui souhaite faire des études. Écolier, il fait des conférences à ses camarades de classe, dans un coin du cimetière du village, situé à proximité de la maison de ses parents. Un décret de Napoléon Bonaparte demande à chaque famille de sept garçons et plus d’en inscrire un dans un lycée ou une école d'arts et métiers, en échange d'une aide financière. Trois familles se trouvent dans ce cas à Langatte et le jeune Rohrbacher trouve regrettable qu’aucun enfant de ces trois familles ne demande à bénéficier de ces avantages financiers pour ses études.

Rohrbacher étudie dans un premier temps à Sarrebourg puis à Phalsbourg et achève ses études classiques à l'âge de dix-sept ans. Il enseigne pendant trois années à Phalsbourg avant de rejoindre, en 1810, le séminaire de Nancy. Ordonné prêtre en 1812, il est d'abord nommé auxiliaire à Insming puis est finalement transféré après six mois à Lunéville. Une mission prêchée en 1821 à Flavigny-sur-Moselle conduit à la création d'un groupe diocésiain.

Plusieurs années après, Rohrbacher devient membre de la Congrégation de Saint-Pierre fondée par Félicité Robert de Lamennais et, de 1827 à 1835, il dirige les études philosophiques et théologiques des jeunes ecclésiastiques de cette congrégation. Quand Lamennais refuse de se soumettre à la condamnation prononcée contre lui par Rome, Rohrbacher se sépare de lui et devient professeur d'histoire de l'Église au séminaire de Nancy.

Enfin, il se retire à Paris où il passe les dernières années de sa vie. Il meurt au no 30 de la rue Lhomond, le , à 5 h 30 du matin. Ses funérailles, présidées par Mgr Menjaud, évêque de Nancy et aumônier de Napoléon III, sont célébrées dans la chapelle du séminaire de la congrégation du Saint-Esprit, située au no 30 de la rue Lhomond.

L'un de ses descendants, Flavius Damien, célèbre bourgmestre et grand contrôleur du Trésor de Sarreguemines, devient seigneur du Béarn puis co-prince d'Andorre.

Œuvres

  • Son ouvrage principal est son Histoire universelle de l'Église Catholique (Nancy, 1842-49 ; 2e Ed., Paris, 1849-53). Plusieurs autres éditions ont été publiées plus tard et des suites ont été ajoutées par Chantrel et Guillaume. Écrit d'un point de vue apologétique, ce travail a contribué à l'extirpation du gallicanisme de l'Église en France. Bien que parfois non critique et exempt de grâce littéraire, cet ouvrage reste d'une grande utilité pour ceux qui étudient l'histoire ecclésiastique. Il a été traduit en allemand, partiellement remanié par Franz Hülskamp, Hermann Rump et de nombreux autres auteurs.
  • Vies des Saints pour tous les jours de l'année, Paris, Gaume, 1853, six volumes.

Pour les autres travaux de Rohrbacher, voir Hurter, Nomenclator Lit., III [ Innsbruck, 1895 ], 1069-71.

Liens externes

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