Raymond Bourgine

Raymond Bourgine, né le à Diégo-Suarez (Colonie de Madagascar et dépendances) et mort le à Paris, est un journaliste et homme politique français.

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Raymond Bourgine
Fonctions
Sénateur de Paris

(13 ans, 2 mois et 4 jours)
Élection
Réélection


Gouvernement Ve République
Groupe politique RPR (1986-1990)
Prédécesseur Jean Auburtin
Successeur Camille Cabana (par intérim)
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Diego-Suarez, Colonie de Madagascar et dépendances
Date de décès
Lieu de décès Paris, France
Parti politique CTV (1964-1966)
ARLP (1966-)
RPR (1977-1990)
Liste des sénateurs de Paris

Enfance et jeunesse

Descendant d'une famille d'armateurs originaire de La Rochelle, fils d'une Dionysienne et d'un Saint-Pierrois habitant près de la Rivière Langevin, Raymond Bourgine passe son enfance à La Réunion, hormis quelques intermèdes à Madagascar. C'est ainsi qu'il se retrouve dans la même école maternelle que Raymond Barre puis dans le même lycée que lui avec Auguste Legros, Jacques Vergès et son frère Paul : le Lycée Leconte-de-Lisle de Saint-Denis.

Il fait de courtes études de droit qui lui permettent d'obtenir sa licence et passe quelques mois à l'Institut d'études politiques d'Alger. Ce cursus est interrompu par la Seconde Guerre mondiale. De 1943 à 1945, il est mobilisé dans l'Armée de l'air.

Carrière dans la presse écrite

Rédacteur et traducteur à l'agence France-Afrique dès l'âge de dix-sept ans, Raymond Bourgine après la Libération entre comme rédacteur économique à Paris-Matin (devenu ensuite Ce Matin) et collabore à La Vie française. En 1947, il entre aux Écoutes de la Finance, titre fondé en 1929 par Paul Lévy. Il en devient rapidement le rédacteur en chef, à vingt-trois ans, et le copropriétaire à trente. Il acquiert l'affaire à 31 ans, la transforme et lui trouve un nouveau titre : Finance, « l'hebdomadaire de la droite intelligente et capitaliste ».

En 1957, il crée la Compagnie française de journaux, groupe de presse dont les principaux titres sont Valeurs actuelles et Le Spectacle du monde.

Carrière politique

Partisan de l'Algérie française, il est membre des Comités Tixier-Vignancour, et milite à l'élection présidentielle française de 1965 pour la candidature de Jean-Louis Tixier-Vignancour. L'année suivante, il participe à la fondation de l'Alliance républicaine pour les libertés et le progrès[1].

À sa filiation politique et sentimentale à Antoine Pinay, Raymond Bourgine en ajoute une autre à Georges Pompidou, dont il apprécie qu'il ait su redonner à la France le goût de l'industrie. C'est par le biais de ce dernier qu'il rencontre Jacques Chirac, qu'il soutiendra en toutes circonstances par la suite, de sa campagne pour la mairie de Paris en 1977 à l'élection présidentielle de 1988.

Raymond Bourgine est élu au Sénat le avec le groupe des indépendants. Il est réélu le sous étiquette RPR.

Il ne retourne à La Réunion qu'en 1972. À compter de 1982, il y séjourne régulièrement chaque année.

Il a été membre de l'Association pour défendre la mémoire du maréchal Pétain[2] et du comité de patronage de Nouvelle École[3].

Sépulture au cimetière de Passy.

Il meurt en 1990, à l'âge de 65 ans[4]. Il est inhumé au cimetière de Passy.

Notes et références

  1. « L'Alliance républicaine pour les libertés et le progrès a tenu son premier congrès national », Le Monde, (lire en ligne).
  2. Jean-Yves Camus et René Monzat, Les Droites nationales et radicales en France : répertoire critique, Lyon, Presses universitaires de Lyon, , 526 p. (ISBN 2-7297-0416-7), p. 277.
  3. Philippe Lamy (sous la dir. de Claude Dargent), Le Club de l'horloge (1974-2002) : évolution et mutation d'un laboratoire idéologique (thèse de doctorat en sociologie), Paris, université Paris-VIII, , 701 p. (SUDOC 197696295, lire en ligne), p. 209.
  4. « Décès du sénateur Raymond Bourgine », sur lemonde.fr, Groupe Le Monde, (consulté le ).

Voir aussi

Article connexe

Bibliographie

Liens externes

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