Paul Lévy (journaliste)

Paul Lévy, né le à Luxembourg et le mort à Paris[1], est un journaliste et patron de presse français, également romancier, essayiste et auteur dramatique.

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Parcours

Paul Lévy est le fils d’Émilie Michel (1837-1889?), née à Frisange, et de Joseph Lévy (1828-1889), né à Francaltroff.

Avant la Première Guerre mondiale, il est journaliste et polémiste à L'Aurore de Georges Clemenceau, au Journal et à L'Intransigeant.

Il fonde en 1918 l'hebdomadaire illustré Aux Écoutes, qui lui survécut jusqu'en 1969. Cet hebdomadaire, à ses débuts, était anti-allemand et fermement opposé à la politique pacifiste d'Aristide Briand. En 1933, ce journal fit même campagne pour une guerre préventive contre la nouvelle Allemagne hitlérienne.

Lévy lance le Le Rempart, « indépendant du pouvoir et de tous les pouvoirs, tel est ce libre journal », comme l'annonce sa devise. La parution cesse en septembre de la même année. Parmi les contributeurs, on trouve Maurice Blanchot, Thierry Maulnier et Jean-Pierre Maxence.

La même année, Lévy tente de faire vivre un quotidien lancé par Alexandre Stavisky, qui devient Aujourd'hui, un quotidien illustré de photographies, et qui disparaît sans doute vers la fin de l'année 1934 après les événements de février et l'affaire Stavisky. Plusieurs auteurs y contribuent de manière anonyme, comme Michel Mardore pour le cinéma.

Il nomme ensuite Maurice Blanchot rédacteur en chef en 1934 de Aux Écoutes, poste que celui-ci occupe jusqu’en 1937[2].

En , Blanchot et sa sœur préviennent Paul Lévy de son arrestation imminente : Aux Ecoutes a été interdit par Pierre Laval dès le [3]. Interdit de gestion par le statut des Juifs du régime de Vichy, il cède alors la direction de son journal à Blanchot, puis se cache avec sa femme dans le Sud de la France[4].

Après la Seconde Guerre mondiale il relance Aux Écoutes, dont il fera un organe polémique très opposé au général de Gaulle et à sa politique de décolonisation.

Paul Lévy a été l'un des rares patrons de presse à ouvrir après la guerre les colonnes de son journal à l'écrivain antisémite Louis-Ferdinand Céline, alors en fuite à l'étranger[5]. Il a aussi entretenu avec lui une longue correspondance[4].

Famille

Il est le père de l'avocat Thierry Lévy[4] qui repose avec lui au cimetière de Passy.

Publications

.Au temps des grimaces,Nagel,1948

  • Journal d'un exilé, Grasset, 1949

Notes et références

Sources

  • Histoire générale de la presse française, tome 3 : de 1871 à 1940, Paris, PUF, 1972 (ISBN 978-2130321491)
  • Henry Coston, Dictionnaire de la politique française, 1967[réf. nécessaire]

Notes

  1. « Paul Lévy (1876-1960) - Auteur - Ressources de la Bibliothèque nationale de France », sur data.bnf.fr (consulté le )
  2. Christophe Bident, Maurice Blanchot : partenaire invisible. Essai biographique, Champ Vallon, 1998, p. 78.
  3. C. Bident, op. cit., p. 154-158.
  4. « Thierry Lévy, maître de sa rage », Le Monde, 9 février 2008.
  5. Ferdinand furieux de Pierre Monnier, éditions L'Âge d'Homme (2009), article de Pierre Lalanne sur celinelfombre.blogspot.fr.

Lien externe

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