République Sakha

La république Sakha (en russe : Респу́блика Саха́ (Яку́тия), Respoublika Sakha Yakoutiïa ; en iakoute : Саха Өрөспүүбүлүкэтэ, Sakha Öröspüübülükete), ou Yakoutie (aussi orthographiée Iakoutie) est un sujet fédéral de Russie situé dans le nord-est de la Sibérie.

Pour les articles homonymes, voir Sakha (homonymie).

République Sakha
(ru) Респу́блика Саха́ (Яку́тия)
(sah) Саха Өрөспүүбүлүкэтэ

Armoiries de la République de Sakha

Drapeau de la République de Sakha
Administration
Pays Russie
Région économique Extrême-Orient
District fédéral Extrême-oriental
Statut politique République
Création 27 avril 1922
Capitale Iakoutsk
Chef Aïsen Nicolaïev
Premier ministre Alexeï Kolodeznikov (intérim)
Démographie
Population 959 689 hab. (2016)
Densité 0,31 hab./km2
Géographie
Superficie 3 103 000 km2
Autres informations
Langue(s) officielle(s) Russe, iakoute
Fuseau horaire +10, +11 et +12
Code OKATO 98
Code ISO 3166 RU-SA
Immatriculation 14
Liens
Site web www.sakha.gov.ru

    Présentation

    Avec une superficie d'un peu plus de 3 millions de kilomètres carrés, elle représente près du cinquième de l'ensemble du territoire russe. Un climat particulièrement froid (température moyenne de −40 °C en janvier dans la capitale régionale Iakoutsk) et l'éloignement des grands centres de peuplement ont limité son développement. La région a une population de 959 689 habitants (en 2016) concentrée en majorité dans les quelques centres urbains existants. Jusqu'aux années 1930, la Iakoutie est restée peuplée essentiellement par les peuples indigènes, en majorité des Iakoutes, pratiquant l'élevage. La mise en exploitation de mines d'or puis, après la Seconde Guerre mondiale, de mines de diamant et de charbon ont entraîné l'afflux de nombreux travailleurs russes attirés par les salaires élevés destinés à compenser la difficulté des conditions de travail. La dislocation de l'Union soviétique et la crise économique qui s'en est suivie ont entraîné le reflux de nombreux émigrants, mais également des désirs d'autonomie de la part du gouvernement régional iakoute. Comme pour d'autres régions, une reprise en main a été opérée par le pouvoir central russe sous la conduite de Vladimir Poutine. La région se classe au 3e rang en Russie pour l'importance de ses réserves de matières premières (surtout gaz, charbon)[1], mais leur exploitation est rendue difficile par le climat (froid extrême, pergélisol) et l'éloignement des centres de consommation. L'économie de la République est aujourd'hui fortement tributaire de ses ressources minières : les diamants bruts et taillés représentent une part prépondérante des exportations de la République de Sakha (84 %) devant le charbon (15 %) et l'or[2]. Le PIB par habitant est élevé (66 % supérieur au PIB moyen russe en 2004), mais le coût de la vie l'est également, car une grande partie des produits de consommation doivent être importés à grands frais de régions éloignées.

    Géographie

    La Iakoutie couvre une superficie de 3 083 523 km2 et s'étend sur 2 500 km d'est en ouest et 2 000 km du nord au sud. Son territoire a une superficie équivalente à celle de l’Inde, et représente pratiquement un cinquième de la surface de la Russie. Près de 40 % de ce territoire se situe au nord du cercle Arctique.

    La région est délimitée au nord par la mer de Laptev et la mer de Sibérie orientale, mers bordières de l’océan Arctique, à l'ouest par le kraï de Krasnoïarsk, au sud par l'oblast d'Irkoutsk, le kraï de Transbaïkalie et l'oblast d'Amour, à l'est par le kraï de Khabarovsk, l'oblast de Magadan et le district autonome de Tchoukotka.

    La Iakoutie est une région plutôt montagneuse. Le plateau de Sibérie centrale occupe tout l'ouest du cours de la Léna avec une altitude moyenne de 600 à 800 mètres. À l'est de la Léna, deux arcs montagneux se succèdent : les monts de Verkhoïansk qui culminent à 2 389 m et les monts Tcherski qui culminent au mont Pobeda (3 147 m), plus haut sommet de la république. Dans le sud, les principaux reliefs sont le plateau de l'Aldan et les monts Aldan-Outchour qui culminent à 2 242 m. Les principales plaines sont situées sur les rives de l'océan Arctique (plaine de la Kolyma, sur le cours inférieur de la Kolyma) et autour de la capitale régionale Iakoutsk (plaine de Iakoutsk).

    La mer de Laptev et la mer de Sibérie occidentale, qui forment la limite nord de la Iakoutie, ne sont libres de glace que durant deux mois dans l'année. Une ligne de cargo (route maritime du nord) assurait autrefois à grands frais durant l'été la desserte du port de Tiksi sur le delta de la Léna. Depuis la dislocation de l'Union soviétique, la ligne ne va pas au-delà de Doudinka.

    Les mers bordières comprennent trois groupes d'îles inhabitées situés dans l'Océan Arctique. Le plus important est l'archipel de Nouvelle-Sibérie composé d'une quinzaine d'îles principales d'une superficie totale de 35 797 km2. À la limite ouest de la république on trouve les îles Béguitchev (environ 1 800 km2) et à la limite est les îles Medveji (60 km2).

    Sur le plan géologique, la Iakoutie est constituée de terrains très anciens, en particulier le plateau de Sibérie centrale qui est une des zones continentales les plus anciennes de la planète et dans lequel se trouvent les gisements de diamants qui font la richesse de la région. Les structures géologiques de la Iakoutie sont particulièrement complexes et très riches en minerais de toutes sortes. La Iakoutie est en particulier connue pour ses gisements d'or exploités depuis plus d'un siècle et demi situés dans les bassins fluviaux de l'Aldan, l'Indiguirka et la Iana ainsi que pour ses gisements d'étain dans le nord-est et ceux de gaz et de pétrole dans la vallée de la Viliouï.

    La capitale régionale Iakoutsk est située à 4 890 km à l'est de Moscou et à 2 110 km au nord de Vladivostok.

    Le territoire de la Iakoutie s'étale sur trois fuseaux horaires : UTC+10, +11 et +12.

    Réseau hydrographique

    L'Amga en amont du confluent avec l'Aldan.

    La Iakoutie est drainée par plusieurs grands fleuves qui ont tous en commun de se jeter dans l'Océan Arctique après avoir sur leur cours inférieur suivi une direction sud-nord. Il s'agit en allant de l'ouest vers l'est des fleuves Anabar (longueur : 939 km, débit moyen 498 m3/s), Oleniok (2 292 km, 1 210 m3/s), Léna (4 400 km, 16 300 m3/s), Iana (872 km, 800 m3/s), Indiguirka (1 726 km, 1 850 m3/s), et Kolyma (2 129 km, 4 060 m3/s).

    Les fleuves de cette région sont gelés d'octobre/novembre à mai/juin. Lorsqu'ils sont libres de glace ils constituent une voie de communication essentielle dans cette région qui ne dispose que d'un réseau routier réduit, généralement non asphalté et souvent en mauvais état du fait des conditions climatiques. Lorsque les fleuves sont pris dans les glaces, la surface gelée sert également de voie de communication aux véhicules routiers.

    La Léna, dont le bassin versant de 2 490 000 km2  septième fleuve de la planète  est en grande partie situé en Iakoutie, est le principal axe de circulation de la région[3], car elle permet de relier les régions les plus peuplées de la Iakoutie avec la Sibérie du sud, par où transitent l'essentiel des marchandises. Le fleuve est doté d'un grand nombre d'affluents, dont les plus importants sont également navigables : l'Aldan (2 273 km), la Viliouï (2 650 km), la Vitim (1 978 km), l'Olekma (1 436 km).

    Tous les fleuves de Iakoutie connaissent une période de crue au moment du dégel en mai/juin qui fait fondre le tapis neigeux accumulé durant le long hiver. Ainsi le débit de la Léna monte en moyenne à plus de 60 000 m3/s en juin (jusqu'à 200 000 m3/s). Lorsque des barrages de glace se forment en aval, les inondations peuvent être dévastatrices (en 2001 la ville de Lensk fut pratiquement détruite par les eaux). Le débit se réduit régulièrement ensuite bien qu'en partie soutenu par les précipitations qui sont concentrées sur l'été. Le sous-sol gelé en permanence ne permet pas de stocker puis de restituer durant les périodes sèches le trop plein de précipitations. Le débit minimum est atteint pendant l'hiver. Les fleuves de faible débit/profondeur gèlent jusqu'au fond du lit en particulier dans le nord de la région.

    Faune et flore

    Le pergélisol occupe 95 % de son territoire, ce qui a une influence déterminante sur l'écologie de la région. On peut distinguer trois grandes zones en allant du nord au sud. Le désert arctique qui est recouvert par la neige la plus grande partie de l'année : au printemps et en été apparaissent quelques zones couvertes d'herbes, de lichen et de mousses. La toundra arctique et préarctique, région intermédiaire couverte de grandes surfaces de lichen et de mousses qui constituent les zones de pâturage favorites des rennes. Dans la partie méridionale de cette région, on trouve ici et là des mélèzes et des pins de Sibérie nains, en particulier dans les vallées. La zone la plus méridionale est couverte par les forêts de la taïga (taïga de Sibérie orientale): les mélèzes prédominent au nord tandis que les pins et les sapins apparaissent vers le sud. La taïga couvre 47 % de la superficie du territoire et est constituée à 90 % de mélèzes.

    Les autorités régionales, depuis la création de la République, font de la protection de l'environnement un des points majeurs de leur programme. Le territoire de la Iakoutie, comme d'autres régions minières peu peuplées de Russie, a subi de graves atteintes environnementales : utilisation de bombe nucléaire pour forer à moindre coût un lac de retenue pour une mine de diamant avec des retombées radioactives importantes, construction d'un barrage sur la Viliouï entraînant une stérilisation du cours d'eau en aval, déforestation incontrôlée, etc. La région comporte deux réserves naturelles sous contrôle fédéral : la réserve d'Olekminski sur la rive droite de l'Olekma (847 100 ha, créée en 1984) et la réserve d'Oust-Lenski dans le delta de la Lena (1,4 million d'hectares, créée en 1996). Les zones protégées relevant de l'autorité régionale représentent, en incluant les réserves naturelles précitées, 587 000 km2 soit 18,9 % de la superficie de la région (1999) : ce sont quatre parcs nationaux (Lenskiy Stolby, Siine, Momskiy et Oust-Vilouiskiy) et près d'une centaine de sites protégés à des degrés divers[4].

    Climat

    Du fait de sa position géographique à l'extrême est, le climat est continental et l'amplitude des températures extrêmes particulièrement importante (−60 °C en hiver, 40 °C en été). Le lieu habité le plus froid de la planète se situe à Oïmiakon, dans l'est de la Iakoutie où a été enregistré la température record de −67,8 °C. L'hiver est très long (température moyenne négative d'octobre à avril à Iakoutsk), le printemps et l'automne très courts. Les précipitations sont faibles en plaine (240 mm à Iakoutsk). Elles sont plus importantes dans les montagnes situées à l'est et au sud : 500 à 700 mm. La moitié des précipitations a lieu durant l'été. L'ensoleillement est important.

    Relevé météorologique de Iakoutsk
    Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
    Température minimale moyenne (°C) −46 −41 −30 −14 0 8 12 9 1 −12 −33 −43 −16
    Température moyenne (°C) −41 −36 −22 −6 7 15 19 15 6 −9 −29 −39 −8
    Température maximale moyenne (°C) −40 −31 −14 0 12 22 25 22 12 −4 −24 −37 −6
    Record de froid (°C) −63 −64 −55 −41 −18 −7 −2 −8 −14 −41 −55 −60 −64
    Record de chaleur (°C) −6 −2 8 21 31 35 38 35 27 21 3 −4 38
    Précipitations (mm) 9 4 6 10 18 37 39 37 29 20 16 12 240
    Source : Pogoda.ru.net

    Histoire

    Les populations nomades

    La principale population qui occupait la région avant l'arrivée des Russes est celle des Iakoutes ou Sakhas. Ce peuple semi-nomade de langue turque occupait autrefois, selon les spécialistes, la région du lac Baïkal dont il aurait peut-être été chassé par les Bouriates. Les Iakoutes se sont installés vers le XVe siècle sur le cours moyen de la Léna ainsi que dans les bassins de l'Aldan et de la Viliouï en refoulant vers les montagnes et les confins nordiques les Évènes et les Evenks qui occupaient alors ces territoires. Les Iakoutes étaient divisés - cette division s'est perpétuée jusqu'à aujourd'hui - en deux sous-groupes qui se distinguent par leur implantation et leur mode de vie : Les Iakoutes du nord vivant de la chasse, de la pêche et de l'élevage de yacks et de rennes et les Iakoutes du sud qui s'adonnaient à l'élevage de chevaux et de bovins et étaient de bons forgerons. Les deux groupes vivaient dans des yourtes et menaient une vie semi-nomade déplaçant leur camp chaque année entre la saison chaude et saison froide. Les peuples du nord de la Sibérie ont longtemps vécu au rythme de la transhumance des rennes. Ces animaux leur fournissaient nourriture et vêtements, mais aussi de quoi fabriquer leurs abris. Beaucoup sont aujourd'hui sédentarisés et habitent des maisons de bois.

    Exploration et conquête

    Tour de l'ancien ostrog de Iakoutsk

    La conquête des khanats mongols (khanat de Kazan en 1552 et Khanat d'Astrakhan en 1556) par Ivan le Terrible et celle du khanat de Sibérie installé sur les rives de l'Ob en Sibérie occidentale en 1586 ouvrent le territoire de la Sibérie aux explorateurs et trappeurs russes. Les tribus clairsemées qui peuplent celle-ci (on estime leur population totale en Sibérie à 100 000 personnes à l'époque dont les deux tiers de Iakoutes) n’ont pas les moyens de s’opposer aux aventuriers russes et l'exploration du continent sibérien est achevée en cinquante ans à peine.

    La tradition orale, consignée par des savants allemands au siècle suivant, rapporte qu'un simple trappeur du nom de Pianda, en quête de gloire, fut le premier explorateur russe à pénétrer sur le territoire de la Iakoutie. Parti en 1620 avec une quarantaine d’hommes de Touroukhansk sur l’Ienisseï, il remonte à bord d’embarcations le cours de la Toungouska inférieure en se heurtant aux tribus toungouses (evenks) hostiles qui l’obligent à hiverner trois années de suite au bord du fleuve. Cet obstacle franchi, il atteint le cours supérieur de la Léna qu’il reconnait en descendant jusqu’à l’emplacement actuel de Iakoutsk. Il fait alors demi-tour et retourne à son point de départ en passant par l’Angara après avoir parcouru 5 000 km en terres inconnues en quatre ans[5].

    L’expédition suivante à destination de la Sibérie est commanditée par le tsar. Il s’agit de reconnaître et d’annexer, mais l’objectif était surtout économique. Les tribus soumises devaient régler sous forme de fourrures un impôt annuel (le iassak). Pour contrôler les populations locales des fortins de bois, les ostrogs, dotées de garnisons cosaques, sont implantées de loin en loin. Le 25 septembre 1632, l'explorateur Piotr Békétov part à la tête d’une troupe de Cosaques du Ienisseï et fonde l'ostrog de Iakoutsk, à 70 km au nord de son emplacement actuel, sur la rive droite de la Léna[6]. Au cours des années qui suivent les tribus Iakoutes entrent régulièrement en rébellion et assiègent à plusieurs reprises l’ostrog. En 1638, un voïvode est installé à Iakoutsk pour administrer la région.

    En 1638, l’ataman cosaque Dimitri Kopylov, guidé par le Toungouse Sémion Pétrov, explore le principal affluent droit de la Léna, l’Aldan. C’est la première rencontre des Russes avec les Evens qui peuplent le nord-est de la Russie. Entre 1640 et 1643, le Cosaque Simon Dejnev, célèbre pour sa découverte du détroit de Béring, explore, essentiellement par la voie fluviale, le nord-est de la Iakoutie. Il reconnaît successivement le cours de l’Oïmiakon, de la Moma, de l’Indiguirka et enfin de la Kolyma. Sur ce dernier fleuve, les Russes affrontent les Ioukaguires.

    Iakoutsk devient la base de départ des expéditions d'exploration de l'Extrême-Orient russe. Plusieurs reconnaissances du bassin de l’Amour partiront ainsi de Iakoutsk en empruntant le même itinéraire : les explorateurs remontent la Léna jusqu'à la confluence avec l'Olekma, puis suivaient le cours de l'Oliokma, franchissaient par portage la ligne de crête des monts Stanovoï puis atteignaient le fleuve Amour après une dizaine de jours de marche.

    Les dernières terres de Iakoutie explorées sont celles de l'archipel de Nouvelle-Sibérie dans l'océan Arctique. Les premières informations sur son existence furent rapportées par le cosaque Iakov Permiakov (en) au début du XVIIIe siècle. En 1712, une unité cosaque menée par Merkouri Vaguine atteint la grande île Liakhov. Au début du XIXe siècle, les îles furent explorées par Iakov Sannikov, Matveï Gedenstrom et d'autres.

    Terre d'exil, ruée vers l'or

    Transport de mineurs d'or (fin XIXe - début XXe siècle)

    L'époque soviétique

    Drapeau de la RSSA iakoute.

    La République socialiste soviétique autonome iakoute est proclamée le , sur l'ancien oblast de Iakoutsk, malgré le fait que la partie orientale de celui-ci (dont la ville de Iakoutsk elle-même) soit alors encore aux mains des Russes blancs.

    Depuis 1990

    Dans la tourmente qui suit l'éclatement de l'URSS, la Iakoutie fait partie avec le Tatarstan des régions en pointe dans la recherche d'une plus grande autonomie vis-à-vis d'un pouvoir central : l'accord économique passé avec la firme De Beers pour la commercialisation des diamants extrait du sous-sol iakoute est représentatif.

    Ces dernières années, le réchauffement climatique provoque la fonte de sols jusqu'alors constamment gelés. Des milliers d’habitations menacent de chavirer dans la boue en été, tandis que les villages du nord sont submergés par des inondations[7].

    Population et société

    Démographie

    Évolution démographique
    1926 1939 1950 1959 1970 1979
    289 085413 800361 200487 343664 123838 808
    1989 1992 2002 2007 2010 2015
    1 081 4081 100 342949 280949 972958 528956 896
    2016 - - - - -
    959 689-----

    En 2007, la Iakoutie se distingue à la fois par un taux de croissance naturelle parmi les plus élevés de toutes les régions (6,2 ) et un taux d'immigration négatif également parmi les plus importants (-5,8 ‰)[8]. Le taux de croissance naturelle est dû à une natalité relativement importante pour la Russie (15,88  soit au 10e rang sur 85[9]) et un taux de mortalité de 9,68 . Le résultat est une quasi stabilité de la population (+0,6 ‰ en 2007)[10].

    Indice de fécondité
    AnnéeFéconditéFécondité urbaineFécondité rurale
    19902,462,083,28
    19912,331,933,18
    19922,171,753,08
    19932,081,613,10
    19942,071,613,09
    19952,011,582,96
    19961,881,462,79
    19971,811,442,62
    19981,801,482,53
    19991,711,422,36
    20001,771,472,44
    20011,781,542,31
    20021,851,612,40
    20031,871,662,35
    20041,911,712,36
    20051,731,582,08
    20061,721,611,97
    20071,911,722,31
    20081,901,822,08
    20091,971,882,18
    20102,001,862,29
    20112,061,772,68
    20122,171,892,81
    20132,171,783,15
    20142,251,783,46
    20152,191,863,06
    20162,091,822,78
    20171,931,672,60
    20181,85
    20191,82

    Composition ethnique

    Sur 959 689 habitants décomptés au recensement de 2016, les ressortissants des peuples présents avant l'arrivée des Russes étaient 432 290 Iakoutes, 18 232 Evenks (1,92 %), 11 657 Évènes (1,23 %), 1 272 Dolganes, 1 097 Ioukaguires (0,12 %) à côté de 390 671 Russes (41,15 %), 34 633 Ukrainiens (3,65 %), 10 768 Tatars (1,13 %), 7 266 Bouriates (0,77 %), 4 236 Biélorusses (0,45 %), 2 764 Arméniens (0,29 %), 2 355 Bachkirs (0,25 %), 2 293 Azéris (0,24 %), 2 283 Allemands ethniques (Volga…) (0,24 %), etc[11].

    1926 1939 1959 1970 1979 1989 2002 2010
    Iakoutes 235 926 (81,6 %) 233 273 (56,5 %) 226 053 (46,4 %) 285 749 (43,0 %) 313 917 (36,9 %) 365 236 (33,4 %) 432 290 (45,5 %) 466 492 (49,9 %)
    Dolganes 0 (0,9 %) 10 (3,1 %) 64 (2,7 %) 408(2,3 %) 1272 (2,0 %) 1906 (1,4 %)
    Evenks 13 502 (4,7 %) 10 432 (2,5 %) 9 505 (2,0 %) 9 097 (1,4 %) 11 584 (1,4 %) 14 428 (1,3 %) 18 232 (1,9 %) 21 008 (2,2 %)
    Évènes 738 (0,3 %) 3 133 (0,8 %) 3 537 (0,7 %) 6 471 (1,0 %) 5 763 (0,7 %) 8 668 (0,8 %) 11 657 (1,2 %) 15 071 (1,6 %)
    Ioukaguires 396 (0,1 %) 267 (0,1 %) 285 (0,1 %) 400 (0,1 %) 526 (0,1 %) 697 (0,1 %) 1 097 (0,1 %) 1 281 (0,1 %)
    Tchouktches 1298 (0,4 %) 400 (0,1 %) 325 (0,1 %) 387 (0,1 %) 377 (0,0 %) 473 (0,0 %) 602 (0,1 %) 670 (0,1 %)
    Russes 30 156 (10,4 %) 146 741 (35,5 %) 215 328 (44,2 %) 314 308 (47,3 %) 429 588 (50,4 %) 550 263 (50,3 %) 390 671 (41,2 %) 353 649 (37,8 %)
    Ukrainiens 138 (0,0%) 4229 (1,0%) 12 182 (2,5 %) 20 253 (3,0 %) 46 326 (5,4 %) 77 114 (7,0 %) 34 633 (3,6 %) 20 341 (2,2 %)
    Tatars 1 671 (0,6 %) 4 420 (1,1 %) 5 172 (1,1 %) 7 678 (1,2 %) 10 976 (1,3 %) 17 478 (1,6 %) 10 768 (1,1 %) 8 122 (0,9 %)
    Autres 5 260 (1,8 %) 10 303 (2,5 %) 14 956 (3,1 %) 19 770 (3,0 %) 32 719 (3,8 %) 59 300 (5,4 %) 48 058 (5,1%) 46 124 (4,9 %)

    Urbanisation

    Une des rues de la capitale, Iakoutsk

    Sur 958 528 habitants décomptés au recensement de 2010, la population vivant en ville s'élève à 614 545 personnes. On en déduit un taux d'urbanisation de 64,1 %. La population des villes de plus de 7 000 habitants est donnée dans le tableau ci-dessous.

    Ville Nom russe Population (2014)
    Iakoutsk Якутск 294 138
    Nerioungri Нерюнгри 58 846
    Mirny Мирный 34 652
    Lensk Ленск 23 948
    Aldan Алдан 21 364
    Aïkhal Айхал 13 396
    Oudatchny Удачный 11 674
    Viliouïsk Вилюйск 10 559
    Niourba Нюрба 9 952
    Sountar Сунтар 9 813
    Tchouraptcha Чурапча 9 456
    Jataï Жатай 9 432
    Namtsy Намцы 9 207
    Oliokminsk Олёкминск 9 206
    Pokrovsk Покровск 9 042
    Tchoulman Чульман 9 004
    Tommot Томмот 7 508
    Maïa Майя 7 184

    Structure politique

    Subdivisions

    La Iakoutie fait partie du district fédéral d'Extrême-Orient et de la région d'Extrême-Orient. Le territoire est découpé en 34 arrondissements (oulous l'équivalent du raïon russe)[12].

    La république compte 11 villes : 5 sont rattachées directement à la région (Iakoutsk, Niourba, Pokrovsk, Nerioungri et Mirny) et 6 autres rattachées à des oulous (Aldan, Tommot, Lensk, Srednékolymski, Verkhoïansk, Viliouïsk) [13]. Elle compte également 69 communes urbaines et 352 communes rurales[14].

    Politique

    Comme toutes les régions de Russie ayant le statut de République, la Iakoutie dispose d'une certaine autonomie législative.

    Économie

    La mine de diamants à ciel ouvert d'Oudatchnaïa

    En 2004, le PNB de la République de Sakha était de 165 milliards de roubles en progression régulière depuis plusieurs années. Avec un PNB par habitant supérieur de 66 % à celui de la moyenne russe, la République de Sakha était en tête des régions de l'extrême-orient russe.

    L'économie de la Iakoutie repose principalement sur l'exploitation des richesses de son sous-sol. L'industrie représente 58 % du PNB. 98 % des diamants bruts, 24 % des diamants taillés, 15 % de l'or, 40 % de l'étain et 100 % de l'antimoine russe sont extraits du sol de la région[15]. Les mines situées dans le sud fournissent également plus de 10 millions de tonnes de charbon par an. Environ 1,5 milliard de mètres cubes de gaz naturel ont été extraits en 2004 et consommés dans la région. Le bois est également une ressource bien exploitée. L'activité agricole est réduite essentiellement à l'élevage traditionnel de rennes, bovins et chevaux du fait du climat. L'industrie lourde et légère dans ce pays vide et loin des centres de consommation est relativement symbolique.

    La région dispose de gigantesques réserves de gaz, charbon, pétrole, or (mine de Nezhdaninskoye) : il faut toutefois pouvoir évacuer ces richesses vers les régions de consommation qui se situent à des milliers de kilomètres (essentiellement Chine, Corée et Japon). Cela requiert de développer des infrastructures de transport (voies ferrées, pipelines et gazoducs) dans des conditions particulièrement difficiles. Certains de ces projets sont aujourd'hui engagés, pour d'autres le montage financier reste à figer tant les sommes mises en jeu sont importantes.

    Le gouvernement iakoute cherche en priorité à créer et améliorer les infrastructures de transport. Les autres axes de développements sont l'exportation de produits à plus forte valeur ajoutée (par exemple diamants taillés au lieu de diamants bruts) et la diminution des importations les plus coûteuses (notamment matériaux de construction, carburant).

    Diamant

    99 % des diamants russes proviennent de la République de Sakha qui, selon le ministère de l'Industrie français, assure à elle seule 20 % de la production mondiale (32 millions de carats par an). Très lucrative, l'activité diamantifère freine la dynamique de dépeuplement qui frappe les territoires les plus inhospitaliers de la république. Ainsi, la découverte du gisement d'Ebeliakh, dans la partie la plus septentrionale de la région, a permis le développement d'un nouveau point de peuplement permanent[16]. Les réserves enfouies dans le sol seraient plus importantes que celles de l'Afrique du Sud[17].

    Charbon

    Des gisements de charbon sont exploités depuis les années 1960. La production actuelle d'environ 10 millions de tonnes provient de 3 mines distinctes, mais l'essentiel est fourni par le gisement situé près de Nerioungri (production Mt., réserves 200 Mt.)[18] exploité à ciel ouvert et situé sur le plateau de l'Aldan dans le sud de la Iakoutie. Ce gisement est à l'origine de la création de la deuxième ville de la république. Le charbon extrait est évacué par la Magistrale Amour-Iakoutie vers les clients finaux (50 % est exporté au Japon, Corée). Une deuxième gisement, le gisement d'Elga (réserve 2 100 Mt, 30 Mt production annuelle prévue), toujours situé sur le plateau de l'Aldan à quelques centaines de km à l'est de celui de Nerioungri, devrait entrer en production en 2010. Sa mise en exploitation nécessite la création d'une ligne de chemin de fer (320 km) qui se débranche en antenne depuis le BAM[19], un investissement de plus de 3 Mds $. Les deux sociétés minières qui avaient été privatisées mais étaient propriétés de la République ont été mises en vente et rachetées par le sidérurgiste russe Mechel pour plus de 2 Mds$.

    Or

    Plusieurs gisements aurifères sont exploités en Iakoutie. Les filons se sont formés lors d'épisodes récents de volcanisme, et se trouvent souvent enfermés dans le socle métamorphique du plateau de Sibérie occidentale, donc très difficiles d'accès. Plus aisées à exploiter sont les veines situées dans des roches encaissantes sédimentaires, ou encore les fragments mêlés à des dépôts sableux.

    À l'époque soviétique, la principale zone extractive se situait à l'extrême nord-est, à l'amont du bassin de la Kolyma. Cette région est célèbre pour avoir vu périr de nombreux prisonniers du Goulag, condamnés au travail forcé dans les mines d'or.

    La plus importante mine d'or actuelle est celle de Nejdaninskoïe, en Iakoutie du Sud. Désormais possédée majoritairement par Norilsk Nickel, ses réserves sont estimées à 470 tonnes de métal précieux[20]. Une importante activité de joaillerie s'est développée en parallèle, avec des entreprises telles que (ru) Gold Yakutia.

    Gaz

    Six gisements de gaz sont identifiés Oust-Vilyouisk, Mastahsk et Srednevilyouisk dans la région centrale, Severo-Nelbinsk, Sredndebotuobinsk et Ireliahsk dans la région occidentale. Seuls Mastahsk et surtout Srednevilyouisk sont exploités[21]. En effet, comme il n'existe pas de gazoduc permettant d'exporter le gaz, la production est limitée à la consommation régionale : le gisement de Srednevilyouisk, exploité par la compagnie régionale Yakutneftgas (contrôlée par Alrosa depuis 2006) produit environ 1.6 milliard de mètres cubes de gaz naturel, 80 000 tonnes de condensats par an (2004 [22]). À court terme l'objectif est de construire des canalisations permettant d'alimenter les agglomérations proches des gisements. Un autre objectif est d'atteindre l'autosuffisance en carburant par retraitement des gaz et condensats. Du gaz est également exporté vers la Chine via le gazoduc "Force de sibérie"

    Le territoire de la région recèle des réserves considérables qui devraient en faire une des principaux centres de production russe à moyen terme si on trouve le moyen d'évacuer le gaz vers l'extérieur (Chine...). Gazprom a été chargé par le gouvernement russe de coordonner les réflexions sur la construction des infrastructures nécessaires (gazoduc...) (coût estimé à plusieurs dizaines de milliards de dollars).

    Pétrole

    Le gisement de Talakan, exploité par la société pétrolière russe Surgutneftegaz, situé à une centaine de kilomètres d'Aldan devrait entrer en production en 2009 dès que le pipeline ESPO sera mis en service[23] (voir parag. Transports). Le gisement devrait produire 1 puis 3 millions de tonnes par an au démarrage, 10 millions de tonnes en phase de croisière. Les réserves sont estimées à plus de 100 millions de tonnes.

    À plus long terme, certains spécialistes estiment que cette partie de la Iakoutie avec la zone attenante de l'oblast d'Amour pourrait produire de 50 à 60 millions de tonnes de pétrole par an.

    Agriculture

    L'agriculture en Iakoutie est fortement contrainte par le climat. L'essentiel de l'activité porte sur l'élevage pour la production de viande et de lait : rennes dans le centre et le nord, chevaux et bovins un peu partout. Des races spécifiques adaptées au climat sont élevées comme la vache iakoute.

    Transports

    La magistrale Amour-Iakoutie franchit l'Aldan près de Tommot

    Le transport des marchandises est difficile et coûteux en Iakoutie du fait du climat, des distances et de l'absence d'infrastructure. Le transport représenterait en moyenne 75 % du coût des marchandises contre 25 % dans le reste de la Russie[24]. Il n'existe ainsi aucun pont franchissant la Léna qui constitue ainsi à l'automne (gel) et au printemps (embâcle) une barrière infranchissable séparant la région en 2 moitiés qui ne peuvent plus communiquer que par la voie aérienne.

    Le plus gros du trafic marchandise transite par la Léna (2,65 millions de tonnes en 2004) sur laquelle sont implantés 6 ports dont Iakoutsk et Lensk. La navigation sur le fleuve n'est possible qu'en été, le fleuve étant gelé ou en crue le reste de l'année.

    La seule voie ferrée existante, la magistrale Amour-Iakoutie, est reliée au réseau ferré russe par le BAM. Les 500 km construits (en 2007) en voie unique non électrifiée ne desservent aujourd'hui que certaines agglomérations du sud de la Iakoutie (Nerioungri, Tommot, Aldan). Le chemin de fer est utilisé essentiellement pour évacuer le charbon des mines de Nerioungri vers la Chine et les ports du Pacifique (2 millions de tonnes en 2004); le trafic passager reste symbolique (environ 20 000 passagers par an).

    Le réseau routier, embryonnaire compte tenu de la taille de la région, comporte environ 25 000 km de routes impraticables 2 mois dans l'année (au printemps et à l'automne). Les deux seules routes asphaltées (3 % de la longueur totale) sont en très mauvais état et traversent les nombreuses rivières sur des ponts de bois qui ne supportent pas plus de 60 tonnes de charge. Les deux routes principales de la région sont l' et la .

    Dans ces conditions l'essentiel du transport des voyageurs et de l'approvisionnement des communautés dispersées dans l'immensité sibérienne se fait par avion. La Iakoutie dispose d'une compagnie régionale (Yakutia) qui dessert à l'aide d'avions à hélices toutes les agglomérations de la région et relie Iakoutsk aux principales de Russie ainsi qu'à quelques villes à l'international avec des avions à réaction TU-154 et Boeing 757 (1 appareil).

    Extension du réseau ferroviaire

    Des travaux sont achevés pour prolonger la magistrale Amour-Iakoutie jusqu'à Iakoutsk et entrent en service en été 2015. Le terminus de la ligne est situé sur la rive droite de la Léna en face de Iakoutsk pour ne pas avoir à franchir la Léna : la construction d'un pont sur les terrains difficiles du pergélisol pour traverser un fleuve large de plusieurs kilomètres et sujet à des crues printanières violentes qui en élargissent encore le cours, constitue un défi financier et technique.

    Le pipeline ESPO

    La construction du pipeline ESPO (Pipeline Sibérie Orientale - Océan Pacifique) a été lancée en 2006 par Transneft la société russe qui construit et gère les pipelines du pays[25]. Cet investissement russe stratégique doit permettre la mise en exploitation des ressources pétrolières de l'Extrême-Orient russe (dont ceux de la Iakoutie) en évacuant le pétrole produit dans une première temps vers la Chine et le reste de la Russie. La première phase (2 757 km) d'un coût de 11 milliards de dollars doit entrer en service en 2009. Selon le plan amendé en le pipeline se débranche du réseau existant à Taïchet, traverse le sud de la Iakoutie en passant par Oust-Kout, Lensk, et Aldan et avant d'atteindre Skovorodino (dans l'oblast d'Amour) non loin de près de la frontière chinoise. Dans une deuxième phase programmée à moyen terme le pipeline doit atteindre le port de Nakhodka sur l'Océan Pacifique permettant l'exportation vers le Japon, etc[26]. Le projet a pris du retard par rapport à son planning initial, mais sa capacité de 30 millions de tonnes ne sera sans doute pas utilisée à sa mise en service car la mise en valeur des champs pétroliers est elle-même très en retard.

    Culture

    La culture de Sakha est principalement composée de cultures typiquement sibériennes, majoritairement nomades, chasseurs-cueilleurs et éleveurs de rennes parlant des langues altaïques. Les Iakoutes, qui parlent le iakoute, une des langues turques sont le groupe le plus important en termes de population. Les Dolganes , second groupe, parlent le dolgane, également langue turque, les Evenks, troisième groupe, quant à lui qui parle l'evenki, une langue toungouse.

    Littérature

    Olonkho, l'épopée iakoute.

    En traduction en français, on trouvera l'un des rares essais traduits de la République Sakha: Géocultures. Méthodologies russes sur l'Arctique publié en 2020 par l'Université fédérale du Nord-Est à Yakoutsk et l'Université du Québec à Montréal.

    Cuisine

    La viande et laitages des rennes et les baies sont les principales sources d'alimentation.

    Musiciens

    • Ayarkhaan est une musicienne contemporaine reprenant les éléments de la musique de Sakha chamanique ; guimbarde, chant de gorge proche de celui des inuits, imitations de bruits d'animaux et lui donnant des aspects contemporains.
    • Stepanida Borissova est une chanteuse chamaniste et une actrice de théâtre.
    • Kүnney

    Chansons

    • Kudai Bakhsy en l'honneur du patron des forgerons[27]
    • Taatta (Таатта)

    Musées

    Les principaux musées de Sakha sont :

    • Le Musée national des beaux-arts de Sakha :
    • Le Musée du folklore et de l'histoire locale E. Yaroslavsky ;
    • Le Musée Khomus ;
    • Le musée du Permafrost.

    Tourisme

    Quelques rares touristes aventureux décident de se rendre à Oymyakon, l'endroit habité le plus froid de la planète.

    Notes et références

    1. Communiqué du 5/2/2007 de l'agence de notation financière Fitch
    2. Site BISNIS
    3. Cédric Gras, L'hiver aux trousses : Voyage en Russie d'Extrême-Orient, Paris, Gallimard, , 267 p. (ISBN 978-2-07-046794-5)
    4. Rapport de 1999 sur la protection de la Taïga en Sibérie orientale
    5. Y. Gauthier et A. Garcia, L’exploration de la Sibérie, éd. Actes Sud, 1996. (ISBN 2-7427-0884-7)
    6. YakutiaToday.Com - Yakutsk
    7. « En Sibérie, la fin du permafrost », Le Temps, (lire en ligne, consulté le )
    8. bulletin électronique de la revue russe Population et Société
    9. (ru) В 2007 году родилось 1602 тысячи россиян - максимальное число за период после 1991 года
    10. (ru) Постоянное население России на начало 2008 года - 142 миллиона человек
    11. (en) Ventilation par nationalité et sujet recensement 2002
    12. (ru)
    13. Divisions administratives de la république de Sakha sur le site du journal en ligne Yakutiatoday
    14. Synthèse sur la Iakoutie du Scott Polar Research Institute
    15. D. Eckert, Le monde russe, Hachette, 2007, p. 204.
    16. C. Thubron (trad. de l'anglais), In Siberia, Paris, Gallimard, (1re éd. 1999), 471 p. (ISBN 978-2-07-044616-2), p. 425
    17. Yakutugol
    18. Elga Coal Project - Loacation
    19. (en) "Celtic Settles with Norilsk, Sells Nezhdaninskoye Goldfield"
    20. YakutiaToday.Com - Gold Mining Industry in the Sakha Republic (Yakutia)
    21. YakutiaToday.Com - Oil and Gas Industry in the Sakha Republic (Yakutia)
    22. Communiqué
    23. selon Gennadi Alexeyev membre du gouvernement Iakoute
    24. (en) Site de la société Transneft : le projet ESPO
    25. YakutiaToday.Com - ESiberian-Pacific Ocean Pipeline Construction in Development
    26. « Sakha folk song : "Kudai Bakhsy" » [vidéo], sur YouTube (consulté le ).

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

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